Cinq millions de dollars ont disparu des comptes du Congrès juif mondial en Suisse avant que l’organisation ferme son bureau de Genève, brusquement, il y a trois ans.
Le rapport d’un cabinet d’audit révèle que 3,8 millions de dollars déposés sur les comptes genevois du CJM en sont sortis de façon « non documentée » entre 1995 et 2004. Ce qui s’ajoute au 1,2 million de dollars qui y a transité début 2004 en provenance de New York pour y repartir… A l’époque le CJM avait expliqué que cette dernière somme servait à payer la retraite de son secrétaire général le rabbin Israel Singer, par ailleurs richissime avocat américain (c’est lui qui avait affirmé que l’attitude de la Suisse pendant la guerre avait été plus coupable que celle de l’Autriche ou de la France, et qui avait obtenu 1,25 milliard de dollars des banques suisses pour classer le dossier des « fonds juifs en déshérence »). Mais Israel Singer n’est toujours pas à la retraite, même si la justice américaine lui a interdit il y a un an d’assumer des responsabilités financières au sein du CJM pour cause de mauvaise gestion…
Cette affaire est révélée par la Confédération suisse des communautés israélites, qui n’a toujours pas digéré les virulentes attaques anti-helvétiques d’Israel Singer…
Rappelons que Nicolas Sarkozy avait décoré Israel Singer de la Légion d’honneur en mai 2004, quelques jours avant son voyage aux Etats-Unis à l’invitation des organisations juives d’outre-atlantique. Et que le même Sarkozy a été reçu par le même Israel Singer à New York lors de son dernier voyage aux Etats-Unis.
Le président du CJM, auquel les juifs de Suisse viennent de demander de « mettre de l’ordre dans ses comptes » en dénonçant une « situation inadmissible », est Edgar M. Bronfman, ancien magnat mondial de l’alcool et autres boissons (Seagram), empire que son père Samuel Bronfman avait commencé à édifier grâce à la prohibition, et qui a été dilapidé par son fils Edgar Bronfman jr qui s’était acoquiné avec Jean-Marie Messier dans l’aventure Vivendi-Universal…