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  • Le prix Lyssenko 2007

    Le Club de l’Horloge décerne son prix Lyssenko 2007 à Catherine Wihtol de Wenden, politologue, directrice de recherches au CNRS, et à Yvan Gastaut, hitorien, maître de conférences à l’université de Nice, pour leurs analyses des bienfaits de l’immigration et de la mixité sociale.

    Le prix Lyssenko, créé par le Club de l'Horloge en 1990, est attribué chaque année à un auteur ou une personnalité qui a, par ses écrits ou par ses actes, apporté une contribution exemplaire à la désinformation en matière scientifique ou historique, avec des méthodes et arguments idéologiques.

    Le prix 2007 sera « remis » lors d’une réunion organisée demain jeudi 15 mars, à 19 heures, au 6 rue Albert de Lapparent, Paris 7e. La conférence (entrée : 10€) sera suivie d’un cocktail dinatoire (20€).

  • L’eurofête... allemande

    Le gouvernement allemand a présenté hier la « fête citoyenne » (forcément citoyenne) qui aura lieu à Berlin pour le 50e anniversaire du traité de Rome. Ce sera une « grande fête populaire », dont le coût est estimé à 1,7 million d’euros.

    Cela commencera le 24 mars au soir. Le peuple est convié à célébrer la « nuit européenne de la beauté » en visitant les musées de Berlin qui seront ouverts jusqu’à 2 heures, et la « nuit européennes des clubs » en se rendant dans les boîtes de nuit qui seront ouvertes jusqu’au matin. Quelle imagination !

    Pendant ce temps-là, l’Europe d’en haut, celle des chefs d’Etat et de gouvernement, sera à la Philharmonie de Berlin, pour entendre la 5e Symphonie de Beethoven (quelle fabuleuse imagination !), avant un dîner de gala...

    Le 25 mars, devant la porte de Brandebourg, se succéderont des groupes de rock et des chanteurs de variété, avec en vedette Joe Cocker (c’est encore plus imaginatif). Tandis que des tentes seront dressées dans les avenues environnantes, où chaque Etat membre aura son stand, les autres tentes étant occupées par une multitude d’ONG, principalement allemandes, précise-t-on. Et sur l’avenue Unter den Linden seront érigés des poteaux ornés de photographies racontant l’histoire merveilleuse de ces 50 ans de paix et de démocratie... So schön...

    Pendant que la teuf gratuite de l’Europe d’en bas battra son plein à la Porte de Brandebourg, l’Europe d’en haut sera au Musée historique allemand (sic), où Angela Merkel, José Manuel Barroso et Hans-Gerd Pöttering signeront, au nom des « trois pouvoirs européens », la déclaration du cinquantenaire, qui aura été auparavant approuvée par les 27, et qui est destinée à remplir de fierté et d’enthousiasme l’Europe d’en bas.

    Cela dit, on ne sait toujours pas ce qu’il y aura dans cette déclaration. On sait seulement qu’elle sera très courte, puisqu’on en élimine tous les sujets qui fâchent.

    Des petits malins avaient suggéré d’y inclure une référence aux racines chrétiennes de l’Europe, comme ça ce serait fait dans un texte officiel et il n’y aurait plus besoin de remettre la question sur le tapis dans les discussions sur le nouveau texte de la Constitution européenne... 

    Mais Angela Merkel a décidé qu’une telle mention n’y figurerait pas : « Nous ne voulons pas faire de déclaration provocante, mais nous voulons mettre en valeur ce qui nous unit et donc il est probable qu’il n’y aura rien dans ce sens », a-t-elle déclaré à la télévision.

    Ainsi ce serait une « provocation » d’évoquer l’héritage chrétien de l’Europe, et ce serait un facteur de division... Pourtant, un simple coup d’œil sur les villes et les campagnes d’Europe montre que ce qui leur est le plus absolument commun, d’Edimbourg à Athènes, de Tallin à Séville, de Varsovie à Messine, ce sont les cathédrales, les églises et les chapelles.

    Le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski a fort opportunément et remarquablement répondu : « Je pense qu’il existe une très forte réticence de la part de certains gouvernements qui ne peuvent même pas reconnaître ce qui est évident – car il est évident que la civilisation de l’Europe d’aujourd’hui est très fortement liée à la chrétienté. Cela m’inquiète, car c’est une sorte de censure : quelque chose est évident, mais on ne peut pas l’inscrire. Il s’agit de la chrétienté, mais aussi de la vérité. Ce n’est vraiment pas bon, si lors de la définition des fondements de l’UE, on ne peut pas se servir de la vérité. »

    C’est que la construction européenne, que l’on célèbre de façon si médiocre, repose depuis le début sur le mensonge.

  • Audite et intelligite

    « Ecoutez et comprenez les traditions que le Seigneur nous a données. »

    (Antienne du Benedictus, en relation avec l’évangile du jour contre les traditions des pharisiens.)

  • Les Arabes israéliens inquiètent le Shin Beth

    Le chef du Shin Beth (service de sécurité intérieure d’Israël) met en garde contre une radicalisation croissante des Arabes israéliens, qui « s’identifient de plus en plus avec les organisations terroristes et l’Iran », ce qui constitue « à long terme un danger stratégique » pour Israël. Il préconise d’œuvrer pour mettre les droits des Arabes à égalité avec les droits des citoyens juifs. Le problème est que légalement ils ont les mêmes droits, même si c’est loin d’être le cas dans les faits.

    Ces propos sont à replacer dans le contexte démographique, qui inquiète de plus en plus les autorités israéliennes. Il y a aujourd’hui 1,2 (voire 1,3) million d’Arabes israéliens, soit plus de 19% de la population. Ils descendent des... 160.000 Palestiniens qui étaient restés en 1948, et des 200.000 habitants de Gaza et de Cisjordanie qui avaient été naturalisés par la suite. On estime que leur nombre aura doublé d’ici 2020...

  • Exhortation apostolique

    L’exhortation apostolique du pape Benoît XVI sur l’eucharistie a été publiée aujourd’hui comme prévu.

    Et comme c’est généralement le cas, il s’agit d’un long texte, peu passionnant, dans lequel le pape recentre les contributions des évêques au synode. Au final il s’agit d’un rappel de la doctrine de l’Eglise.

    Ce qui en fait, bien entendu, pour les médias, un texte rétrograde, montrant un pape campant sur des positions figées. Ainsi, puisque dans le courant du texte le pape rappelle la règle et les raisons du célibat sacerdotal, l’AFP titre sa dépêche : « Célibat des prêtres : le pape ferme la porte à toute évolution. »

    Et il ne s’agit pas seulement du célibat des prêtres, mais aussi de la communion des divorcés remariés, et de l’avortement, et de l’euthanasie, et du mariage homosexuel... et cela, souligne l’AFP, au moment où l’Italie a un projet de reconnaissance des couples homosexuels et où plusieurs pays d’Europe « s’interrogent sur les moyens  d’aménager une mort douce aux personnes en fin de vie » (sic).

    Décidément, ce pape ne correspond pas à ce qu’on en attend...

  • Un colloque politique de Chrétienté-Solidarité sur l'islam

    Quelle politique face à l’Islam
    en France et en Europe

    Colloque organisé par Chrétienté Solidarité

    Le samedi 31 mars 2007

    De 10h à 18h, au 6 rue Albert de Lapparent 75007 Paris

    10 euros – 5 euros étudiants et chômeurs

    L’Islam, qui n’est pas qu’une religion, mais aussi le mode de vie d’une nation, celle des croyants, avec son droit, sa culture, ses interdits et son impérialisme, demeure mal connu des Français et surtout de nos hommes politiques ainsi que de notre clergé. Inquiet, un certain nombre de Français, de plus en plus important, s’interroge sur la politique que la France doit mener face à l’Islam. Mais la campagne présidentielle ne leur apporte nullement de réponses concrètes ou convaincantes. Le sujet n’est que très peu traité et il est souvent question d’immigration et non d’Islam. Or l’Islam dépasse largement la question de l’immigration puisqu’il est la deuxième religion de nos concitoyens. Le colloque organisé par Chrétienté Solidarité a pour objectif, non seulement de faire les constats qui s’imposent, mais aussi de proposer des solutions, une vraie politique de la France face à l’Islam. La synthèse des intervenants de ce colloque, tous éminents spécialistes de la question, fera l’objet d’une charte que nous soumettrons à tous les candidats aux élections présidentielles afin qu’ils se déterminent sur ce sujet malheureusement tabou. 

    10 h ouverture des portes – visites des stands

    10h30 Louis Chagnon : Les conquêtes arabo-musulmanes du VIIe siècle jusqu’à nos jours. Quelle politique pour y mettre un terme ? 

    11h30 René Marchand : L’Islam, une nation à part entière. La coexistence est-elle possible ? Comment ?

    12h30 déjeuner libre – visite des stand – dédicace des livres des intervenants

    14h30 Joachim Véliocas : L’islamisation de la France. Quelle politique face à l’infiltration de notre société par les organisations islamistes ?

    15h30 Intervention et témoignage d’une Française d’origine musulmane convertie au christianisme.

    16h30  Bernard Antony  : Une charte sur la politique de la France face à l’Islam.

  • Quand la loi coranique prime la loi française

    La dépêche de l’AFP, du 9 mars, m’avait échappé. Novopress-Lyon l’a reproduite et commentée, et Vox Galliae a signalé l’information, qui mérite en effet d’être connue : le tribunal administratif de Lyon a rendu un jugement qui s’appuie sur la charia, et uniquement sur la charia.

    Le tribunal a annulé une décision du préfet du Rhône qui rejetait une demande de regroupement familial faite par une Algérienne à qui avait été confié son neveu par une décision algérienne de justice appliquant la kafala, à savoir l’adoption coranique.

    A deux reprises, la préfecture du Rhône avait rejeté la demande de cette Algérienne, au motif que « la venue en France de cet enfant âgé de deux ans aurait pour conséquence de l’éloigner de son milieu social, culturel et familial habituel », et que « l’intérêt supérieur de l’enfant était de demeurer en Algérie auprès de ses parents biologiques ».

    Mais le tribunal administratif a annulé cette décision, « entachée d’erreur de droit », car « le préfet du Rhône ne tient pas compte de la situation familiale telle que l’acte de kafala l’a organisée ».

    Ainsi le droit coranique prime-t-il la loi française. Et c’est une « erreur de droit » que de ne pas entériné une décision fondée sur la charia.

  • Marie-Ségolène et la nation

    Ségolène Royal s’exprimait hier soir devant un parterre fourni d’« intellectuels » et d’« artistes ». Elle a entrepris à son tour de parler de l’« identité française », qu’elle s’engage à « défendre ». Inutile de chercher à savoir ce qu’elle en dit. C’est une bouillie pour les chats. En bref, l’identité française « repose sur la force d’un modèle républicain rénové et sur l’actualisation de l’idée de nation ». Ce qui ne veut rien dire.

    Mais on remarque son insistance sur « l’idée de nation ». Pourquoi ? Elle le dit elle-même : « Les Français, notamment les catégories populaires, y sont très attachés, face à l’individualisme qui monte. »

    Autrement dit, elle est bien obligée de faire semblant de défendre l’idée de nation, pour que les Français, notamment les catégories populaires, n’aillent pas en masse chez Le Pen...

  • Degré zéro pointé

    Rachid Nekkaz a gagné le parrainage que le maire de Noron-la-Poterie mettait aux enchères. Le maire a rempli le formulaire devant les caméras de LCI, contre un chèque de 1.550 euros. Puis Rachid Nekkaz a solennellement déchiré le formulaire, car « il n’est pas prêt à tout »...

  • Quand les îles d’Aaland font parler d’elles

    L’archipel d’Aaland (27.000 habitants) menace de... rejeter la Constitution européenne. Vu de chez nous, cela paraît sans intérêt, et même sans objet, puisque la Constitution européenne est morte. Vu de Finlande, il en va autrement, puisque si ce pays (auquel appartient Aaland) a ratifié la Constitution , cela n’engage pas l’archipel. En effet, ces 6.500 îles suédophones, qui ont été suédoises, puis russes, et attribuées à la Finlande en 1921, bénéficient d’une large autonomie, au point qu’il revient à leur gouvernement de ratifier les traités internationaux auxquels s’associe la Finlande. Ainsi l’archipel a-t-il voté son adhésion à l’Union européenne en 1995, la même année que la Finlande , mais par un scrutin distinct, et en imposant une dérogation en matière fiscale.

    Or la contestation de l’Union européenne ne cesse de gagner du terrain sur l’archipel, qui est pourtant la région la plus riche de Finlande et l’une des plus riches d’Europe.

    Les habitants d’Aaland sont traditionnellement des pêcheurs. Or la flotte de pêche est aujourd’hui dix fois inférieure à ce qu’elle était avant l’adhésion à l’Union européenne. Les directives de Bruxelles ont purement et simplement ruiné la pêche d’Aaland. Et si le port de Mariehamn (la seule ville de l’archipel) a été entièrement rénové grâce à des fonds européens, la belle pancarte bleue aux étoiles jaunes qui le rappelle ressemble pour les habitants à une provocation, car le port ne sert quasiment plus à rien...

    En réalité, Aaland n’a pas besoin de la pêche pour vivre. Sa richesse vient de l’exception fiscale qui transforme en jackpot chacun des ferries qui, en faisant la liaison entre la Suède et la Finlande , font un détour par les eaux territoriales de l’archipel pour la vente de produits en « tax free »...

    Mais les habitants n’acceptent pas de voir leur activité séculaire disparaître à cause des réglementations européennes. De même, les nombreux chasseurs (plus d’un habitant sur sept) ne supportent pas les contraintes de la Commission européenne.

    Résultat : le parti indépendantiste, forcément considéré comme folklorique lors de sa fondation il y a trois ans, séduit aujourd’hui un tiers des habitants, selon un récent sondage, et pourrait faire une grosse percée aux prochaines élections du Parlement local.

    La petite classe politique installée ne veut évidemment pas de l’indépendance, mais tient compte du ressentiment croissant de la population. C’est pourquoi elle en vient à menacer de ne pas ratifier la Constitution européenne, si... elle ne dispose pas d’un siège de député européen. Revendication rejetée à Helsinki, où l’on fait valoir que la Finlande dispose de 14 sièges, soit un pour 375.000 habitants, alors que l’archipel n’en compte que 27.000. A quoi Aaland rétorque naturellement que son statut d’autonomie n’est pas fondé sur la démographie...

    Et si un accord n’est pas trouvé, les îles d’Aaland pourraient se retrouver hors de l’Union européenne. Ce qui serait un précédent dont l’importance serait sans commune mesure avec la démographie de l’archipel. Mais on n’en est pas encore là, puisqu’il faudrait déjà qu’il y ait une Constitution européenne.