Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Culture de mort - Page 246

  • Le blasphème d’Alexandre Simonnot

    Le militant FN Alexandre Simonnot comparaîtra en justice le 21 juin prochain.

    Quel délit lui reproche-t-on ? Le mieux est de citer les termes de sa convocation, qui est un authentique chef-d’œuvre de prose policière politiquement correcte. Il sera jugé pour avoir, « à Taverny, le 2 décembre 2006, volontairement dégradé un bien, en l’espèce un objet mis en place dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le sida, objet destiné à une campagne d’information et de prévention en l’espèce un préservatif géant entourant l’obélisque située sur le rond point de l’obélisque à Taverny, destiné à l’utilité publique ou à la décoration publique et appartenant à une personne publique ou chargée d’une mission de service publique, en l’espèce la mairie de Taverny ».

    La journée mondiale de lutte contre le sida, c’était le 1er décembre. Le lendemain, le maire de Taverny, arrivant comme les carabiniers, décide de coiffer l’obélisque de la ville d’un gigantesque préservatif (onze mètres de haut) gonflé à l’hélium. Alexandre Simonnot, passant en voiture, découvre cette immonde installation. Il ne voit pas du tout où est « l’utilité publique » du machin ni en quoi cela pourrait constituer une « décoration ». Il voit seulement que c’est répugnant. Et il pense aux enfants confrontés à ce spectacle. Il arrête sa voiture, et armé de sa clef de contact il perce la chose.

    Scandale. Profanation. Blasphème. Le préservatif est sacré. Son effigie géante, érigée pour la célébration de la journée de lutte contre le sida, l’est davantage encore.

    Heureusement, un employé municipal a vu l’attentat. Il a noté le numéro de la voiture du terroriste, qui a pu être rapidement interpellé. Et Alexandre Simonnot a passé 20 heures en garde à vue...

    Le pire est qu’Alexandre Simonnot ne regrette pas son geste. Il ose même le revendiquer. Il n’a rien contre le préservatif, dit-il, ni évidemment contre la prévention du sida, mais il a été scandalisé de voir ce machin géant placé à la vue de tous, notamment des enfants. « C’est un outrage aux bonnes mœurs. » Et il ajoute que le monstrueux bidule a coûté la coquette somme de 9.000 euros aux contribuables de Taverny...

    C’est le maire lui-même qui a porté plainte, et qui entend qu’Alexandre Simonnot soit condamné, pour le moins, à rembourser les 9.000 euros. Alexandre Simonnot demande que tous ceux qui le peuvent aillent le soutenir dans son combat « pour avoir simplement voulu défendre et protéger les enfants, les valeurs familiales, et la dignité de Taverny ».

    C’est le 21 juin prochain, à 10 h 30, au tribunal de grande instance de Pontoise, 3 rue Victor Hugo.

  • Pays très bas

    Ce soir commence (en « prime time ») une nouvelle émission de télé-réalité, sur la chaîne néerlandaise BNN, produite par Endemol (Loft, Big Brother, Star Ac’, Les enfants de la télé, etc.) : « The big donor show », le grand spectacle du donneur. Une femme atteinte d’un cancer du cerveau en phase terminale va décider lequel de trois candidats malades héritera d’un de ses reins. Les téléspectateurs sont conviés à influencer son choix en lui envoyant des sms.

    Les jeux du cirque atteignent ici le dernier degré de la barbarie. Le gouvernement néerlandais a condamné l’émission mais ne peut pas l’interdire car la Constitution , paraît-il, ne le permet pas. On imagine pourtant qu’une émission raciste ou révisionniste serait interdite, malgré les garanties de la Constitution.. .

    Les institutions qui s’occupent des transplantations d’organes ont déclaré quant à elles qu’elles ne réaliseraient pas la transplantation du rein sur l’heureux gagnant (la loi interdit au donneur de choisir le receveur). La chaîne assure néanmoins que cette transplantation sera réalisée, et n’hésite pas à défendre le principe de l’émission dont elle fait une opération quasiment pédagogique : il n’y a pas assez de donneurs, de nombreuses personnes meurent à cause de cette pénurie, dont l’un des fondateurs de BNN, mort il y a cinq ans jour pour jour après avoir attendu une greffe pendant sept ans, l’émission va permettre d’en faire prendre conscience à la population. «  Le temps des belles paroles est passé, il est l’heure d’agir. »

    Cette tentative de justification morale est encore pire que l’émission elle-même, quand on sait que le seul motif est bien évidemment la course à l’audience et le fric.

    Selon la FNAIR (la fédération française d’aide aux insuffisants rénaux), que cette opération « révulse », une telle émission ne serait pas possible en France, car « l’Agence de biomédecine veille à ce qu’une telle situation ne puisse se produire ». On verra bien...

    On apprend en même temps, toujours aux Pays-Bas, que trois hommes séropositifs ont été arrêtés, soupçonnés d’avoir drogué d’autres hommes par une combinaison d’ecstacy et de GHB, de les avoir violés et de leur avoir parfois injecté leur sang contaminé par le virus du sida, au cours d’orgies homosexuelles organisées via internet. Deux des trois suspects ont reconnu les faits : « Ils ont donné comme motif que cela les excitait, et aussi que plus le cercle de personnes infectées par le virus du sida était grand, plus il y aurait de possibilités de rapports sexuels non protégés », a expliqué le chef de la police de Groningue. Ils ont dit aussi qu’ils s’étaient injecté l’un à l’autre leur sang contaminé... Un quatrième homme a été arrêté pour avoir livré les milliers de comprimés d’ecstacy et les litres de GHB qui ont été saisis aux domiciles des suspects. Comme quoi on a inventé pire que Sodome et Gomorrhe...

     
    Addendum. La "cancéreuse" qui devait donner son rein était en fait une actrice. A vrai dire il était fort curieux qu'une femme cancéreuse en phase terminale ait un rein sain... Mais cela ne change rien à l'ignominie de cette émission. D'une certaine façon c'est encore pire : les patrons d'Endemol la présentent comme une opération choc à but uniquement humanitaire, comme un appel au secours pour des dons d'organes, alors qu'il s'agit d'une opération de publicité pour la maison de production (les spécialistes disent du reste que ce genre de "coup" n'auar aucun effet sur les dons d'organe, ar ce "divertissement" sera bientôt oublié, et remplacé par une autre télé-réalité, encore plus abjecte si possible.

  • L’avortement palme d’or

    Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, salue la palme d’or du festival de Cannes attribuée au film du Roumain Cristian Mungiu 4 mois, 3 semaines et 2 jours, qui est « un témoignage bouleversant de l'histoire européenne récente ». Ce film est « un récit cru et puissant d'un avortement interdit sous le régime communiste », souligne l’AFP. « 4 mois, 3 semaines et 2 jours est une chronique saisissante des années Ceaucescu à travers le portrait de deux jeunes femmes solidaires dans l'accomplissement d'un avortement clandestin » selon l’AP.

    Reuters explique : « Le film se déroule dans la Roumanie de Ceaucescu, où l'avortement est interdit. Une jeune étudiante, Gabita (Laura Vassiliu), entreprend d'interrompre sa grossesse avec l'aide d'Ottila (Anamaria Marinca), sa camarade de chambrée. Les deux femmes font appel à M. Bébé (Vlad Ivanov) pour opérer, discrètement dans une chambre d'hôtel. Il se fera payer non pas en argent, mais en nature. L'espace d'une nuit, Cristian Mungiu, cinéaste d'une nouvelle vague roumaine, va nous faire partager les affres et les angoisses d'Ottila, qui met tout en oeuvre, au-delà de l'abnégation, pour aider son amie. »

    Le cinéaste a décidé de consacrer son deuxième film aux avortements sous le régime communiste en apprenant que ceux-ci auraient coûté la vie à un demi-million de femmes roumaines, a-t-il expliqué à Cannes. «À cause des pressions exercées par le régime, les femmes et les familles étaient si inquiètes de ne pas se faire prendre pour avortement illégal qu'elles ne consacraient pas une seule minute à se poser des questions morales», a-t-il dit.

    Bref, ce film montre qu’il est criminel d’interdire l’avortement, et que cette interdiction ne peut être le fait que d’un régime totalitaire.

    Le Salon Beige souligne que le film a également reçu le Prix de l'Education nationale, en raison de son « intérêt pédagogique ». Il fera l’objet « d'un dvd-rom pédagogique qui en facilitera l'approche et invitera à l'analyse et au débat avec les élèves »."A l'analyse et au débat"... avec un pluralisme digne de la Roumanie de Ceaucescu, sans doute, commente opportunément Le Salon Beige.

  • Le retour des points non négociables

    Dans certains blogs et journaux, les « trois points non négociables » tirés d’un texte de Benoît XVI sont devenus le critère quasiment unique, en tout cas primordial, pour juger les candidats aux législatives, comme c’était déjà le cas pour la présidentielle. Au lendemain du premier tour de la présidentielle, j’avais expliqué ce que j’en pensais, et je disais : « Je prends les devants pour les législatives. Comme ça ce sera fait, une fois pour toutes. »

    Si j’y reviens néanmoins, c’est d’une part pour rappeler ma position, d’autre part pour signaler la spécificité des élections législatives.

    Il s’agit d’élire des députés à l’Assemblée nationale. Or plus de 70 % des lois votées par l’Assemblée nationale ne sont que la transposition de directives européennes. Un taux qui ne cesse de monter, et qui va monter encore si Nicolas Sarkozy et ses collègues européens imposent un traité qui généralise le vote à la majorité qualifiée au conseil européen. Car il ne s’agit même plus d’« étendre » le vote à la majorité qualifiée, mais de le « généraliser ». Ce qui va plus loin que ce que prévoyait la Constitution européenne.

    A partir du moment où le vote à la majorité est « généralisé », c’est donc la décision majoritaire qui est appliquée dans tous les domaines et dans tous les pays, et les Parlements nationaux ne sont plus que des chambres d’enregistrement.

    Or l’idéologie majoritaire dans les institutions européennes est celle de la subversion anti-naturelle, à un degré plus fort encore que ce qu’elle est dans les institutions françaises. Pour prendre un seul exemple, on sait depuis l’affaire Buttiglione qu’un commissaire européen ne peut pas être, fût-ce à titre strictement privé, hostile aux relations homosexuelles. Cela est encore toléré dans le gouvernement français, comme le montre la présence de Christine Boutin. Mais si « l’Europe » décide de faire de la jurisprudence Buttiglione une règle universelle, il n’y aura plus de Christine Boutin. Laquelle déjà n’aura que le droit de se taire, en tant que ministre, sur les « points non négociables ».

    Il ne sert à rien d’avoir un député qui défende les « points non négociables » et qui soit favorable à la généralisation du vote à la majorité qualifiée dans l’Union européenne. Il se paralyse d’avance. Pire : il accepte d’avance ce que les institutions européennes décideront en matière de culture de mort et de politique anti-familiale.

    La priorité n’est donc pas de voter pour des candidats qui respectent les « points non négociables », mais pour des candidats qui veulent le rétablissement de la souveraineté nationale.

    Cela paraît être un paradoxe, mais ce ne l’est pas : il vaut mieux voter pour un candidat « nationaliste » qui ignore les « points non négociables » que pour un candidat européiste qui les défend. Car la souveraineté du Parlement est une condition sine qua non. Si le Parlement est souverain, il se donne la possibilité d’œuvrer pour la vie et pour la famille. S’il ne l’est pas, il est aux ordres de la culture de mort, quelles que soient les opinions de tel ou tel député.

    Comme pour moi il est évident qu’au-dessus de la politique il y a la morale, et qu’au-dessus de la morale il y a la religion, j’ai mis longtemps à comprendre le « politique d’abord » de Maurras. On a ici une parfaite illustration de ce principe.

  • Nouvelles de la culture de vie

    Le site genethique.org nous apprend que l’Etat de Géorgie vient de se doter d’une loi selon laquelle les avorteurs sont tenus de proposer une échographie aux femmes qui envisagent d’avorter. Cette loi, qui s’ajoute à celle qui prévoit d’informer les femmes des risques de l’avortement, et des alternatives existantes, entrera en vigueur le 1er juillet.

    La Géorgie devient le 10e Etat américain à adopter une telle loi.

    En Virginie de l’Ouest, depuis qu’une loi oblige à informer les femmes des risques de l’avortement, le nombre d’avortements a reculé de façon significative, passant de 1945 en 2004 à 1674 en 2006. Nul doute que la loi sur l’échographie soit encore plus efficace.

    On a appris d’autre part, par e-deo, le jour de l’Ascension, que la jeune fille irlandaise de 17 ans qui avait obtenu de haute lutte le droit d’avorter... a changé d’avis.

    Elle était enceinte de 18 semaines d’un bébé atteint d'anencéphalie, une malformation qui ne lui laisse que quelques jours d'espérance de vie post-natale. Les services de santé irlandais avaient d’abord refusé de lui donner l'autorisation d'aller se faire avorter en Grande-Bretagne. Finalement, ils avaient donné cette autorisation. Mais entre-temps la jeune fille a changé d’avis.  Elle a déclaré que désormais elle pensait que son bébé était  « juste un être humain normal » et qu'elle « voulait qu'il ait sa propre tombe ». Elle a des habits prêts pour son enfant et lui a choisi un nom. « Je sais que la plupart des gens pensent que je dois être bien stupide et que ce bébé n'est pas grand chose. Mais ce bébé vaut le monde pour moi. »

    Elle explique que sont des sites pro-vie qui l’ont fait changer d’avis : « Il y avait des photos de bébés qui ont été avortés... Je ne voulais pas cela, mon bébé méritait de vivre, il méritait mieux que cela. »

    Adendum - En fait elle a finalement avorté. Explications sur le blog de Jeanne Smits. 

  • Kouchner parangon de la culture de mort

    Porte-parole éminent et pratiquant de la culture de mort, Bernard Kouchner est un médecin qui s’est vanté d’avoir pratiqué à plusieurs reprises l’euthanasie, dont il dit qu’elle « témoigne de beaucoup d’humanité ».

    Bernard Kouchner n’est ni Premier ministre, ni ministre de la Santé. Mais en tant que ministre des Affaires étrangères et européennes, il pourra être un très important élément moteur dans la pression sur les pays qui refusent de sacrifier à la culture de mort, comme la Pologne, l’Irlande ou Malte, et dans la persécution européenne de ces pays.

    Il est insupportable que cela soit la voix de la France.

  • Vers une intensive propagande homo à l’école

    La « Journée internationale contre l’homophobie », c’est le 17 mai. Cette année, c’est la troisième du genre, et c’est... le jour de l’Ascension. A cette occasion, les lobbies homosexuels, les syndicats FSU, CGT et CFDT de l’Education nationale, l’UNEF et l’UNL, en tout 19 organisations, signent une lettre ouverte pour demander que l’école combatte « avec force » et de façon spécifique les « discriminations » envers l’homosexualité. Les signataires demandent notamment que soient mis à la disposition des élèves des livres de littérature jeunesse traitant de l’homosexualité et de la transsexualité « sans les préjugés habituels », et que les associations lesbiennes, gays, bi et trans soient agréées « associations complémentaires de l’enseignement public » afin de pouvoir intervenir dans les classes...

    Rappelons que Nicolas Sarkozy a déclaré dans le magazine homo Têtu du mois dernier : « L'amour hétérosexuel n'est pas supérieur à l'amour homosexuel. Toute la différence entre l'amour et le désir, c'est que l'amour a besoin d'une reconnaissance sociale. Car l'amour est si fort, qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel, qu'on a besoin de le partager, bien sûr avec son partenaire, mais aussi avec ceux qui nous entourent. L'amour homosexuel doit être reconnu. » Donc enseigné à l’école.

  • Profanations : c’est bien du satanisme

    Les auteurs des profanations de tombes dans trois cimetières de la Marne ont été interpellés. Ce sont en effet deux satanistes. Un homme de 32 ans, qui se dit adepte de rites sataniques depuis 11 ans (cheveux longs et noirs, tatouages, piercings, vêtements noirs, chaussures à têtes de mort métalliques), et son « scribe », récemment « initié » : « Il m'a initié, m'a montré le chemin des rites et des blasphèmes dans des cavernes puis dans les cimetières », a-t-il déclaré devant le tribunal correctionnel où le duo était interrogé en comparution immédiate. Il a aussi expliqué qu’ils avaient prévu d'exhumer un corps dans un autre cimetière et de lui enlever la tête pour la conserver. Leurs avocats ont demandé des expertises psychiatriques et psychologiques. L’affaire a été renvoyée au 6 juin.

    Le 2 mai, j’avais évoqué les profanations dans deux cimetières : Hautvilliers (dans la nuit du 21 au 22 avril) et Mesnil-sur-Oger (dans la nuit du 1er au 2 mai). Il fallait y ajouter celle de Cumières, qui avait eu lieu dans la nuit du 18 au 19 avril. On trouvera à la suite de ce texte le commentaire du maire du Mesnil-sur-Oger, qui m’a écrit pour me dire que, contrairement à ce que j’avais dit, il avait vu le Christ à l’envers et avait compris qu’il s’agissait de « rites douteux ».

  • « Infécond », c’est homophobe

    Une affiche de l’UDC a soulevé une telle polémique dans le canton du Genève que le parti s’est cru obligé de la retirer.

    Dans le cadre de la campagne sur une votation concernant l’exonération fiscale des droits de succession des personnes pacsées, l’UDC avait choisi comme slogan : « Non à un bonus fiscal pour des pacsés inféconds et aisés ».

     L’UDC a adopté une « rhétorique homophobe et inadmissible », a dénoncé le parti radical (dit de droite), et une résolution dénonçant des propos « discriminatoires et méprisants » a été adoptée à la quasi-totalité du Grand Conseil de Genève.

    L’UDC s’est engagée à retirer les affiches et, regrettant que «l’utilisation du terme infécond ait pu choquer », comprend que « certains aient pu se sentir blessés par l’utilisation de ce mot dissonant ».

    Dissonant ? Depuis quand la vérité est-elle dissonante ?

    Qu’un homosexuel soit infécond, c’est une vérité première.

    Mais, assurément, la vérité (sur l’homme et la famille) est « homophobe ».

  • Profanations sataniques : les maires ne voient rien

    Cent quatorze tombes chrétiennes ont été profanées à Mesnil-sur-Oger (Marne), dix jours après d’autres profanations dans un autre village du département, Hauvilliers.

    On nous avait parlé de simple vandalisme à Hauvilliers. On sait désormais qu’il s’agit de profanation satanique dans l’un et l’autre cas (qui sont liés).

    « C'est plus une séance de vandalisme que de profanation », dit le maire de Mesnil-sur-Oger, comme ses confrères. Il reconnaît pourtant qu’il « y a eu des tags sataniques sur certaines tombes »… mais ce sont des tombes chrétiennes, souligne-t-il. Donc ça ne compte pas.

    Madame le procureur de la République de Châlons-en-Champagne n’est pas vraiment du même avis. « Des croix ont été descellées pour être placées selon des rites sataniques », déclare-t-elle, ajoutant à propos des deux profanations : « On peut commencer à faire le lien, avec un processus opératoire relativement similaire, avec notamment le Christ placé à l'entrée du cimetière, tête renversée et recouvert de peinture. » En outre, les dates de début et de fin d'un rite satanique correspondent à celles de la dégradation des deux cimetières, a-t-elle ajouté en substance, citant « des personnes qui s'intéressent à ces milieux-là ».

    Le maire de Mesnil-sur-Oger, lui, n’a même pas vu le Christ tête renversée et recouvert de peinture. Le maire d’Hauvilliers ne l’avait pas vu non plus… Comme c’est le Christ, ce n’est ni raciste ni antisémite, donc ce n’est pas une profanation. Alors qu’il s’agit en outre d’un sacrilège.

     

    Addendum, rectificatif et précision

    Le maire de Mesnil-sur-Oger, Pascal Launois, a posté un commentaire à ce texte. Il mérite de figurer ici, puisqu'il rectifie l'interprétation que j'avais faite de son attitude selon une dépêche lacunaire de l'AFP.

    Monsieur, bien avant de rentrer dans le cimetière de la commune dont je suis le maire, j'avais aperçu le Christ, à l'envers, accroché au portail principal; ce Christ était peint avec des couleurs sombres et indiquait fortement que les vandales qui avaient opéré cette nuit du 30 avril, n'étaient pas des gamins, mais des adeptes de rites douteux. plus j'avançais dans le cimetière, plus je détaillais par téléphone au capitaine de gendarmerie ce que je voyais. Je demanderai au prêtre de la paroisse une messe, pour les défunts mesnilois, afin qu'ils reposent enfin en paix.