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Ségolène

  • Impayable Ségolène…

    Vendredi dernier, en ouvrant l'université d'été du PS, Ségolène Royal avait affirmé que le responsable du programme des Nations Unies pour le Développement lui avait demandé, « et j'en suis très honorée, d'être la représentante mondiale au niveau des Nations unies pour la coopération décentralisée sur les énergies renouvelables ». Elle avait ajouté : « C'est à ce titre que le 21 septembre je serai à l'ONU pour représenter ces régions du monde pour la préparation du Sommet de Copenhague. »

    Interrogée par l'AFP, la directrice du PNUD à Genève, Cécile Molinier, a démenti que Ségolène Royal jouisse d'une fonction ou d'un titre particulier accordé par le PNUD, expliquant que le département des partenariats du PNUD avait pris contact avec elle en sa qualité de présidente de région, comme il le fait avec d'autres responsables, « ni plus ni moins ».

    Mme Molinier s'est déclarée « étonnée » de ces nouvelles déclarations car Mme Royal s'était déjà prévalu d'une relation privilégiée avec le PNUD qui avait fait une mise au point.

    Le directeur de la plateforme pour les partenariats innovants du PNUD a précisé à l'AFP que Mme Royal avait été invitée à participer (mais pas sur une tribune) à un « évènement parallèle » organisé par une ONG à l'ONU à New York le 21 septembre où une déclaration sur les énergies renouvelables doit être lue au nom des présidents de région du monde entier.

  • Pourquoi Ségolène à 20h 02

    Cela a beaucoup surpris que Ségolène Royal prononce son allocution (par ailleurs particulièrement vide) à 20h 02. On n’avait jamais vu une telle précipitation de la part du perdant à une élection présidentielle.

    Voulait-elle à toute force être la première à s’exprimer ?

    Oui, mais pas par rapport à Sarkozy.

    C’était à usage interne du parti socialiste. Depuis quelques jours, elle savait qu’elle avait perdu, et elle savait surtout que le règlement de comptes avait commencé, et allait s’afficher à la télévision. Le premier à s’exprimer serait Dominique Strauss-Kahn. Et dès 20h 01 on donna la parole à Dominique Strauss-Kahn. Qui fut aussitôt coupé parce qu’il y avait Ségolène.

    Celle-ci put ainsi faire passer son message personnel : qu’elle allait continuer la rénovation de la gauche, qu’elle assumerait la responsabilité qui lui incombe désormais à la tête de la gauche, jusqu’à la victoire, etc.

    C’était en effet urgent. Car lorsque Strauss-Kahn put reprendre la parole, ce fut pour tirer à boulets rouges sur sa candidate, pour dénoncer vertement le fonctionnement du parti, et pour appeler autour de lui ceux qui veulent faire un vrai parti social-démocrate...

    Ensuite, Fabius ne fut pas plus amène pour la candidate – « la gauche c’est le “nous“, ce n’est pas le “je“ » – et pour ses appels au centre.

    Tandis que Kouchner disait tout le contraire, appelant carrément à un « programme commun » avec le centre.

    Et que les jospinistes, sous la houlette de Daniel Vaillant,  faisaient comprendre que Ségolène Royal ne devait pas conduire la campagne des législatives...

    On a même vu François Hollande parler des « erreurs » de la campagne...

    Bref, c’est apparemment beaucoup plus grave que les inévitables aigreurs de la défaite, et l’empressement de Ségolène Royal à tenter de se poser en chef charismatique des socialistes avant sa descente en flammes n’a fait que souligner la gravité de la situation. La suite promet d’être savoureuse...

  • Nucléaire : étonnante ignorance

    Royal : « Savez-vous quelle est la part du nucléaire dans notre électricité ? »

    Sarkozy : « Nous avons la moitié de notre électricité qui est d’origine nucléaire. »

    Royal : « Non, 17% seulement. »

    Sarkozy : « Ce n’est pas exact. »

    Royal : « Mais si, c’est ça. »

    Il n’y a pas si longtemps, pourtant, EDF martelait une publicité sur tous les médias (audiovisuels et imprimés) vantant le fait que 80% de l’électricité française était d’origine nucléaire.

    (Le taux exact est aujourd’hui de 78%. Le taux de 17% est celui de l’électricité d’origine nucléaire dans l’ensemble de la consommation d’énergie. Celui de 50% ne correspond à rien.)

  • Enfants handicapés : la colère feinte

    Le ministre de la Santé Philippe Bas publie un communiqué pour réfuter les propos de Ségolène Royal sur les enfants handicapés, et les chiffres qu’il donne, s’ils sont véridiques, réduisent à néant le motif de la « juste colère » de la candidate socialiste envers Nicolas Sarkozy.

    Selon Philippe Bas, il y a eu 160.000 enfants handicapés scolarisés à la rentrée 2006, contre moins de 90.000 en 2002. « De plus, 20.000 enfants handicapés bénéficient d’un accompagnement individualisé, contre 4.000 en 2003. »

    Le ministre rappelle que la loi du 11 février 2005 oblige les établissements scolaires à inscrire les enfants handicapés qui le demandent, et que Ségolène Royal a voté contre cette loi.

  • Cinq sur cinq

    Dans un entretien au Monde daté de demain, François Bayrou déclare : « Je ne voterai pas pour Sarkozy. »

    Il dit aussi que Ségolène Royal « s’en est plutôt bien sortie » lors du débat d’hier soir.

  • Derniers racolages

    Ségolène Royal affirme ce matin, en commentant un de ses propos du débat d’hier soir : « J’ai repris une des propositions de François Bayrou qui consiste à dire, et je crois qu’il a raison sur ce point, que toute la marge de manœuvre de la croissance qui dépassera les 2,5% sera entièrement consacrée à la réduction de la dette. »

  • Les candidats de l’impuissance

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Comme il était prévisible, le débat Sarkozy-Royal n’a pas été un débat présidentiel mais un débat entre candidats au poste de chef de gouvernement, et presque entièrement limité aux sujets de politique intérieure sur lesquels l’Union européenne permet encore d’agir à la marge.

    Il a fallu attendre les dernières minutes pour que les deux candidats bredouillent quelques mots de politique européenne et internationale.

    En ce qui concerne la Turquie , M. Sarkozy, comme sur tous les autres sujets, jouait du pipeau. Il a déclaré qu’il fallait abandonner la règle de l’unanimité au conseil européen, et dans le même temps il a eu recours à la règle de l’unanimité pour dire que si la France disait non, la Turquie n’entrerait pas dans l’Union européenne.

    En réalité, les deux concurrents, comme on le savait déjà, sont favorables à ce que soit liquidée la souveraineté française. Ils se condamnent donc l’un et l’autre à l’impuissance sur le plan européen et international, et ont à peine tenté d’amuser la galerie sur ces sujets en fin de programme.

  • Le Pen et le second tour

    Voici l’extrait du discours du 1er-Mai de Jean-Marie Le Pen, sur le second tour de la présidentielle.

    Alors pour le deuxième tour, que faire ?

    Bien sûr, vous y avez pensé depuis le 22 avril et chacun pourrait faire selon ses affinités même lointaines ou, au contraire, selon ses craintes.

    Je dois dire qu’en ce qui me concerne, je suis sans états d’âme.

    Il ne reste en lice que deux candidats, tous deux représentants officiels des partis et des politiques qui en trente ans ont amené la France dans l’état déplorable où elle se trouve aujourd’hui, au bord du gouffre politique, économique, social, culturel et moral.
    Nous ne devons prendre aucune responsabilité dans le choix du 6 mai. Nous devons rester, en revanche, vigilants et engagés à fond dans la campagne législative pour prendre sur eux une légitime revanche, prêts à apporter à notre pays le soutien inconditionnel que lui doivent les patriotes, les vrais !

    Il serait illusoire et dangereux de voter pour la candidate socialiste pour se venger du hold-up réalisé sur notre programme par Nicolas Sarkozy. Soutenue par l’extrême gauche révolutionnaire, on sait qu’elle veut, entre autre, régulariser les clandestins.
    Mais il serait aussi insensé d’apporter nos suffrages à un candidat qui continue de nous considérer comme des extrémistes et de refuser de permettre par la proportionnelle à nos millions d’électeurs d’être représentés à l’Assemblée Nationale et qui, comme la gauche, refuse de nous considérer comme des républicains. Mais à quelle loge faut-il donc appartenir pour être républicain ? Dans quelle magouille et dans quel scandale faut-il avoir trempé pour être sanctifié, à l’instar du milieu des voyous, où il faut, par un mauvais coup, faire la preuve qu’on est digne d’être malfrat ?

    L’amour, même celui de la Patrie , peut faire des miracles et c’est sur le chemin de Damas que Paul, le persécuteur des chrétiens jeté à bas de son cheval, découvrit la vraie foi et s’y convertit. Peut-être l’élu du 7 mai sera-t-il digne de celle du 8 mais j’en doute. Si toutefois, il en était ainsi, les patriotes que nous sommes, face à l’épouvantable désastre, sauront apporter dans le cadre de leur fonction, l’appui nécessaire à toute politique de Salut Public.

    En attendant, et pour que notre geste soit efficace et comptabilisé comme tel, j’invite les électeurs qui m’ont fait confiance à n’accorder leur suffrage ni à Madame Royal ni à Monsieur Sarkozy et à s’abstenir massivement, se réservant pour le premier tour des élections législatives les 10 et 17 juin prochains.

  • Les deux candidats de la fin de la France

    Le lobby frénétiquement européiste EuropaNova a demandé aux deux candidats du second tour s’ils s’engageaient « à tout mettre en œuvre » pour aller plus loin et plus vite dans l’intégration politique européenne. Il leur demandait sept engagements.

    Nicolas Sarkozy a répondu par un courrier bref et clair, Ségolène Royal par une très longue lettre filandreuse enfilant les clichés de sa campagne, à quoi s’ajoutent les réponses spécifiques sur les sept points.

    Nicolas Sarkozy commence par « Chers amis », Ségolène Royal répond à « Monsieur » (Guillaume Klossa, président du collectif EuropaNova).

    Telles sont les différences essentielles entre les deux candidats.

    Tous deux commencent et finissent leur lettre par des éloges dithyrambiques de l’action d’EuropaNova en faveur d’une véritable Europe politique.

    Tous deux répondent positivement aux sept « engagements » que leur soumet EuropaNova, même si c’est de façon plus ou moins floue.

    Le premier peut être souscrit par tout le monde : il s’agit de s’engager à ce que s’ouvre un débat avec nos partenaires sur l’avenir de l’Union européenne.

    Le deuxième est de « donner un président à l’Union européenne, élu à terme au suffrage universel ». Sarkozy et Royal s’engagent sur la « présidence stable », comme dit la défunte Constitution européenne, mais ni l’un ni l’autre ne s’engage sur l’élection au suffrage universel.

    Le troisième est d’« accorder au Parlement européen des pouvoirs législatifs et budgétaires en tous points identiques à ceux exercés par le conseil des ministres ». Autrement dit que le Parlement européen soit un véritable Parlement supranational.  Les deux candidats sont pleinement d’accord.

    Le quatrième est de « supprimer le vote à l’unanimité entre Etats, c’est-à-dire généraliser le vote à la majorité qualifiée ». En termes clairs, cela veut dire que l’on supprime tout ce qui reste de la souveraineté nationale : tout Etat devra impérativement se ranger à la décision prise par la majorité (et l’on sait qu’en réalité cette décision est celle qui a été déjà prise par la Commission européenne). Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy y souscrivent sans réserve. Il est à noter que cela va encore plus loin que ce qui était stipulé dans la Constitution européenne.

    Le cinquième est d’« œuvrer à la mise en place d’une véritable gouvernance économique et sociale de la zone euro, impliquant la mise en place d’un ministre des Finances de la zone euro ».  Les deux candidats  sont d’accord pour supprimer tout ce qui peut rester de souveraineté nationale en matière économique et sociale. Cela aussi va plus loin que la Constitution européenne.

    Le sixième est de créer un « semestre européen » pour les jeunes, afin de leur permettre de séjourner dans un autre pays que le leur. Les deux candidats sont globalement d’accord, avec des modalités spécifiques.

    Le septième est de « donner une valeur juridique contraignante à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ». C’est la deuxième partie de la Constitution européenne, et naturellement les deux candidats sont d’accord.

    En résumé, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal vont tous les deux, dans le sens de l’intégration européenne, au-delà de la Constitution qui a été rejetée par le peuple français ; ils sont tous deux favorables à une suppression radicale de la souveraineté nationale, que même les rédacteurs du traité constitutionnel n’avaient pas osé formuler de façon aussi claire.

    C’est une première dans l’histoire de France. Une première absolue. Pour la première fois, les deux candidats à la fonction de chef de l’Etat sont tous deux partisans résolus de la fin de la souveraineté française. Chacun d’eux est partisan de l’abdication de la France. Voter pour l’un ou pour l’autre implique que l’on accepte cette trahison historique de la nation française.

  • Les tuiles de Mme Royal

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Après l’économiste Eric Besson qui claque la porte, après Arnaud Montebourg puni pour un bon mot, voici que l’autre porte-parole de Ségolène Royal, Vincent Peillon, est radié des listes électorales...

    Des tuiles qui s’abattent sur la candidate socialo-bobo, celle-ci est sans doute une première dans l’histoire de l’élection du président de la République.

    Quand je parlais des pieds nickelés, j’étais encore en dessous de la réalité...