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Le blog d'Yves Daoudal - Page 944

  • Honteux : un Premier ministre pense à protéger ses citoyens !

    La Croix a titré : « A Auschwitz, l’exécutif polonais fait de l’histoire un instrument politique » (on notera le subtil jeu de mots sur exécuter à Auschwitz…). Et Euractiv : « Szydlo poursuit sa rhétorique anti-migrants jusqu’à Auschwitz » (message subliminal : elle poursuit les juifs jusqu’aux chambres à gaz). Voici le texte que m’envoie notre ami Bertrand.

    Mercredi dernier,  la Pologne  a vécu sa "Journée Nationale de la Mémoire des Victimes des Camps de Concentration et des Camps d'exterminations de l'Allemagne Nazie". La date correspond à l'arrivée  du premier contingent massif de prisonniers à Auschwitz le 14 juin 1940. A cette occasion, le premier ministre de  la République de Pologne Mme Szydlo a fait un discours au camp d'extermination d'Auschwitz, dans lequel elle a rappelé le drame terrible que fut l'industrie des camps de la mort de l'Allemagne Nazie pendant la seconde guerre mondiale et l'importance de conserver la mémoire des victimes  et de continuer sans relâche à affirmer avec force la vérité sur cette tragédie. Au coursde son allocution pleine d'émotion et de solennité (mais un peu convenue car il est difficile de dire de nouvelles choses 77 ans après), Mme Szydlo a prononcé la phrase suivante : « En cette époque troublée, Auschwitz est la grande leçon qu'il faut tout entreprendre afin d'assurer la sécurité et la vie de ses citoyens. »

    Le quotidien de gauche "Gazeta Wyborcza" a titré "Etrange déclaration de Szydlo à propos d'Auschwitz : il faut tout faire pour protéger la vie de ses citoyens". Tous les médias d'opposition se sont déchaînés contre ces propos du Premier ministre. Donald Tusk, ancien Premier ministre polonais et actuel président du Conseil européen, déclare sur son compte Twitter privé que : "De telles paroles, dans un tel endroit, ne devraient  pas sortir de la bouche d'un Premier ministre polonais". La tempête médiatique et politique n'a fait que redoubler d'ardeur. On ne parle plus que de cette phrase. Le Washington Post a publié un article de Vanessa Gera dans la journée. Des médias allemands reprennent l'information en critiquant le gouvernement polonais.

    Toutes ces voix critiques et scandalisées accusent le Premier ministre d'avoir eu à l'esprit... les réfugiés syriens que la Pologne refuse de "relocaliser" (selon l'expression en vigueur à Bruxelles).

    Le site "Forum des juifs Polonais" a publié un communiqué titré "Réaction au discours de Szydlo, ou comment l'aveuglement par la haine prive les gens de leur dignité". Le journaliste Pawel Jedrzejewski poursuit: « Les déclarations de Mme Szydlo aujourd'hui à Auschwitz sont sans équivoque : si un Etat démocratique ne protège pas ses citoyens, viendra alors un autre état totalitaire doté d'une idéologie meurtrière (voire même une idéologie seule) qui les assassinera. Ces paroles ont du sens particulièrement à Auschwitz : la Pologne de l'entre deux guerres n'a pas été en mesure de protéger ses citoyens (avant tout les Juifs) et le IIIe Reich en a exterminé des millions. Cela ne peut plus se reproduire ! » « La campagne menée contre Szydlo, basée sur une déformation consciente du sens de ses paroles, montre de façon exemplaire comme l'aveuglement par la haine (pour des raisons politiques) prive les gens de leur dignité. »

  • Trump

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    Quelques propos, rapidement traduits, de Donald Trump, hier à Miami, à la « Petite Havane », devant une foule d’exilés cubains qui l’applaudissaient à tout rompre.

    « Avec effet immédiat, j'annule l'accord totalement inéquitable signé avec Cuba par le dernier gouvernement. »

    « Maintenant que je suis votre président, je vais exposer au grand jour les crimes du régime de Castro et je vais être avec le peuple cubain dans son combat. Nous savons ce qui se passe et nous nous souvenons de ce qui s’est passé. »

    « Nous allons faire respecter l’interdiction du tourisme. Nous allons faire respecter l’embargo. Maintenant nous avons les cartes en main. L’assouplissement, par le précédent gouvernement, des restrictions aux déplacements et au commerce, ne profite pas au peuple cubain. Cela enrichit seulement le régime cubain. Nous ne voulons pas que les dollars américains soutiennent un monopole militaire qui exploite et maltraite les citoyens de Cuba. Je dis au régime de Castro : le temps de l’abri des criminels est révolu. Vous n’avez pas le choix. »

    « Beaucoup d’entre vous ont été témoins de crimes commis au service d’une idéologie perverse. Vous avez vu les rêves de générations tenues captives, et vous voyez littéralement ce qui s’est passé et ce que le communisme a fait. Vous connaissiez des visages qui ont disparu, des innocents enfermés dans des prisons, et des croyant persécutés pour avoir prêché la parole de Dieu. Vous avez vu des femmes au vêtement blanc taché de sang, blessées et enlevées alors qu’elles revenaient de la messe. Vous avez entendu les cris glaçants de vos proches, ou les crépitements des escadrons qui tiraient, perçant à travers la brise de l’océan. Ce n’était pas une belle musique. »

    « Nous ne lèverons pas les sanctions contre le régime cubain avant que tous les prisonniers politiques soient remis en liberté. »

  • Saint Grégoire Barbarigo

    Fête ajoutée au missel et au bréviaire lors de la réforme de 1960 (par volonté personnelle de Mgr Roncalli devenu Jean XXIII - mais est-ce bien raisonnable d'imposer sa dévotion privée au calendrier universel ?), avec cette oraison propre :

    Deus, qui beátum Gregórium Confessórem tuum atque Pontifícem pastorali sollicitudine, et páuperum miseratióne claréscere voluisti : concéde propítius ; ut, cujus mérita celebrámus, caritátis imitémur exémpla. Per Dóminum...

    Dieu, qui avez voulu que le bienheureux Grégoire, votre évêque et confesseur, soit un modèle rayonnant de zèle pastoral et de compassion envers les pauvres, faites, dans votre bonté, qu'en célébrant ses mérites, nous imitions aussi ses exemples de charité.

    Gregorio-Barbarigo.jpg

    Peinture vénitienne du milieu du XVIIIe siècle, dans la bibliothèque du séminaire de Padoue. Sur saint Grégoire Barbarigo, voir ma note de l’an dernier.

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  • Au Cameroun

    Le 2 juin dernier, on retrouvait le corps de Mgr Jean Marie Benoît Bala, évêque de Bafia au Cameroun, disparu le 30 mai, dans les eaux du fleuve Sanaga. On retrouvait sa voiture 17 km en amont, avec ses documents personnels et un mot : « Je suis dans l’eau », destiné à laisser penser à, un suicide. Mais il s’avère que l’évêque a été assassiné après avoir été torturé.

    « S.Exc. Mgr Jean Marie Benoît Bala ne s’est pas suicidé mais a été brutalement assassiné », affirme la Conférence épiscopale du Cameroun dans un communiqué.

    Ils rappellent les assassinats de « Mgr Yves Plumey, Archevêque émérite de Garoua – assassiné à Ngaoundéré en 1991 – du Père Joseph Mbassi – tué à Yaoundé en 1988 – du Père Antony Fontegh – mort à Kumbo en 1990 – des Sœurs de Djoum – assassinées en 1992 – et du Père Engelbert Mveng – tué à Yaoundé en 1995 – pour n’en citer que quelques-uns. Nous avons l’impression que le clergé du Cameroun est particulièrement persécuté par des forces obscures et diaboliques ».

    Et les évêques, après avoir demandé que la lumière soit faite et que l’Etat protège la vie humaine, adressent un message aux meurtriers de Mgr Bala « afin qu’ils entreprennent un parcours de conversion urgente et radicale ».

  • Et de trois…

    Après le Premier ministre luxembourgeois, le Premier ministre irlandais, voici le Premier ministre serbe ouvertement « gay ».

    Originalité : ce n’est pas un sodomite, c’est une lesbienne : Ana Brnabic, qui est « entrée en politique » il y a moins d’un an : nouvelle illustration de la puissance du lobby, même dans un pays où les relations contre nature étaient au ban de la société il y a encore peu de temps…

    Et quand tous les dirigeants européens seront invertis, c’est quoi, l’étape suivante ?

  • En Russie

    Le ministère russe de la Justice a publié un décret, mercredi, approuvant les diplômes universitaires de théologie.

    Le décret stipule que la théologie n'est pas seulement une branche de l'histoire ou de la philosophie, mais une discipline spécifique qui peut délivrer des spécialisations et des doctorats.

    Après de fortes pressions du patriarche Cyrille, la théologie avait été reconnue comme discipline scientifique, en 2015, par la Commission supérieure de certification du ministère de l’Education et de la Recherche. Dès 2016 il était possible de préparer des thèses.

    C’est une grande première en Russie, qui ne va pas sans contestations du côté des professeurs « laïques ».

    Anciennement, il n’y avait pas en Russie d’autres écoles théologiques que les monastères, car on se méfiait de tout rationalisme. Les premières académies de théologie furent fondées au XVIIe siècle sous l’influence jésuite. Au XIXe siècle, les facultés de théologie se tenaient soigneusement à part de l’université d’Etat, de peur de voir la théologie contaminée par les doctrines du monde. Le premier à vouloir détruire cette barrière fut Vladimir Soloviev, suivi par Berdiaev, Boulgakov et quelques autres, juste avant la révolution bolchevique. Ce sont leurs efforts qui sont aujourd’hui récompensés.

    Une évolution contraire à celle des universités occidentales, qui furent fondées par l'Eglise avec à leur sommet la faculté de théologie, et qui pour la plupart sont devenues athées...

  • Summe Deus clementiæ

    Aujourd’hui est une férie. La messe est normalement celle du premier dimanche après la Pentecôte. Naguère, toutefois, c’était le vendredi dans l’octave de la Fête Dieu. Restons un peu dans cette lumière avec l’hymne de prime dans l’office de Liège qui précédait celui composé par saint Thomas d’Aquin.

    Summe Deus clementiæ,
    Qui ob salutem mentium
    Cœlestis alimoniæ
    Nobis præstas remedium :

    Souverain Dieu de clémence, qui, pour le salut des âmes, nous offres le remède d’un céleste aliment :

    Mores, vitam et opera
    Rege momentis omnibus,
    Et beatis accelera
    Vitam dare cum civibus.

    Dirige à tous les instants nos mœurs, notre vie et nos œuvres ; ne tarde pas à nous donner de vivre en compagnie des habitants du bienheureux séjour.

  • Fête Dieu

    La Fête Dieu est une fête typiquement occidentale, car les orientaux n’ont pas de tradition de vénération de l’Eucharistie en dehors de la Divine Liturgie. Néanmoins elle s’est répandue dans plusieurs Eglises catholiques d’Orient, même dans l’Eglise grecque catholique melkite qui tient à sa pureté byzantine. Elle a commencé de s’y répandre au XVIIIe siècle (quand l'influence latine se faisait sentir même chez les melkites). En 1825 elle est même devenue la fête patronale de Zahlé (Liban), la capitale de la Bekaa, la seule ville grecque-catholique du monde, dans un environnement chiite. L’évêque de l’époque, Mgr Ajoury, consacrant sa ville à saint Joseph, avait fait le vœu de célébrer chaque année la Fête Dieu si Zahlé était épargnée de l’épidémie qui décimait les environs. Ce qui eut lieu. Et depuis lors le matin du deuxième jeudi après la Pentecôte est férié à Zahlé afin de permettre à tous de participer à la Divine Liturgie et à la grande procession à travers la ville.

    La liturgie propre de la Fête Dieu melkite a été composée par le patriarche Maximos II Hakim (1759-1761) et le P. Nicolas Sayegh, poète de la renaissance arabe et supérieur des Basiliens chouérites. Non seulement la fête est dotée d’une octave, mais elle est précédée d’une vigile de trois jours.

    Tropaire

    Le Seigneur, ayant aimé les siens, les aima jusqu’à la fin. Il leur donna son corps et son sang en nourriture et en breuvage. Maintenant, nous les adorons tous les deux, les honorant avec respect, et nous disons avec piété : Gloire à ta présence, ô Christ ! Gloire à ta miséricorde ! Gloire à ta tendresse, toi qui seul aimes les hommes !

    Kondakion

    O Christ, ne considère pas avec dédain que je prenne pour nourriture ton corps et ton sang divin ; et que ma communion ne soit pas pour ma condamnation, à moi misérable, mais pour la vie éternelle et sans fin.

    Hymne à la Vierge (C'est le premier chant après la consécration)

    Que toutes les âmes des fidèles se félicitent et se réjouissent en recevant le corps du Christ leur Sauveur, car il a apaisé leur faim par les biens célestes et leur a fait grande miséricorde. Pour elles il s’est offert lui-même en victime de rédemption. Ainsi, avec la Mère de Dieu, nous le louons et le glorifions.

    Cette hymne chantée par sœur Marie Keyrouz :
    podcast

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  • Rome, son maire et son évêque

    Virgina Raggi, maire de Rome (Mouvement 5 étoiles) annonce qu’elle a écrit au préfet pour qu’il demande au ministère de l’Intérieur « un moratoire sur l’arrivée de nouveaux migrants dans la ville » :

    Il est temps d’entendre les citoyens romains : nous ne pouvons pas permettre que se créent de nouvelles tensions sociales. Pour cette raison je considère qu’il est impossible, et risqué aussi, de créer de nouvelles structures d’accueil.

    C’est l’évêque qui ne va pas être content…

  • Un symbole

    Le bâtiment du Parlement européen de Bruxelles, qui n’a cessé d’accumuler les problèmes, devient dangereux, et pourrait être détruit.

    Cette construction européenne date seulement de 1993.