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Eglise - Page 273

  • Mgr Fisichella à l’Académie pontificale pour la Vie

    Mgr Rino Fisichella, recteur de l'Université Pontificale du Latran, a été d'être nommé par le Pape à la tête de l'Académie pontificale pour la vie.

    Mgr Fisichella a travaillé à la congrégation pour la doctrine de la foi et à la congrégation pour les causes des saints. Il a collaboré à l'encyclique Fides et Ratio. En février 2007, il avait organisé un congrès sur la Loi naturelle, à l’occasion duquel le pape avait prononcé une remarquable allocution sur le sujet.

    Il s’était fait remarquer, en février 2006, par ses propos sur les émeutes anti-chrétiennes au Nigeria, dans une interview au Corriere della Sera :

    « Que font la Ligue Arabe, l'Union Européenne, les Nations Unies? On ne peut mettre sur le même plan des caricatures et la mort d'un prêtre ». La publication « irresponsable » de caricatures du prophète Mahomet n'exonère pas « les pays à majorité musulmane de leur devoir de protéger les minorités chrétiennes comme nous (l'Occident) protégeons les minorités musulmanes ».

    Fustigeant « l'actuelle myopie de la neutralité » des responsables politiques, il ajoutait : « Il faut abandonner la voie du silence diplomatique qui n'est plus tenable et exiger des gouvernements dans le monde entier qu'ils sortent de la neutralité. Il faut faire pression sur les organisations internationales pour qu'elles placent la société et les Etats musulmans devant leurs responsabilités. »

  • Mgr Marchetto et les droits de l’homme

    Les députés européens ont adopté aujourd’hui, par 367 voix contre 206 et 109 abstentions, une directive fixant des normes minimales communes au renvoi des immigrés clandestins de l'Union européenne. (Comme cela se passe avec les parlements nationaux, ils ont adopté la directive décidée par la Commission européenne. C’est pourquoi, face aux volontés de la gauche d’amender le texte, le ministre slovène de l’Intérieur avait averti d’emblée que le vote du moindre amendement risquait de conduire à l'échec du texte.)

    Cette "directive retour" vise en priorité à faciliter les départs volontaires des ressortissants étrangers en situation irrégulière dans l'UE. Elle prévoit aussi la possibilité de les expulser dans le cas contraire, avec une durée de rétention maximale de 18 mois et un bannissement de cinq ans après expulsion. La durée de 18 mois est un maximum et non une norme obligatoire, ce qui signifie que les pays qui, comme la France, ont des périodes de rétention inférieures, ne seront pas tenus de l'augmenter.

    Bref, il s’agit seulement pour l’Union européenne de montrer qu’elle est capable de fixer des normes européennes en matière d’immigration… sans que cela ne change rien sur le terrain.

    Dans La Croix, le secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, Mgr Agostino Marchetto, dénonce ce texte : « Nous ne devons à aucun prix criminaliser les migrants pour le seul fait qu'ils soient des migrants », dit-il.

     

    Où a-t-il vu cela ? Nulle part il n’est question des migrants en tant que migrants : il s’agit des clandestins.
    Voyant que sa position est absurde, il ajoute :

    « Les citoyens des pays tiers, tout comme les citoyens communautaires, ne devraient pas être privés de la liberté personnelle ou sujets de peines de détention à cause d'infractions de type administratif. » Car pour Mgr Marchetto, résider dans un pays où l’on n’a aucun droit à résider, c’est un problème « administratif ». Mgr Marchetto parle comme les anarcho-trotskistes du DAL : le problème des clandestins c’est qu’ils sont « sans papiers » : c’est un problème administratif : on leur donne des papiers et le problème est réglé.

    Et ce n’est pas tout. Prétendant néanmoins qu'il n'est pas « hostile à la volonté européenne de réguler les flux migratoires », il souligne que cela ne doit pas se faire « au prix d'une orientation à la baisse sur la question des droits de l'homme ». On voit qu’il s’agit des droits de l’homme du mondialisme sans frontières, et non des droits du citoyen et de sa nation.

    Et Mgr Marchetto insiste : « Si l'Europe perd son rôle de porte-drapeau des droits humains authentique, avec des applications à l'intérieur même de l'Europe, qu'est-ce qu'il lui restera dans le contexte des grandes puissances existantes ou émergentes ? »

    L’Europe porte-drapeau des droits humains authentiques… Comment un représentant du Saint-Siège peut-il sortir une telle énormité ? Où a-t-il vu l’Europe porte-drapeau du droit à la vie, du droit du mariage, du droit de la famille, du droit des corps intermédiaires, du droit des nations, du principe de subsidiarité, et même simplement de la démocratie ?

    [Mgr Agostino Marchetto a été en poste aux nonciatures de Zambie, Malawi, Algérie, Tunisie, Libye, Maroc, Portugal et Mozambique. Sacré évêque en 1985, il fut nommé nonce apostolique à Madagascar, puis en Tanzanie et en Biélorussie. Il est actuellement aussi Observateur Permanent du Saint Siège auprès de la FAO, de l’IFAD et du PAM. Il a été nommé à son poste actuel par Jean-Paul II en 2001. A Noël 2001, il envoyait en guise de vœux un texte ouvertement hérétique de Teilhard de Chardin, pour qu’il se fasse « notre pédagogue -- je l'espère et je le souhaite – pour une plus profonde connaissance du Verbe, Fils de Dieu » : « Mystérieusement et réellement, au contact avec la Parole, l’Univers, immense Hostie, est devenu Chair. Toute la matière est désormais incarnée, mon Dieu, grâce à Votre Incarnation. »]

     

    Addendum. Les députés FN au Parlement européen ont voté la directive, sans illusion, et en en montrant les étroites limites. On lira avec intérêt les explications de vote de Marine Le Pen, Bruno Gollnish et Carl Lang.

  • Les coptes interpellent Moubarak

    Suite à la nouvelle attaque contre le monastère d’Abou Fana, le conseil ecclésiastique copte, d’habitude très prudent voire silencieux (dhimmitude oblige) presse le président égyptien Hosni Mouobarak, par un communiqué, d'empêcher « de nouvelles attaques armées contre des moines » et que « la croix soit insultée ».

    Ce communiqué en six points, signé par Mgr Bichoï, secrétaire du conseil, en l'absence du pape Chenouda actuellement hospitalisé aux Etats-Unis, exige l'arrestation des agresseurs, et la libération des coptes emprisonnés.

    Le journal copte Watani accusait dimanche avec virulence les autorités égyptiennes de fermer les yeux devant la « dure réalité » des « violences répétées contre la communauté copte ». Son éditorialiste, Youssef Sidhom, dénonce le fait que les autorités nient la nature confessionnelle de ces incidents pour les qualifier de querelles de voisinage, et placent sur un pied d'égalité victimes et coupables, cherchant à épargner la justice à ces derniers par des « simulacres de réconciliation ». Il « s'ajoute ainsi un terrorisme d'Etat au terrorisme des criminels ».

    Le pape Chenouda, qui a dû quitter jeudi l'Egypte en urgence après s'être cassé un fémur, avait lui-même dénoncé l'absence de sécurité dans cette région de Haute Egypte à population mixte. Qualifiant cette agression d'« inadmissible », il avait déploré que ceux qui ont commis l'assaut « ne trouvent en face d'eux aucune force de dissuasion ».

    De son côté, la Jamaa Islamiyya , n’a pas craint d’accuser l'Eglise copte de tenter de « former un État parallèle » avec l'aide « de parties étrangères » afin « de changer la nature arabo-musulmane » de l’Egypte...

  • Un évêque s’élève contre les propos du P. Delorme

    Il y en aura donc eu au moins un pour sauver l’honneur : Mgr Hippolyte Simon, dans un texte publié sur le site de son diocèse de Clermont (et signalé sur la page d’accueil du site de la conférence épiscopale), dénonce les propos du P. Christian Delorme sur l’Algérie. Il s’agit en outre d’une intéressante réflexion sur la liberté religieuse. Sans doute pourrait-on discuter tel ou tel point. La citoyenneté républicaine est-elle objectivement bonne, ou seulement un état de fait qui permet malgré tout d’établir les droits de l’Eglise ? Quoi qu’il en soit, il a raison de souligner que, « contrairement à ce que son adjectif pourrait laisser penser, la liberté religieuse n’est pas un problème religieux mais bel et bien un problème politique ».

  • L’église des 70 disciples

    Des archéologues ont découvert en Jordanie ce qui pourrait être la plus ancienne église du monde, l’église « des 70 disciples » du Christ, dont ils datent la fondation entre l’an 33 et l’an 70.

    Ils ont découvert ce lieu de culte souterrain en faisant des fouilles sous l’église Saint-Georges de Rihab (près de la frontière syrienne), qui date elle-même de l’an 230. Une mosaïque évoque « les 70 aimés de Dieu et du Seigneur ». Pour le directeur des fouilles, Abdoul Qader al-Hussan, il s’agit des 70 disciples du Christ, qui ont fui Jérusalem lors des premières persécutions juives pour se réfugier dans le nord de la Jordanie.

    On a retrouvé 30 églises sur le site de Rihab, ce qui n’est pas sans rapport avec la tradition qui veut que le Christ et sa Mère y soient passés…

    (via Le Salon Beige)

  • Le cardinal Antonelli à la Famille

    P7053313.jpgLe pape Benoît XVI a nommé le cardinal Ennio Antonelli à la présidence du conseil pontifical pour la famille, pour succéder au cardinal Alfonso Lopez Trujillo décédé le 20 avril.

    Le cardinal Antonelli, qui est âgé de 71 ans, est archevêque de Florence depuis 2001. Il est réputé proche des Focolari.

    Ça n’a pas de rapport, mais lors du déclenchement de l’invasion américaine de l’Irak, il avait demandé à toutes les églises de l’archidiocèse de sonner le glas, et avait demandé aux fidèles de venir prier avec lui le Rosaire pour la paix dans une église du centre de Florence.

    On notera la très belle devise du cardinal Antonelli : Voluntas Dei pax nostra. La volonté de Dieu est notre paix. Une grande leçon de vie.

    (Photo: chant du Te Deum à Gricigliano, par le cardinal Antonelli, lors d'une ordination à l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre. Les ordinations avaient été conférées par le cadinal Llovera, archevêque de Tolède et primat d'Espagne, présent au centre. Cliquer pour agrandir.)

  • Catholiques au Kosovo

    Le Courrier des Balkans rapporte qu’au Kosovo, un habitant du village de Llapushnik, Ismet Sopi, a annoncé sa conversion par une déclaration publique dans les journaux. À sa suite, 32 autres villageois ont demandé le baptême. Le phénomène s’étend dans toute la commune. Ismet Sopi explique qu’il n’a pas, en vérité, changé de religion, mais qu’il s’est toujours considéré comme un catholique « caché ». Et ces chrétiens demandent de pouvoir construire une église.

    Le président de la Communauté islamique de Drenas, Mulla Osman Musliu, a envoyé une lettre aux institutions de la République du Kosovo, dans laquelle il dit notamment : « L’initiative visant à la construction d’une église dans le village de Llapushnik est contraire à la volonté des habitants du village, qui ne compte pas de catholiques. C’est de la provocation. Surtout qu’il n’y a pas de place pour une telle construction, ni de personne qui pourrait desservir l’église ». Mulla Osman Musliu ajoute que « la construction d’un lieu de culte sans croyants est un élément déstabilisateur pour les croyants d’une autre religion (musulmane), qui va à l’encontre de nos valeurs de tolérance religieuse ». Sic. Mais ce n’est pas fini. Il rappelle que la liberté de culte est un droit qui appartient à chaque individu, et que la religion musulmane ne reconnaît pas les injonctions, ni la violence dans la religion. « Mais ce qui est inquiétant pour nous, c’est lorsque la foi et la religion sont politisées ». Mulla Osman Musliu appelle les habitants à ne pas tomber dans le piège des manipulations de personnes qui servent des intérêts inconnus, et il a demandé à la communauté catholique du Kosovo de faire preuve de vigilance envers ces individus...

    En fait, précise le Courrier des Balkans, les conversions ont eu lieu il y a deux ans, et la mairie reconnaît qu’elle a depuis 2006 dans ses tiroirs une demande pour la construction d’une église.

    Beqir Thaqi, le chef du village, déclare que dès que ce groupe « a commencé à faire de la propagande pour la construction de l’église », « nous avons lancé une pétition contre ce projet, qui a recueilli les signatures d’une centaine d’habitants ». Il ajoute que lors d’une réunion tenue il y a deux ans avec les habitants du village, ceux-ci se sont unanimement prononcés contre les projets des convertis...

    Parmi les nombreux commentaires à cet article, on notera celui-ci, émanant d’un Kosovar laïque de la région : « Les cathos et les musulmans vivent en bonne intelligence au Kosovo et les catholiques sont généralement bien vus car ayant dû subir de nombreuses discriminations pendant les époques ottomane et serbe. Ils incarnent en quelque sorte l’Albanais originel, celui de Lek Dukagjini. On ne peut que se réjouir de leur renouveau, toutefois il serait bien que dans le respect de la tradition albanaise tous ces clercs ferment leurs gueules ! » Ce qui résume nombre de commentaires soulignant qu’au Kosovo les catholiques et les musulmans vivent en harmonie... à condition que les catholiques ne bougent pas d’un poil.

    (via François Desouche)

  • Les évêques italiens face à l’islam

    La Conférence épiscopale italienne, qui tenait fin mai son assemblée annuelle, prépare un document pour expliquer sa position sur la construction des mosquées, a annoncé son secrétaire, Giuseppe Betori, qui a réaffirmé le « non » de la conférence épiscopale aux prêtres qui concèdent des locaux ecclésiaux pour la prière musulmane, parce que de cette façon « ils aliènent pour toujours ces espaces à la foi catholique ». « Lorsqu'un curé prête les locaux de la paroisse, il doit savoir que dès cet instant il aliène cet espace à la religion catholique et il le confie pour toujours à l'Islam », a-t-il souligné.

    En effet, lorsqu'un terrain ou un immeuble est utilisé par des musulmans, cet espace devient dar al islam (terre d'islam).

    C'est pour cela qu'en 1993 la conférence épiscopale avait publié une Note dans laquelle était spécifié que « les communautés chrétiennes, afin d'éviter d'inutiles malentendus et des confusions dangereuses, ne doivent pas mettre à disposition, pour des rencontres religieuses de fois non chrétiennes, des églises, des chapelles et des locaux réservés au culte catholique, de même que des locaux destinés aux activités paroissiales ».

    Depuis lors, la présence musulmane a beaucoup augmenté, et la construction de mosquées est devenue un sujet de discussions. La nouvelle note des évêques servira donc à donner des directives unitaires sur les positions à prendre à ce sujet, en réaffirmant le "non" à la concession d'espaces paroissiaux ou ecclésiaux pour la prière musulmane.

  • Que se passe-t-il dans le diocèse d’Evreux ?

    Paix liturgique alerte sur ce qui est en train de se passer à Thiberville :

    Aux marches du diocèse d’Evreux, la paroisse de Thiberville, avec ses 13 clochers, est probablement un exemple unique en France de ce qu’il convient d’appeler une application parfaite du Motu Proprio Summorum Pontificum. Un cas d’école en somme. C’est le seul endroit du diocèse d’Evreux où la messe traditionnelle est célébré qui plus est par un prêtre diocésain qui est aussi le curé de la paroisse...

    En effet, l’abbé Francis Michel, qui est curé de la paroisse depuis 1986 célèbre lui-même chaque dimanche et fête depuis environ 10 ans, une messe dans la forme extraordinaire du rite romain en plus des trois autres qu’il célèbre dans la forme ordinaire. N’ayant jamais voulu opposer les rites ni les fidèles il a su accueillir toutes les âmes de la paroisse quelles que soient leur sensibilité liturgique.

    Le zèle apostolique, la foi et le dévouement de ce curé a permis à cette petite paroisse territoriale (environ 4.500 âmes sur les 13 clochers) de faire figure d’exemple en bien des domaines… 3 à 4 messes chaque dimanche (église pleine), 120 enfants au catéchisme, environ 30 premières communions et 30 professions de Foi chaque année, processions de la Fête-Dieu et fêtes patronales des 13 clochers, crèche géante sur la place de l’église chaque année (véritable attraction pour le village et ses environs)... Le nombre d’intentions de messes que l’abbé Francis Michel adresse à l’évêché chaque année et le denier du culte récolté sur la paroisse de Thiberville en disent également long sur la vitalité, le sens de l’Église et la générosité des fidèles et du curé de la paroisse.

    Pourtant, le 13 mai dernier, le quotidien local « Le Pays d’Auge » titrait un article « l’abbé Francis Michel quitterait la paroisse », renforçant ainsi la rumeur qui gonflait depuis plusieurs jours à Thiberville.

    Voici le texte de l’article :

    « Étonnement (feint ?) du côté du service communication de l’évêché d’Evreux, silence de rigueur du côté de l’intéressé, le départ prochain, on parle de septembre, de l’abbé Francis Michel, curé de quelque treize paroisses est il une information fondée ou une simple rumeur ?
    Un dicton populaire dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Certes. Mais on sait également qu’une rumeur peut se répandre sans qu’on connaisse véritablement son origine. Reste que dans le cas présent, c’est la multiplication de petites informations qui fait que la rumeur enfle : une chorale du canton qui souhaitait chanter dans l’église Saint-Turien en octobre à laquelle on ne peut plus donner confirmation, des responsables de secteurs paroissiaux qui prennent l’affaire très au sérieux et qui parlent déjà de lancer des pétitions en faveur du maintien de l’abbé sur le secteur. Et puis, même s’il se refuse à parler de quoi que ce soit, il y a cette espèce de tristesse, voire de résignation, qui habite le visage du prêtre depuis plusieurs jours, lui habituellement avenant et souriant. Sans vouloir lui manquer de respect et avec toute l’amitié qu’on lui porte, on pourrait même aller jusqu’à dire que l’abbé Michel a pris un coup de vieux ». Interrogé à la fin de l’office de ce dimanche à Saint-Aubin de Scellon, le père nous a simplement répondu : « Je ne sais pas. Pour le moment je suis toujours là… » Du côté service communication de l’Évêché, les informations sont tout autant évasives : » les nominations ne seront officiellement annoncées que le 1er juillet, quant au départ du père Francis Michel de Thiberville, vous en savez plus que nous… » Même si ce n’est pas la première fois qu’un tel bruit court dans le canton, l’affaire est à suivre »

    Depuis la publication de cet article, de très nombreux messages nous parviennent, messages desquels il ressort de manière unanime : incompréhension, tristesse et colère.

    Au terme de ces lettres, c’est bien la « spécificité » de l’abbé Michel (curé de paroisse en soutane, bi-ritualiste appliquant sans état d’âme le Motu Proprio de Benoît XVI) qui serait ainsi sanctionné par sa mutation. De plus, l’abbé Michel ferait l’objet de beaucoup d’irritation de la part de ses confrères voisins en déployant autant de zèle au service des fidèles, en faisant « église pleine » et en faisant beaucoup de choses que ses confrères ne font plus mais que les fidèles demandent (processions, déplacement au cimetière, baptêmes individuels, célébration de messes d’enterrement, adoration du Saint Sacrement, célébration de la messe et des sacrements dans la forme extraordinaire du rite romain pour ceux qui le souhaitent…). Le ministère de l’abbé Michel ferait beaucoup d’envieux… Ainsi, après tant et tant de mauvais coups, des confrères de l’abbé Michel auraient obtenu de Monseigneur Nourrichard le départ de l’abbé Michel qu’ils n’avaient pas réussi à obtenir de ses prédécesseurs Monseigneur David et Monseigneur Gaillot avec qui l’abbé Michel a toujours entretenu des relations filiales, courtoises et respectueuses. Déclarations bien étranges quand on sait que l’abbé Michel et Monseigneur Nourrichard se connaissent depuis longtemps et sont d’anciens camarades de promotion au séminaire.

    Quoi qu’il en soit c’est la stupéfaction dans la région Thiberville et personne ne comprend qu’on puisse « remercier » aussi brutalement l’abbé Michel, après tant d’années de bons et loyaux services.

    On apprend aujourd’hui que les maires des 13 clochers de la paroisse de l’abbé Michel eux-mêmes (!) ont entrepris de faire signer des pétitions dans les rues de leurs communes pour que l’abbé Michel ne quitte pas Thiberville.

    Situation surréaliste… C’est toute une agglomération de communes qui fait bloc. Pratiquants, non-pratiquants, tout le monde se mobilise et s’apprête à faire front. Les villageois refusent que la paroisse de Thiberville qui fait figure d’exception grâce au charisme de son curé ne devienne le désert spirituel et pastoral que sont hélas devenues de nombreuses paroisses de ce diocèse de Normandie…

    Autres commentaires et précisions, et actions à mener, dans la lettre 107 de Paix liturgique.

  • Louis et Zélie Martin

    Les corps de Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse, ont été exhumés hier, dans le cadre de leur procès en béatification, pour être placés en septembre dans la basilique de Lisieux. Pietro, l’enfant italien de 6 ans miraculé après sa naissance grâce à leur intercession, était présent.

    L’annonce de la béatification pourrait être faite par le pape le 13 juillet, à l’occasion des célébrations du 150e anniversaire du mariage des parents de sainte Thérèse.

    « Si Louis et Zélie Martin sont béatifiés un jour, ce n’est pas parce qu’ils ont été les parents d’une sainte, mais parce que leur vie a été reconnue par l’Eglise », souligne Isabelle Quillet, responsable de la communication au sanctuaire, précisant que jusqu’ici un seul couple a fait l’objet d’une béatification simultanée, les Italiens Luigi et Maria Beltrame Quattro Ochi, morts en 1951 et 1965. C’était en 2001. (Jean-Paul II avait été notamment impressionné par l’attitude du couple, et particulièrement de Maria, qui en 1913 avait refusé d’avorter alors que les gynécologues affirmaient que c’était la seule solution pour « tenter de sauver au moins la mère », à laquelle ils donnaient 5% de chance de survie. Or, après une fin de grossesse très difficile, la naissance eut lieu normalement.)