Les parents d’élèves d’une école communale de Huntington, en Angleterre, ont reçu une lettre, datée du 20 novembre, leur indiquant que dans le cadre du cursus national d’éducation religieuse les élèves allaient suivre un « atelier » à l’université du Staffordshire qui leur donnera « l’opportunité de découvrir d’autres religions ». En clair de subir un cours d’islam. La lettre ajoutait que c’était obligatoire, et que ne pas permettre à l’enfant d’y participer entraînerait une sanction pour « discrimination raciale » indiquée dans le dossier de l’enfant tout au long de sa scolarité. De plus, toute absence pour soi-disant raison de santé fera l’objet d’une enquête pour vérifier la crédibilité du certificat médical…
Je ne suis pas sûr qu’en France quiconque aurait bougé. Mais à Huntington la réaction a été très vive, et immédiate. Y compris de la part du conseil municipal. Au point que dès le lendemain la directrice de l’école envoyait une nouvelle lettre aux parents, s’excusant pour « l’erreur » qu’avait été l’envoi de la lettre précédente, et demandant de ne pas en tenir compte. Elle ajoutait que si « nous sommes une école majoritairement chrétienne », nous avons néanmoins « l’obligation de couvrir au moins une autre religion dans le cadre du programme national ». D’où la visite prévue, qui ne consiste en rien à prendre part à des pratiques religieuses, etc. De fil en aiguille le mauvais démon reprenait le dessus : « Nous avons des élèves et des enseignants qui appartiennent à l’islam et il est bon pour les enfants de comprendre et d’apprécier leur croyance autant que leur foi propre… »
Un porte-parole du conseil du comté a déclaré qu’il était important que les enfants découvrent les différentes cultures, mais que les parents peuvent retirer leurs enfants de ces activités s’ils le souhaitent. Et « il est clair qu’il n’est pas approprié de faire des commentaires sur la discrimination raciale à ce propos ».