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Eglise - Page 66

  • Deir mar Maroun

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    Le monastère troglodyte Saint-Maron du nord de la Bekaa (district de Hermel, près de la frontière syrienne et des sources de l’Oronte) reprend vie. Le 31 juillet, à l’occasion de la fête des étudiants de saint Maron, Mgr Hanna Rahmé, évêque maronite de Baalbek- Deir el Ahmar, y a célébré une messe, en présence notamment des autorités politiques et militaires. Il a officiellement rouvert les lieux au culte, annonçant qu’y serait bientôt célébrée une messe quotidienne.

    Ce monastère troglodyte sur trois niveaux date d’au moins le Ve siècle et a pu être celui de saint Maron lui-même. Le monastère, situé sur une falaise dans un lieu désertique, avait été abandonné par les moines sous l’empire ottoman. Dans les années 1930 il y avait eu une controverse entre l’Eglise maronite et les puissantes familles chiites sur la propriété du site. Puis plus récemment entre le diocèse et le ministère des ressources hydriques et énergétiques. Et finalement le gouvernement a permis au diocèse de réhabiliter les lieux.

  • François change le catéchisme

    Voici la nouvelle rédaction, en vigueur depuis hier, de l’article 2267 du Catéchisme de l’Eglise catholique, le plus évolutif de tous puisque c’est déjà sa troisième version depuis 1992. Elle a le label François et affirme ouvertement le contraire de toute la tradition :

    2267. Pendant longtemps, le recours à la peine de mort de la part de l’autorité légitime, après un procès régulier, fut considéré comme une réponse adaptée a la gravité de certains délits, et un moyen acceptable, bien qu’extrême, pour la sauvegarde du bien commun.

    Aujourd’hui on est de plus en plus conscient que la personne ne perd pas sa dignité, même après avoir commis des crimes très graves. En outre, s’est répandue une nouvelle compréhension du sens de sanctions pénales de la part de l’État. On a également mis au point des systèmes de détention plus efficaces pour garantir la sécurité à laquelle les citoyens ont droit, et qui n’enlèvent pas définitivement au coupable la possibilité de se repentir.

    C’est pourquoi l’Église enseigne, à la lumière de l’Évangile, que « la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle » [1]et elle s’engage de façon déterminée, en vue de son abolition partout dans le monde.

    _______________________

    [1] François, Discours aux Participants à la Rencontre organisée par le Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation, 11 octobre 2017.

    On voit qu’il s’agit, là encore ouvertement, non pas de rappeler ce qu’est la doctrine catholique (ce qui est le propre d’un catéchisme), mais de se mettre en conformité avec l’esprit du monde et de faire du Catéchisme un élément de lobbying pour faire appliquer partout l’idéologie dominante. Ce qui est souligné vers la fin de la lettre aux évêques qui accompagne l’oukase :

    10. La nouvelle formulation du n.2267 du Catéchisme de l’Église Catholique veut pousser à un engagement décisif, notamment par un dialogue respectueux et serein avec les autorités politiques, afin de favoriser une mentalité qui reconnaisse la dignité de chaque vie humaine; de même, elle incite à créer les conditions qui permettent d’éliminer dans le monde contemporain l’institution légale de la peine de mort, là où elle est encore en vigueur.

    On admirera aussi la pirouette de la Congrégation pour la doctrine de la foi (sic) qui se termine ainsi :

    la nouvelle formulation du n.2267 du Catéchisme s’inscrit dans un développement authentique de la doctrine, qui ne contredit pas les enseignements antérieurs du Magistère.

    Faut oser…

    N.B. On constate qu’évidemment dans la prose de la Congrégation il n’y a aucun mention des condamnés à mort qui se sont convertis grâce à cette condamnation, et qui sont éventuellement morts en odeur de sainteté grâce à la peine de mort. Voir à ce sujet l’excellent livre du Père Bruckberger.

    *

    PS 1. Interdire la peine de mort pour une raison de principe, c'est prétendre empêcher la Rédemption, ou pour le moins contester le mode de la Rédemption voulu par Dieu.

    PS 2. On a aboli la peine de mort mais on l'a rétablie ces dernières années pour le crime de terrorisme, de façon hypocrite, extra-judiciaire, et donc illégitime, contraire à l'état de droit dont on nous rebat les oreilles. L'exemple le plus spectaculaire jusqu'ici ayant été les assassins du P. Hamel abattus sur le parvis de l'église alors qu'ils n'avaient que des couteaux. Tous les terroristes non kamikazes sont ainsi abattus, et l'on ne me fera pas croire que des policiers d'élite ne puissent jamais en arrêter un autrement qu'en le tuant...

    PS 3. On ne saurait oublier la facétie bergoglienne précédente, datant du 30 juillet : l'ouverture de la cause de béatification du P. Arrupe, le fossoyeur des jésuites, ami des "théologiens de la libération", dont la politique fut tellement désastreuse que Jean-Paul II dut intervenir.

  • Degradatio ab ordine pontificali ?

    Le P. John Zuhlsdorf, sur son « Fr.Z’s Blog », ressort le rite de dégradation d’un évêque, tel qu’il figure dans le Pontifical publié par Benoît XIV en 1752.

    Le journaliste italien Aldo Maria Valli s’en empare et souligne qu’on devrait l’utiliser notamment à l’encontre de l’ex-cardinal McCarrick, rattrapé par son passé de prédateur (homo)sexuel. On trouvera la traduction de l’article de Valli (et du rite de dégradation de l’évêque) chez Benoît et moi.

    Affaire McCarrick mise à part, je suis sidéré qu’on puisse recopier cette partie du pontifical de 1752 sans voir combien elle est contraire à la doctrine catholique du sacrement de l’ordre. Certes cette doctrine fut flottante au concile de Trente et jusqu’à Vatican II, car on confondait quelque peu les évêques avec des princes séculiers, en voyant l’Eglise comme une société féodale. Mais Vatican II a heureusement rétabli la saine doctrine (à la suite de la constitution Sacramentum ordinis de Pie XII, bien sûr) et en a fait une définition infaillible (Lumen gentium 21) :

    Le saint Concile enseigne que, par la consécration épiscopale, est conférée la plénitude du sacrement de l’Ordre, que la coutume liturgique de l’Église et la voix des saints Pères désignent en effet sous le nom de sacerdoce suprême, la réalité totale du ministère sacré. La consécration épiscopale, en même temps que la charge de sanctification, confère aussi les charges d’enseigner et de gouverner, lesquelles cependant, de par leur nature, ne peuvent s’exercer que dans la communion hiérarchique avec le chef du collège et ses membres. En effet, la Tradition qui s’exprime surtout par les rites liturgiques et par l’usage de l’Église, tant orientale qu’occidentale, montre à l’évidence que par l’imposition des mains et les paroles de la consécration, la grâce de l’Esprit Saint est donnée et le caractère sacré imprimé, de telle sorte que les évêques, d’une façon éminente et patente, tiennent la place du Christ lui-même, Maître, Pasteur et Pontife et agissent en sa personne. Aux évêques, il revient d’introduire, par le sacrement de l’Ordre, de nouveaux élus dans le corps épiscopal.

    Le sacrement de l’ordre imprime un caractère indélébile, qui demeure pour l’éternité. Le sacre épiscopal confère la plénitude du sacrement de l’ordre. Personne ne peut donc enlever à l’évêque son caractère épiscopal.

    Par conséquent, la fin du rite de dégradation est invalide et non avenu, quand on frotte la tête de l’évêque en disant que par ce grattage on met fin à la « consécration, et bénédiction, et onction » épiscopale. Il ne peut pas y avoir de « degradatio ab ordine pontificali ». C’est ontologiquement impossible.

    (Il est significatif que dans le rite de dégradation du simple prêtre il n’y a rien de tel. Benoît XIV, conformément à l’enseignement du concile de Trente, savait qu’on ne pouvait pas effacer le caractère sacerdotal. Mais il croyait que la « consécration » épiscopale était une simple « transmission de pouvoirs ».)

  • Pastorale

    Titre d’une dépêche de l’agence Fides :

    Quelques évaluations concernant le CAM 5 entre ministérialité de la femme et des laïcs, valeur du témoignage et soutien à la mission ad Gentes

    A ces fonctionnaires ecclésiastiques s’adresse aussi le fameux propos de Coluche :

    Technocrates, c'est les mecs que, quand tu leur poses une question, une fois qu'ils ont fini de répondre, tu comprends plus la question que t'as posée !

    Mais ce qui compte est l'impression laissée par les mots. Et ce qui surnage ici est qu'il faut aller plus loin dans le "ministère" des femmes et des laïcs. Sans surprise...

  • Ils en sont là

    « Moralement et en tant qu’homme de foi, je serais prêt à transformer toutes les églises en mosquées si elles étaient utiles à la cause et si elles aidaient à sauver la vie d’hommes et de femmes pauvres et malheureux, parce que le Christ n’est pas venu sur terre pour construire des églises, mais pour aider les hommes sans distinction de race, de religion ou de nationalité. »

    Ce propos de Mgr Raffaele Nogaro, ancien évêque de Caserte, peut paraître délirant, mais il est hélas dans la logique du pontificat.

    Le Christ est venu « pour aider ».

    Pas pour sauver.

    Mais une Eglise qui aide et qui ne sauve pas n’a plus aucune raison d’être. Il y a assez aujourd’hui d’organismes qui aident pour qu’on puisse se passer de l’Eglise. Surtout d’une Eglise qui veut profaner ses sanctuaires.

  • Un Festival du MRJC

    Le soi-disant « Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne », groupuscule d’extrême gauche subventionné par les évêques, organise avec son homologue allemand « Le Festival International pour la Paix Rendez-Vous ! », du 2 au 5 août à Besançon.

    Parmi les nombreux « ateliers » (pardon, des « workshops »), il ne semble pas qu’il y en ait sur le droit à l’avortement, auquel tient pourtant le MRJC. Mais il y en a sur « égalité homme femme et discrimination de genre », « homophobie et transphobie au quotidien », « LGBTA [sic] c’est quoi ? », et surtout : « Je suis gay, lesbienne, bi ou trans et catholique et alors ? ».

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    Naturellement tous les invités sont de gauche ou d’extrême gauche. A noter la présence à la « grande plénière », avec Paul Quilès, d’Anne Beaumanoir, 94 ans, ancienne militante stalinienne, ancienne neuropsychiatre du FLN (ça ne s’invente pas) et collaboratrice de Ben Bella.

    Il y aura une messe célébrée par Mgr Jean-Luc Bouilleret, archevêque de Besançon.

  • Au Vietnam

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    Cela fait des années que les autorités cherchent à mettre la main sur le monastère bénédictin de Thien An et sa centaine d’hectares de terrain pour en faire un centre touristique. Les menaces et les provocations, les attaques de « voyous » (conduites par la police) se sont multipliées pour faire plier les moines (la plus violente en juin 2017 : agressions physiques et destruction de la croix), mais ils résistent. Alors les autorités ont inventé une nouvelle méthode. Depuis le mois de mars, des incendies se produisent dans les pinèdes. Incendies qui ne sont guère mystérieux, puisque se trouvent immédiatement sur les lieux des policiers qui filment les arbres en flamme, et toujours le même capitaine… Le 7 juillet dernier s’est produit le plus grave de ces incendies : plus de cinq hectares de pins ont été brûlés, et surtout il a menacé le clocher et la salle de réunion.

    Pourquoi ces incendies ? Quelque temps après on voit des hommes venir planter de nouveaux arbres. Le moment venu, ils feront valoir que ces arbres leur appartiennent, donc aussi le sol où ils se trouvent.

    « La méthode que nous utilisons, brûler la forêt, est un peut forte, mais elle donne de bons résultats », dit ouvertement un fonctionnaire local. « C’est un peu incommode, mais rapide », ajoute un responsable du parti.

  • Un appel du cardinal Dolan

    Le cardinal Timothy Dolan, président de la commission des activités pro-vie de la Conférence des évêques des Etats-Unis (et archevêque de New York), a publié le communiqué suivant :

    Dès que le juge de la Cour suprême Anthony Kennedy a annoncé sa retraite, les groupes pro-avortement ont commencé à faire pression sur le Sénat américain pour rejeter tout candidat qui ne promettrait pas de soutenir Roe contre Wade. Quoique la conférence des évêques des Etats-Unis ne soutienne aucune nomination présidentielle ni ne s’y oppose, nous pouvons et devons exprimer de graves inquiétudes au sujet d'un processus de confirmation qui est grossièrement déformé par la tentative de soumettre les candidats à une mise à l’épreuve quant au soutien à Roe contre Wade.

    Chaque vendredi, du 3 août au 28 septembre 2018, j'exhorte toutes les personnes de bonne volonté à se joindre à moi pour prier afin que ce changement à la Cour suprême américaine rapproche notre nation du jour où chaque être humain sera protégé par la loi et accueilli dans la vie. Le réseau Call to Prayer de l'USCCB fera connaître des prières et un matériel pédagogique et une invitation à jeûner les vendredis à cette intention.

    Que Notre-Dame de Guadalupe intercède pour la guérison de notre nation et de notre peuple après des décennies d'avortement à la demande.

  • En Ecosse

    L’Ecosse est en proie à une nouvelle vague anticatholique. Cette fois ce n’est plus le calvinisme (aujourd’hui moribond) qui en est la cause, mais l’idéologie de l’inclusion, qui exclut ceux qui ne sont pas assez inclusifs. En attendant la charia.

    fr_morris_810_500_75_s_c1.jpgLe P. Mark Morris a été viré de son poste d’aumônier de l’Université calédonienne de Glasgow pour avoir organisé un rosaire de réparation de la gay pride. Non pas à l’université, mais… dans sa paroisse.

    Le P. Morris est curé de la paroisse du Cœur Immaculée de Marie de Balornock. Il avait annoncé sur internet un rosaire dans son église « en réparation de la grave offense à Dieu qu’est la gay pride de Glasgow ». Rosaire qui a eu lieu effectivement lundi dernier. Les médias s’en sont immédiatement fait l’écho, sur le thème : comment peut-on être assez borné pour critiquer la gay pride ? et soulignant que le pire est que le P. Morris est l'aumônier de telle université…

    Jeudi, la direction de l’université a fait part au P. Morris de sa « vive déception », ajoutant qu’il ne serait plus l’aumônier catholique à la prochaine rentrée.

    La « communauté catholique » de l’université a publié un texte de « plein soutien et solidarité » envers le prêtre qui depuis des années s’occupe des étudiants catholiques « avec joie, dignité, et avec le sourire ». Ils ajoutent : « Il est proprement aberrant qu’un prêtre catholique soit renvoyé de son poste d’aumônier catholique pour avoir simplement réaffirmé l’enseignement de la foi catholique. » Et ils accusent les dirigeants de l’université d’avoir « une conception très déformée de l’égalité et de la diversité » puisqu’ils « ne permettent absolument aucune diversité d’opinion » sur la gay pride de Glasgow.

    *

    Le précédent incident universitaire en date avait été quand le City of Glasgow College avait interdit à son aumônier catholique, le P. Antony Connelly, de célébrer la messe du jeudi de l’Ascension. La messe avait pourtant été approuvée, dans un premier temps, par l’autorité idéologique du « college », à savoir le département pour l’égalité, la diversité et l’inclusion (EDI). Mais, deux jours avant, l’EDI fit savoir par courriel qu’il n’y avait « pas de politique appropriée au sein de l’établissement » permettant un tel projet. C’est ce qui fut dit aussi à l’aumônier, de vive voix, lors de la réunion organisée avec le secrétariat et l’EDI. « J’ai voulu savoir ce que cela voulait dire, mais je n’ai pas eu de réponse », dit l’aumônier. Puis il a commenté : « Je ne suggère pas une seconde que cette décision soit personnelle ou anti-catholique. Cependant, la laïcité a été institutionnalisée à un point tel que la religion peut être exclue ou que l'on tente de la domestiquer. C’est ici un excellent exemple de cela. L'EDI vise à faire en sorte que le collège soit un phare d'équité, de diversité et d'égalité, indépendamment de la race, du sexe, des capacités, de la religion et des croyances. Le jeudi de l'Ascension est une fête d'obligation pour les catholiques, et c’est un besoin qui n'est pas satisfait. Il me semble que le collège est heureux d'avoir un service d'aumônerie et de belles pages sur l'égalité, la diversité et l'inclusion sur son site web, mais qu’il est réticent à ce que cela sorte du cyberespace et vienne dans la réalité de la vie religieuse des gens. »

    *

    On note aussi que le 13 juillet un prêtre catholique, le chanoine Tom White, a été agressé lors d’un défilé de l’Ordre d’Orange. Alors qu’il sortait de son église, il a été copieusement insulté, on lui a craché dessus, on l’a menacé avec un bâton. Cela nous ramène a priori aux vieilles traditions anti-papistes. Sauf que cela faisait des années qu’il n’y avait pas eu d’incident de ce genre.

    *

    Au fait, vous savez comment s’appelle le ministre de la Justice d’Ecosse ?

    Humza Yousaf. De parents pakistanais. Il s’est d’abord fait connaître comme porte-parole de l’organisation islamiste Islamic Relief, puis il a été assistant parlementaire du premier député musulman, puis il a été, à 25 ans, le plus jeune député « écossais »… et indépendantiste ; il a prêté serment de ministre en ourdou, vêtu d’un haut de costume traditionnel pakistanais avec un kilt et un tartan sur l’épaule…

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    On appréciera particulièrement le sourire ravi de l’homme à gauche, le beau-père, devant l’invasion. Enfin, l'ex-beau-père, parce que depuis lors la sémillante militante du parti national écossais a été répudiée...

  • En Irlande

    Le P. James Larkin était l'un des deux prêtres de la paroisse Notre Dame de la Médaille miraculeuse de Clonskeagh, dans la proche banlieue sud de Dublin. Le vendredi 13 juillet, au cours de la messe, il a appris aux paroissiens qu’il venait de se faire virer. Il a lu la lettre de l’archevêque, Mgr Diarmuid Martin, disant qu’il était « enchanté de lui annoncer sa nomination comme chapelain des religieuses de Lorette », prenant effet… le lendemain samedi 14 juillet. Nomination excluant explicitement tout acte sacerdotal en la paroisse de Clonskeagh après la messe du 13 juillet.

    Le P. James Larkin a juste ajouté qu’il trouvait ce traitement « injuste ». Les paroissiens présents l’ont longuement applaudi debout.

    Le site Church Militant, qui relate l’affaire, a contacté le presbytère, où l’on s’interdit tout commentaire, sinon que le P. Larkin était « un prêtre d’avant Vatican II » (qui disait exclusivement la messe de Paul VI et ne baptisait qu'à la messe du premier dimanche du mois…). A l’archidiocèse, on répond que le P. Larkin est simplement « à la retraite » et reste un prêtre reconnu par le diocèse. Chez les religieuses de Lorette, on ne répond rien.

    Pour les paroissiens, il est évident que le diocèse punit ainsi le P. Larkin pour ses positions pro-vie, et pour avoir dit dans une homélie que ceux qui avaient voté oui au référendum sur l’avortement devaient se confesser car ils avaient commis un péché grave.

    Mgr Diarmuid Martin, qui avait refusé de prendre position lors du référendum sur le « mariage » entre personnes du même sexe, et qui est resté silencieux lors du référendum sur l’avortement, fait le ménage avant la « Rencontre mondiale des familles », qu’il préside, pour recevoir dignement François, et son invité vedette le jésuite LGBT James Martin, dont le livre, a-t-il souligné, a reçu le soutien de trois cardinaux américains dont celui du cardinal Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie…

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    L’église de Clonskeagh, construite dans les années 60, est moche, comme la plupart des églises irlandaises (la mosaïque du chœur est toutefois de bon aloi), et la liturgie y est sans doute aussi moche que dans la plupart des églises irlandaises. Sauf en ce 7 novembre 2014 où elle fut discrètement célébrée selon le missel de 1962, en soirée devant une poignée de fidèles.

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    N.B. On sait que les Anglais ont détruit ou volé toutes les églises médiévales irlandaises (autrement plus efficaces que les talibans dans la destruction des chefs-dœuvre). On sait aussi que la persécution anglaise faisait qu’on ne pouvait célébrer la messe que de façon clandestine et furtive. Ce n’est toutefois pas une raison suffisante pour avoir ensuite construit des églises laides et avoir complètement négligé la liturgie. En revanche cela explique certainement, au moins en partie, le naufrage de l’Irlande qui fut héroïquement catholique.

    N.B. 2 - A l'autre bout de la rue il y a la plus grande mosquée d'Irlande (avec coupole et haut minaret), qui est aussi le "Centre culturel islamique d'Irlande", siège du Conseil européen de la fatwa, l'organisation fanatiquement islamiste de Youssef al-Qaradawi. Il est significatif que la carte Google indique la mosquée mais pas l'église.