Dans son grand discours de la Porte de Versailles, Nicolas Sarkozy avait chanté un vibrant couplet en l’honneur de Simone Veil qui incarnait la France lorsqu’elle fit voter sa loi sur l’avortement. Dans son discours d’hier il a chanté un vibrant couplet en faveur de l’euthanasie. « Il y a des limites à la souffrance qu’on impose à un être humain… je veux simplement qu’on aborde ces questions en partant moins des principes et plus de la souffrance… On ne peut pas rester les bras ballants face à la souffrance d’un de nos compatriotes qui appelle à ce que ça se termine, tout simplement parce qu’il n’en peut plus. » Le propos, qui reprend la propagande la plus basique, battue en brèche par nombre de spécialistes, est d’autant plus choquant que c’était hier la Journée mondiale du malade, instituée par Jean-Paul II. Benoît XVI venait de déclarer : « Il est nécessaire de soutenir le développement de soins palliatifs pour offrir aux malades incurables l’assistance complète, le soutien humain et l’accompagnement spirituel dont ils ont tant besoin. »
Culture de mort - Page 250
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Sarkozy et la culture de mort
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Particulièrement immonde
Comme on l’apprend par Le Salon Beige, la gay pride en bateau sur le canal, le 4 août à Amsterdam, aura cette année pour la première fois un bateau réservé aux enfants. Pas aux enfants adoptés par les homosexuels, mais aux enfants soi-disant eux-mêmes homosexuels. C’est un garçon de 14 ans qui a demandé ce bateau, et il a été soutenu dans sa demande par l’organisation de défense des droits des homosexuels COC. Il y aura 30 places. L’âge minimum pour faire partie de l’équipage est de 11 ans. « A partir de cet âge, il y a déjà des demandes parmi les jeunes homos d’avoir des contacts avec leur pairs de même inclination », déclare le COC.
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Objection de conscience
L’Académie pontificale pour la vie organise les 23 et 24 février un congrès sur le thème de « la conscience chrétienne en soutien du droit à la vie ».
On y traitera notamment de « la responsabilité personnelle et sociale dans le contexte de la défense de la vie humaine : problématique de la coopération au mal », « l'objection de conscience dans le cadre législatif des institutions européennes », « l'objection de conscience pour certaines catégories professionnelles (pharmaciens, juges, fonctionnaires, consultants) ».
L’objection de conscience a été plusieurs fois définie, par Jean-Paul II et par Benoît XVI, comme un devoir pour certains professionnels, au nom de la défense de la vie. Ce congrès a manifestement pour but d’en faire un thème de premier plan et de montrer que son champ d’application est plus vaste que l’on peut le croire. On attend avec intérêt les conclusions du débat sur « l'objection de conscience dans le cadre législatif des institutions européennes », par exemple. On attend aussi avec intérêt les réactions indignées des tenants de la culture de mort et de tous ceux qui rejettent une loi morale supérieure aux lois civiles.
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Déclaration lyonnaise
L’archevêque de Lyon, le grand rabbin de Lyon, le président du conseil régional du culte musulman Rhône-Alpes, le recteur de la Mosquée de Lyon, un prêtre de l’Eglise orthodoxe grecque, un ministre de l’Eglise anglicane, un pasteur de l’Eglise luthérienne, un pasteur de l’Eglise évangélique baptiste, et l’évêque lyonnais de l’Eglise arménienne apostolique, ont signé une déclaration intitulée « Le mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme ».
Vu de Sirius, il pourrait paraître étrange que des responsables religieux se réunissent ainsi solennellement pour énoncer… une évidence.
Malheureusement on sait que ce n’en est plus une, et que l’idéologie dominante est en train d’imposer l’idée que le mariage est l’union temporaire de deux individus de sexe indifférent.
C’est pourquoi l’initiative lyonnaise est en fait à la fois courageuse et opportune.
On doit aussi le remarquer pour une autre raison. Jusqu’ici, lorsque des déclarations interreligieuses ont été signées, c’était précisément dans le sens de l’idéologie dominante et de la pensée unique : en auxiliaire des lobbies contre « le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme », ou carrément contre le Front national.
De ce point de vue, la déclaration sur le mariage constitue donc une rupture, ou tout au moins une nouveauté.
Cette déclaration souligne sans le dire qu’il existe une loi naturelle, car ce n’est pas au nom de dogmes incompatibles qu’elle est rédigée, mais pour défendre une institution qui « se situe bien au-delà des différences religieuses ou des clivages idéologiques ». A ce propos, on constate qu’elle est signée par des responsables musulmans, alors qu’elle défend le mariage comme l’union d’un homme et d’UNE femme.
La longue liste des signataires pourrait laisser penser que toutes les obédiences chrétiennes sont représentées. En fait il en manque une, la principale Eglise protestante pour ce qui est de notre pays : l’Eglise réformée de France. Le président de l’Eglise réformée de Lyon a expliqué qu’il n’avait pas signé « parce que le sujet du mariage homosexuel lui semble être une question trop importante pour être prise en otage dans un débat préélectoral »…Lien permanent Catégories : Culture de mort, Eglise, Famille, Islam, Politique française 1 commentaire -
Les chaînes du cardinal Barbarin
Certains auront vu directement sur le site de SOS Tout Petits l’échange de courriers entre le Dr Dor et Mgr Barbarin. D’autres y seront allés voir après avoir été alertés par Le Salon Beige. D’autre enfin auront lu l’article de Jean Madiran dans Présent. Si j’y viens aussi, c’est pour le cas où certains de mes lecteurs n’auraient pas eu vent de l’affaire, et c’est surtout pour que je puisse retrouver facilement tout cela plus tard. Car d’une certaine façon le propos de l’archevêque de Lyon est historique. Historiquement stupéfiant.
Le 8 décembre dernier, à l’occasion du 20e anniversaire de SOS Tout Petits, le Dr Dor avait écrit à tous les évêques de France une lettre dont voici le début :
« Monseigneur,
« Votre responsabilité est immense. Vous êtes pasteur et le loup est dans la bergerie qui ravage le troupeau, choisissant parmi ses victimes les plus petites et les plus innocentes, les éliminant par l’avortement et la contraception, elle-même souvent abortive.
« Pourquoi fermer les yeux et inviter à le faire ?
« Pourquoi ne pas insister sur la culture de mort omniprésente et préoccupation majeure de nos Souverains Pontifes ?
« Pourquoi ce silence dans nos églises et cette absence d’enseignement approprié dans nos écoles ? Pourquoi laisser le champ libre au « Planning familial » qui incite à la débauche et au meurtre ? » (…)
Trois évêques ont répondu. L’un par une sorte d’accusé de réception. Le deuxième par une lettre d’une calomnieuse onctuosité cléricale. Le troisième est Mgr Barbarin, qui a écrit ces mots sur une carte de vœux (texte intégral) :
« Monsieur,
« Merci de votre lettre du jour de l’Immaculée. Je sais que vous faites ce que demande St Paul aux fidèles d’Ephèse (6,20). Merci, continuez, et les langues se délieront. »
Voici le texte de saint Paul auquel fait allusion le cardinal : « [Priez] (19) pour moi aussi afin que Dieu m’ouvre la bouche et me donne des paroles pour annoncer hardiment l’Evangile, (20) dont je suis l’ambassadeur jusque dans mes chaînes. Puissé-je avoir la hardiesse d’en parler comme je le dois. »
Ainsi donc il faudrait prier pour les évêques qui sont dans les chaînes afin qu’ils aient la hardiesse d’annoncer l’évangile.
Eh bien saint Paul a annoncé l’évangile jusqu’au bout, dans les chaînes, jusqu’à la mort. Il y a quelques jours c’était la fête de saint Ignace d’Antioche, qui tout au long de son transfert dans les chaînes, de Syrie à Rome, où il allait être dévoré par les lions, a écrit des lettres aux sept principales Eglises de l’époque pour les confirmer dans la foi.
Vous n’avez pas de chaînes, Mgr Barbarin, et il y a longtemps que l’on ne livre plus les évêques aux fauves, même à Lyon.
Il n’y a pas d’autres chaînes que celles du politiquement correct, celles que vous vous êtes attachées vous-même. La différence entre les chaînes réelles de saint Paul et de saint Ignace et les chaînes psychologiques que vous vous imposez, c’est que les premières n’empêchaient pas de proclamer l’évangile, alors qu’elles conduisaient à la mort, tandis que les vôtres vous paralysent, alors que vous ne risquez rien. Rien d’autre que des condamnations mondaines et des sarcasmes médiatiques. Cela fait-il donc si peur ?
Oui, nous devons prier pour vous, mais personne d’autre que vous-même ne peut vous délivrer de chaînes qui n’existent pas, et qui ne peuvent pas exister quand on est successeur des apôtres.
Mais sans doute ce mot au Dr Dor traduit-il une prise de conscience de tout cela par le cardinal Barbarin, et donc un premier pas vers le démantèlement des chaînes. En ce sens, on peut espérer que ce soit une bonne nouvelle… Les autres évêques sont tellement enchaînés, et ont tellement peu conscience de l’être, qu’ils n’ont même pas répondu…
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Une sépulture pour les fœtus
Le conseil régional de Lombardie, en Italie, a adopté à l’unanimité un règlement prévoyant la possibilité de donner une sépulture à tous les fœtus, quel que soit leur âge. Jusqu’ici seuls les fœtus de plus de 20 semaines pouvaient être remis aux familles à leur demande pour être enterrés ou incinérés.
Les réactions publiées par le Corriere della Sera sont en général favorables à cette disposition. Mais à la clinique Mangiagalli de Milan, la première à avoir pratiqué des avortements dans la péninsule dès l’adoption de la loi de 1978, certains médecins « redoutent que la mesure n’induise un sentiment supplémentaire de culpabilité chez certaines femmes ayant recours à l’avortement ».
Tiens donc. Mais comment l’exercice d’un droit peut-il provoquer un sentiment de culpabilité ?
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Œuvre de Satan
Le maire de Moscou Iouri Loujkov tient bon et affirme qu’il interdira de nouveau cette année la Gay Pride à Moscou : « L’année dernière, une pression sans précédent a été exercée sur Moscou pour qu’y soit organisée une parade gay que l’on ne peut appeler autrement qu’une œuvre de Satan. Nous n’avons pas permis cette manifestation et nous ne l’autoriserons pas à l’avenir. » Et le maire de Moscou d’ajouter à notre adresse : « La pensée religieuse mondiale constate une crise de la foi en Occident. Dans certains pays d’Europe on bénit les mariages homosexuels, dès les premières années d’école on introduit des manuels sur le sexe. De telles choses agissent comme un poison moralement mortel sur la conscience pure des enfants. »
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Chirac et le respect de la vie humaine
Le Conseil des ministres a entériné hier le projet de loi inscrivant dans la Constitution l’interdiction de la peine de mort. « Avec ce projet de loi, la France va affirmer dans sa loi fondamentale son attachement solennel au respect absolu de la vie humaine, inviolable et sacrée en toutes circonstances », a déclaré Jacques Chirac.
En toutes circonstances ? Evidemment non.
On interdit la peine de mort pour les pires assassins, qui ne s’appliquait que de façon rarissime, mais l’on continue à condamner à mort, sans jugement, 200.000 innocents par an.
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Le Pen : le vrai bilan démographique
Communiqué de Jean-Marie Le Pen
Le bilan démographique de l’INSEE ne fait pas état de la « fécondité française », mais de la fécondité des femmes habitant en France.
Il faut aller chercher ailleurs que dans les statistiques de l’INSEE pour découvrir par exemple que le département record de la fécondité est la Seine-Saint -Denis, et que dans ce département 40% des naissances sont de mère étrangère.
Le bilan démographique est d’autre part muet sur les 200.000 enfants qui n’ont pas eu le droit à la vie en 2006, et qui manquent à la France.
Le vrai bilan démographique est celui d’une substitution de population, comme le reconnaissent maintenant même des démographes officiels.
Loin d’inciter à crier victoire, le vrai bilan démographique montre l’exigence cruciale d’une politique résolue contre la déferlante migratoire et pour la natalité française.
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Nouvelle offensive contre l’embryon
La chambre des représentants américains, désormais à majorité démocrate, a voté hier par 253 voix contre 174 un projet de loi levant les restrictions à la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Un projet de loi similaire avait déjà été adopté l’an dernier par le Congrès alors à majorité républicaine, mais George Bush avait opposé son veto. Ce qu’il fera de nouveau cette fois-ci. Les démocrates ont en fait échoué : ils devaient obtenir les deux tiers des suffrages pour échapper au veto présidentiel.