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Eglise - Page 70

  • Le cardinal Hlond

    Le pape a autorisé samedi la promulgation de décrets reconnaissant les « vertus héroïques » de 12 candidats à la béatification.

    Le premier concerne le cardinal Hlond, primat de Pologne réfugié pendant la guerre à Rome auprès de Pie XII, puis à Lourdes, puis à Hautecombe où il fut arrêté par la Gestapo pour ses liens avec le gouvernement polonais en exil. Il fut libéré en Allemagne par les Américains. Puis il fut le grand reconstructeur de l’Eglise en Pologne, face au pouvoir communiste, avec tous les pouvoirs de légat pontifical. Il sacra une dizaine d’évêques (dont Mgr Wyszynski), rouvrit les séminaires, restaura les églises. Le 8 septembre 1946, en plein stalinisme, plus de 700.000 pèlerins étaient à Czestochowa pour participer à la consécration de la Pologne au Cœur immaculé de Marie.

    Un grand serviteur de l’Eglise et un grand Polonais, impeccablement anti-nazi et anticommuniste, dont la figure fut quelque peu éclipsée par celle du « primat du millénaire ».

  • Dommage

    En tête des 14 prélats que le pape créera cardinaux le 29 juin prochain il y a Sa Béatitude Louis Raphaël Ier Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens.

    Il est vrai que son prédécesseur immédiat fut cardinal (par la grâce de Benoît XVI, hélas), mais ce n’était pas le cas des précédents et ce n’est pas une raison pour persévérer dans l’erreur. Il est ecclésiologiquement aberrant qu’un chef d’Eglise orientale soit cardinal. J’ai beaucoup de respect pour Mgr Sako, qui fut un héroïque archevêque de Kirkouk, mais sa dévotion latine est déconcertante (aussi sur le plan liturgique paraît-il).

  • Attaques d’églises

    Quatre hommes armés ont pénétré aujourd’hui dans l’église orthodoxe Saint Michel de Grozny, capitale de la Tchétchénie, pour « prendre en otage des croyants », selon le président tchétchène Ramzan Kadyrov. Une opération policière a été immédiatement menée, qui a conduit à la mort des quatre assaillants et d’un fidèle. Ramzan Kadyrov a affirmé que, selon de premières informations, les ordres reçus par les terroristes venaient « d'un pays occidental ». Veut-il dire que ce serait en rapport avec le Français au couteau Khamzat Azimov abattu par la police le 12 mai ?

    *

    Au Népal, l’église Saint Joseph de Kohalpur, dans le district de Banke, a été incendiée hier par des personnes non identifiées. L’intérieur est entièrement détruit. Ces derniers jours, quatre églises protestantes ont été également endommagées par des incendies criminels en divers endroits du pays.

  • Paul VI et Mgr Romero

    Ils seront "canonisés" le 14 octobre.

    Le premier restera comme le pape qui a détruit la liturgie latine et a fait preuve d’une inhumaine cruauté envers ceux qui voulaient défendre la tradition liturgique.

    Le second est un « martyr de la foi » qui a été assassiné par des catholiques pour des raisons strictement politiques.

    Ça fait la paire.

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  • Typique

    Après avoir vigoureusement nié tout scandale d’abus sexuel couvert par un évêque chilien et avoir traité de calomniateurs ceux qui osaient en parler, François a reconnu qu’il s’était trompé, et cela l’a mis tellement hors de lui qu’il vient de… virer TOUS les évêques chiliens…

  • ✝ Cardinal Dario Castrillon Hoyos ✝

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    Le Cardinal Dario Castrillon Hoyos est mort la nuit dernière à l’âge de 89 ans.

    Il avait été préfet de la Congrégation pour le Clergé (1996-2006) puis président de la Commission Ecclesia Dei (2000-2009).

    En 2001, il avait célébré la messe de clôture du pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté.

    En mai 2003, il avait célébré une messe pontificale selon le missel de saint Pie V à la basilique Sainte Marie Majeure de Rome, une grande première depuis la « réforme » liturgique.

    Il fut ensuite un infatigable missionnaire du motu proprio Summorum Pontificum, parcourant le monde pour proclamer que le désir de Benoît XVI est qu’il y ait une messe selon la « forme extraordinaire » dans toutes les paroisses.

  • Ils n’ont pas honte…

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    En 2004, « les évêques de France », à savoir les six du Comité permanent pour l’information et la communication, dont l’actuel président de la conférence épiscopale, publiaient un misérable torchon condamnant le film de Mel Gibson La Passion du Christ.

    En 2018, ils n’hésitent pas à reprendre une image du tournage (montrant précisément un aspect qu’ils condamnaient) pour leur campagne du denier du culte.

    Heureusement qu’il y a quantité de façons de donner à l’Eglise sans passer par eux.

  • L’attentat

    La déliquescence de l’Eglise catholique a atteint un tel degré que l’attentat de François contre sa constitution divine, le 3 mai, est passé presque inaperçu. Il n’y a gère eu que l’inattendu cardinal Eijk, honneur à lui, et le cardinal Müller, pour souligner l’horreur de la situation. Qui nous ramène en ces temps où il n’y avait que saint Hilaire et saint Athanase pour défendre la doctrine catholique.

    Le 3 mai, il y a eu une réunion au Vatican avec le cardinal Marx et le cardinal Woelki, autour de Mgr Luis Ladaria, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, pour résoudre le problème de la motion de la conférence des évêques allemands permettant de donner la communion aux conjoints protestants de fidèles catholiques. Or une conférence épiscopale n’a absolument pas le pouvoir d’adopter un texte de ce genre, et en outre celui-là est hérétique. La question était donc réglée d’avance.

    Mais, à l’issue de la réunion, la salle de presse du Saint-Siège a publié un communiqué disant que « le pape François apprécie l’engagement œcuménique des évêques allemands et leur demande de trouver, dans un esprit de communion ecclésiale, un résultat possiblement unanime ».

    Le pape est censé « confirmer ses frères dans la foi ». François refuse de le faire (y compris dans la foi en la vraie communion de l’Eglise), et leur demande de se débrouiller pour inventer la foi qu’ils veulent. A la seule condition qu’ils soient unanimes. Unanimes dans l’hérésie, si l’on suit la pente majoritaire.

    Car il ne s’agit pas d’une question disciplinaire de second ordre, il s’agit d’une question de foi. Et du cœur même de la foi : l’eucharistie.

    Pour n’importe quel enfant du catéchisme d’antan, il va de soi qu’un protestant ne peut pas communier à la messe catholique. On ne peut pas communier avec des gens avec qui on n’est pas en communion, ce n’est pas plus compliqué que cela. Si je fais partie d’un club de foot et que ma femme qui fait partie d’un club de natation décide de participer à un tournoi de foot au nom d'un même idéal sportif, on lui dira que ce n’est pas possible. A plus forte raison, tout de même, quand il s’agit de Dieu présent dans l’hostie.

    On n’avait pas assez fait attention à la volonté de François, affichée dès le début de son pontificat, de donner une autonomie, même doctrinale, aux conférences épiscopales, en contradiction patente et évidente avec la constitution divine de l’Eglise. Et on n’avait pas fait assez attention au fait qu’il avait aussitôt commencé à illustrer son projet, en citant abondamment dans ses textes magistériels des conférences épiscopales. Certes, les citations étaient anodines. Mais ce ne sont pas les citations qui importent, c’est le fait de citer des conférences épiscopales comme des autorités doctrinales au même titre que les documents antérieurs du magistère.

    Avec l’affaire de la communion aux « divorcés remariés », François a commencé à montrer de quoi il s’agit. Aux conférences épiscopales de décrypter le propos sibyllin du texte magistériel. Encore que là on sache ce que veut le pape. Et il le dira ouvertement en écrivant que l’interprétation la plus contraire à la doctrine catholique est la seule bonne, et en insérant cette lettre dans les actes du magistère. Toutefois, libre aux Untermenschen, comme dit la langue du cardinal Kasper, à savoir les nègres et les Polaks, de rejeter cette interprétation. Les demeurés ont le droit de rester demeurés, car les conférences épiscopales ont désormais une autonomie doctrinale.

    Mais cette fois on passe un nouveau palier. Le pape demande explicitement à une conférence épiscopale de trancher une question qui est tranchée depuis toujours parce qu’elle ne se pose pas. Donc il demande à une institution qui n’en a pas le pouvoir de prendre une décision, et une décision qui ne peut qu’être contraire à la doctrine catholique.

    Comme il y a tout de même, avec le cardinal Woelki, quelques évêques allemands qui renâclent, on attend la suite avec intérêt.

    N.B. Peut-être est-il bon de souligner le caractère proprement aberrant de la proposition allemande. Le conjoint protestant qui veut communier doit professer la foi catholique en l'eucharistie. Il doit donc manifester qu'il n'est pas en communion avec sa communauté protestante, puisqu'il n'a pas la même croyance en l'eucharistie, alors qu'il n'est pas en communion non plus avec l'Eglise catholique puisqu'il reste protestant, et cela pour... communier...

  • Un nouveau diocèse

    Le pape a érigé le nouveau diocèse de Chiang Rai, sur une partie du diocèse de Chiang Mai, en Thaïlande. Le premier évêque est Mgr Joseph Vuthilert Haelom, jusqu’ici vicaire général de Bangkok.

    Il y a environ 18.000 catholiques, surtout de groupes tribaux, dans ce nouveau diocèse du nord-est, qui comprend quatre provinces proches du Laos (Chiang Rai, Nan, Phayao, Phrae), ainsi que le district de Ngao de la province de Lampang.

  • La vie est plus forte

    Le marathon judiciaire autour de la vie ou de la mort d’Alfie Evans a commencé en décembre 2016, sept mois après sa naissance. Il s’est théoriquement terminé le 20 avril dernier, quand la Cour suprême britannique a, pour la deuxième fois, donné tort aux parents de l’enfant et raison aux médecins qui voulaient le débrancher pour mettre un terme aux « souffrances » supposées de l’enfant (démenties par ses parents, les photos et les vidéos).

    Hier soir à 22h17 l’assistance respiratoire a été supprimée. Compte tenu de son état neurologique et général (y compris cardiaque et d’abord pulmonaire), l’enfant devait mourir en quelques minutes. Or il a commencé à respirer par lui-même. Six heures plus tard, il respirait toujours. Les médecins décidèrent alors de l’hydrater et de lui donner de l’oxygène.

    Et un juge de la Cour suprême doit revoir la question en ce moment même…

    Hier, Alfie Evans avait obtenu la nationalité italienne, parce que le pape avait fini par s’intéresser à son cas et avait demandé que l’enfant soit transféré à l’hôpital du Bambino Gesu. Mais les autorités britanniques avaient fait la sourde oreille et avaient procédé à l’euthanasie (ratée) de l’enfant sous haute protection policière à l’intérieur et à l’extérieur de l’hôpital.

    Sandro Magister rapporte la chronologie ecclésiastique de l’affaire, qui est tout simplement horrible pour notre Eglise.

    Le 20 février, le juge de la Cour suprême Anthony Hayden donne raison aux médecins qui veulent tuer Alfie, justifiant son jugement par le passage d’un message ambigu de François à Mgr Paglia, président de l’Académie pontificale « pour » la vie. (Comme par hasard "Justice Hayden" est l'auteur d'un livre intitulé "Les enfants et les familles de même sexe (sic): un guide juridique".)

    Le 9 mars, Mgr Paglia donne raison au juge Hayden, authentifiant donc l’interprétation euthanasique du message du pape.

    Le 4 avril, François évoque l’affaire dans un tweet qui est un modèle de jésuitisme : « J’espère sincèrement que tout le possible soit fait pour continuer à accompagner avec compassion le petit Alfie Evans… »

    Le 13 avril, l’archidiocèse de Liverpool se plaint que les parents d’Alfie et les autorités de l’hôpital n’arrivent pas à « se mettre d’accord sur un programme » pour arrêter la respiration de l’enfant. Il désapprouve les manifestations de soutien à Alfie autour de l’hôpital. Il fait part de l’engagement de l’évêque auxiliaire de Liverpool, Tom William, « aux côtés des médecins » sans rencontrer les parents du petit « qui ne sont pas catholiques ». Sic.

    Comme si le fait qu’ils soient ou non catholiques ait un rapport avec la doctrine de l’Eglise. Mais, en outre, le père de l’enfant… est catholique ! Le lendemain, il écrit l’archevêque, Malcom Patrick McMahon, pour lui… rappeler que lui-même… et son fils ! sont baptisés dans l’Eglise catholique, et pour lui demander de l’aide pour « faire sortir notre enfant de Grande-Bretagne afin qu’il soit soigné jusqu’à la fin naturelle de son existence terrestre ». Il n’y aura pas de réponse de l’archevêque. La cruauté ecclésiastique dans toute sa splendeur.

    Le 15 avril, François déclare lors du Regina Caeli, de façon moins ambiguë (grâce aux tout derniers mots) :

    « Je confie à vos prières les personnes, comme Vincent Lambert en France, comme le petit Alfie Evans en Angleterre et dans d’autres pays qui vivent, parfois depuis longtemps, dans un état de grave infirmité, médicalement assistés pour leurs besoins primaires. Il s’agit de situations délicates, très douloureuses et complexes.  Nous prions pour que chaque patient soit toujours respecté dans sa dignité et traité de manière adaptée à son état, avec l’accord des membres de la famille, des médecins et des autres professionnels de la santé, avec le plus grand respect pour la vie. »

    Le lendemain, 16 avril, la cour d’appel rejette le recours des parents, qui tentent aussitôt une dernière démarche auprès de la Cour suprême. Il y a à Liverpool une collaboratrice de La Nuova Bussola, qui contacte à Rome une personne pouvant organiser une entrevue avec le pape.

    Le 18 avril à 9h, le père d’Alfie rencontre François à Sainte-Marthe. A l’audience générale, le pape va appeler à prier pour Alfie et les personnes comme lui et il souligne que « le seul maître de la vie, de son commencement à sa fin naturelle, c’est Dieu, et qu’il est de notre devoir de tout faire pour protéger la vie ». Le même jour, le pape demande à la présidente de l’hôpital du Bambino Gesu de tout faire pour accueillir Alfie.

    Le même mercredi 18 avril, dans l’après-midi, la Conférence des évêques d’Angleterre et du Pays de Galles « rejette » les « critiques infondées » contre les décisions judiciaires et hospitalières britanniques, tout en prenant note de l’offre de l’hôpital romain, auquel il revient de se débrouiller.

    Le 20 avril, la Cour suprême confirme qu’il faut tuer Alfie « dans son propre meilleur intérêt ». Ses parents tentent un ultime recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, aussitôt balayé.

    Le 23 avril, l’enfant est débranché. Le 24 il est vivant.

    Voici Alfie branché, juste débranché, et plusieurs heures après…

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    Addendum 17h45

    Un avion médicalisé est prêt pour emporter Alfie à Rome.

    Le juge qui statue est toujours Anthony Hayden...

     

    19h

    Selon le Sun, le juge demanderait à l'hôpital si l'enfant peut être envoyé chez ses parents. Un médecin aurait dit que ce n'est pas possible à cause des défenseurs d'Alfie qui permettent pas un accès sûr à l'hôpital...

     

    25 avril

    Le juge a décidé hier soir que l'enfant devait rester à l'hôpital. Les parents font appel. Une cour d'appel de trois juges doit se réunir à 14h.