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  • L’imposture Bayrou (9)

    Hier soir, sur France 2, Nicolas Sarkozy s’est engagé à créer, s’il est élu, un « ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale ». Ce n’est qu’une nouvelle incursion de campagne sur les terres du Front national.

    Mais François Bayrou a vivement réagi, ce matin sur Europe 1 : « Puisque Simone Veil s’est prononcée pour Nicolas Sarkozy, je lui demande si elle est prête à apporter son soutien et sa caution à un ministère, ouvrez les guillemets, de l’Immigration et de l’Identité nationale. La Simone Veil que j’ai connue, je suis sûr qu’elle ne peut pas accepter cette approche. Que l’on ait un ministère de l’immigration, pourquoi pas. Mais enfermer dans la même phrase immigration et identité nationale, il y a là une frontière franchie. »

    C’est pourtant une évidence que l’immigration et l’identité nationale sont très étroitement liées : un pays victime d’une immigration massive voit son identité se corrompre, voire disparaître au profit de l’identité des immigrés (cf. le Kosovo).

    Si l’on interdit de lier immigration et identité, c’est qu’on refuse de défendre l’identité de la France, ou qu’on ne croit pas qu’il existe une identité de la France.

    Tel est François Bayrou. Chaque fois qu’il parle de « la France », il n’évoque pas un pays héritier d’une longue histoire, qui s’est forgé au prix d’innombrables sacrifices, il n’évoque nullement la substance de la France, mais une zone géographique qu’on appelle ainsi par convention, appelée à se dissoudre dans l’Europe mondialiste et dans le métissage universel (ce qui correspond au bandeau de son site où il pose en compagnie d’une musulmane voilée et d’un Noir).

    On constate que l’euromondialiste Bayrou, qui veut dissoudre les frontières, reconnaît et défend néanmoins des frontières : non pas celles des peuples et des réalités humaines, mais les frontières idéologiques, infranchissables sous peine de mise au ban de la société, qui doivent hermétiquement préserver et garantir la radieuse idéologie du melting-pot en rejetant dans les ténèbres extérieures les miasmes putrides de l’identité nationale.

    Et c’est là le « candidat anti-système »...

  • Bécassine a peur des paysans (suite)

    Marie-Ségolène a annoncé hier soir qu’elle se rendrait samedi au Salon de l’agriculture. A 8 heures.

    Elle voulait d’abord venir un jour à 7 heures. Puis un autre jour à 6 heures. Ce qui lui fut refusé. A force de persévérance, elle a donc réussi, semble-t-il, à la troisième reprise, à persuader les organisateurs de lui ouvrir les portes une heure avant l’ouverture.

  • Chômage : les chiffres interdits

    A la mi-janvier, l’INSEE faisait savoir que la publication de son enquête emploi annuelle, qui a lieu traditionnellement au mois de mars, était reportée à l’automne. Or cette enquête est celle qui établit chaque année le taux de chômage « au sens du BIT » (c’est-à-dire selon les normes du Bureau international du travail, et non selon les magouilles de l’ANPE).

    Cette annonce a légitimement provoqué une polémique : comme par hasard on serait privé du taux de chômage au sens du BIT en pleine campagne présidentielle. Et voici que les prétextes invoqués par l’INSEE étaient démentis par des agents de l’INSEE et de l’ANPE.

    Selon l’INSEE, le report de cette publication était uniquement dû à des « difficultés techniques », principalement au taux important de non-réponses à son enquête. Selon des syndicalistes de l’INSEE et de l’ANPE, le taux de réponses a été de 80,7% en 2006 contre 80,9% en 2005, soit une variation minime qui en aucun cas ne peut justifier le sabordage.

    La polémique continuant d’enfler, l’INSEE a entrepris, hier 8 mars, de convoquer la presse pour y mettre un point final en donnant toutes les explications et en dissipant les malentendus. Le résultat est l’inverse.

    L’institut a expliqué qu’il n’était pas en mesure de valider un taux de chômage annuel en raison de « résultats incohérents » de l’enquête, faisant état au pire d’un taux stable à 9,8% en 2006, au mieux d’une baisse à 9,2% (alors que le gouvernement, sur la foi des chiffres de l’ANPE, claironne une baisse à 8,6%...).

    Ce sont des incohérences « constatées entre l’enquête emploi et les autres sources d’information sur le marché du travail, sur l’emploi comme sur le chômage », affirme l’INSEE.

    C’est là en effet que se situe le problème. L’ANPE livre mois après mois des statistiques du chômage qui sont particulièrement bidouillées depuis juin 2005, afin de montrer une baisse du chômage. Chaque mois, l’ANPE revoit donc aussi le taux de chômage « au sens du BIT » en estimant l’évolution de ce taux selon ses mirifiques statistiques. Mais voici qu’arrive le moment où il ne s’agit plus d’extrapoler, mais de donner le véritable taux annuel. Celui qui est calculé, non à partir des chiffres de l’ANPE, mais de l’enquête auprès des gens : qui travaille ? qui ne travaille pas ? qui cherche un emploi ?

    Et c’est la catastrophe. Car cette enquête fait apparaître un fossé entre les statistiques de l’ANPE et la réalité du chômage. « Au mieux », comme dit l’INSEE, en tirant sur toutes les ficelles, on aboutit à un taux de 9,2%, très nettement supérieur au taux estimé par l’ANPE d’après ses statistiques, et désastreux en terme d’image, puisqu’il montre que l’on n’est toujours pas descendu au-dessous de 9%, et « au pire », comme dit l’INSEE, ce taux est de 9,8%, c’est-à-dire exactement le même que l’année précédente.

    C’est le travail de l’INSEE de resserrer cette fourchette, selon les divers paramètres dont il dispose, pour donner un taux qui soit le plus proche possible de la réalité. Mais il n’en est pas question, puisque déjà la branche inférieure de la fourchette fait exploser le mythe de la forte baisse du chômage.

    Il faut donc reporter la mauvaise nouvelle après les élections...

  • Malos male perdet

    « Il fera périr misérablement ces misérables, et il louera sa vigne à d'autres vignerons, qui en rendront les fruits en leur temps. »

    « Cherchant à se saisir de lui, ils craignirent les foules, parce qu'elles le regardaient comme un prophète. »

    (Antiennes du Benedictus et du Magnificat, Matthieu 21 : 41, 46.)

  • L’imposture Bayrou (8)

    Et il remet ça ! François Bayrou a prononcé un nouveau discours sur l’Europe, à Bruxelles, devant le lobby « Les amis de l’Europe ».

    Et il a dit : « J’éprouve un immense regret qu’on ait laissé à Bruxelles les organismes chargés de la fixation des normes. On les aurait mis à Milan, les gens s’en seraient pris à Milan pour les normes du fromage au lait cru. »

    Et d’ajouter : « La transformation de l’Europe en machine à contraintes pour les citoyens a été un grave accident. »

    L’accident étant cette grave erreur psychologique d’avoir laissé ces organismes à Bruxelles (Bruxelles = Europe), alors que si on les avait mis à Milan personne n’aurait perçu que l’Europe était une machine à contraintes.

    Il prend vraiment les citoyens pour des crétins des Pyrénées.

  • Un ministre socialiste parle comme Le Pen

    Sous ce titre, Jean-Marie Le Pen commente lui-même, dans un communiqué, les propos de John Reid signalés dans une note précédente :

    Le ministre britannique de l’Intérieur, le travailliste John Reid, déclare que l’immigration illégale est « injuste », parce qu’elle « sape le droit des travailleurs britanniques, vole l’argent du contribuable en utilisant des allocations, des services publics, fournis par les contribuables britanniques pour les Britanniques ». En conséquence, il veut donc interdire « l’accès aux avantages de la Grande-Bretagne » à ceux qui entrent dans le pays illégalement.

    Nous n’avons pas entendu la « blairiste » Ségolène Royal, ni aucune autre personnalité de droite ou de gauche, dénoncer ces propos, qui sont pourtant stigmatisés comme xénophobes lorsque c’est Le Pen qui les tient.

    J’attire l’attention des Français sur cet accord parfait entre un ministre socialiste britannique et le candidat national à la présidentielle française.

    Il tient au fait qu’il ne s’agit pas d’idéologie, mais simplement de bon sens, de défense de la patrie et du bien commun, qui sont les fondements de l’action politique, mais qui manquent tragiquement à mes concurrents.

  • Nouvelle offensive pour l’euthanasie

    Et voici un nouveau « manifeste » de la culture de mort. Celui de plus de 2.000 médecins et infirmières, qui affirment avoir « en conscience aidé médicalement des patients à mourir avec décence », et réclament la légalisation de l’euthanasie.  Le manifeste est publié pendant la campagne électorale, bien sûr, et à quelques jours du procès d’un médecin et d’une infirmière à Périgueux.

    Sur i-Télé, Marine Le Pen a déclaré qu’il serait « extrêmement dangereux » de légiférer dans ce domaine : « Je crains les dérives d’une législation qui permettrait en quelque sorte aussi des excès : de supprimer des gens qui gêneraient ». En revanche, il faudrait mener « une grande réflexion sur la fin de vie et le fait de limiter au maximum les souffrances à la fin de la vie », un domaine où la France n’est « pas particulièrement en pointe ».

  • En Irak, ça va mieux...

    Le ministère portugais des Affaires étrangères indique dans un communiqué que le Portugal va fermer son ambassade à Bagdad, en raison des « difficiles conditions de sécurité » et des « coûts financiers élevés » qu’elles impliquent. L’ambassadeur est déjà rentré à Lisbonne.

    Tandis que se poursuivent les attentats meurtriers quotidiens, pas moins de douze soldats américains ont été tués ces deux derniers jours.

    « Il n’y a pas de solution militaire au conflit en Irak », vient de déclarer le nouveau commandant de la « Force multinationale », le général Petraeus...

  • L’immigration illégale vole l’argent des nationaux

    « L’immigration illégale porte atteinte au salaire minimum, elle est injuste, elle sape le droit des travailleurs français, vole l’argent du contribuable en utilisant des allocations, des services publics fournis par les contribuables français pour les Français ». Il faut donc interdire « l’accès aux avantages de la France » à ceux qui entrent dans le pays illégalement.

    Qui a dit cela hier ? Jean-Marie Le Pen ?

    Non. Dans les citations, il faut lire en fait « britannique », et « Grande-Bretagne ». Elles sont du ministre britannique de l’Intérieur, le socialiste John Reid.

    On voit que lorsque John Reid dit cela pour la Grande-Bretagne, personne ne crie à la xénophobie, tandis que lorsque Jean-Marie Le Pen dit exactement la même chose pour la France, il suscite un tollé de toutes les bonnes consciences, de droite comme de gauche...

  • Le parrainage-loterie...

    L’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon, conseiller régional UMP, annonce qu’il va tirer au sort, publiquement, demain, le nom du candidat qu’il parrainera pour la présidentielle. Dans son chapeau, il aura mis les noms d’ « Olivier Besancenot, José Bové, Philippe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan, Arlette Laguiller, Corinne Lepage et Jean-Marie Le Pen », qui « ne sont pas fantaisistes et participent activement à la campagne ». Il veut le tirer au sort pour ne pas donner l’impression que cela signifierait son soutien...

    Et il doit se croire intelligent. Pauvre démocratie...