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indonésie

  • Les barbares (en Indonésie)

    L’ONG indonésienne Sanggar Rebung Cendani, qui lutte notamment contre l’analphabétisme, a dû prendre la décision de fermer la bibliothèque pour enfants Taman Bacaan Masyarakat (« Centre pour la lecture gratuite ») qu’elle avait ouverte à Bogor dans l’Etat de Java occidental. Les islamistes ont monté une campagne contre cette initiative accusée d’être un vecteur de prosélytisme catholique. Entre les insultes et les menaces, ils exigeaient d’avoir les noms et adresses des bienfaiteurs et le montant des sommes données à l’ONG.

    Le directeur exécutif Yoseph Budisantoso ne se cache pas d’être catholique, mais souligne que la bibliothèque était ouverte à tous et multiconfessionnelle. En fait les islamistes ne supportent pas qu’on veuille instruire les enfants.

  • Ils remettent ça…

    Il y a un an, le conseil indonésien des oulémas avait monté une campagne contre les écoles catholiques, parce qu’elles n’enseignent pas l’islam. Cette campagne avait été virulente sur l’île de Java, et complaisamment relayée par les médias. Néanmoins elle avait fait long feu, parce que les parents (musulmans) s’étaient mobilisés en faveur des écoles catholiques, dont la qualité de l’enseignement est reconnue par tous.

    Or voici que le conseil des oulémas recommence. Son chef local de Klanten presse les écoles privées d’embaucher des professeurs d’islam, parce que leur absence est une violation de la loi stipulant que tout élève a le droit de recevoir un enseignement de sa religion.

    Or il était admis par tous jusqu’ici que les écoles privées ne sont pas tenues d’avoir des cours d’islam.

    Mais le conseil des oulémas a obtenu une première victoire : l’association locale des écoles privées a « regretté » l’absence de professeurs d’islam et souhaité que la question soit résolue « de la meilleure façon possible ».

  • En Indonésie

    De nombreuses organisations indonésiennes sont stupéfaites après la déclaration du ministre de l’Intérieur demandant aux gouverneurs et autres membres des administrations locales de coopérer avec le Front des Défenseurs de l’Islam.

    Chacun sait en effet dans le pays qu’il s’agit d’un groupe extrémiste qui multiplie les actes d’intolérance envers les minorités, notamment les chrétiens (mais plus encore les Ahmadi), et qui cherche à établir la charia.

    Mais pour le ministre, le Front des Défenseurs de l’islam fait partie de « l’héritage de la nation » et il a « toutes les qualités requises » pour œuvrer avec les autorités…

    (Asianews)

  • En Indonésie

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    « La communauté de Cipayung n’accepte pas qu’il puisse y avoir une église, construite illégalement, dans le secteur, et demande au gouvernement local de résoudre la situation aussi vite que possible. »

    Voilà ce qu’on peut lire sur une bannière jaune tendue au-dessus de la rue qui mène à la mosquée de Cipayung, dans la banlieue de Jakarta. La menace de s’en prendre directement aux chrétiens si les autorités ne font rien est à peine voilée…

    Le curé de la paroisse, le P. Martin Hadiwijava, « expert en arts martiaux et depuis quelque temps engagé dans le dialogue et la coexistence pacifique avec les musulmans », commente qu’une telle provocation est intolérable parce qu’elle peut ouvrir la porte à une réelle campagne de persécution de la part de groupes extrémistes. Il appelle à défendre les droits fondamentaux garantis par la Constitution et annonce une action en justice.

    Des bannières de ce genre fleurissent en divers endroits d’Indonésie. Il y en a notamment à Ciledug, là où les catholiques ont fini par obtenir toutes les autorisations pour leur église Sainte-Bernadette

  • En Indonésie

    Le rapport annuel de l’organisation protestante Indonesian Christian souligne que la pression islamique sur les communautés chrétiennes de la province d’Aceh sont devenues « intolérables » : « En un an, sous des prétextes de légalité, 17 “églises de maison” ont été fermées, ce qui inclut aussi des chapelles catholiques. L’islamisation de la province continue, comme l’avait promis le gouverneur Abdullah. »

    Le gouverneur avait promis d’appliquer la charia : Aceh est aujourd’hui la seule province d’Indonésie officiellement (et très réellement) régie par la charia.

    (Asianews)

  • L’Indonésie de « l’islam tolérant »

    La Cour suprême indonésienne a décidé de suspendre le décret présidentiel de 1997 qui autorisait la vente de boissons alcoolisées. Les gouvernements provinciaux peuvent donc désormais interdire la vente de toute boisson alcoolisée. Le Front des défenseurs de l’islam, lobby islamiste qui menait campagne pour le retour de cette interdiction, se réjouit que la Cour suprême ait repris son argument que le décret de 1997 ne favorisait pas « la loi et l’ordre ».

  • En Indonésie

    Des centaines d’islamistes ont manifesté pendant deux jours à Kranggan, dans la province de Java Ouest (Indonésie) contre la construction de l’église Saint Stanislas Kostka.

    D’habitude, ce genre de manifestation prend pour prétexte (comme en Egypte) que les chrétiens construisent une église sans autorisation. Ce qui est généralement vrai, car obtenir toutes les autorisations est presque impossible.

    En Indonésie, il faut notamment obtenir l’aval des autorités (musulmanes), des riverains (musulmans), du « Groupe pour le dialogue interreligieux » (sous contrôle des autorités musulmanes). Le plus compliqué est de tenter d’obtenir l’aval des gens du voisinage de la future église sans tomber sous le coup des accusations de prosélytisme, qui feraient capoter l’affaire, car le prosélytisme chrétien est évidemment strictement interdit.

    A Kranggan, les catholiques ont commencé les démarches en 2003. Et, le 17 décembre 2012, est arrivé le document officiel certifiant que toutes les conditions étaient réunies et qu’ils pouvaient construire une église.

    Aujourd’hui, les islamistes réclament le retrait de l’autorisation, au motif qu’une église dans une région musulmane ne peut que nourrir l’affrontement interreligieux et mettre en danger la coexistence pacifique entre les religions. Sic.

  • Des écoles catholiques « haram »

    Le Conseil indonésien des oulémas (qui avait fait sensation au début de l’année en décrétant que l’excision était un droit de l’homme) a pris une fatwa déclarant les écoles catholiques du district de Tegal (Java) « haram » (interdites) et « moralement malsaines ».

    Il s’agit d’une part de lutter contre le fait que de plus en plus de parents envoient leurs enfants dans les écoles catholiques, en raison de leur qualité, mais aussi et surtout, en l’occurrence, d’appuyer les pressions des autorités locales pour obliger les écoles catholiques à avoir des cours d’islam pour les enfants musulmans. Or les églises catholiques résistent aux injonctions des autorités locales.

    Mgr Julianus Sunarko, évêque de Purwokerto, a protesté contre la fatwa, appuyé par de nombreuses familles musulmanes…

    (AsiaNews)

  • En Indonésie

    Un groupe de militants du Front des Défenseurs de l’islam a arrêté une conférence sur la liberté religieuse et la coexistence pacifique, non sans menacer longuement les intervenants chrétiens et musulmans et prendre leurs documents, comme on le voit sur une vidéo prise par un téléphone portable.

    C’était mardi à Surabaya, dans l’île de Java. La police avait déconseillé aux organisateurs de tenir cette réunion, parce que son thème, « de meilleures relations entre chrétiens et musulmans », était trop sensible…

    La police est intervenue après l’incident… et a interpellé les organisateurs, qui sont restés en garde à vue pendant plusieurs heures. Les militants du Front des Défenseurs de l’islam n’ont pas été inquiétés.

    (AsiaNews)

     

     

  • Indonésie : le prix qui fait polémique

    De nombreuses personnalités indonésiennes protestent contre le prix de la liberté religieuse, le « Prix de l’homme d’Etat du monde » (World statesman award) qui va être remis au président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono par une ONG américaine, la Fondation de l’Appel de la Conscience (Appeal of conscience Foundation). Il y a même eu une manifestation chiite à Jakarta contre cette décision de la fondation créée en 1965 par le rabbin Arthur Schneier.

    Le père jésuite Franz Magnis Suseno a écrit à la fondation, pour souligner que « pendant les huit ans et demi de sa présidence, Yudhoyono n’a jamais dit aux Indonésiens de respecter les droits des minorités. Il n’a à l’évidence rien fait pour protéger les minorités ». Avec comme résultat que « personne n’a fait quoi que ce soit, concrètement », pour les protéger.

    Le jésuite rappelle d’abord les persécutions dont sont victimes les chiites et les ahmadis, considérés comme hérétiques par les sunnites (immense majorité des Indonésiens, musulmans modérés, comme chacun sait), mais n’oublie pas de rappeler aussi les graves problèmes auxquels les chrétiens sont confrontés. Et il exprime son inquiétude que l’Indonésie devienne comme le Pakistan ou l’Irak.