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Eglise - Page 73

  • La lettre de Benoît XVI

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    Sandro Magister constate que dans la mise en scène (avec judicieux floutage) de la lettre de Benoît XVI à Mgr Viganò, il y a encore autre chose qui nous a été caché. Il fait remarquer que les livrets d’apologie de la « théologie » de François cachent presque entièrement le second feuillet de la lettre. Or la signature de Benoît XVI est presque en bas du feuillet. Le texte qui a été publié est manifestement trop court. Sandro Magister donne l’explication selon une « source irréfutable », et qui de fait paraît crédible :

    La raison avancée par Benoît XVI dans les dernières lignes de sa lettre c’est la présence parmi les auteurs de ces onze fascicules de deux théologiens allemands, et surtout d’un en particulier, Peter Hünermann, qui a été un critique implacable aussi bien de Jean-Paul II que de Ratzinger lui-même comme théologien et comme Pape.

    L’autre théologien allemand, c’est Jürgen Werbick.  À propos de Hünermann, professeur émérite de l’université de Tübingen, on se rappellera qu’il est l’auteur d’un commentaire du Concile Vatican II aux antipodes de l’interprétation ratzingerienne. Les deux livrets sur la théologie du pape François qu’ils ont rédigés s’intitulent respectivement : « La faiblesse de Dieu pour l’homme » et « Hommes selon le Christ aujourd’hui ».

    Vu ce qu’écrit Benoît XVI dans la seconde moitié de la lettre, il est clair que même la première moitié acquiert une toute autre signification, très différente de celle que Viganò a voulu faire passer dans son communiqué de presse tronqué et tendancieux.

    Sandro Magister ajoute de façon pertinente :

    Et on comprendrait encore mieux ce qu’écrit Benoît XVI sur lui-même et sur le Pape François si on pouvait le confronter avec la lettre de Viganò à laquelle il a répondu.

  • Les évêques à plat ventre devant les imams et les rabbins

    Dans un communiqué véritablement ahurissant, les évêques d’Europe prennent fait et cause pour les juifs et les musulmans qui dénoncent le projet du Parlement islandais d’interdire spécifiquement la circoncision.

    C’est un communiqué commun du Conseil des conférences épiscopales d’Europe et de la « Conférence des Eglises européennes » (dont ne fait pas partie l’Eglise catholique).

    Le titre en est :

    Les chrétiens, les juifs et les musulmans inquiets par le projet islandais sur la circoncision.

    Le texte justifie la circoncision et prévient les Islandais que s’ils mettent leur menace à exécution ils donneront de leur pays une « image xénophobe », et que « dans un climat d'antisémitisme croissant et d'islamophobie, cela pourrait encourager de telles tendances ailleurs, augmentant ainsi la pression sur des communautés souvent déjà vulnérables »…

    Il y aurait bien des commentaires à faire de ce long texte, dont je donne la traduction ci-après (il n'est même pas publié en français), mais l’essentiel est qu’on n’y trouve pas un seul mot de doctrine chrétienne. Pas un seul mot sur l’enseignement de l’Eglise catholique (sinon un propos inepte du cardinal Bagnasco prétendant que selon l’Eglise les parents peuvent faire ce qu’ils veulent de leurs enfants selon leur religion…).

    Et l’on parle de la « circoncision légale », alors qu’elle ne l’est pas, et que c’est sous le couvert hypocrite d’une nécessité médicale inexistante que les juifs la pratiquent.

    Il n’y aura donc pas un seul évêque pour rappeler que le Christ a aboli la circoncision ?

    Il n’y aura donc pas un seul évêque pour rappeler que la circoncision est interdite par le droit français et international grâce aux bienfaits du christianisme parce que c’est une mutilation (avec la circonstance aggravante qu’elle blesse une personne qui ne peut pas donner son consentement) ?

    Pas un seul évêque ?

    Pas un seul ?

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  • Aux Philippines

    Le Parlement philippin espère boucler la loi sur le divorce « avant Pâques ». Sic. La conférence des évêques a publié une déclaration affirmant l’opposition résolue de l’Eglise, présentée par son président, Mgr Romulo Valles, archevêque de Davao, dont les propos, pour n’être que de bon sens, sont dans la situation actuelle très remarquables.

    « Dans un contexte où le divorce est présenté comme une option facile, les mariages et les familles sont voués à se dissoudre plus facilement », souligne-t-il. Les évêques demandent aux législateurs « qu'ils considèrent la possibilité que le divorce, bien qu'il puisse en effet fournir des recours juridiques rapides pour certains "mariages ratés", pourrait finir par détruire même les mariages qui auraient pu être sauvés par le dialogue ou l'intervention de la famille, des amis, de pasteurs et de conseillers. Même les couples dont le mariage est apparemment réussi regardent souvent en arrière et se rappellent les innombrables défis qui auraient presque amené leur relation à un point de rupture s'ils n'avaient pas appris à transcender les blessures personnelles par la compréhension et le pardon. » « Plus d'enfants grandiront désorientés et privés des soins de leurs deux parents», dit-il encore.

    L’une des grandes associations catholiques, Couples pour le Christ, a également publié une déclaration disant notamment : « Le mariage, bien que régi par les lois civiles et religieuses, ne provient ni de l'Église ni de l'État, mais de Dieu. Par conséquent, ni l'Église ni l'État ne peut modifier la définition intrinsèque du mariage, avec son indissolubilité. »

  • Priorité

    Marie-Ange de Montesquieu, de Radio Notre-Dame, parle des évêques dans une interview à Famille chrétienne :

    Je dirais que les évêques sont les premiers phares de l’Église localement. Il donne le « la ». À chacun ses priorités ! Pour les uns, ce sera la solidarité, pour d’autres, l’entre-aide (sic) des agriculteurs, etc.

    Dans le décret de Vatican II, le Catéchisme de l’Eglise catholique et le Code droit canonique, la priorité des évêques est l’annonce de l’Evangile du Christ, du « mystère intégral du Christ » (Christus Dominus), ils succèdent aux apôtres et sont « constitués Pasteurs dans l'Église pour être, eux-mêmes, maîtres de doctrine, prêtres du culte sacré et ministres de gouvernement (Code). Mais tout cela est changé. Désormais la priorité c’est la « solidarité » et « l’entraide des (?) agriculteurs »… A-t-on vraiment besoin d’eux pour cela ?

    Marie-Ange de Montesquieu dit aussi à propos des évêques que « tous sont brillants. C’est une évidence ». Sans doute sont-ils brillants dans la priorité sociale qu’ils ont choisie. C’est pour cela que je n’avais pas remarqué…

  • InfoVaticana dans le collimateur

    On sait que François n’aime pas les blogs qui osent critiquer sa politique. Il semble qu’il ait décidé de faire un exemple avec celui qui s’intitule InfoVaticana.

    Il y a plusieurs mois, la Secrétairerie d’Etat a demandé au propriétaire de ce blog espagnol de renoncer à son nom de domaine, au motif que le Saint-Siège aurait un droit de propriété exclusif sur le nom « Vatican ».

    InfoVaticana répond que c’est comme si la ville de New York demandait au New York Times de changer de nom, ou si l’Etat italien faisait valoir auprès de La Repubblica que ce nom est réservé à la République italienne.

    Certes, le nom InfoVaticana peut prêter à confusion, surtout orné des clefs de Saint-Pierre sur fond de coupole, mais au premier coup d’œil sur les articles la confusion n’est plus possible…

    Ce qui est surtout remarquable dans cette affaire est que la Secrétairerie d’Etat a engagé le cabinet Baker McKenzie pour faire capituler le petit blog espagnol.

    Baker McKenzie, c’est l’un des deux plus puissants cabinets d’avocats de la planète, et de loin la « marque » la plus forte dans ce domaine selon le classement d’Acritas depuis qu’il a été créé il y a huit ans. Baker McKenzie, c’est 77 bureaux dans 47 pays, plus de 7.000 employés, un chiffre d’affaires qui bat un record tous les ans, le dernier étant de 2,67 milliards de dollars.

    Voici donc que pour tenter d’écraser le moucheron espagnol, le chef de l’Eglise des pauvres pour les pauvres paie une fortune pour s’offrir le plus prestigieux cabinet d’avocats du monde. Lequel a intimé l’ordre à InfoVaticana, en août dernier, de transférer son nom de domaine au Vatican dans les sept jours, ajoutant que sinon le blog se trouverait confronté à un procès très coûteux qu’il perdrait, et qu’il serait confronté en outre à une plainte pour « concurrence déloyale ». Sic.

    Le propriétaire du blog a répondu qu’il voulait bien renoncer au logo des clefs de saint Pierre (aujourd’hui remplacé par une plume de stylo à plume), bien qu’il ne s’agisse pas d’une reproduction des armes du Saint-Siège, mais qu’il tenait à garder son nom. Et qu’il pouvait préciser sur sa page d’accueil qu’il s’agit d’un site privé qui n’a pas d’autre rapport avec le Vatican que d’être tenu par des fils de l’Eglise. Mais les avocats de Baker McKenzie ont fait savoir que « leur client » exigeait que le nom soit supprimé.

    Le propriétaire d’InfoVaticana n’a pas l’intention de capituler.

    Il arrive que David gagne contre Goliath…

    Un détail qui n'est pas anodin : Baker McKenzie est très engagé dans la défense des "droits" LGBT, de l'inclusion, de la diversité, etc. L'entreprise est "fière" de sa position "Non Neutre" en la matière et se vante de figurer en bonne place dans les classements des meilleures entreprises pour les LGBT. Dans les principes inculqués au personnel il y a en effet celui de "soutenir" les employés LGBT au travail... Récemment, la firme a mis en place une procédure d'accompagnement des salariés qui veulent changer de sexe...

  • L’avortement dans l’île de Man

    Le 30 janvier dernier, les députés de l’île de Man (la « Chambre des clefs » : Kiare as Feed) ont adopté à l’unanimité des 22 voix en seconde lecture une proposition de loi qui permet explicitement l’avortement jusqu’à 14 semaines et implicitement jusqu’à la naissance. Actuellement l’avortement n’est autorisé que si c’est nécessaire pour préserver la vie de la mère, s’il y a risque d’infirmité grave et permanente pour l’enfant ou si le foetus n’est pas viable.

    Le texte fait désormais l’objet d’un examen détaillé et devrait être voté dans le courant du mois. Il ira alors au « Conseil législatif » de 11 membres (Yn Choonseil Slattyssaghle, la chambre haute), qui peut apporter des amendements.

    Si elle est adoptée en l’état, la loi sera la plus permissive des îles britanniques, et l’une des plus permissives du monde.

    Des 94 églises de l’île, deux seulement se sont engagées contre la loi. Ni l’une ni l’autre n’est catholique.

    C’est que le « doyen » de l’Eglise catholique dans l’île de Man, Mgr John Devine, curé de trois des six paroisses (et 7 clochers) catholiques, ne s’y oppose pas. Sa bête noire, ce sont les organisations pro-vie, qu’il refuse non seulement de soutenir mais même de recevoir.

    Le journal de Man, Isle of Man Examiner, a publié sa lettre au chef du gouvernement, où il disait notamment, après avoir fait part de sa « préoccupation » sans dire à quel propos :

    Les personnes qui avortent ne sont pas des assassins et ne sont pas de mauvaises personnes, de même que les hommes politiques qui proposent des changements à la législation sur l'avortement ne sont pas de mauvaises personnes mais des individus qui cherchent à faire ce qui est juste.

    Certaines des situations envisagées dans la proposition de loi présentent un véritable dilemme moral : mettre en balance la vie de la mère contre la vie de l'enfant. Mais aucune de ces décisions n'est facile.

    Et d’ajouter que « chaque avortement est un acte de désespoir »…

    Puis il s’en prend aux militants pro-vie, qui lui donnent l’impression d’être une « lunatic fringe » (une bande de cinglés, d'extrémistes), et il poursuit :

    Les tentatives de choquer les gens dans la rue avec du matériel explicite [des photographies de fœtus avortés] non seulement renforcent cette impression, mais permettent aussi à ceux avec qui nous cherchons un débat raisonné et compatissant de rejeter nos préoccupations légitimes et authentiques.

    In fine :

    L'Eglise catholique souhaite soutenir ceux qui se retrouvent à envisager un avortement, quelle que soit la décision qu'ils prennent.

    Sic.

    Monsignore par la grâce de Rome, « chanoine œcuménique de la cathédrale [anglicane] de Liverpool », John Devine a été fait officier de l’ordre de l’empire britannique par le prince Charles en 2011 :

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  • Revoilà Mgr Le Vert

    Le pape a nommé Mgr Jean-Marie Le Vert évêque auxiliaire de Bordeaux, lui « assignant le siège titulaire » de Briançonnet.

    On se souvient que Mgr Le Vert avait démissionné de l’évêché de Quimper en 2015 et, ayant « besoin de prendre un peu de recul car les derniers mois ont été rudes pour lui », avait été « accueilli pour quelques mois » dans le diocèse de Bordeaux. (Les citations sont de Mgr Ricard.)

    Donc finalement il reste à Bordeaux et devient évêque auxiliaire.

    Comme mes lecteurs habituels le savent, je n’arrive pas à me faire aux « sièges titulaires »… qui en même temps m’amusent.

    Voilà donc Mgr Le Vert auxiliaire de Bordeaux et évêque titulaire de Briançonnet. Je n’ai pas réussi à trouver le nom d’un autre évêque de Briançonnet. Selon le site Catholic Hierarchy le siège a été établi en 2009 et il était vacant depuis lors.

    Il se trouve qu’on ne sait même pas si Briançonnet (à côté de Grasse) fut le siège d’un éphémère évêché au IIIe siècle avant que le village soit rattaché à Glandèves. On n’est même pas sûr du nom romain du village. Selon Catholic Hierarchy (donc selon Rome ?) ce serait Bricantio. Selon la plupart des historiens ce pourrait être Brigantio. Mais on ne peut écarter l’hypothèse que ce fût Brigomagus…

    Quoi qu’il en soit, voilà Mgr Le Vert évêque, peut-être premier évêque, de Briançonnet, mais qui ne peut pas aller annoncer cette bonne nouvelle aux habitants du village parce que leur évêque est celui de Nice…

    Avant son chemin de croix d’évêque de Quimper et Léon, Mgr Le Vert était évêque auxiliaire de Meaux et titulaire de Simidicca. Là il n’était pas le premier. Il y en a eu 5 avant lui, depuis 1967. Et pour le coup on est sûr qu’il y a eu un évêché à Simidicca, suffragant de l’archevêché de Carthage, et l’on connaît même le nom d’un évêque de Simidicca, au début du Ve siècle : Adéodat. Mais on ne sait pas exactement où c’était… Ce qui pour le coup ne permet pas à l’évêque titulaire de rencontrer les ouailles qui ne sont pas les siennes…

  • Ça devient étouffant

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    Après la crèche LGBT de la place Saint-Pierre, à Noël dernier, saluée comme telle par le lobby, voici le timbre que publie le Saint-Siège pour Pâques.

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  • 60 prêtres sodomites italiens...

    Un ancien prostitué résidant à Naples, Francesco Mangiacapra, a remis à l’archevêché de la ville un dossier de 1.200 pages qui donne les preuves (y compris par des dizaines de photos explicites) de relations homosexuelles de quelque 60 prêtres, religieux et séminaristes. Le Corriere della Serra a vu le dossier, et l’archidiocèse a reconnu le fait, en précisant qu’il n’y a aucun prêtre du diocèse mis en cause, et que l’Eglise va mener une enquête.

    Francesco Mangiacapra est l’homme qui avait déjà révélé les agissements d’un prêtre de ses clients, Don Luca Morini, dont le procès commence ces jours-ci. Don Luca Morini, curé de deux paroisses en Toscane, s’était présenté à Francesco Mangiacapra comme un juge. Lorsque le prostitué a découvert qu’en fait son client était un prêtre, il a cherché à savoir d’où venait l’argent qu’il dépensait sans compter, mangeant dans les meilleurs restaurants, ne descendant que dans les hôtels cinq étoiles, et lui faisant de somptueux cadeaux. A lui et aux autres prostitués avec lesquels il passait ses nuits, avec force cocaïne. Il réclamait sans cesse de l’argent à ses ouailles, allant jusqu’à dire à un pénitent en confession qu’il avait vu le Padre Pio dans l’hostie et que le Padre Pio lui avait donné son nom, celui de ce pénitent, et que pour quelques milliers d’euros il aurait la protection du saint.

    Lorsque le scandale fit surface, Don Luca Morini fut suspendu de ses fonctions pour « raison de santé », par son évêque, Giovanni Santucci, qui lui acheta alors une maison de 200.000 euros et lui fit un don de 4.500 € sur ses fonds propres et 1.000€ des fonds du diocèse. Parce que Don Morini menaçait de rendre publics « des faits déplaisants concernant plusieurs prêtres du diocèse ». Une enquête vise également l’évêque.

    Francesco Mangiacapra a décidé de dénoncer les prêtres invertis parce qu’il en avait assez de cette hypocrisie de prêtres qui vivent habituellement de façon contraire à ce qu’ils professent. « Mon but n’est pas de blesser les gens que je mentionne, mais de les aider à comprendre que leur double vie n’est pas bonne pour eux ni pour les gens qui comptent sur eux pour les diriger », dit-il.

  • Anka Kolesárová

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    Dans la liste des décrets de la congrégation pour les causes des saints, dont le pape autorisé la publication hier, on voit notamment la reconnaissance du martyre d’Anna Kolesárová.

    Une martyre in defensum castitatis, qui a préféré se faire tuer que de céder aux avances d’un soldat. Un exemple de pureté héroïque qui a une influence croissante sur les jeunes Slovaques depuis 1999 et qui devrait croître encore avec la béatification de celle que tout le monde appelle de son diminutif : Anka.

    En novembre 1944 Anka a 16 ans. Cela fait six ans que sa mère est morte et qu’elle est la femme de la maison, habillée de noir comme une adulte, s’occupant de son père et de son frère, et modèle de piété. Le 22, l’armée rouge arrive dans le village, Vysoká nad Uhom, à l’est de la Slovaquie. Les soldats soviétiques sont précédés de leur réputation, et tout le monde se réfugie dans les caves. Un soldat ivre entre dans la maison. Le père d’Anka demande à sa fille d’aller lui donner à manger. Celle-ci monte de la cave, donne à manger au soldat. Cela se passe bien jusqu’à ce que le soldat lui demande de coucher avec lui. Elle a le choix : elle accepte ou il la tue. Elle veut retourner dans la cave. Le soldat la suit et lui dit : « Dis au revoir à ton père ! ». Anka dit : « Papa, au revoir, Jésus, Marie, Joseph », et elle meurt fauchée par les balles soviétiques.

    Le curé, Anton Lukac, inscrit dans le registre des décès : « Hostia sanctae castitatis » : victime de la sainte chasteté. Puis il recueillera les témoignages écrits de cinq personnes sur la vie d’Anka, qui serviront pour son procès de béatification.

    En 1957 un autre prêtre, le père jésuite Michal Potocký, originaire du village, recueillera lui aussi des témoignages écrits.

    Mais sous le régime communiste il est strictement interdit d’évoquer publiquement la vie et la mort d’Anka Kolesárová.

    A partir de 1999 commenceront des pèlerinages.

    En 2003 une fondation a acheté la maison de Vysoká nad Uhom où était né le P. Potocký pour en faire la « maison Anka Kolesárová », un centre de jeunesse appelé Domček, la maisonnette. Il y a toujours un prêtre disponible, et depuis 2008 une communauté de jeunes qui organisent diverses activités.

    En 2002 a été inaugurée une statue d’Anka.

    Trois fois par an a lieu un rassemblement de jeunes, où l'on parle d'éducation à la pureté et de mariage chrétien, et toute l’année des jeunes viennent sur la tombe d’Anka faire le vœu de rester vierge jusqu’au mariage.

    On pourra remarquer que la Congrégation pour les causes des saints avait rendu son nihil obstat pour l’ouverture du procès diocésain le 3 juillet 2014. Un mois plus tôt, le 4 juin, le Parlement slovaque, par un vote des deux tiers, avait inscrit dans la Constitution la définition du mariage union entre un homme et une femme.

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