Sur TF1, hier soir, un bel exemple d’imposture, version Sarkozy : « Je crois dans la monnaie unique et je crois dans l’Europe, mais moi je n’accepte pas la façon dont est géré l’euro. » Et d’accuser de nouveau la Banque centrale européenne de privilégier la lutte contre l’inflation au détriment de la croissance et de l’emploi : « Quand l’euro s’apprécie de 10 centimes, Airbus a une facture d’un milliard d’euros. »
L’un des principaux principes du traité de Maastricht, qui a instauré l’euro, est que la Banque centrale européenne est rigoureusement indépendante des pouvoirs politiques. Que Sarkozy, qui « croit dans la monnaie unique », accepte ou n’accepte pas la façon dont est géré l’euro ne peut rien y changer, et ses protestations sont parfaitement vaines. Il s’agit de pure démagogie.
D’autant que ce principe est intégré dans la Constitution européenne, en faveur de laquelle Sarkozy a fait campagne.
On commencera à l’entendre quand il dira que le traité de Maastricht était mauvais et demandera que le nouveau traité constitutionnel modifie la règle. On peut toujours attendre...