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Le blog d'Yves Daoudal - Page 947

  • En Chine

    Quatre séminaristes de Shangaï ont été ordonnés prêtres hier, alors que le séminaire est fermé depuis 2012 et que depuis cette date-là l’évêque de Shanghai est aux arrêts…

    En fait ces séminaristes avaient fini leurs études en 2012. Depuis lors ils attendaient que la situation redevienne normale, mais il ne semble pas que ce soit pour tout de suite. Ils ont donc été ordonnés diacres mardi et prêtres mercredi, par l’évêque du diocèse voisin de Haimen, Mgr Shen Bin.

    On parle de l’Orient compliqué, mais l’Extrême Orient catholique est encore plus compliqué. Il se trouve que Mgr Shen est reconnu à la fois par Rome (il a été sacré avec mandat pontifical en 2010) et par le pouvoir communiste (il est même vice-président de la « conférence épiscopale » officielle, non reconnue par Rome, et de l’« Association patriotique », c’est-à-dire l’Eglise officielle).

    En 2012 avait été sacré évêque officiel de Shanghai Mgr Ma Daqin. Lequel, aussitôt après son ordination, avait déclaré qu’il quittait l’« Association patriotique ». Il avait alors été immédiatement assigné à résidence au séminaire de Sheshan, avec interdiction d’accomplir tout acte épiscopal, tandis que le séminaire de Shanghai était fermé. Or, il y a un an, Mgr Ma Daqin refaisait parler de lui, par une déclaration écrite dont on ne sait toujours pas si elle est de lui ou non, où il expliquait qu’il avait fait une « erreur » et qu’il souhaitait la « corriger ».

    On a constaté mardi et mercredi que non seulement Mgr Ma Daqin n’a pas été autorisé à ordonner les prêtres, mais qu’il n’a pas paru à la cérémonie.

    Les nouveaux prêtres ont célébré leur première messe à la basilique mariale de Sheshan, qui jouxte le séminaire où est détenu Mgr Ma Daqin…

  • Jeudi de Pentecôte

    Séquence de sainte Hildegarde (1098-1179), traduction Remy de Gourmont (sauf ce qui est entre crochets parce qu’il n’a pas cité le texte entièrement). Interprétation par le chœur du Trinity College de Cambridge. Début de la partition, sur un codex qui date de la fin de la vie de sainte Hildegarde ou des années suivant sa naissance au ciel (1175-1190).

    O Ignis Spiritus paracliti,
    Vita vitae omnis creaturae,
    Sanctus es vivificando formas.

    O Feu de l'Esprit consolateur, vie de la vie de toute créature, tu es saint parce que tu vivifies les formes.

    Sanctus es unguendo periculose fractos,
    Sanctus es tergendo foetida vulnera.

    Tu es saint parce que tu daignes oindre les membres périlleusement brisés, tu es saint parce que tu panses les plus fétides plaies.

    O spiraculum sanctitatis,
    O ignis caritatis,
    O dulcis gustus in pectoribus,
    Et infusio cordium in bono odore virtutum !

    Ô soupirail de sainteté, [ô feu de charité, o doux goût dans la poitrine, et infusion des cœurs dans la bonne odeur des vertus !]

    O fons purissime,
    In quo consideratur
    Quod Deus alienos
    Colligit et perditos requirit !

    [Ô source très pure, dans laquelle on peut voir que Dieu rassemble les étrangers et recherche ceux qui étaient perdus.]

    O lorica vitae et spes compaginis
    Membrorum omnium
    Et o cingulum honestatis, salva beatos !

    Ô forteresse de vie, ô espoir de la solidarité humaine, ô refuge de la beauté, sauve les bénis !

    Custodi eos qui carcerati sunt ab inimico,
    Et solve ligatos,
    Quos divina vis salvare vult.

    Garde ceux qui sont prisonniers de l'ennemi, déchaîne ceux qui sont enchaînés, sauve ceux que veut sauver la Force divine !

    O iter fortissimum, quod penetravit omnia,
    In altissimis et in terrenis,
    Et in omnibus abyssis,
    Tu omnes componis et colligis.

    [Ô chemin très puissant, qui pénètres tout, au ciel et sur la terre, et dans tous les abîmes, toi qui recueilles et rassembles tous (les hommes).]

    De te nubes fluunt, æther volat,
    Lapides humorem habent,
    Aquæ rivulos educunt
    Et terra viriditatem sudat.

    Par toi les nuages vont, l'éther plane, les pierres transpirent, les eaux se font ruisseaux, la terre exhale de verdoyantes sueurs.

    Tu etiam semper educis doctos,
    Per inspirationem Sapientiæ
    Lætificatos.

    Et c'est toi aussi qui guides les doctes létifiés par l'inspiration de ta Sagesse.

    Unde laus tibi sit, qui es sonus laudis
    Et gaudium vitæ, spes et honor fortissimus,
    Dans præmia lucis.

    Donc, louange à toi, toi le vocable de louanges, toi, la joie de la vie, l'espérance, la force et l'honneur, toi le dispensateur de la lumière !

     

     

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  • En République dominicaine

    Le 31 mai dernier, les sénateurs de la République dominicaine ont rejeté les demandes du gouvernement de dépénaliser l’avortement dans certains cas et ont ratifié de nouveau le Code pénal dans les mêmes termes qu’en décembre dernier.

    C’est à la suite de ce vote de décembre que le gouvernement avait demandé aux parlementaires de modifier le Code en dépénalisant l’avortement quand la grossesse met en danger la vie de la mère, quand elle résulte d'un viol ou d'un inceste, et quand le fœtus n'a aucune chance de survie.

    La commission nommée par les sénateurs a recommandé de rejeter cette proposition, ce qu’ils ont fait par 27 voix sur les 29 présents.

    Les évêques ont félicité les sénateurs par un long communiqué où ils soulignent notamment qu’ils sont conscients des énormes pressions internationales qu’ils ont subies (OMS, ONU, Amnesty…), et des critiques virulentes qui s’abattent sur eux, « mais l’histoire les récompensera, parce qu’ils ont défendu ceux qui sont sans voix, et ont démontré que la grandeur de notre nation s’exprime dans la protection des plus faibles ».

    Le Code pénal doit encore passer une dernière fois devant les députés.

  • Une obsession

    Le concept de « mort cérébrale », établi il y a quarante ans, était au cœur du congrès Euroanesthesia, qui a eu lieu à Genève du 3 au 5 juin. La définition de la mort varie encore selon les pays et selon les médecins ; elle devrait être éclaircie, estiment certains experts.

    Pour Giuseppe Citerio, professeur d’anesthésie et de soins intensifs à l’université de Milan, il faut aujourd’hui une définition universelle et une procédure universelle pour diagnostiquer la mort cérébrale.

    Selon lui, si le tronc cérébral est mort, la personne est morte, des tests supplémentaires comme l’électroencéphalogramme sont superflus et source de confusion car ils suggèrent que la mort du tronc cérébral ne serait pas un critère suffisant pour déterminer la mort.

    Mais la mort du tronc cérébral est déterminée par identification d’un coma sans réponse et de l’absence de réflexes. Or on a de multiples exemples de patients qui avaient ces symptômes et qui n’étaient pas morts du tout.

    En fait il s’agit comme d’habitude (et depuis qu’on a défini la mort cérébrale) de favoriser et multiplier la récolte d’organes (qui se fait, rappelons-le une fois de plus, sur des organismes vivants aussitôt après avoir décrété que le patient est mort). Giuseppe Citerio souligne que les tests supplémentaires allongent le temps de diagnostic de la mort et donc… réduisent les possibilités de prélever les organes.

  • Pas d’amalgame (suite sans fin)

    L’homme qui a agressé un policier avec un marteau devant Notre-Dame de Paris en criant « C’est pour la Syrie » est un étudiant de 40 ans (sic), Farid Ikken, né en Algérie.

    Il s’est revendiqué « soldat du califat », et l’on a retrouvé chez lui (à Cergy) une vidéo où il prête allégeance à l’Etat islamique.

    Mais cela n’a rien à voir avec l’islam, comme le confirme son « directeur de thèse » (à Metz) : le Farid qu’il connaît depuis 2013 est « aux antipodes de tout ce qu’on décrit », il « défend les valeurs de la démocratie ».

    Le pape, conformément à la nouvelle doctrine soulignant que s’il n’y avait pas de fabricants d’armes il n’y aurait ni guerres ni attentats, a fermement condamné les « maîtres de forge » qui fabriquent encore des marteaux. Et en disant « maîtres de forge » en français du XIXe siècle il dénonçait en même temps le sort effroyable du prolétariat exploité par les capitalistes. Car telle est la réalité aussi paradigmatique que périphérique.

  • Summorum Pontificum

    Le programme du 5e pèlerinage Summorum Pontificum à Rome (pour le 10e anniversaire du motu proprio), avec le programme détaillé du colloque du 14 juin, est ici.

    Sur le rôle du motu proprio dans la guerre contre Benoît XVI, on lira avec intérêt ceci.

  • Mercredi des quatre temps de Pentecôte

    Les quatre temps d’été sont une action de grâce pour la moisson, qui est censée être terminée (autour de la Méditerranée). La moisson donne le grain qui donne le pain. Dans la liturgie, et pour la vie spirituelle, le vrai pain est le pain du ciel, le pain eucharistique.

    Et il y est fait allusion dès l’introït de la messe de ce jour :

    Deus, dum egrederéris coram pópulo tuo, iter fáciens eis, hábitans in illis, allelúia : terra mota est, cæli distillavérunt, allelúia, allelúia.

    O Dieu, quand vous marchiez devant votre peuple, leur traçant la route, habitant avec eux, la terre fut ébranlée et les cieux distillèrent, alléluia, alléluia.

    Ces mots viennent du psaume 67. Mais, alors que toutes les versions évoquent explicitement la traversée du désert, l’expression est remplacée ici par «  leur traçant la route, habitant avec eux ». Pour insister sur la présence particulière de Dieu après la Pentecôte, Dieu avec nous...

    Comme dans le psaume, « distillaverunt » reste sans complément. Les cieux « dégouttèrent », firent tomber goutte à goutte. Mais quoi ? Eh bien la manne. Le pain qui descendait du ciel comme des gouttes de rosée qui givraient : « Et la surface de la terre en étant couverte, on vit paraître dans le désert quelque chose de menu et comme pilé au mortier, qui ressemblait à de la gelée blanche sur la terre. Ce que les enfants d'Israël ayant vu, ils se dirent l'un à l'autre: Manhu, c'est-à-dire: Qu'est-ce que cela ? Car ils ne savaient ce que c'était. Moïse leur dit: C'est là le pain que le Seigneur vous donne à manger. »

    Dans l’évangile de ce jour Jésus fait explicitement référence à la manne pour dire qu’il est le vrai pain de vie : « Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. Voici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant, qui suis descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde. »

    C’est pourquoi les antiennes du Benedictus (aux laudes) et du Magnificat (aux vêpres) orientent également la prière dans ce sens :

    Ego sum panis vivus, dicit Dóminus, qui de cælo descéndi, allelúia, allelúia.

    Moi je suis le pain vivant, dit le Seigneur, qui suis descendu du ciel, alléluia, alléluia.

    Ego sum panis vivus, qui de cælo descéndi : si quis manducáverit ex hoc pane, vivet in ætérnum : et panis, quem ego dabo, caro mea est pro mundi vita, allelúia.

    Je suis le pain vivant, moi qui suis descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement : et le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde, alléluia.

  • Bernard Antony

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  • L’islam c’est magique

    Vu sur rt France :

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    Ceci est la photo d’une publicité pour une piscine de jardin.

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    Ceci est la publicité telle qu’elle est publiée en Arabie saoudite. Papa et les enfants sont vertueusement rhabillés pour aller dans l’eau, et maman… est devenue un ballon Winnie l’Ourson…

    Rappel : en avril dernier, l’Arabie saoudite a été désignée comme membre de la Commission de la condition de la femme des Nations unies pour la période 2018-2022.

  • Pas d'amalgame

    Les trois auteurs de l’attentat du London Bridge sont

    - Khuram Butt, un “Britannique” né au Pakistan, bien connu pour son engagement islamiste ;

    - Rachid Redouane, un Maroco-Libyen qui vivait à Dublin depuis cinq ans et que sa femme irlandaise a quitté parce qu’elle ne voulait pas devenir musulmane ;

    - Youssef Zaghba, un Marocain né à Fez (d’une mère italienne retournée en Italie).

    D’où il ressort que les attentats :

    - n'ont rien à voir avec l’islam ;

    - ni avec l’immigration.