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Eglise - Page 69

  • Fête Dieu à Ostie…

    François est allé célébrer la Fête Dieu à la périphérie. A Ostie. Les masochistes, et aussi ceux qui veulent rester lucide sur ce qui se passe, liront le compte rendu d’un fidèle du lieu impliqué dans la vie paroissiale (donc pas du tout un « intégriste »). Extraits :

    Plus d'agenouilloirs, aucun moment propice à l'Adoration vraie et silencieuse, laquelle, le cas échéant, était déchirée par les guitares ! Pour la Communion, je me suis agenouillé en m'appuyant sur la barrière, le prêtre m'a fait signe de me lever avec un geste d'ironie, tout en continuant à gesticuler, et en tenant cette pauvre Hostie dans sa main. J'ai remercié Jésus aussi pour cette humiliation et pour avoir pu la recevoir dans ma bouche, au moins cela ne m'a pas été refusé.

    J'ai fait la procession.... il n'y avait ni cierges ni bougies, par contre nous avons eu la première "turibolaia" [femme thuriféraire] endossant une aube de prêtre, ouvrant la procession. (….) il y avait aussi celles qui administrent la Communion, toutes portant des aubes de prêtres - comme des prêtres? Les enfants en aube blanche, qui avaient reçu la première communion il y a quelques semaines seulement, étaient complètement absents, une absence qui s'est fortement ressentie.

    (…) il semble presque que s'agenouiller devant l'Eucharistie est devenu un affront envers le pape !

    Benoît et moi rappelle ce propos de Benoît XVI dans son homélie de la Fête Dieu de 2012:

    Je voudrais aussi souligner que le sacré a une fonction éducative et que sa disparition appauvrit inévitablement la culture, en particulier la formation des nouvelles générations. Si, par exemple, au nom d’une foi sécularisée qui n’aurait plus besoin des signes sacrés, on abolissait la procession du Corpus Domini dans la ville, le profil spirituel de Rome se trouverait « aplati » et notre conscience personnelle et communautaire s’en trouverait affaiblie.

    Il y a eu une procession de la Fête Dieu à Rome : celle de la Fraternité Saint Pierre

  • Radicalisée

    Lundi, la grande majorité des enseignants du collège Sainte-Marie de Meaux se sont mis en grève pendant une heure, pour protester contre la nomination (éventuelle, en fait) d’une nouvelle directrice, Virginie Maury, qui serait « proche de l’Opus Dei », et qui est actuellement responsable du lycée Gerson, à Paris, où elle s’est livrée à des agissements intolérables. Par exemple, en 2014, une intervention de l’association Vita, « fondée par Christine Boutin », sur la contraception, « avait choqué des jeunes filles de terminale ». Et, encore plus incroyable dans une école catholique, elle avait remis à l’honneur la messe et le catéchisme. Naturellement, on s’était plaint auprès du ministère, qui avait goulûment diligenté une enquête. Et plouf. Le ministère gauchard et laïcard n’avait rien trouvé de répréhensible dans les agissements de Mme Maury, qui avait été entièrement blanchie.

    Qu’à cela ne tienne, on sait qui elle est, il paraît même qu’elle est raciste, et l’on ne veut pas d’une telle directrice dans un honorable établissement de vivre ensemble :

    « C’est un collège ouvert où l’on accueille tous les publics. Il y a toujours eu un esprit d’ouverture. Ça a été la stupeur. Cette nomination nous semble très éloignée de nos valeurs. On craint une radicalisation », dit un enseignant.

    « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, dit le directeur diocésain. L’équipe enseignante a réagi de façon virulente et tout le monde est monté au créneau… Elle n’a pas été nommée. C’est une inquiétude sur une personne qui a postulé… »

    Virginie Maury a jeté l’éponge.

  • La dérive de l’Eglise en Belgique

    Les funérailles de l’islamiste qui a été abattu par les forces de l’ordre le 28 mai à Liège après avoir assassiné trois personnes, dont deux policières, et suspecté d’avoir tué son ancien codétenu Michaël Wilmet la veille, mais qui a épargné une femme parce qu’elle était musulmane, ont été célébrées hier à… l’église de On, à Marche-En-Famenne.

    Le curé, François Barbieux, explique : « La famille a tout à fait conscience de l’inacceptable, mais elle doit faire le deuil d’un fils, d’un tonton, d’un petit-fils, qui est décédé de manière tragique, de par les actes qu’il a posés avant son décès et de par la manière dont il est décédé. » Et encore : « Le fait qu’il soit d’une autre obédience, quelle en est la valeur profonde, on ne saura jamais en vérité non plus. La famille, elle, est chrétienne et demande cet accompagnement et le but serait aussi de ne pas paraître, face à la demande de la famille, plus sectaire que ne le sont ceux qui ont revendiqué les derniers événements. »

    Les actes qu’il a posés… d’une autre obédience… ne pas paraître plus sectaire… A l’heure où tout le monde est « connecté », ce prêtre est manifestement déconnecté de la foi catholique. Il ne sait ni ce qu’il dit ni ce qu’il fait.

    Pour les gens comme lui et même pour les autres il y a le code de droit canonique. Le code en vigueur, qui dit, même encore sous François, que les apostats et les hérétiques notoires doivent être privés de funérailles ecclésiastiques à moins qu'ils n'aient donné quelque signe de pénitence avant leur mort.

    En cas de doute, il faut s’en référer à l’évêque. Mais l’évêque n’a rien dit. Qui ne dit mot consent. D’ailleurs il doit trouver très bien, très vivre ensemble, qu’on donne des funérailles catholiques à un islamiste.

    De toute façon c’est un évêque qui ne sait pas non plus ce qu’est un évêque ni ce que dit le droit canonique, puisque sous sa photo et celle de son auxiliaire, tous deux le sourire niais qui convient, affirme sur le site du diocèse que « le vicaire général ou encore l'évêque auxiliaire a les mêmes droits et les mêmes pouvoirs que l'évêque diocésain ». Tirez le rideau.

    Au fait, la mosquée, elle en dit quoi ?

  • A propos du nouvel évêque de Nanterre

    Le pape a nommé l’abbé Matthieu Rougé évêque de Nanterre (en remplacement de Mgr Aupetit devenu archevêque de Paris).

    Il fut nommé curé de Sainte-Clotilde par le cardinal Lustiger en 2003, et donc aumônier des parlementaires. Lors du motu proprio Summorum Pontificum, il y institua une messe hebdomadaire selon la forme extraordinaire, chaque lundi, qu’il célébra lui-même.

    En 2013 il fut nommé curé de Saint-Ferdinand des Ternes, et je ne sais ce qu’il en est de la messe (ni à Sainte-Clotilde après son départ…).

    Il participa à des réunions du GREC (Groupe de réflexion entre catholiques).

    En 2016 il a célébré à Notre-Dame de Paris la messe d’envoi du pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté:

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  • Le blocage qui ne bloque rien

    Ce matin Vatican News publiait un bref article titré : « Communion du conjoint protestant: le Vatican invite l'épiscopat allemand à la prudence ». Il y était question, en termes vaporeux, d’une lettre envoyée par la Congrégation pour la doctrine de la foi aux évêques allemands sur la question de la communion des conjoints protestants.

    Cet article flou fait suite à celui de Sandro Magister qui, hier, a publié intégralement la lettre en question (datée du 25 mai), titrant quant à lui : « François bloque le document des évêques allemands en faveur de l’intercommunion ».

    Ce titre est littéralement exact, mais il ne dit pas tout.

    En effet, la lettre (explicitement cautionnée par le pape) interdit aux évêques allemands de publier leur texte sur la communion des conjoints protestants.

    Mais, dans la grande « tradition » de Vatican II, elle permet à chaque évêque de faire ce que permettait le document de la conférence des évêques…

    Il s’agit du fameux canon 844 §4 dont voici la traduction française :

    En cas de danger de mort ou si, au jugement de l'Évêque diocésain ou de la conférence des Évêques, une autre grave nécessité se fait pressante, les ministres catholiques peuvent administrer licitement ces mêmes sacrements aussi aux autres chrétiens qui n'ont pas la pleine communion avec l'Église catholique, lorsqu'ils ne peuvent pas avoir recours à un ministre de leur communauté et qu'ils le demandent de leur plein gré, pourvu qu'ils manifestent la foi catholique sur ces sacrements et qu'ils soient dûment disposés.

    Et voici ce que dit la lettre :

    Étant donné que dans certains secteurs de l’Église, il y a des questions ouvertes sur ce sujet, les dicastères compétents du Saint-Siège ont déjà été chargés de fournir une clarification convenable sur ces questions au niveau de l’Église universelle. Il semble en particulier opportun de laisser l’évêque diocésain juger de l’existence d’une « grave nécessité ».

    Bref, dans le document de la conférence épiscopale, la « grave nécessité » ne paraît pas si « pressante », mais après tout c’est à chaque évêque d’en juger.

    La dérive est toujours la même. Ici dans le texte même du code on passe du « danger de mort » à d’« autres graves nécessités », et finalement on laisse entendre que la simple envie de communier peut être une nécessité, au jugement de l’évêque.

    Cela fait penser à l’avortement en Irlande. Le référendum précédent, c’était pour savoir si l’on devait légaliser l’avortement pour les femmes qui menacent de se suicider. La réponse, on vient de l’avoir avec le référendum suivant : c’est l’avortement pour toutes.

    On rappellera d’ailleurs que ce fut la réaction du cardinal Marx au lendemain de la réunion à Rome. Le pape ayant demandé aux évêques allemands de trouver un consensus, et comme le consensus est impossible, le président de la conférence épiscopale avait dit que ce serait à chaque évêque de décider.

    C’est la doctrine à la carte, comme on le voit déjà avec la communion aux adultères civilement remariés. On se souvient de la réponse d’un certain Mgr Bergoglio à une femme qui se plaignait que son curé ne voulait pas lui donner la communion ; « Vous n’avez qu’à aller à la messe dans une autre paroisse. »

    En fait on sait que la communion est distribuée, depuis longtemps, tant aux « divorcés remariés » qu’aux conjoints protestants, dans de larges secteurs de l’Eglise. Par des prêtres qui ne savent manifestement plus de quoi il s’agit. Sous l’autorité d’évêques qui ne le savent plus non plus. Dans une infinie débauche de sacrilèges, à supposer du moins que les consécrations soient valides, et on en vient à espérer qu’elles ne le soient pas.

  • Macédoine…

     

    Screenshot-2018-5-31 Католичка катедрална црква Успение на Пресвета Богородица - Wikimapia(1).png

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    Le pape a élevé l’exarchat apostolique de rite byzantin de Macédoine en éparchie, sous le vocable de l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie de Stroumitsa-Skopje, et en a nommé premier évêque Mgr Kiro Stojanov.

    C’est pour le moins étrange.

    Car Mgr Stojanov (qui était déjà l’exarque) est… l’évêque latin de Skopje, et le demeure.

    Comment peut-on être à la fois évêque latin et évêque grec-catholique (d’un côté et de l’autre du pays) ?

    Mystère.

    En outre le titre de son éparchie est l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie, mais bien évidemment la (très modeste, voir photos) cathédrale grecque-catholique de Stroumitsa porte le titre de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu

    [Cette éparchie est l’évêché grec-catholique de toute la Macédoine, dit éventuellement « Eglise grecque–catholique de Macédoine ». Elle faisait d’abord partie de l’Eglise grecque-catholique bulgare. A la création de la Yougoslavie elle fut absorbée par l’éparchie de Križevci (en Croatie), qui fut fait l’unique diocèse grec-catholique pour toute la Yougoslavie (ce qu’on appelle l’Eglise grecque-catholique croate, essentiellement formée au départ par des Serbes qui fuyaient les Ottomans, et qui sont devenus catholiques tout en gardant leur rite). Lors de l’éclatement de la Yougoslavie, la partie macédonienne de l’éparchie est devenue l’éparchie de Stroumitsa-Skopje, dépendant directement du Saint-Siège… Elle compterait environ 15.000 fidèles répartis en 7 paroisses.]

  • En (ex)Irlande…

    Mgr Eamon Martin, archevêque d'Armagh et primat d’Irlande, invite tous ceux qui ont voté « non » à la modification constitutionnelle en vue de légaliser l’avortement à se mobiliser.

    Activement.

    « A se mobiliser activement pour essayer d’assurer que la loi qui sera adoptée, comme le Premier ministre l’a lui-même déclaré, autorise un avortement qui soit rare, qui soit sûr et qui soit légal ».

    Commentaire de Jeanne Smits :

    C’est précisément l’enfumage qui a accompagné un grand nombre de lois d’avortements dans le monde : les mêmes mots, les mêmes concepts, les mêmes mensonges, la même rhétorique détachée et trompeuse. C’est le langage de l’ONU, celui des loges repris par Simone Veil en 1974, celui des activistes qui se font passer pour des modérés. Mais on n’a jamais modérément assassiné quiconque, même légalement. On n’a jamais pensé qu’il eût fallu favoriser un génocide restreint, cadré, propre, légal et parfaitement bordé par les lois pour mieux se battre contre l’Holocauste.

    Pardonnez cette reductio ad Hitlerum mais elle s’impose dans ce contexte d’endormissement des consciences auquel participe onctueusement le primat d’Irlande. « Rare » ? L’avortement ne l’est jamais lorsqu’il est facilement accessible au cours du premier trimestre de la grossesse, comme ce doit être le cas aux termes de la prochaine loi irlandaise. « Sûr » ? Aseptisé plutôt, mais mortellement efficace à l’égard des enfants à naître qu’il vise par nature. « Légal » ? L’existence d’une permission légale ne rend de soi aucun acte juste ou bon. Ce que les militants pro-vie irlandais ont proclamé dès que les résultats du référendum furent connus ne semble pas avoir atteint l’intelligence et le cœur de Mgr Martin…

    *

    D'autre part, dans son commentaire sur cette catastrophe (Irlande : notice nécrologique), le journaliste et écrivain irlandais John Waters souligne que c'est la première fois qu'un peuple vote directement par référendum la légalisation de l'avortement. Et que ce peuple est celui qui eut une importance capitale dans la construction de la chrétienté puis dans les missions...

    Addendum 1er juin

    Mgr Eamon Martin fait savoir par son porte-parole que son propos a été pris « hors contexte » et qu’il citait le Premier ministre. Oui, il citait le Premier ministre, et reprenait ouvertement ses expressions à son compte. Mgr Eamon Martin, assure son porte-parole à LifeSite, « continue d’appeler tout le monde à rejeter l’avortement et à choisir la vie ». Nous voilà rassurés…

    Quant à son homonyme prénommé Diarmuid, l’archevêque de Dublin, il répète le mantra vaticanesque actuel en appelant les militants pro-vie à combattre désormais « les autres injustices », car « être pro-vie cela ne concerne pas seulement la naissance et la mort, cela concerne aussi tout le temps entre l’une et l’autre, donc un réel engagement quant aux nombreuses autres façons dont des vies sont en danger dans la société irlandaise ». On remarque toutefois que le prélat n’a pas bien appris la leçon. Car être pro-vie, a dit plusieurs fois le pape (et ses perroquets après lui) consiste aujourd’hui aussi, voire d’abord, à sauver notre mère terre en luttant contre le réchauffement climatique.

  • Les évêques irlandais

    Ceux qui lisent l’anglais liront avec intérêt l’allocution de John Smeaton au tout récent Rome Life Forum. Il y explique comment les évêques d’Irlande ont « détruit la conscience des Irlandais ».

    En 1992, suite à un arrêt de la Cour suprême, il y eut un référendum sur la légalisation de l’avortement en cas de risque grave pour la mère, y compris de risque psychologique (notamment menace de suicide). La conférence épiscopale déclara que les citoyens étaient libres de votre selon leur conscience, laissant clairement entendre qu’ils ne voyaient pas d’objection à accepter cette légalisation. Seuls 5 évêques, peu avant le référendum, se prononcèrent pour le non.

    En 2001, il y eut un nouveau référendum, pour une loi qui permettrait exceptionnellement l’avortement si le médecin « considère raisonnablement que cet avortement est nécessaire pour prévenir un risque réel et substantiel de perte de la vie de la femme autre que par suicide ». La formulation montre qu’il s’agissait en fait d’une large libéralisation. Le cardinal Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, déclara qu’il espérait que les évêques irlandais « réagissent contre ce projet ». Trois semaines plus tard, les évêques prenaient position en faveur du texte qui, selon eux, réitérait clairement l’interdiction de l’avortement provoqué…

    Ces deux référendums furent perdus par le gouvernement (le premier largement, le second de justesse), malgré l’attitude des évêques. Mais leur attitude (qui consiste aussi à condamner les mouvements pro-vie) a fini par porter le fruit de mort tant attendu.

  • Laïcité

    Le Figaro nous apprend que le ministère dit de l’Education nationale doit envoyer aujourd’hui aux chefs d’établissement et aux enseignants un nouveau guide de conduite à tenir sur les questions de laïcité. Il doit remplacer celui concocté par la Vallaud-Belkacem. Celui-là avait 33 pages. Le nouveau en a 80…

    Il s’agit bien évidemment de conseils de comportement face à l’offensive de l’islam. Sauf que, à en croire l’article du Figaro, le mot n’est jamais prononcé. En revanche on trouve une fois « sikh », pour condamner le turban, et l’on rappelle l’interdiction des « crèches de Noël »…

  • La situation dans l’Eglise

    François a inventé une fête de Marie Mère de l’Eglise qu’il a fixée au lundi après la Pentecôte. Ce lundi après la Pentecôte, au moment même où j’écris, le cardinal Sarah, préfet de la congrégation pour le Culte divin, garant de la liturgie romaine, célèbre à Chartres la messe… du lundi de Pentecôte.