Le tribunal correctionnel de Paris a condamné à quatre mois de prison, dont deux fermes, et 1.000 euros d’amende, un manifestant contre la destruction du mariage.
Interpellé dans une pizzeria où il s’était réfugié, passé à tabac, mis en garde à vue pendant trois jours, il est condamné alors qu’il n’a pas commis d’infraction initiale, comme l’a prouvé son avocat (après il a refusé de se soumettre à des tests ADN).
Le plus ahurissant, ce qui montre le caractère politique répressif de la sentence, est qu’il est placé sous mandat de dépôt, autrement dit envoyé en prison.
On sait que les personnes condamnées à moins d’un an ne vont jamais en prison.
Sauf si, en effet, le jugement comporte un mandat de dépôt.
Ce qui n’arrive jamais. Parce que, encore une fois, les juges n’envoient jamais en prison des gens condamnés à de petites peines.
Sauf... s’il s’agit de prisonniers politiques et qu’on veut faire un exemple.
Ainsi les voyous condamnés à de brèves peines de prison vont-ils aussitôt fêter cela avec leurs potes.
Mais Nicolas est enfermé à Fleury-Mérogis.
Ainsi les « jeunes » qui avaient pris d’assaut le RER et dépouillé les passagers sont-ils sortis libres du tribunal, y compris ceux qui ont été condamnés à six mois fermes (ce qui est, encore une fois, simplement habituel).
Mais Nicolas, condamné politique, est enfermé avec des condamnés qui ont fait pire que les attaquants du RER.
Vincent Peillon a écrit un livre intitulé La Révolution française n’est pas terminée. C’est ce qu’on voit en effet. On voit déjà depuis des mois la police appliquer la loi des suspects. Et la justice de Hollande devient la justice de la Terreur.
Pétition de soutien à Nicolas.