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Curieux

L’Arabie saoudite, l’Egypte, Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Yemen ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, la fermeture de leurs frontières et la suspension des liaisons aériennes. Ces pays accusent le Qatar de soutenir le terrorisme, nommément Al Qaïda, l’Etat islamique et les Frères musulmans.

Evidemment, on sait que ces pays sont à couteaux tirés contre l’Iran, alors que le Qatar veut garder des relations avec le grand pays chiite. On sait aussi que la famille pourrie al-Saoud a une peur bleue de se faire virer par de « vrais musulmans », et que cette décision spectaculaire survient après la visite de Donald Trump en Arabie saoudite, où il a célébré de façon quasi obscène l’amitié entre les Etats-Unis et le pays de Ben Laden, et voué l’Iran aux flammes de l’enfer.

Cependant le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a vivement réagi en appelant les pays du Golfe à rester unis au sein du Conseil de coopération du Golfe, soulignant que tous ces pays, donc aussi le Qatar, étaient unis dans le combat contre le terrorisme.

Le geste de l’Arabie saoudite ne paraît donc pas téléguidé de Washington. Ou s’il l’est c’est pour un motif très mystérieux.

Si quelqu’un a des lumières, je suis preneur. (Je dis : des lumières, pas des fantasmes.)

Addendum 7 juin

Un élément : le Qatar aurait versé une rançon de 700 millions de dollars à une milice chiite irakienne contrôlée par l’Iran (et 200 ou 300 millions de dollars à deux groupes jihadistes syriens) pour obtenir la libération de cousins de l’émir. Ici.

Commentaires

  • Le terrorisme est un prétexte, puisque l'Arabie Saoudite est le principal recruteur de Daech, via les mosquées salafistes qu'elle finance à travers le monde. En revanche, le jeune cheikh du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, est fortement soupçonné de vouloir normaliser ses relations avec l'Iran et avec le Hezbollah libanais, depuis le piratage de l'agence de presse du Qatar en mai. Ses démentis n'ont apparement pas convaincu. Fin 2015, le cheikh avait déjà tenu des propos très anti-israéliens.
    Le prochain article de Thierry Meyssan sur Réseau Voltaire nous en apprendra plus...

  • N'oublions pas que ces pays pratiquent la taqiya envers nous. Ils ont trouvé un mouton noir, bien intentionné envers l'Iran, l'Ennemi chiite, dans la "personne" du Qatar, qu'ils accusent de soutenir le terrorisme... comme si eux ne le faisaient pas... et n'avaient pas l'intention de continuer...Ceci leur permet de détourner la "hargne" des Occidentaux et les services de renseignement de ces derniers sur un seul petit pays, coupable de traîtrise envers les sunnites, une sorte d'abcès de fixation, et de pouvoir continuer leur business de moutons blancs avec les Américains et les Européens et de continuer à nous endormir et à nous subvertir à travers les mosquées et l'immigration.
    Il ne faut rien croire de ce qu'ils disent ou très peu et on ne sait pas si Trump est dupe ...

  • le raisonnement de ces gens est-il compréhensible pour un européen ?
    un exemple : lorsque les Israëliens ont envahi le Liban, leur avant-garde était commandée par des officiers druzes (les seuls Arabes qui ont le droit de servir dans l'armée israëlienne) ces officiers étaient par ailleurs les vassaux de Kamal Djoumblatt, chef druze de la coalition anti-israëlienne au Liban; cela s'est passé sans problème malgré cette double allégeance; un fonctionnaire international bon connaisseur du Proche-Orient, juif lui-même, mais occidental, m'a expliqué :"ce sont des histoires de marchands de tapis que nous sommes incapables de comprendre"

  • Vous pouvez lire Sous nos yeux, de Thierry Meyssan, très éclairant. Cela dit, l'intérêt de nos dirigeants, au moins depuis que Sarkozy a rallié le commandement intégré de l'OTAN, est qu'on n'y comprenne rien. Parce que, si on y comprend quelque chose, ce ne seront plus les Milosevic, Saddam Hussein, Kadhafi et autre el-Assad qui seront l'objet de l'opprobre universel, mais les chefs d'Etat de nos infâmes pseudo-démocraties.

  • Ceci? (Iran) http://www.causeur.fr/qatar-arabie-saoudite-iran-trump-44724.html

  • Ne sous-estime-t-on pas la dimension spirituelle en parlant de politique ?

    Nombre de ces personnes n'ayant pas la foi, sont sous l'influence du démon qui peut bien les pousser à agir dans des directions apparemment incohérentes, mais qui ont leur raison d'être dans le projet diabolique du "solve et coagula".

  • Les grands club de foot européens vont-il devoir réduire drastiquement les émoluments de leurs joueurs ou mettre la clé sous la porte ???

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