Le pape a nommé Mgr Raymond L. Burke, archevêque de Saint-Louis (Missouri), Préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, en remplacement du cardinal Agostino Vallini dont il vient de faire son vicaire pour le diocèse de Rome, le cardinal Ruini ayant pris sa retraite.
C’est une curieuse nomination, dans la mesure où Mgr Burke était un très remarquable évêque de Saint-Louis, et qu’il ne pourra donc pas continuer lui-même le travail qu’il a commencé, et dans la mesure où le Tribunal suprême de la signature apostolique (cour d’appel et de cassation ressemble, vu de l’extérieur du Vatican, à un placard doré. On n’a jamais entendu ses prédécesseurs, que ce soit le cardinal Vallini ou avant lui le cardinal Pompedda. Je n’ai connu l’existence du cardinal Pompedda qu’en mai 2003 lorsqu’il représenta le pape lors des festivités du 700e anniversaire de la mort de saint Yves à Tréguier. Mais on peut aussi considérer que ce poste peut être un tremplin, et ce n’est certainement pas pour le mettre au placard que Benoît XVI fait venir à Rome cet évêque qui aura demain 60 ans, et qu’il avait nommé aussi, le 6 mai dernier, membre de la congrégation pour le clergé et membre du conseil pontifical pour les textes législatifs.
En août 2007, à l’approche de la date de mise en application du Motu Proprio sur la messe, Mgr Burke s’était dit prêt à travailler avec les prêtres des paroisses pour satisfaire de manière appropriée et généreuse les demandes de célébration régulière de la forme extraordinaire du rite de la messe. Il avait annoncé des cours de formation liturgique, et décidé que les séminaristes de l’archidiocèse recevraient une formation adéquate. Quelques jours plus tard, le séminaire du diocèse de Saint-Louis annonçait que pour accéder au sacerdoce il faudrait désormais savoir dire la messe de saint Pie V.
Le 3 juillet, il ordonnera deux séminaristes de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre à Gricigliano.
(Photo: Mgr Burke lors de son installation au diocèse de Saint-Louis, dans les ornements qu'il avait commandés pour l'occasion.)
Commentaires
Sans aucune ironie de ma part mais, je le reconnais, avec une certaine naïveté: vu son âge, le pape pose peut-être des jalons pour sa succession?