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Eglise - Page 272

  • Regrettable…

    Lu dans l’éditorial du site du diocèse d’Arras, sous la signature de l’abbé Emile Hennart :

    « Dans le domaine religieux encore, on pourra souligner l’ouverture du dialogue avec l’Islam entrepris par Benoit XVI, ou les rapprochements avec la Chine. On pourra regretter les faveurs accordées à une liturgie héritée du Moyen-âge, semblant ignorer la pratique des premiers siècles de l’Eglise, celle des Pères en particulier. »

    (via le Salon Beige)

  • Le pape et les évêques de France

    Lu sur la dernière lettre de Paix liturgique:

    En nous appuyant sur des sources très fiables, nous pouvons dire, sans entrer dans trop de détails, que la préparation de la venue en France du Saint Père, en septembre prochain, donnerait lieu à des négociations relativement difficiles. Ces négociations soit directes, soit, selon l’usage, menées par l’intermédiaire de l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, mettent face à face les représentants du Saint-Siège et les autorités ecclésiastiques françaises (le pluriel ne devant pas faire oublier que le cardinal André Vingt-Trois est à la fois archevêque de Paris, où le pape résidera deux jours, et président de la conférence des évêques de France). Il semble même que l’on ait parfois fortement haussé le ton du côté des interlocuteurs romains devant les réserves et les freins opposés par les autorités ecclésiastiques françaises.
    Mgr Guido Marini, cérémoniaire pontifical, qui s’est rendu à Lourdes et à Paris au milieu du mois de juin a présenté un certain nombre de « désirs » concernant le déroulement des cérémonies ainsi que le mobilier et les objets liturgiques à utiliser lors de la visite du pape (il a notamment écarté l’usage des coupelles ou des corbeilles de communion et a exigé l’utilisation de ciboires de forme traditionnelle). Pour la concélébration sur l’esplanade des Invalides, l’archevêché à prévu que les 300 prêtres qui doivent concélébrer seront revêtus de chasubles, mais il ne tient nullement à réduire ce nombre considérable qui va tirer la cérémonie vers le style des JMJ. Et surtout, Mgr Vingt-Trois ne manifesterait aucun empressement à répondre à la demande de Mgr Guido Marini qui voudrait que le pape puisse distribuer à Paris la communion aux fidèles à genoux et sur la langue. La question de la participation des prêtres venus de toute la France aux diverses cérémonies n’a pas été évoquée, mais on sait qu’à Paris, l’archevêché voudrait exercer un contrôle rigoureux et éviter autant que possible « l’infiltration » de prêtres traditionalistes, qu’ils soient membres des communautés Ecclesia Dei, ou pire encore de la Fraternité Saint-Pie X, qui espèrent pourtant pouvoir venir en nombre.

    L’archevêché de Paris a prévu que Benoît XVI inaugurera le somptueux ensemble du collège des Bernardins (faculté de théologie, centre d’études et de conférences sur le dialogue de la culture avec le christianisme), réalisation nouvelle dont s’enorgueillit le diocèse. En revanche, il s’oppose fortement à ce que le Saint Père réponde à l’invitation de l’Institut de France (le pape en est membre : le cardinal Joseph Ratzinger avait été reçu à L’Académie des Sciences Morales et Politiques, le 6 novembre 1992, et y avait prononcé un discours sur « La théologie de l’Alliance dans le Nouveau Testament », le 23 janvier 1995). Cette invitation à se rendre au Quai de Conti est fortement soutenue par Jean Foyer, ancien Garde des Sceaux, tenu pour « traditionaliste » par les évêques de France.

  • Le suicide espagnol

    Le parti socialiste (PSOE) au pouvoir, réuni en congrès à Madrid, demande que la Loi organique de liberté religieuse soit amendée afin de renforcer la « laïcité constitutionnelle » en Espagne, notamment par une « disparition progressive des symboles et liturgies religieux dans les espaces publics et dans les actes officiels de l'Etat » (depuis les crucifix dans les écoles ou les tribunaux, jusqu’aux prestations de serment des ministres).

    Demandant la fin du « confessionnalisme » qui persiste, le texte citait dans sa première mouture le cas des « funérailles d'Etat ». Mais cette mention a été écartée cet après-midi : elle a été jugée « malencontreuse », dans la mesure où « la laïcité ne dispose pas d'une liturgie alternative ». Sic.

    Le texte ne réclame pas une révision des accords entre l'Etat et l’Eglise catholique, mais demande un rééquilibrage en faveur de religions minoritaires en Espagne, avec un « traitement égalitaire ». En fait de « religions minoritaires », chacun comprend qu’il s’agit de l’islam, dont El Païs souligne qu’il ne reçoit que 3 millions d’euros de l’Etat quand l’Eglise catholique en reçoit plus de 4 milliards.

    Les socialistes veulent donc clairement et ouvertement chasser le Christ du domaine public et accélérer dans le même temps l’islamisation.

    Le congrès du PSOE doit aussi se prononcer, naturellement, en faveur d'un assouplissement de la loi sur l'avortement.

  • Vers la béatification des parents de sainte Thérèse

    Le pape Benoît XVI a signé hier « le décret reconnaissant le miracle de l'enfant Pietro Schiliro qui permettra la béatification des parents de sainte Thérèse » de Lisieux, indique le diocèse de Séez (Orne) dans un communiqué.

    Les corps de Louis (1823-1894) et Zélie (1831-1877) Martin, déclarés vénérables en 1994, avaient été exhumés de leur tombeau, le 26 mai, au cours d'une cérémonie privée à laquelle assistait Pietro, en en vue de leur placement dans la basilique de Lisieux en septembre.

    Le diocèse ajoute que le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation des causes des saints, précisera le lieu et le jour de la cérémonie de béatification des parents de sainte Thérèse lors des célébrations du 150e anniversaire de leur mariage.

  • Les « Rédemptoristes transalpins » reviennent à la pleine communion

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    Les « Rédemptoristes transalpins » installés sur une île des Orcades depuis 1999, liés à la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, sont en voie de pleine réconciliation avec Rome.

    Le 9 mars dernier, leur fondateur et supérieur, le P. Michael Mary, annonçait qu’il voulait retrouver la pleine communion avec le pape :

    « Nous sommes en train de travailler à une réconciliation [we are set upon working towards reunion]. Si nous restons dans une ”communion imparfaite” nous deviendrions éventuellement une organisation complètement séparée. […] Nous avons été des hommes de conscience exclus par nos frères catholiques et nos supérieurs les plus élevés parce que nous étions cramponnés à la ”Foi de nos Pères” et à la Sainte Messe ”malgré le feu et l’épée”. Dans cette époque troublée, nous avons continué et nous avons joyeusement payé le prix pour cela. Mais maintenant Pierre a parlé. Il a parlé à tous et il a parlé pour nous. Le Vicaire du Christ veut faire savoir que l’ancienne Messe n’a jamais été abrogée. Il demande que l’on nous autorise à la célébrer librement. Il nous dit : ”notre cœur est ouvert pour vous…” Oui je veux aller vers lui et parler avec lui par l’intermédiaire de ses représentants. C’est le Pasteur. C’est le gardien du Troupeau. C’est notre Père commun : nous sommes ses enfants. »

    Le 1er juillet, sur le blog du monastère, le P. Michael Mary a fait part, de façon très émouvante, des derniers développements: il a rencontré le 18 juin à Rome le cardinal Castrillon Hoyos et les membres de la Commission Ecclesia Dei, pour demander que soit levée la suspense a divinis des prêtres de la communauté. Le 26, Rome lui a fait savoir que toutes les censures canoniques étaient levées. La prochaine étape sera l’érection canonique de la congrégation.

    (Photo: procession du renouvellement de la consécration au Coeur douloureux et immaculé de Marie.) 

  • Les chrétiens d’Irak

    Petits extraits d'une interview de Mgr Georges Casmoussa, archevêque de Mossoul de l'Eglise syrienne catholique, dans l’Express :

    Sur son quotidien :

    Je passe toujours dans les petites rues qui mènent à l'évêché: le parcours est long de 200 mètres, que je fais à pieds, la main sur le coeur, mais c'est comme ça! Je suis évêque; je ne peux pas ne plus sortir. J'évite juste de me trouver trop près d'une patrouille américaine.

    Sur Mgr Raho :

    L'assassinat terrible de Mgr Rahho n'a toutefois pas suscité la panique que l'on craignait. Il a même conforté la foi des chrétiens, qui ont vu en lui un vrai martyr de la foi.

    Sur son enlèvement en 2005 :

    "Vous êtes évêque, et vous communiquez avec les Américains". "Non, ils nous ont pris notre pays", ai-je dit. Après, ils ont téléphoné à l'évêché, et on m'a libéré.

    Sur la protection américaine :

    Nous ne voulons pas de leur protection, parce qu'elle représente un danger pour nous et parce que je n'y crois pas. L'armée américaine ne nous apporté que du gâchis et du terrorisme. Où est la démocratie que George Bush prétendait importer ici? Je préfère la protection des Irakiens musulmans qui vivent à nos côtés. Un occupant, quel qu'il soit, doit finir par rentrer chez lui.

    (Merci au Salon Beige)

  • Curieuse nomination

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    Le pape a nommé Mgr Raymond L. Burke, archevêque de Saint-Louis (Missouri), Préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, en remplacement du cardinal Agostino Vallini dont il vient de faire son vicaire pour le diocèse de Rome, le cardinal Ruini ayant pris sa retraite.

    C’est une curieuse nomination, dans la mesure où Mgr Burke était un très remarquable évêque de Saint-Louis, et qu’il ne pourra donc pas continuer lui-même le travail qu’il a commencé, et dans la mesure où le Tribunal suprême de la signature apostolique (cour d’appel et de cassation  ressemble, vu de l’extérieur du Vatican, à un placard doré. On n’a jamais entendu ses prédécesseurs, que ce soit le cardinal Vallini ou avant lui le cardinal Pompedda. Je n’ai connu l’existence du cardinal Pompedda qu’en mai 2003 lorsqu’il représenta le pape lors des festivités du 700e anniversaire de la mort de saint Yves à Tréguier. Mais on peut aussi considérer que ce poste peut être un tremplin, et ce n’est certainement pas pour le mettre au placard que Benoît XVI fait venir à Rome cet évêque qui aura demain 60 ans, et qu’il avait nommé aussi, le 6 mai dernier, membre de la congrégation pour le clergé et membre du conseil pontifical pour les textes législatifs.

    En août 2007, à l’approche de la date de mise en application du Motu Proprio sur la messe, Mgr Burke s’était dit prêt à travailler avec les prêtres des paroisses pour satisfaire de manière appropriée et généreuse les demandes de célébration régulière de la forme extraordinaire du rite de la messe. Il avait annoncé des cours de formation liturgique, et décidé que les séminaristes de l’archidiocèse recevraient une formation adéquate. Quelques jours plus tard, le séminaire du diocèse de Saint-Louis annonçait que pour accéder au sacerdoce il faudrait désormais savoir dire la messe de saint Pie V.

    Le 3 juillet, il ordonnera deux séminaristes de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre à Gricigliano.

    (Photo: Mgr Burke lors de son installation au diocèse de Saint-Louis, dans les ornements qu'il avait commandés pour l'occasion.) 

  • La réponse de la Fraternité Saint Pie X au pape

    Dans son sermon, hier, lors d’une messe d’ordinations à Ecône, Mgr de Galarreta, l’un des quatre évêques sacrés par Mgr Lefebvre, a répondu en ces termes (et sans surprise) à la demande du cardinal Castrillon Hoyos :

    « L’ultimatum du cardinal, appeler ça un "ultimatum", c’est trop dire. Pour nous, c’est une volonté de nous effrayer, de faire pression pour un accord purement pratique. Cette voie qu’on veut nous imposer est une voie morte et nous ne la suivrons pas. Nous ne pouvons nous engager à trahir la profession de la Foi ni nous laisser embaucher dans une entreprise de démolition. Notre réponse au Saint Père est donc de suivre les étapes avec les préalables connus et une confrontation doctrinale. Ceci va induire cette réponse : Soit une pause ou une stagnation dans nos contacts avec Rome, soit une condamnation nouvelle et on se demande bien laquelle, soit un retrait des excommunications. »

    (Merci à YB)

  • La Fraternité Saint Pie X et Rome

    Quelqu’un a laissé en commentaire d’un mes textes, sous le pseudonyme de Siam, une longue dépêche de l’AFP sur les relations entre la Fraternité Saint Pie X et le Saint-Siège.

    Ce m’est l’occasion de souligner que cette rubrique « commentaires » est destinée à recevoir des commentaires, et non des développements sur un sujet plus ou moins connexe, encore moins des dépêches d’agence.

    Je suppose que Siam a dû croire que je n’avais pas vu cette dépêche. Non seulement je l’avais lue, mais j’avais lu aussi la dépêche précédente sur le même sujet, évoquant d’autres supputation de la presse italienne, et parlant d’une rencontre entre le cardinal Castrillon Hoyos et Mgr Fellay comme d’un événement extraordinaire, alors qu’une telle rencontre avait déjà eu lieu en 2005 (et même une précédente en 2000).

    Si je n’en ai pas fait état, c’est parce que je ne tiens aucun compte des « révélations » de la presse sur de tels sujets, d’autant qu’elles sont faites en général (comme on vient de le voir) par des journalistes qui ne savent pas de quoi ils parlent.

    Yves Chiron a envoyé aujourd’hui à ses correspondants un numéro de son bulletin Aletheia (128.pdf) où il évoque l’évolution des rapports entre la Fraternité Saint Pie X et Rome. Les informations d’Yves Chiron sont autrement plus solides, et l’on s’y reportera. On verra qu’il n’y a, hélas, mais sans surprise, rien à attendre de la fameuse rencontre du 4 juin.

    NB – Je fais confiance à Yves Chiron, mais je constate que les conditions rédigées par le cardinal Castrillon Hoyos (?), comme il le remarque en d’autres termes, sont rédigées de façon pour le moins étrange, voire obscure pour la première.

  • Demain, la béatification d’Abouna Yaacoub

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    La messe de béatification du père Jacques Haddad (« Abouna Yaacoub »), capucin, fondateur des Franciscaines de la Croix du Liban aura lieu demain dimanche 22 juin 2008, à 10h00, Place des Martyrs, à Beyrouth. La cérémonie sera présidée par le Cardinal José Saraiva Martins, préfet de la congrégation pour les causes des saints, représentant le pape.

    Le cardinal Saraiva Martins est arrivé à Beyrouth hier soir, et il a souligné que la béatification d’Abouna Yaacoub est un événement « très important » : « C’est la première fois qu’une béatification est faite au Liban et cela est considérable des points de vue religieux et social. »

    J’avais annoncé cette béatification. Pour en savoir plus sur le demain bienheureux Jacques Haddad, voir ici.

    Il sera peut-être un jour le quatrième saint libanais après saint Charbel Makhlouf (canonisé en 1977), sainte Rafqa (2001) et saint Nimatullah Kassab Al-Hardini (2004).