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Culture de mort - Page 247

  • Le Parlement européen menace la Pologne

    Le Parlement européen a lancé une nouvelle offensive contre la Pologne, hier, en adoptant une résolution dénonçant l’« homophobie » du gouvernement polonais et lui intimant l’ordre de changer d’attitude. La situation est tellement grave qu’il demande à la conférence des présidents de « dépêcher une délégation en Pologne pour une mission de documentation, afin de disposer d’une image claire de la situation et d’entamer un dialogue avec les parties concernées », et qu’il donne mandat à l'Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes pour mener une enquête sur le climat en Pologne...

    Cette offensive intervient au moment où, d’autre part, le Parlement européen prend fait et cause pour Bronislaw Geremek et conspue le gouvernement et le Parlement polonais qui osent vouloir que la Pologne sache la vérité sur le passé de ses hommes publics dans la Pologne communiste.

    Déjà, en juin 2006, dans une résolution similaire concernant le racisme et l’homophobie en Europe, le Parlement européen visait plus particulièrement la Pologne. Mais cette fois il s’agit d’une charge presque exclusivement anti-polonaise. La résolution condamne le projet de loi annoncé par le vice-Premier ministre et ministre de l’Education Roman Giertych et le vice-ministre de l’Education Miroslaw Orzechowski, visant à permettre « le renvoi, des amendes ou des peines d’emprisonnement pour les directeurs d’écoles, les enseignants et les élèves exerçant des activités militantes pour la défense des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGTB) dans les écoles ». (En fait il s’agit essentiellement d’interdire aux lobbies homosexuels de faire leur propagande dans les écoles sous prétexte d’information contre les maladies sexuellement transmissibles.)

    Le Parlement européen dénonce aussi le fait que Roman Giertych ait « exprimé le souhait de promouvoir l’adoption de lois similaires au niveau européen », et que la médiatrice des enfants ait déclaré qu’elle « établissait une liste des emplois qu’un homosexuel ne peut occuper ».

    Et le Parlement européen, dont on connaît les soucis planétaires, demande une « dépénalisation mondiale de l’homosexualité », tout en réitérant sa demande aux Etats membres de « proposer des dispositions visant à mettre fin aux discriminations auxquelles sont confrontés les couples du même sexe », de proposer aussi de nouvelles directives pour s’assurer de l’interdiction des discriminations fondées sur l’orientation sexuelle dans tous les domaines... Enfin, il charge la Commission de « traduire en justice les Etats membres en cas de violation de leurs obligations européennes ». Et pour commencer il lui demande de vérifier si les actions et déclarations de Miroslav Orzechowski sont conformes à l'article 6 du Traité sur l'Union européenne...

    La résolution précise qu’elle appelle les autorités polonaises à condamner publiquement et à sanctionner les déclarations « homophobes » des ministres, ajoutant que « toute autre attitude constituerait une violation de l’article 6 du traité de l’Union », entraînant des sanctions...

    Le Premier ministre Jaroslaw Kaczynski a aussitôt réagi par une fin de non-recevoir : « Personne ne limite les droits des homosexuels en Pologne. Toutefois, s’il s‘agit de ne plus avoir de propagande homosexuelle dans les écoles polonaises, alors je suis entièrement d’accord avec ceux qui pensent de la sorte. Une telle propagande n’a pas sa place à l’école, elle ne sert vraiment pas la jeunesse. » Et d’ajouter : « Il n’est de l’intérêt d’aucune société d’augmenter le nombre des homosexuels, c’est évident. »

    Le gouvernement polonais sait qu’il a l’appui de la grande majorité de la population dans cette affaire, et il ne se laissera pas intimider par le Parlement de la décadence européenne.

  • Affaire Wolfowitz : de l’alcôve à la culture de mort

    Les pressions se poursuivent à la Banque mondiale pour obtenir la démission de Paul Wolfowitz, qui a fait bénéficier sa petite amie d’une promotion faramineuse. Lundi a eu lieu une réunion houleuse avec les cadres dirigeants de l’institution. Mais Wolfowitz s’accroche, et il a engagé un avocat spécialement pour le conseiller dans cette affaire : il s’agit de l’avocat qui avait défendu Bill Clinton dans l’affaire Paula Jones...

    Comme Wolfowitz résiste, ceux qui ont juré sa perte cherchent à le faire tomber par un autre moyen. Wolfowitz a nommé à des postes clefs des hommes proches de lui, c’est-à-dire proches de l’équipe de George Bush, et qui ont notamment, par conséquent, des positions pro-vie.

    Parmi eux, Juan José Dahoub, ancien ministre salvadorien des Finances, aujourd’hui directeur exécutif de la Banque mondiale. Il a remis un rapport sur la santé dans le monde, qui n’évoque pas les politiques de planning familial et de contraception. Les représentants européens ont tellement protesté que l’examen du rapport a été retiré de l’agenda du conseil d’administration. Les administrateurs de la France, de l’Allemagne, de la Norvège et de la Belgique ont demandé que soit « explicitement reconnu dans ce document sur la stratégie de la Banque que les mesures de santé en matière de reproduction et de sexualité ainsi que le planning familial font partie intégrante des efforts de la Banque pour renforcer les systèmes de santé » (selon les dogmes de la culture de mort faisant du meurtre des enfants à naître un élément de la « santé », et animalisant les rapports humains en parlant de reproduction alors qu’il s’agit de procréation).

    Mais l’administrateur américain, Whitney Devoise, s’y est opposé. Et le conflit s’est donc déplacé sur ce terrain (sans supprimer l’autre affaire), engendrant un véritable bras de fer. Car si les Américains résistent efficacement, le conseil d’administration sera bloqué, donc incapable de virer Wolfowitz...

  • Une sinistre avancée de la culture de mort

    L’assemblée législative de Mexico a légalisé l’avortement dans la capitale mexicaine, par 46 voix sur 66. Jusqu’ici il n’était permis qu’en cas de danger pour la santé de la mère, de malformation du fœtus ou de viol. L’avortement est désormais permis sans restriction jusqu’à la 12e semaine, et selon les conditions antérieures au-delà des 12 semaines.

    C’est un événement, dans la mesure où l’avortement est quasiment partout interdit en Amérique latine. Il n’est autorisé qu’à Cuba, en Guyana, à Porto-Rico (qui dépend des Etats-Unis), et naturellement dans les départements français où il est le double, voire le triple (en Guyane) du taux de métropole.

    Si elle est pour l’instant limitée à la seule capitale du Mexique, cette nouvelle loi va inciter les militants de la culture de mort, dans tout le continent, à accentuer leurs pressions.

    Lundi, Mgr Angelo Amato, secrétaire de la congrégation pour la doctrine de la foi, déclarait, lors d’un séminaire sur le terrorisme, qu’à côté du « terrorisme abominable des kamikazes qui occupe quotidiennement la scène médiatique, existe le “terrorisme à visage humain“ tout aussi répugnant », masqué par « des expressions qui cachent la réalité tragique des faits ». « Par exemple l’avortement est appelé interruption volontaire de grossesse, et non meurtre d’un être humain sans défense, (...) et l’euthanasie est appelée plus légèrement mort dans la dignité ». Et il a dénoncé les « cliniques abortives, authentiques abattoirs d’êtres humains en bouton », les « laboratoires fabriquant la pilule du lendemain RU 486 ou manipulant les êtres humains comme s’ils étaient un simple matériel biologique », les parlements des « nations soi-disant civilisées qui promulguent des lois contraires à la nature humaine ».

  • A propos des « points non négociables »

    Enfin c’en est fini des jongleries sur les « points non négociables » de Benoît XVI. Fini de comparer la carpe et le lapin, de multiplier les arguties et de bavarder sur le meilleur des mondes. Désormais il reste deux candidats, qui tous deux sont ouvertement des candidats de la culture de mort. De ce côté-là, on est donc tranquille avec ces bons cathos qui trouvaient que Le Pen était trop ceci ou pas assez cela, qui ont donc voté Villiers ou se sont abstenus, et qui ont donc gonflé le score de Villiers et celui de l’abstention à un point qui laisse pantois...

    C’en est fini jusqu’au 6 mai. Mais après, il y a les législatives. Et sans aucun doute ça va recommencer. Alors, si j’arrive en retard pour la présidentielle (pardonnez-moi, mes urgences n’étaient pas là), je prends les devants pour les législatives. Comme ça ce sera fait, une fois pour toutes.

    Les trois « points non négociables » (pas un de plus, pas un de moins) sont devenus une sorte de dogme électoral dans certains milieux. Mais ces dogmatiques des « trois points non négociables » oublient deux préalables qui sont des conditions sine qua non.

    Le premier préalable est ce qui fonde la légitimité des « points non négociables ». Ils ne peuvent pas exister légitimement en dehors de ce qui les fonde. Jean-Paul II était très clair là-dessus, et il est évident que Benoît XVI n’avait aucunement l’intention de le contredire. Au cœur de l’encyclique Evangelium vitae, il n’y a pas trois points non négociables, mais ceci :

    « En réalité, la démocratie ne peut être élevée au rang d'un mythe, au point de devenir un substitut de la moralité ou d'être la panacée de l'immoralité. Fondamentalement, elle est un « système » et, comme tel, un instrument et non pas une fin. Son caractère « moral » n'est pas automatique, mais dépend de la conformité à la loi morale, à laquelle la démocratie doit être soumise comme tout comportement humain: il dépend donc de la moralité des fins poursuivies et des moyens utilisés. Si l'on observe aujourd'hui un consensus presque universel sur la valeur de la démocratie, il faut considérer cela comme un « signe des temps » positif, ainsi que le Magistère de l'Eglise l'a plusieurs fois souligné. Mais la valeur de la démocratie se maintient ou disparaît en fonction des valeurs qu'elle incarne et promeut: sont certainement fondamentaux et indispensables la dignité de toute personne humaine, le respect de ses droits intangibles et inaliénables, ainsi que la reconnaissance du « bien commun » comme fin et comme critère régulateur de la vie politique. »

    La première condition du vote n’est donc pas le respect des « points non négociables » (on voit du reste que ceux que Jean-Paul II indique sont beaucoup plus larges) mais la conscience du candidat que la démocratie doit respecter des valeurs qui lui sont supérieures. Ce que Jean-Marie Le Pen a toujours professé, et encore le 15 avril dernier : « L'histoire des peuples du monde entier l'atteste: une civilisation ne peut durer sans se référer à des principes politiques, moraux et spirituels qui dépassent les individus, les vicissitudes humaines ou les soubresauts de l'histoire. »

    Il est clair qu’un candidat qui se prononcerait contre l’avortement pour des raisons de démographie et de retraites, tout en professant qu’il n’y a pas de loi morale qui puisse primer la loi civile, serait en contradiction radicale avec l’enseignement de l’Eglise : même en interdisant l’avortement, il serait un « tyran », comme le dit Jean-Paul II, en référence à Créon et à Antigone.

    Le second préalable est directement politique. Pour que les « points non négociables » s’inscrivent dans les lois et dans les faits, il est absolument nécessaire qu’il y ait un Etat souverain. Il s’agit politiquement d’une condition première. Avant même de savoir si un candidat respecte ou non, ou dans quelle mesure, les « points non négociables », il faut savoir s’il veut maintenir et rétablir la souveraineté nationale. Car si ce n’est pas le cas, il est inutile d’aller plus loin. Surtout dans la situation actuelle, où la construction européenne jette les nations dans les bras d’un pouvoir supranational de plus en plus tentaculaire qui est, de façon volontariste et arrogante, au service de la culture de mort.

    Les premiers points non négociables sont donc ceux-ci :

    1 – Rétablissement de la souveraineté nationale.

    2 – Reconnaissance de valeurs morales supérieures dont les élus doivent s’inspirer pour construire une démocratie digne de ce nom.

    Les « trois » viennent après. Ils ne peuvent pas être premiers.

  • La Cour suprême des Etats-Unis interdit l’avortement « par naissance partielle »

    Pour la première fois depuis la légalisation de l’avortement en 1973, la Cour suprême des Etats-Unis a restreint ce « droit », en validant, par cinq voix contre quatre, la loi fédérale de 2003 interdisant l’atroce méthode chirurgicale d’avortement tardif (entre trois et six mois de grossesse) qui consiste à faire sortir les jambes et le torse du fœtus vivant, puis aspirer le contenu de la boîte crânienne pour faciliter l'extraction de la tête. Toutes les juridictions inférieures saisies par les partisans de l'avortement avaient jusqu'à présent invalidé cette loi, au motif qu'elle ne comporte pas d'exception si la santé de la femme est menacée.

    Puisqu’il s’agit d’une défaite du lobby de la culture de mort, on peut dire que c’est une première victoire de la culture de vie, due à la récente nomination à la Cour suprême d’un juge « conservateur ». Mais c’est une victoire extrêmement limitée, de portée symbolique.

    En effet, la Cour suprême souligne que l’alternative légale, qui prévoit de démembrer le foetus avant de l'extraire, est suffisante, et que si le démembrement menaçait la santé de la femme, le médecin pouvait toujours se conformer à la loi en tuant le foetus par injection avant de l'extraire.

    La barbarie demeure quasi intacte. On ne comprend même pas comment des magistrats de la Cour suprême, censés être civilisés, peuvent énoncer froidement de telles horreurs.

  • Procès Bodein

    Propos de Dominique Kegelin, le père de Jeanne-Marie, hier à l’audience :

    « Je n’ai pas de haine dans mon cœur, mais j’aimerais que les assassins fassent des aveux. Il vaut mieux qu’ils se présentent au tribunal des hommes plutôt qu’au tribunal de Dieu où il n’y aura pas de rémission possible. »

    Propos de Marie Martine Kegelin, la mère de Jeanne-Marie :

    « Je voudrais que les bourreaux fassent des aveux, se convertissent et demandent pardon à la famille Kegelin. »

    « Elle était plus digne du ciel que de la terre (...) Je n’en veux pas à Dieu de nous l’avoir ravie mais à tous ces gouvernants qui ne font rien pour combattre la pornographie ambiante qui fait de nos jeunes des pervers qui deviennent les violeurs et les assassins de demain. »

    Propos de Louis-Dominique Kegelin, frère de Jeanne-Marie, séminariste à Wigratzbad :

    « Elle avait son tempérament. C'était une petite fille comme les autres, mais elle avait compris l'exigence universelle à la sainteté. »

    ***

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    « Jésus, je te remercie parce que tu m’as donné la force d’être bonne et que tu as été crucifié pour nous sauver. Aide-moi à faire beaucoup de sacrifices et que je reste dans la joie. » Jeanne-Marie

  • Un échec polonais

    « La simple arithmétique parlementaire a pris le dessus sur le droit fondamental à la vie de tout être humain », déclare le présidium de l’épiscopat polonais à la suite des votes à la Diète sur les amendements à la Constitution. « Que le résultat négatif du vote n’affaiblisse pas les efforts pour atteindre un consensus sur une question aussi fondamentale pour l’avenir de la nation que celle de l’inviolabilité de la vie humaine », ajoute-t-il en exprimant sa gratitude aux députés qui ont voté en faveur des amendements.

    Pas moins de cinq amendements différents avaient été soumis au vote vendredi dernier, depuis le plus explicite sur le droit à la vie dès la conception, émanant de la Ligue des familles polonaises, au plus général, émanant du président de la République, sur la dignité de l’homme dès la conception. Aucun d’eux n’a obtenu les deux tiers des voix nécessaire à une réforme constitutionnelle.

    Le président de la Diète , Marek Jurek, qui s’était personnellement et intensément impliqué dans cette affaire, a annoncé qu’il donnerait sa démission à l’ouverture de la prochaine session.

    Si l’on ne peut que saluer cet esprit de responsabilité, on ne peut que regretter dans le même temps une telle décision. Il y a longtemps que je connais Marek Jurek, dont j’ai suivi de près les diverses étapes de l’ascension politique. C’est un vrai patriote et un vrai catholique. C’était une très bonne nouvelle qu’il accède au poste de « maréchal de la Diète  », selon la terminologie toujours en vigueur. Souhaitons qu’il retrouve très vite à un autre poste important. La Pologne a besoin de gens comme lui.

  • Le maire et les profanateurs

    La moitié des tombes du cimetière de Léhon, dans les Côtes d’Armor, ont été profanées. Le maire, Léo Carabeux, détaille les dégradations, et ajoute : « Mais ce qui est le plus surprenant, dans cette profanation, c’est que des croix ont été retournées et plantées à l’envers sur des rangées entières de tombes. »

    C’est surprenant, pour le maire, qui n’a donc jamais entendu parler du satanisme.

    C’est surprenant pour lui, car il est persuadé que toute profanation de cimetière est forcément le fait de militants d’extrême droite, des xénophobes, des racistes. Or « nous n’avons jamais eu à déplorer d’actes de racisme sur la commune. Aucun étranger n’est enterré là. »

    Sic.

    Alors « on se pose des questions. Pourquoi ? Dans quel but ? On dirait plutôt un rite. »

    Très bien ! Cherchez encore un peu, monsieur le Maire, et vous allez trouver le qualificatif. Mais c’est difficile, quand on a été bien dressé par Chirac à accuser d’abord « le racisme et la xénophobie – suivez mon regard »...

  • Affaire Nouchet : non-lieu confirmé

    La cour d’appel de Douai a confirmé le non-lieu dans l’affaire de « l’agression homophobe présumée » de Sébastien Nouchet, qui affirmait que trois personnes l’avaient aspergé d’essence et l’avaient gravement brûlé.

    « L’agression homophobe » de Sébastien Nouchet « avait suscité une vague de réactions sans précédent en France jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, faisant de M. Nouchet une icône de la lutte contre l’homophobie », comme le dit l’AFP. La loi sur la Halde et contre l’homophobie, votée peu après, fut appelée « loi Nouchet ».

  • Il promulgue, mais...

    Le président portugais Anibal Cavaco Silva a promulgué la loi dépénalisant l’avortement, tout en regrettant l’absence d’un « consensus politique plus large et des solutions plus claires ». Et il a adressé un message au Parlement, lui demandant de veiller à « assurer un équilibre raisonnable entre les différents intérêts en présence ». Il demande une évaluation de l’application de la loi dans des « délais raisonnables » : « Il faudra alors vérifier si dans la pratique cette loi contribue réellement à la baisse non seulement des avortements clandestins mais aussi de l’avortement en général », dit-il.