La cour d’appel de Lyon a confirmé la peine de trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende infligée en première instance à Bruno Gollnisch pour « contestation de crimes contre l’humanité ».
Bruno Gollnisch est également condamné à verser 3.000 euros de dommages et intérêts à chacune des huit parties civiles, lobbies antiracistes et associations d’anciens déportés.
Ce nouveau verdict ne fait que confirmer l’iniquité du premier.
Bruno Gollnisch n’avait contesté aucun crime contre l’humanité.
Il avait au contraire explicitement déclaré qu’il ne remettait pas en cause les déportations ni les millions de morts des camps nazis. Et à l’audience de première instance, interpellé par la Licra , il avait explicitement reconnu la Shoah comme un « crime contre l’humanité incontestable », ce qui avait conduit la Licra à se retirer de la procédure...
Pour la suite de cette fin de conférence de presse où Bruno Gollnisch était victime d’un véritable harcèlement, on laissera la parole à Florent Dessus, adversaire politique (radical) de Bruno Gollnisch à Lyon et directeur du journal Vox Rhône-Alpes. Voici ce qu’il écrivait dans son journal (n°3, 21-27 octobre 2004), après avoir assisté à la conférence de presse :
« Vient une question concernant l’existence des chambres à gaz, à laquelle il répond. S’en suit un tollé général, une levée de boucliers, des cascades de déclarations. Autant de réactions parfaitement concevables si M. Gollnisch avait effectivement nié l’existence des chambres à gaz. Ce qui n’est pas le cas. S’il avait tenu les propos qu’on lui prête, nous aurions été les premiers à les dénoncer. Mais il se trouve qu’on ne peut pas lui faire dire le contraire de ce qu’il a dit. (...) Alors, force est de constater qu’il s’est fait piéger, que la machine médiatique s’est emballée et que l’ensemble de la classe politique a suivi. Jusqu’au garde des Sceaux qui a demandé à la Justice d’ouvrir une enquête avant d’éventuelles poursuites... »
On voit ce que sont devenues les « éventuelles poursuites » : une condamnation, en première instance et en appel, tandis que Bruno Gollnisch était en outre exclu de l’université pour cinq ans.
L’histoire jugera les juges.