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Le blog d'Yves Daoudal - Page 948

  • Manipulation

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    Le petit Omran, hagard, couvert de poussière et de sang, était le symbole de la guerre que Assad mène contre son peuple. (On remarquera la légende: Il a été sorti des décombres après un raid aérien des forces gouvernementales syriennes. Or il ne s'agissait pas d'un raid syrien. C'est signé: "Observatoire syrien des droits de l'homme", à savoir ce Syrien qui, de Londres, dit à toute la presse ce qu'il faut dire du conflit en Syrie.)

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    Aujourd'hui Omran va bien.

    Il habite toujours Alep avec sa famille, qui est et qui a toujours été pro-Assad. Mais ces photos-là ne font pas le tour du monde.

    Le père se souvient de ce jour-là, quand la maison a été bombardée. Alors qu’ils faisaient ce qu’ils pouvaient pour sortir des décombres, les jihadistes filmaient, sans les aider. « Je sauvais ma famille, et eux, ils filmaient mes proches cherchant à sortir de la maison… Si j'avais su que j’allais m'en sortir, j'aurais pris en photo les personnes de l'organisation qui s'adressaient à moi. Je n'ai jamais vu ce genre d'organisation avant. »

    Notre Nouvel Observateur, dans un article bouleversant sur la photo d'Omran, donnait la réponse :

    La vidéo d'origine a été diffusée par l’Aleppo Media Centre, un groupe d’activistes anti-Assad. Elle a été tournée par Mahmoud Raslan, qui documente la guerre dans la ville. Venu pour aider sur le site du bombardement, il a sorti Omran des gravats et n'a pas pris de photo tant que le garçon n'était pas en sécurité dans l'ambulance.

    Sic. Il filmait mais il n'a pas pris de photos...

  • Concept spécifique

    Une radio polonaise a demandé au député européen Ryszard Czarnecki, membre du PiS au pouvoir dans son pays, si les dirigeants polonais avaient un bon conseil à donner pour éviter le terrorisme en Grande-Bretagne et ailleurs. Il a répondu :

    « La Pologne a un concept très spécifique : pas d’immigrants islamiques. »

    « En ce qui concerne la Grande-Bretagne, nous leur avons déjà dit à plusieurs occasions qu’ils devaient déporter, et non tolérer, les migrants radicaux. »

    « D’autres pays en sont arrivés à une situation où ceux qui sont entraînés sur le territoire de l’Etat islamique en Syrie, Irak, - des jeunes qui ont la nationalité française, belge, britannique, allemande – retournent en Europe… et les autorités sont en quelque sorte incapables de les surveiller… »

    « Nous, la Pologne, nous apprenons des erreurs des autres, et nous n’ouvrirons pas nos portes aux migrants musulmans. »

    « Fort heureusement, en ce qui concerne notre politique d’immigration, la Pologne ne commet pas cette erreur que d’autres pays ont faite, et nous n’avons donc pas cette prise de tête… »

    Il n’est pas inintéressant de savoir que Riszard Czarnecki est né à Londres Richard Henry…

    Mais aussi qu’il est membre de la commission des affaires étrangères du Parlement européen, et surtout… un des vice-présidents du Parlement européen.

    On attend avec intérêt les réactions de ses confrères…

  • Mardi de Pentecôte

    La première lecture de la messe (Actes des apôtres 8, 14-17) est très brève :

    En ces jours-là, quand les apôtres, qui étaient à Jérusalem, eurent appris que les habitants de Samarie avaient reçu la parole de Dieu, ils leur envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci, étant venus, prièrent pour eux, afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint : car il n’était encore descendu sur aucun d’eux, mais ils avaient été seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors ils leur imposaient les mains, et ils recevaient l’Esprit-Saint.

    Le bienheureux cardinal Schuster commente :

    La lecture des Actes des Apôtres a une grande importance dogmatique ; elle démontre que, si les diacres et de simples fidèles peuvent être les ministres du sacrement de Baptême, la collation du Saint-Esprit est au contraire réservée aux Apôtres et à leurs successeurs.

    Après cette affirmation dogmatique, il faut noter dans la lecture la valeur liturgique de l’expression : Oraverunt pro ipsis ut acciperent Spiritum Sanctum. Ce n’est point d’une prière privée qu’il s’agit, ni antérieure à la collation du sacrement de Confirmation ; mais, comme nous l’enseignent les antiques liturgies, c’est une véritable épiclèse sacramentelle, accompagnant l’imposition des mains des Apôtres, et aussi selon toute probabilité, l’onction de la tête avec le saint Chrême du Paraclet, in quo signati estis, comme le disait l’Apôtre à ses fidèles (« par lequel vous avez été marqués d’un sceau », Ephésiens 4,30).

    Sur l'introït particulier de ce jour, voir ma note de l'an dernier.

  • Curieux

    L’Arabie saoudite, l’Egypte, Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Yemen ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, la fermeture de leurs frontières et la suspension des liaisons aériennes. Ces pays accusent le Qatar de soutenir le terrorisme, nommément Al Qaïda, l’Etat islamique et les Frères musulmans.

    Evidemment, on sait que ces pays sont à couteaux tirés contre l’Iran, alors que le Qatar veut garder des relations avec le grand pays chiite. On sait aussi que la famille pourrie al-Saoud a une peur bleue de se faire virer par de « vrais musulmans », et que cette décision spectaculaire survient après la visite de Donald Trump en Arabie saoudite, où il a célébré de façon quasi obscène l’amitié entre les Etats-Unis et le pays de Ben Laden, et voué l’Iran aux flammes de l’enfer.

    Cependant le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a vivement réagi en appelant les pays du Golfe à rester unis au sein du Conseil de coopération du Golfe, soulignant que tous ces pays, donc aussi le Qatar, étaient unis dans le combat contre le terrorisme.

    Le geste de l’Arabie saoudite ne paraît donc pas téléguidé de Washington. Ou s’il l’est c’est pour un motif très mystérieux.

    Si quelqu’un a des lumières, je suis preneur. (Je dis : des lumières, pas des fantasmes.)

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    Un élément : le Qatar aurait versé une rançon de 700 millions de dollars à une milice chiite irakienne contrôlée par l’Iran (et 200 ou 300 millions de dollars à deux groupes jihadistes syriens) pour obtenir la libération de cousins de l’émir. Ici.

  • La vérité

    Theresa May : l’extrémisme islamiste « est une idéologie qui est une perversion de l’islam et une perversion de la vérité ».

    La vérité ? On attend l’explication. Mais elle ne viendra pas. Theresa May dit immédiatement après que « vaincre cette idéologie est un des grands défis de notre temps ».

    Certes. Mais elle oublie de nous dire d’où vient cette idéologie. De Mars ? De Vénus ? Ou du Coran ? Ah non, ça c’est une vérité interdite.

    Donc la « perversion de la vérité », c’est dans le discours des dirigeants européens qu’elle se trouve.

  • Fake news

    Depuis bien avant la mode de la chasse aux « fake news », on sait que les mensonges sont d’abord le fait des grands médias. Et c’est précisément parce que ces grands médias s’affolent de voir la « toile » donner une information alternative qu’ils organisent la guerre contre les soi-disant « fake news ».

    Voici un exemple spectaculaire : la pure et simple fabrication, par CNN, d’une manifestation musulmane de dénonciation des attentats et de solidarité avec les victimes.

    Il semble que la « manifestation » n’ait pas été diffusée par CNN, mais des images ont bel et bien été reprises par diverses agences de presse...

  • On va de l’avant…

    Malgré les deux synodes, la clique de François n’a pas réussi à imposer le « mariage gay » dans l’Eglise. Mais on fait comme si… Exemple en Belgique, à Berlare, près de Dendermonde, où Peggy Baeyens (46 ans) et Kelly Bockstale (35 ans) ont échangé leurs consentements et les alliances devant l’autel, avec le baiser rituel, et la bénédiction du P. Maarten Pijnacker.

    Lequel a déclaré :

    « Cela a pu se faire parce que c'était une action de grâce, pas un vrai mariage à l'église. C'est une action de grâce. Le couple remercie Dieu parce qu'elles se sont trouvées, et lui demande sa bénédiction. Qu'est-ce que vous pouvez avoir contre cela ? »

    Sic. Une action de grâce et une bénédiction pour une relation contre nature.

  • Pas de murs, mais des ponts

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  • Lundi de Pentecôte

    D’ordinaire, l’Église se sert des paroles de la Sainte Écriture. On dirait qu’elle redoute de s’adresser à Dieu avec ses propres paroles. Quand elle le fait cependant, elle emploie les termes les plus riches de sens. De même que le cristal de roche acquiert, par le travail séculaire de la nature, du brillant et du poli, de même ces textes de l’Église où elle a déposé ce qu’il y a de plus fervent dans son amour, ses désirs, sa prière et sa foi, ont été élaborés au cours des siècles. C’est le cas pour cette prière si simple et si profonde : « Viens, Saint-Esprit, remplis les cœurs de tes fidèles et allume en eux le feu de ton amour ! » Toutes les fois que cette prière est chantée ou récitée, l’Église nous ordonne de nous agenouiller.

    a) Veni, viens. Ce mot a une histoire. Avant la naissance du Christ, il était dans la bouche du peuple juif. Le Rédempteur s’appelait : « Celui qui doit venir ». C’est pourquoi le Baptiste demande : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Les chrétiens adoptèrent ce petit mot et en firent l’expression de leur désir de la parousie. Les anges avaient déjà dit du Seigneur monté aux cieux : « Il viendra de nouveau... » Dans la primitive Église, on terminait chaque prière par ce vœu ardent : « Maranatha », c’est-à-dire, viens, Seigneur. Il n’est pas étonnant que l’Église ait introduit ce mot dans sa liturgie. Rappelons-nous les grandes antiennes O de l’Avent. Nous comprenons que l’Église se serve du même mot pour implorer la descente du Saint-Esprit. — Ici, se pose une question : Le Saint-Esprit n’est-il donc pas parmi nous ? A quoi bon, dès lors, implorer sa venue ? Oui, il est parmi nous et, pourtant, il faut qu’il vienne à nous. Autrefois, le Baptiste pouvait dire aux sanhédrites : « Il y a au milieu de vous quelqu’un que vous ne connaissez pas ». On peut en dire autant du Saint-Esprit. Il demeure dans l’Église, dans l’âme, et, pourtant, nous ne le connaissons pas : nous empêchons son action. La force est là, mais elle est liée, elle dort. Le petit mot « Veni » veut donc dire : Déploie ta puissance, brise les entraves que la volonté humaine met à ton action.

    b) Saint-Esprit. Examinons le nom du Saint-Esprit. Le Christ l’appelle volontiers Paraclet. Ce mot se traduit de deux façons : avocat ou consolateur. Cependant, le Seigneur l’appelle deux fois Saint-Esprit. La Séquence donne une série de surnoms : père des pauvres, distributeur des dons, lumière des cœurs. On le nomme aussi, volontiers, le doigt de la main droite de Dieu. Mais son nom ministériel est : Saint-Esprit. Ce nom est pour nous une exhortation à être saints et spirituels. Nous ne pouvons porter le Saint-Esprit en nous que si nous tendons à la sainteté, que si nous sommes des hommes spirituels, et non des hommes charnels.

    c) Remplis les cœurs de tes fidèles. Nous trouvons déjà ce mot : remplir, dans le récit de la fête : « ils furent tous remplis de l’Esprit-Saint ». Nos cœurs et nos âmes doivent être comme des coupes dans lesquelles le Saint-Esprit verse le vin précieux de ses dons et qu’il remplit jusqu’au bord. Ne soyons pas des, coupes vides. Si nos cœurs sont remplis d’amour-propre, de présomption, d’égoïsme, le Saint-Esprit ne pourra verser son vin précieux.

    d) Quel est ce vin précieux ? La dernière phrase nous le dira : « Allume en eux le feu de ton amour ». C’est donc l’amour qui est le don du Saint-Esprit : le saint amour de Dieu et du prochain. Le Christ dit du Saint-Esprit : « Il prendra du mien ». La charité est le précepte du Christ ; maintenant, c’est celui du Saint-Esprit : de ton amour. Cet amour est un feu, c’est pourquoi le Saint-Esprit est apparu dans le feu ; nous serons baptisés dans l’Esprit-Saint et dans le feu ». Le feu brille, chauffe, brûle et purifie. Que le Saint-Esprit daigne aujourd’hui être ce feu, qu’il chasse les ténèbres de nos cœurs, qu’il en réchauffe la froideur, qu’il brûle tout ce qui est vain et coupable, qu’il purifie notre âme, afin qu’elle soit de l’or pur pour la couronne du Christ !

    Dom Pius Parsch