Jean-Marie Le Pen a participé dimanche à Sofia au lancement de la campagne électorale d’Ataka pour les municipales bulgares du 28 octobre.
« Nous souhaitons combattre ensemble les gens qui se sont unis pour affaiblir l'Europe et la soumettre », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Nous pensons que chacune de nos nations et l'Europe en général, sont menacées par le phénomène de la mondialisation et nous pensons que la nation désignée aujourd'hui par nos adversaires comme l'ennemi est le garant le plus efficace pour défendre l'identité, la liberté, la sécurité et la culture de nos peuples. »
Ataka, qui a fait une percée au parlement bulgare lors des élections législatives de 2005 (9 % des voix, 21 députés), est représenté par trois députés au Parlement européen, dont Dimitar Stoyanov, son vice-président. Ces trois députés font partie du groupe ITS (identité, tradition, souveraineté) que préside Bruno Gollnisch.
Comme Jean-Marie Le Pen en 2002, le président-fondateur d'Ataka, Volen Siderov, était arrivé au second tour de l'élection présidentielle de 2006, mais le président sortant avait été réélu avec 75% des voix.
Ataka, de son nom complet "Union nationale attaque", se définit comme une « organisation patriotique et nationaliste » qui dit non « à la vente de la Bulgarie aux étrangers, à la tziganisation de la Bulgarie , à la turquisation de la Bulgarie ».
Selon l’AFP (qui est semble-t-il la seule grande agence de presse à relater ce voyage de Jean-Marie Le Pen), un « nouveau parti populiste et nationaliste modéré », le GERB, devrait remporter les municipales et marginaliser Ataka. En réalité, le GERB, fondé en décembre 2006 par le maire de Sofia, comme machine électorale pour sa réélection, est un parti européiste de centre droit (GERB est l’acronyme de Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie), même s'il a aussi pour mission de tenter d'enrayer la progression d'Ataka.