J’avais signalé le 30 janvier l’interpellation d’une trentaine de personnes, dont cinq psychiatres marseillais, dans une affaire de certificats de complaisance permettant à des immigrés en situation irrégulière de bénéficier de titres de séjour.
Sept personnes : trois psychiatres et quatre responsables de l’Association pour l’aide au séjour (Apas), ont été écrouées. Un quatrième psychiatre a été mis en examen mais remis en liberté.
« Il s’agit de l’une des plus grosses affaires sur Marseille en matière de trafic de titres de séjour », selon une source proche de l’enquête.
Le réseau fonctionnait depuis janvier 2006 et a permis à plusieurs centaines d’immigrés en situation irrégulière, surtout des Maghrébins, d’obtenir un titre de séjour. Les psychiatres fournissaient, contre 1.500 à 2.000 euros (parfois jusqu’à 4.000 euros) des certificats médicaux de « complaisance » (vu leur prix on mettra des guillemets...). Le réseau avait recruté un psychiatre expert agréé auprès de la Ddass et donc de la préfecture, qui donnait son aval aux certificats délivrés par ses confrères.
On soulignera que ce sont des contrôles dans le milieu parisien de la prostitution qui ont permis de mettre au jour cette affaire... Trois personnes ont été interpellées à Paris et font l’objet d’un mandat d’amener devant le juge marseillais. Il s’agit d’un rabatteur, ainsi que de la sœur et du neveu de la présidente de l’Apas, Germaine Teboul (qui a été écrouée, ainsi que sa fille...).
Les enquêteurs ont constaté que le psychiatre marseillais qui avait été mis en examen en octobre pour des faits similaires, avec trois membres d’une autre association (Ecoute accueil orientation) était également utilisé par l’Apas.
Rappelons d’autre part qu’en décembre, 15 loges du Grand Orient d’Auvergne avaient vigoureusement protesté contre le non-renouvellement, par le préfet, de l’agrément de trois psychiatres de Clermont-Ferrand « qui œuvrent sans relâche à la construction de la fraternité universelle et à la défense des droits de l’homme ». Ces psychiatres rédigeaient eux aussi, semble-t-il, des rapports permettant à des étrangers souffrant soi-disant de troubles psychiatriques d’obtenir des cartes de séjour. Le préfet avait refusé de donner le motif de sa décision, mais il avait souligné que « la condition pour être agréé, c’est d’avoir une parfaite neutralité dans l’exercice de ses fonctions et d’être totalement respectueux des lois de la République ».
Commentaires
et le conseil de l'ordre??que dit il??
silence sur les ondes..
Les droits de l'homme ont pour socle justice et vérité : les grand Orient a une conception, pour lui les droits de l'homme sont les droits de la mafia.