Dans son grand discours de la Porte de Versailles, Nicolas Sarkozy avait chanté un vibrant couplet en l’honneur de Simone Veil qui incarnait la France lorsqu’elle fit voter sa loi sur l’avortement. Dans son discours d’hier il a chanté un vibrant couplet en faveur de l’euthanasie. « Il y a des limites à la souffrance qu’on impose à un être humain… je veux simplement qu’on aborde ces questions en partant moins des principes et plus de la souffrance… On ne peut pas rester les bras ballants face à la souffrance d’un de nos compatriotes qui appelle à ce que ça se termine, tout simplement parce qu’il n’en peut plus. » Le propos, qui reprend la propagande la plus basique, battue en brèche par nombre de spécialistes, est d’autant plus choquant que c’était hier la Journée mondiale du malade, instituée par Jean-Paul II. Benoît XVI venait de déclarer : « Il est nécessaire de soutenir le développement de soins palliatifs pour offrir aux malades incurables l’assistance complète, le soutien humain et l’accompagnement spirituel dont ils ont tant besoin. »