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euthanasie

  • Pays-Bas : l’euthanasie en hausse

    Les commissions chargées de vérifier la légalité des euthanasies (c’est comme ça qu’on dit...) ont enregistré 2.120 cas en 2007 contre 1.923 en 2006. La hausse est de 17% en quatre ans.

    Sans compter les euthanasies déguisées en prétendue « sédation palliative », qui sont très en vogue, car elles permettent précisément d’échapper au contrôle des commissions.

  • Luxembourg : résistance à l’euthanasie

    Le 4 mars, le Conseil d’Etat du Luxembourg s’est penché sur la loi dépénalisant l’euthanasie, votée le 19 février par les députés à une courte majorité, et a demandé un second vote, qui pourra avoir lieu à partir du 19 mai.

    Le même jour, les députés avaient également voté un projet de loi sur les soins palliatifs. Dans son avis du 11 décembre 2007, le Conseil d’Etat avait souligné que la proposition de loi sur l’euthanasie était incompatible avec le projet de loi sur les soins palliatifs. Il rappelait que dans son avis précédent, du 13 juillet 2007, il « avait affirmé l’interdiction faite au médecin de provoquer délibérément la mort d’un malade ou de l’aider à se suicider », ajoutant : « Cette affirmation tient compte du code de déontologie du médecin et d’une réalité qui veut que l’exercice de l’art de guérir ne soit pas compatible avec des approches visant à provoquer la mort d'être humains. Aussi la proposition de loi ne peut-elle trouver l’approbation du Conseil d’Etat. »

    Le plus souvent, les lois luxembourgeoises sont définitivement adoptées en première lecture, bénéficiant d’une « dispense » automatique de seconde lecture lorsque le Conseil d’Etat ne trouve rien à y redire. En l’occurrence, ce n’est pas le cas. Il devra donc y avoir une deuxième lecture, laquelle ne peut avoir lieu que trois mois après le premier vote.

    Cela laisse un peu de temps aux défenseurs de la vie pour tenter de convaincre quelques députés de ne pas voter de nouveau la loi mortifère.

    Un « Collectif pour la vie » a été créé dans ce but (10, rue Camille Mersch L-5860 Hesperange, collectifpourlavie@gmail.com). Sa première action est l'organisation d'une pétition. Début mai, la liste des signatures sera remise à la présidence de la Chambre des députés.

    On notera que le 7 mars, le pape Benoît XVI a reçu en audience le Premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker, et que, selon le communiqué du Vatican, « on a fait référence de façon spécifique à la défense de la vie humaine et au procès législatif en cours orienté vers la libéralisation de l'euthanasie ».

  • Une malade assassinée ? Vive l’euthanasie !

    Le procureur de Villefranche-sur-Saône a confirmé une information du Progrès, selon laquelle une femme a été mise en examen pour assassinat après avoir mis, selon elle, « un terme aux souffrances » de sa mère, atteinte de sclérose en plaque, qu’elle a étouffée avec une couverture. « Les éléments que nous avons recueillis auprès de l’entourage de la victime ne semblent pas monter qu’elle a manifesté une quelconque disposition à mourir », constate le procureur.

    Néanmoins, l’ADMD (association prétendument pour le droit de mourir dans la dignité) a aussitôt publié un communiqué, pour signifier qu’il est « urgent que le nouveau président de la République ouvre le débat sur la fin de vie qu’il avait promis dans une lettre à la présidence de l’ADMD », car « ces faits répétitifs (?) mettent une nouvelle fois en lumière l’évidente nécessité de légiférer sur la question de l’euthanasie active ».

    Le communiqué est tellement intempestif que le président de ce lobby de l’euthanasie, Jean-Luc Romero (par ailleurs lobbyiste de l’homosexualité), a cru nécessaire de calmer ses troupes, en déclarant que « dans une affaire dont l’instruction débute, il est sage de laisser les magistrats travailler sérieusement »...

  • La loi Leonetti et l’euthanasie

    L’archevêque de Paris Mgr André Vingt-Trois et le grand rabbin de Paris David Messas signent une « déclaration commune juive-catholique » sur « le soin des malades en fin de vie ». Il s’agit des conclusions du groupe de réflexion constitué par le Consistoire de Paris et l’archevêché pour « faire une lecture commune » de la loi Leonetti du 22 avril 2005.

    Ce document est sans doute l’un des plus clairs et des plus précis qui aient été publiés jusqu’ici sur l’euthanasie. C’est à lire et à conserver.

    Tout en approuvant le principe général de la loi Leonetti (les actes médicaux « ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable »), et en expliquant ce que cela peut légitimement impliquer, les signataires pointent très précisément ce qui est inacceptable dans cette loi : la « réelle ambiguïté » concernant l’apport de nutriments (qui fait en réalité de cette loi une loi ouvrant la porte à une forme d’euthanasie, ce que nos évêques, dans un premier temps, avaient refusé de voir) : « Il n’y est pas précisé que pour les malades chroniques hors d’état d’exprimer leur volonté l’alimentation et l’hydratation par voie naturelle ou artificielle doivent être maintenues, même lorsque la décision a été prise de limiter les traitements médicaux proprement dits. » « Il convient que les instances compétentes favorisent et garantissent cette interprétation de la loi. »

    « L’ambiguïté » n’en est pas une lorsqu’on se réfère à l’exposé des motifs du projet de loi. Il y est dit clairement que l’alimentation et l’hydratation font partie du traitement médical : l’interprétation des auteurs de la loi est donc exactement contraire à celle que la déclaration juive-chrétienne entend voir favorisée et garantie.

    La loi Leonetti ne pourra être acceptable que si cette hypothèque est levée. La déclaration arrive bien tard, et il a fallu près de deux ans à une savante commission pour découvrir ce qui était évident à la première lecture. Mais mieux vaut tard que jamais. Le débat est désormais public.

  • Nouvelle offensive pour l’euthanasie

    Et voici un nouveau « manifeste » de la culture de mort. Celui de plus de 2.000 médecins et infirmières, qui affirment avoir « en conscience aidé médicalement des patients à mourir avec décence », et réclament la légalisation de l’euthanasie.  Le manifeste est publié pendant la campagne électorale, bien sûr, et à quelques jours du procès d’un médecin et d’une infirmière à Périgueux.

    Sur i-Télé, Marine Le Pen a déclaré qu’il serait « extrêmement dangereux » de légiférer dans ce domaine : « Je crains les dérives d’une législation qui permettrait en quelque sorte aussi des excès : de supprimer des gens qui gêneraient ». En revanche, il faudrait mener « une grande réflexion sur la fin de vie et le fait de limiter au maximum les souffrances à la fin de la vie », un domaine où la France n’est « pas particulièrement en pointe ».

  • Euthanasie : Sarkozy a relancé le processus

    Jean Leonetti, président de la mission parlementaire sur la « fin de vie » et auteur principal de la loi sur la question, se félicite des propos de Sarkozy sur les souffrances qu’il faut abréger, et juge « plus que jamais essentiel que les moyens nécessaires à l’application de la loi sur la fin de vie puissent rapidement être mis en place ». Notons que l’AFP qualifie cette loi de « relative au droit des malades à mourir dans la dignité », ce qui est le nom « correct » que les lobbies donnent à l’euthanasie.

  • Sarkozy et la culture de mort

    Dans son grand discours de la Porte de Versailles, Nicolas Sarkozy avait chanté un vibrant couplet en l’honneur de Simone Veil qui incarnait la France lorsqu’elle fit voter sa loi  sur l’avortement. Dans son discours d’hier il a chanté un vibrant couplet en faveur de l’euthanasie. « Il y a des limites à la souffrance qu’on impose à un être humain… je veux simplement qu’on aborde ces questions en partant moins des principes et plus de la souffrance… On ne peut pas rester les bras ballants face à la souffrance d’un de nos compatriotes qui appelle à ce que ça se termine, tout simplement parce qu’il n’en peut plus. » Le propos, qui reprend la propagande la plus basique, battue en brèche par nombre de spécialistes, est d’autant plus choquant que c’était hier la Journée mondiale du malade, instituée par Jean-Paul II. Benoît XVI venait de déclarer : « Il est nécessaire de soutenir le développement de soins palliatifs pour offrir aux malades incurables l’assistance complète, le soutien humain et l’accompagnement spirituel dont ils ont tant besoin. »

  • Les droits des personnes handicapées et la loi sur la fin de vie

    Jeanne Smits signale sur son blog que l’article 25 de la nouvelle Convention de l’ONU sur les droits des personnes handicapées engage les Etats Parties à empêcher « tout refus discriminatoire de fournir des soins ou services médicaux ou des aliments ou des liquides en raison d’un handicap ». Elle souligne que c’est une interdiction de ce qui fut infligé à Terri Schiavo. Cela pourrait bien aussi s’opposer à notre loi « sur la fin de vie », qui autorise à interrompre « tout traitement » : comme il était spécifié dans l’exposé des motifs, et c’est le langage actuel des médecins, l’alimentation artificielle fait partie des « traitements », et non des soins. Le malade peut lui aussi demander l’arrêt des « traitements » : c’est en quoi il s’agit d’une loi d’euthanasie, à peine camouflée.