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Culture de mort - Page 251

  • Mangez du clone…

    La viande ou le lait provenant d'animaux clonés peut être consommé sans danger et ne nécessite pas d'étiquetage spécial, a décidé l'autorité américaine de réglementation des médicaments et de l'alimentation, la FDA.

    Il est significatif que la FDA, d’ordinaire si circonspecte, soit si prompte à se prononcer sur des aliments qui pour le moment, c’est le moins qu’on puisse dire, n’encombrent pas les circuits de distribution. C’est un encouragement non déguisé au clonage.

    Or chacun sait que les animaux clonés sont la plupart du temps très déficients. Nombreux sont ceux qui meurent avant la naissance, et la plupart de ceux qui naissent meurent prématurément, en raison de malformations diverses, et simplement parce que leurs cellules vieillissent plus vite.

    Hors considérations idéologiques, il est donc évident que de tels animaux ne doivent pas être mangés. Mais, précisément, c’est l’idéologie qui prime ici, au point de supprimer le sacro-saint principe de précaution qu’on nous impose par ailleurs. L’idéologie prométhéenne qui, ce n’est pas un hasard, nous donne un aperçu de sa puissance satanique (orgueil, mensonge, révolte de l'homme se faisant démiurge contre Dieu et la création) dans la semaine de Noël.

  • Le bébé médicament

    Une nouvelle étape de la chosification de l’homme est franchie avec la publication des décrets permettant la fabrication de bébés médicaments, autrement dit d’enfants auxquels on donnera naissance uniquement dans le but (théorique) de soigner un autre enfant.

    La procédure de double diagnostic préimplantatoire sur des cellules d'embryons conçus in vitro vise à permettre la « conception d'un enfant indemne de la maladie génétique recherchée et susceptible de soigner de façon décisive son aîné malade », par prélèvement de cellules sanguines ou de moelle osseuse, précise l'Agence de la biomédecine, chargée de délivrer les autorisations « au cas par cas ».

    En vigueur depuis plusieurs années, le diagnostic préimplantatoire (DPI) permet, au cas où l'enfant à venir a « une forte probabilité d'être atteint d'une maladie génétique d'une particulière gravité », que seuls les embryons indemnes de la maladie recherchée soient transférés dans l'utérus de la mère après fécondation in vitro (FIV). C’est ce qui est à l’origine de l’escroquerie des bébés « sauvés » grâce au Téléthon.

    Un décret d'application de la loi de bioéthique d'août 2004 aggrave la situation en ouvrant désormais la possibilité d'effectuer un second test sur les mêmes cellules pour choisir, parmi les embryons indemnes, ceux ou celui qui seraient des donneurs compatibles pour soigner l'aîné malade.

    Personne ne se demande ce que sera la psychologie d’un enfant qui a été conçu dans le seul et unique but de servir de pièces de rechange (non garanties) à son aîné, et qui est le rescapé d’un double tri embryonnaire.

    Un second décret précise les conditions dans lesquelles l'agence organise les activités d'assistance médicale à la procréation et l'autorisation de charcutage et de destruction des embryons humains issus d'une FIV et « ne faisant plus l'objet d'un projet parental ».

  • L’Europe « semble vouloir prendre congé de l’histoire »

    Hier, le pape Benoît XVI a brossé le bilan de son année 2006 devant la curie. A propos de son voyage à Valence, il a évoqué le désastre d’une Europe qui « semble vouloir prendre congé de l’histoire », autrement dit le suicide de l’Europe, qui se déroule sous nos yeux, et en a examiné les causes. Voici ce passage, dans la traduction réalisée par l’agence Zenit :

    Devant ces familles et leurs enfants, devant ces familles dans lesquelles les générations se serrent la main et où l'avenir est présent, le problème de l'Europe, qui en apparence ne désire plus avoir d'enfants, est entré profondément en mon âme. Pour un étranger, cette Europe semble lasse, elle semble même vouloir prendre congé de l'histoire. Pourquoi les choses sont-elles ainsi ? Telle est la grande question. Les réponses sont sûrement très complexes. Avant de chercher ces réponses notre devoir est d'adresser un remerciement aux nombreux époux qui aujourd'hui aussi, en Europe, disent oui à l'enfant et acceptent les difficultés que cela comporte : les problèmes sociaux et financiers, ainsi que les préoccupations et les fatigues jour après jour ; le dévouement nécessaire pour ouvrir aux enfants le chemin vers l'avenir. En mentionnant ces difficultés, apparaissent peut-être également de manière claire les raisons pour lesquelles le risque d'avoir des enfants apparaît trop grand pour un grand nombre de personnes. L'enfant a besoin d'une attention pleine d’amour. Cela signifie : nous devons lui donner un peu de notre temps, du temps de notre vie. Mais cette « matière première » essentielle de la vie — le temps — semble précisément manquer toujours davantage. Le temps que nous avons à disposition suffit à peine pour notre propre vie ; comment pourrions-nous le céder, le donner à quelqu'un d'autre ? Avoir du temps et donner du temps — cela représente pour nous une manière très concrète d’apprendre à se donner soi-même, à se perdre pour se trouver. A ce problème s'ajoute le calcul difficile : de quelles normes sommes-nous débiteurs à l’égard de l’enfant pour qu'il suive le juste chemin et, en faisant cela, comment devons-nous, en faisant cela, respecter sa liberté ? Le problème est devenu particulièrement difficile également parce que nous ne sommes plus sûrs des normes à transmettre ; parce que nous ne savons plus quel est le juste usage de la liberté, quelle est la juste façon de vivre, ce qui constitue moralement un devoir et ce qui est en revanche inadmissible. L'esprit moderne a perdu l'orientation, et ce manque d'orientation nous empêche d'être pour les autres des indicateurs du juste chemin. La problématique va même encore plus loin. L'homme d'aujourd’hui est incertain à propos de l'avenir. Est-il admissible d'envoyer quelqu'un dans cet avenir incertain ? En définitive, est-ce une bonne chose d'être un homme ? Cette profonde insécurité sur l'homme lui-même — à côté de la volonté de posséder toute la vie pour soi — est peut être la raison la plus profonde pour laquelle le risque d'avoir un enfant apparaît à de nombreuses personnes comme un risque qui n'est pratiquement plus envisageable. De fait, nous ne pouvons transmettre la vie de manière responsable que si nous sommes en mesure de transmettre quelque chose de plus que la simple vie biologique, c'est-à-dire un sens qui tienne également dans les crises de l'histoire à venir et une certitude dans l'espérance qui soit plus forte que les nuages qui assombrissent l'avenir. Si nous ne réapprenons pas les fondements de la vie — si nous ne découvrons pas de manière nouvelle la certitude de la foi – nous aurons également toujours plus de mal à confier aux autres le don de la vie et la tâche d'un avenir inconnu. Le problème des décisions définitives est, enfin, lié à cela : l'homme peut-il se lier pour toujours ? Peut-il dire un oui pour toute la vie ? Oui, il le peut. Il a été créé pour cela. C'est précisément ainsi que se réalise la liberté de l'homme et ainsi que se crée aussi le domaine sacré du mariage qui s'élargit en devenant une famille et qui construit l'avenir.

  • Les droits des personnes handicapées et la loi sur la fin de vie

    Jeanne Smits signale sur son blog que l’article 25 de la nouvelle Convention de l’ONU sur les droits des personnes handicapées engage les Etats Parties à empêcher « tout refus discriminatoire de fournir des soins ou services médicaux ou des aliments ou des liquides en raison d’un handicap ». Elle souligne que c’est une interdiction de ce qui fut infligé à Terri Schiavo. Cela pourrait bien aussi s’opposer à notre loi « sur la fin de vie », qui autorise à interrompre « tout traitement » : comme il était spécifié dans l’exposé des motifs, et c’est le langage actuel des médecins, l’alimentation artificielle fait partie des « traitements », et non des soins. Le malade peut lui aussi demander l’arrêt des « traitements » : c’est en quoi il s’agit d’une loi d’euthanasie, à peine camouflée.

  • Avortement et référendum

    Voici une réaction que m’envoie Yann Baly sur la question du Front national et de l’avortement :

    Après lecture de vos dernières réflexions sur votre blog, je continue de penser que l'idée de soumettre la vie au suffrage universel n'est pas acceptable. « Car le meurtre légal des enfants à naître est un progrès, et devient une action louable quand la moitié des votants décide que ce n’est pas un crime », écrivait ironiquement un certain Daoudal le 17 octobre 2006 sur son blog ou encore le 20 octobre 2006 : « A l’issue du vote du Parlement, la conférence épiscopale a publié une longue déclaration où, à la vérité, on retrouve tout cela. Dès le début il est spécifié que la vie humaine est une “valeur absolue“ qui ne peut pas être “sujette à référendum“.  C'est avec cela que je suis d'accord même si JMLP ne pense pas de même !

    Yann Baly ajoute : « J'avais préparé ce texte pour le mettre en commentaire après votre propos sur le blog et sur le Salon Beige mais je pense qu'il n'est pas utile que les "gros malins" puissent imaginer quelques guerres intestines au Centre Charlier...  Dans le même sens et pour couper court à ce genre de rumeurs, peut-être pourriez-vous renvoyer sur votre blog à la loi pour la Vie du CHACH comme pièce au débat. »

    Il se trouve en effet que Yann Baly est le secrétaire général du Centre Henri et André Charlier, et que j’en suis un des vice-présidents. Mais cela n’implique pas que nous devions être d’accord sur tout, et n’implique pas davantage qu’un désaccord soit l’indice d’une guerre intestine. Disputatio ne se traduit pas par dispute. Coupons court à toute éventuelle rumeur : je suis dans les meilleurs termes avec Yann Baly, et ce débat n’y changera rien.

    Yann Baly cite des phrases de moi qui paraissent me mettre en contradiction avec moi-même. Je dois dire que ces citations me rappelaient seulement vaguement quelque chose, et que j’ai dû me référer, sur mon propre blog, à ce que j’avais bien pu écrire les 17 et 20 octobre.

    Il s’agissait du référendum portugais. Mais les conditions de ce référendum font que c’est tout différent de la proposition de Jean-Marie Le Pen. Le processus portugais est l’inverse de cette proposition.

    Le gouvernement portugais a décidé, dès qu’il en a eu la possibilité, d’organiser un référendum sur l’avortement, et avant même que le parlement ratifie le texte, il a commencé à faire campagne pour la libéralisation de l’avortement, présentée comme un progrès. C’est pourquoi j’ai écrit ironiquement : « Car le meurtre légal des enfants à naître est un progrès, et devient une action louable quand la moitié des votants décide que ce n’est pas un crime »,

    La proposition de Jean-Marie Le Pen est au contraire de préparer l’opinion, par des mesures concrètes, et d’organiser ensuite un référendum contre l’avortement. On ne peut pas faire le même commentaire.

    Il reste en effet que la vie humaine est une valeur absolue qui ne peut être sujette à référendum, comme disent les évêques portugais, et que l’interdiction de l’avortement ne serait pas louable par le seul fait que la moitié des votants l’aurait décidé.

    Cela est parfaitement vrai dans le principe. Comme il est vrai, de façon analogue, que la souveraineté nationale ne peut être sujette à référendum. Pourtant le Front national et tous les gens de notre famille au sens large étaient partisans d’un référendum sur la Constitution européenne, afin de pouvoir dire non.

    Si Jean-Marie Le Pen est élu à la présidence de la République, il est probable, sauf miracle, qu’il n’ait pas une majorité acquise à toutes ses idées. Et il est plus que probable qu’il n’ait pas au Parlement, dans les cinq années qui viennent, une majorité pour voter l’interdiction de l’avortement.

    Le référendum n’est pas ici une question de principe, mais une tactique. C’est la tactique générale de la « République référendaire » sur laquelle Jean-Marie Le Pen axe sa campagne. Je comprends parfaitement qu’on rejette cette tactique en ce qui concerne des questions qui en effet ne doivent pas dépendre du vote, mais on doit aussi se poser la question de l’efficacité. Si un référendum abrogeait la loi Veil dans cinq ans, est-ce que ce ne serait pas mieux que d’attendre une hypothétique majorité parlementaire susceptible de le faire dans vingt ou trente ans ? Qui est alors, concrètement, celui qui applique les principes ?

    En ce qui concerne la proposition de loi d'orientation pour la Vie élaborée par le Centre Charlier et l'Agrif (et à laquelle j’ai un tout petit peu participé, à la marge), j’y avais déjà renvoyé précisément dans mes textes sur le référendum portugais. Il s’agit en effet d’une pièce importante du débat, qui mérite plus que jamais d’être diffusée. On la trouvera ici.

  • Une action concrète contre l’avortement

    Certains ne comprennent pas ce que je veux dire quand je parle d’une politique efficace d’accueil de la vie. Le mieux est de donner un exemple précis, que certains connaissent, et d’autres manifestement pas. Il s’agit de la toute petite association SOS Mamans de Winfried Wuermeling. Voici l’interview que nous avions publiée dans Reconquête (n° 228). Si l’Etat donnait des moyens à des associations comme celle-là, il y aurait déjà une chute des avortements, et la publicité faite à de telles actions aurait d’autre part un fort impact sur le public. Comme préparation à un changement législatif, dont je répète, tant qu’on ne m’aura pas donné le moindre indice du contraire, qu’il est tout simplement impossible à court terme.

    SOS Mamans : une association qui lutte concrètement contre l'avortement

    Winfried Wuermeling est un homme de multiples initiatives. Fondateur de l'UNEC (Union des nations de l'Europe chrétienne) et de sa "mini agence de presse RU" qui diffuse un bulletin hebdomadaire, et de Radio Silence (www.radio-silence.tv), organisateur de colloques sur la Sainte Tunique d'Argenteuil, militant de tous les combats pro-vie, il a constitué une structure intitulée SOS Mamans qui vient en aide, concrètement, aux futures mères en détresse. L'action de cette association (où le nom de Wuermeling n'apparaît jamais) est particulièrement admirable, car animée par le plus pur esprit évangélique : c'est l'amour de Dieu au service de la vie sans aucune autre considération.

    — Comment est née l'idée de SOS Mamans ?
    — Pendant six ans nous avons été une association pro-vie "standard" : manifestations et tractages contre l'avortement, lettres aux députés, articles dans les journaux amis, pèlerinages, collectes de signatures... Jusqu'au jour où nous nous sommes rendu compte que nous tournions autour de notre petit nombril. Que tout cela ne faisait pas baisser d'un seul le nombre des avortements, ce désastre pour la France, cette offense majeure contre le Créateur, ce suicide  collectif "remboursé". Et nous  avons décidé d'oublier "le haut" (les députés, les lois, les autorités de toute sorte, y compris religieuses), et de travailler comme le Bon Samaritain de l'Evangile, qui est descendu de son âne et est venu au secours du pauvre diable jeté dans le ravin. Il fallait s'occuper directement des mamans en détresse, les secourir, les sauver : n'est-ce pas le message de l'Evangile ?
    — Depuis combien de temps existez-vous ?
    — Notre association-mère l'UNEC existe depuis 1989, et nous étions un groupe pro-vie à l'intérieur de l'UNEC depuis le début. Notre "conversion" stratégique, pour ainsi dire, a eu lieu en 1995. Depuis, notre groupe s'appelle SOS Mamans, toujours à l'intérieur de l'UNEC qui seule est déclarée en association selon la loi de 1901.
    — Quel est le profil des jeunes filles dont on dit qu'elles sont "contraintes" d'avorter ?
    — Eh bien, on peut franchement dire que nous n'avons jamais rencontré une maman qui voulait avorter sans s'y sentir contrainte. Par les circonstances, par le manque de ressources, de place, mais surtout par l'attitude de refus de l'entourage. Combien de fois n'avons-nous pas entendu : « Vous êtes les seuls à me soutenir, à m'encourager, à m'aider ; tous les autres, y compris ma meilleure copine, me poussent à avorter ; pire, mes parents m'ont chassée, et mon copain, géniteur du bébé, m'a donné des coups violents quand je lui ai annoncé la bonne nouvelle... » Voici donc le profil : le ventre légèrement bombé, le visage tuméfié, les larmes à peine cachées. Voilà la réalité que nous autres chrétiens ne voulons pas voir, en évitant la rencontre, comme Jésus l'a dit du prêtre et du diacre qui ont simplement "évité" le pauvre diable laissé pour mort dans le ravin.
    — Y a-t-il des différences de comportement entre ces jeunes filles selon leur origine ?
    — Non. Toutes ont besoin d'aide. Parfois morale, presque toujours financière. En plus, certaines sont à reloger le soir même, pour sauver leur bébé. Cela pose naturellement plus de problèmes avec des mamans vivant illégalement en France, les immigrées, les colorées, les mineures... Mais, même si l'on a tous des préférences — comme le Bon Dieu en a en abondance Lui-même, il reste vrai que face à la VIE nous ne faisons aucune différence. Un bébé est toujours à sauver, au risque de notre propre vie, n'importe sa couleur ou condition.  Est-ce qu'un pompier, du haut de son échelle et face aux flammes, prêt à déclencher le jet de sa lance, demande d'abord s'il y a des noirs ou des clandestins dans l'immeuble ? Non, il éteint le feu. C'est ce que nous faisons. Nous sauvons la vie, la vie des enfants de Dieu en danger, en un mot : la vie de nos petits frères et sœurs. Sans parler de la vie des mamans que nous sauvons parfois en même temps, surtout dans le cas des prostituées, esclaves, suicidaires, comme cela nous est arrivé des dizaines de fois. Là on peut dire que grâce au bébé la vie de la maman a été sauvée. C'est d'ailleurs la règle générale : ce n'est pas le bébé qui pose problème, non, ce sont les problèmes des adultes que le bébé résout. Combien de mamans, surtout jeunes, ont grâce au bébé changé de vie, renoncé à leurs mauvais copains, structuré leur vie, abandonné la drogue, l'alcool, appris un métier, retrouvé Dieu ? Le vrai missionnaire envoyé par Dieu, c'est le bébé lui-même. Nous avons d'ailleurs pu amener au baptême une douzaine des bébés sauvés ; c'est chaque fois une grande fête. Il faut bien se mettre d'abord dans la tête que le bébé n'est pas un problème, mais une JOIE, un cadeau tombé du Ciel. Pour bien marquer le coup — devons-nous le dire ? — nous buvons dans le café le plus proche une coupe de Champagne pour célébrer l'arrivée d'une nouvelle maman, c'est-à-dire d'un nouveau bébé. Cela met les pendules à l'heure. C'est un petit luxe de 6 euros que nous payons de nos propres deniers. Après cela seulement, on commence à réfléchir avec la maman sur la façon de résoudre les problèmes parfois terribles qui surgissent, de faire face aux dangers immédiats. Toutes nos mamans sont, à ce moment-là, nos meilleures alliées, partenaires, avocates, amies, en parfaite connivence. Il n'y a pas à argumenter, elles s'envolent et sont d'accord dès qu'on leur parle de la VIE.
    — Combien de personnes participent-elles aux sauvetages ?
    — Nos groupes — il en existe déjà sept en France et deux à l'étranger — comprennent normalement trois personnes, parfois quatre. Pas plus. Une « fourmi de quartier » (ou « avion renifleur ») qui n'a peur de rien et qui dans sa vie "en a vu d'autres". Un ou une comptable qui, patiemment, construit un réseau de donateurs autour du groupe — nous en avons 700. Ensuite un responsable qui supervise, juge les problèmes à froid, garde le lien avec les donateurs et reste en liaison avec notre groupe à Paris pour s'en sortir ensemble quand des cas extrêmes, voire dangereux, se présentent. La quatrième personne peut arriver plus tard, c'est "Monsieur SOS", généralement un retraité disposant d'une voiture pour aider lors du déménagement d'une maman, ce qui arrive souvent, et surtout d'un coin dans son garage pour stocker quelques vêtements de bébé, landaus, lits d'enfant, etc.  La première  personne — la fourmi de quartier — est nécessairement une femme. Une femme peut trouver, comprendre, consoler et sauver une nouvelle maman en profonde détresse. Les hommes ont quitté la scène depuis des lustres — la révolution industrielle ? — et l'arène de  la VIE.  Y font front aujourd'hui seules les femmes, surtout quand ça va mal. C'est normal quand on pense que Dieu les a choisies comme co-créatrices : à chaque conception et naissance la Création continue, Dieu ne délaisse pas l'humanité, Il recommence chaque fois à zéro, et cela chez la maman. Sans les femmes, il n'y aurait pas d'humanité : cela en dit long.
    — Combien de sauvetages faites-vous ?
    — Au début nous n'en réalisions que deux ou trois par an. Nous avions plus d'argent que de mamans à aider. Nos yeux étaient encore fermés. Il fallait,  petit à petit, les ouvrir, sortir de notre tour d'ivoire, de nos cages d'ivoire  bien protégées. Aujourd'hui c'est le contraire : il y a plus de bébés à sauver que d'argent pour aider. Nous vivons ainsi une catastrophe financière presque chaque fin du mois. Mais quand rien ne va plus, Dieu nous envoie de l'aide. Par exemple la semaine dernière un homme voulait nous parler « d'une question administrative ». Nous avons fixé, non sans difficultés, un rendez-vous avec lui. Il a sorti un chèque de 3000 euros. Cadeau de Dieu ! Au total nous avons sauvé jusqu'ici 275 bébés, dont 48 encore à naître. La plupart par notre groupe à Paris, mais aussi 22 par notre groupe en Normandie, 10 par celui de Lituanie, 28 par celui de Géorgie-Caucase où nous avons acquis en 2005 une maison d'accueil, la « Maison Verte » à Zougdidi. D'autres groupes en France, notamment en Auvergne, Paca, Toulouse, Lyon, Dijon, quoique existant pour certains déjà depuis plus d'un an, n'ont pas encore trouvé une seule maman à sauver. Ils s'y préparent, en essayant d'enlever les poutres de leurs yeux dont parle Jésus dans l'Evangile, et aussi en utilisant ce temps "vide" pour établir leurs réseaux de bienfaiteurs et de donateurs.
    — Peut-on évoquer un “taux de réussite” ?
    — Mais oui ! Et il est de près de 100 % ! Il y a un avortement à signaler en Géorgie où notre groupe avoue qu'une femme est revenue pour dire qu'elle a avorté. Et en France nous en avons eu deux. Imaginez la raison ? « Des   charismatiques m'ont harcelée de façon insupportable par des coups de téléphone répétés disant qu'elles sont à genoux pour moi, etc. C'était  trop ! » Triste témoignage. Agir avec amour ne veut pas dire faire  n'importe quoi. Le sauvetage est un métier chrétien qui s'apprend, avec beaucoup de désintéressement, de patience et surtout de délicatesse. N'intervenons-nous pas dans l'un des domaines les plus intimes de la femme ? Un seul mot, un seul geste déplacé, et tout est perdu. Un peu comme chez les pompiers !
    — Est-ce que vous suivez les mamans après la naissance ?
    — Oui, normalement nous les suivons au total pendant 10 à 12 mois, surtout financièrement : la période avant la naissance de leur bébé, jusque trois mois après. Mais parfois nous les logeons aussi : les majeures en les plaçant dans un des quatre studios que notre association loue en région  parisienne, les mineures chez des familles d'accueil dans toute la France. Ainsi nous logeons en permanence 15 à 20 mamans. Plus les futures pensionnaires de notre Maison Verte en Géorgie actuellement en réfection. En un cas nous avons suivi une maman pendant trois ans, logée dans un de nos studios parisiens, jusqu'à ce qu'elle ait trouvé un appartement HLM.
    — Quel est le budget de votre association ?
    — N'en parlons pas : c'est un peu la trésorerie du Bon Dieu. Juste pour vous donner une idée : en moyenne un bébé sauvé nous coûte 1000 euros. C'est peu par rapport à la valeur inestimable de la vie humaine. « Une âme vaut l'univers », dit sainte Thérèse  d'Avila. Et l'argent est fort répandu sur terre. Il suffit de le redistribuer un peu.
    — Comment repérez-vous les jeunes filles en difficulté ?
    — Surtout pas en attendant derrière le téléphone ou l'ordinateur. Non !  Mais en sortant, c'est-à-dire en allant sur les trottoirs, dans les cafés, pharmacies, métros, et surtout vers les bancs dans les parcs publics. Nous n'attendons pas les mamans, nous allons vers elles. Comme le Bon Samaritain dans l'Evangile.
    — Avez-vous des détracteurs ?
    — Personne pour l'instant. Car nous travaillons sans bruit, sans publicité, sans affiches, sans revue, sans bureau, sans salaires. Bref, d'homme à homme, ou plutôt de femme à femme. Par contre nous avons des  ennemis : les députés qui maintiennent l'avortement, les autorités de  l'Etat qui le gère et le rembourse, les médecins qui le pratiquent, les pharmaciens qui vendent les pilules abortives, voire les autorités  religieuses qui laissent passer ce crime des crimes comme si c'était un problème parmi d'autres. Ce sont les femmes qui aboliront l'avortement, pas les hommes. Nous n'attendons surtout rien des gens haut placés. Nous travaillons seuls, en partant du bas vers le haut. S'il y avait 1000 groupes de ce genre en France, il y aurait peut-être encore des lois d'avortement, mais plus d'avortements. Que les païens fassent des lois païennes, rien d'étonnant. Mais que les chrétiens ne se réveillent pas pour sauver les vies, stopper le génocide, arrêter l'horreur, ce n'est pas normal. C'est donc un problème entre catholiques. Oui, l'avortement est un problème catholique ! Il nous provoque et nous défie. Ou nous venons au secours, ou ce sera fini pour tous, y compris nous-mêmes. Quel enjeu !
    — Comment vous aider?
    — Faites partie de nos sauveteurs par vos prières, vos colis postaux avec des layettes modernes, c'est-à-dire au goût du jour. Nous ne pouvons plus accepter les lainages tricotés à la main, bleus pour les garçons, roses pour les filles… Les mamans sont souvent très jeunes et considèrent qu'elles ne peuvent pas habiller leur bébé avec des vêtements qu'elles jugent ringards. Et comme elles savent que cela a été fait avec amour, elles en sont très gênées. Nous ne sommes là ni pour compliquer leur vie, ni pour leur imposer quelque goût que ce soit. Vous pouvez surtout nous aider par vos dons, soit ponctuels soit par virement bancaire mensuel (entre 10 et 50 euros par mois, formulaire disponible). Nos coordonnées :  SOS Mamans (UNEC), BP 70114, 95210 Saint-Gratien, T/F 01 34 12 02 68, unec@wanadoo.fr, www.radio-silence.tv (rubrique SOS MAMANS).

  • Les gros malins

    Parmi ceux qui tempêtent ou se désolent à propos des déclarations des Le Pen père et fille sur l’avortement, il y a ceux qui sont sincères et ceux qui cherchent tous les prétextes pour critiquer Le Pen (notamment des nostalgiques de 1999 qui sont aujourd’hui à rebours de l’histoire), et il y a tous ceux qui combinent à des degrés divers les deux motivations.

    Presque tous font d’autre part un amalgame entre ce que Marine aurait déclaré à Reuters, et ce que Jean-Marie a déclaré à l’AFP.

    Il y a deux sujets très différents. Le premier est ce que compte faire, ou devrait faire, le candidat Jean-Marie Le Pen s’il est élu président de la République.

    Selon certains, il devrait dire qu’il va abroger la loi Veil : ça a toujours été dans le programme du Front national.

    Ce serait d’une insigne maladresse, vis-à-vis de l’opinion publique manipulée par les médias de la culture de mort. Et une très mauvaise politique. Le pape Benoît XVI ne cesse de répéter qu’il faut présenter la morale chrétienne comme un oui à l’amour, un oui à la vie, un oui au bonheur et à la véritable liberté, et non comme une liste d’interdits. La bonne politique est de dire oui à la vie, de favoriser l’accueil de la vie, et une telle politique, qui peut être extrêmement efficace (et qui doit s’accompagner d’une véritable pédagogie), peut permettre de montrer que l’avortement n’est pas une solution, et qu’il n’est définitivement pas légitime que les enfants non désirés soient « mis à mort » (selon l’expression de Jean-Marie Le Pen). D’où la légitimité, en revanche, d’un référendum en fin de mandature.

    Il est illégitime de faire un référendum sur un tel sujet, qui ne peut pas dépendre du suffrage, rétorque-t-on, car il s’agit des valeurs supérieures à la démocratie et qui doivent s’imposer à elle. Certes. Mais la souveraineté du pays aussi est une valeur non négociable. Or nous sommes tous allés voter contre la Constitution européenne.

    Sinon, que faut-il faire ?

    Il faut abroger la loi Veil, il n’y a pas à sortir de là, répondent-ils.

    Et comment ? Je ne vois nulle part la réponse. Comment abrogez-vous la loi Veil, gros malins ? Comment le président de la République peut-il abroger une loi ?

    Il ne le peut pas. Il ne peut que demander à son gouvernement de présenter un projet de loi. Ou… organiser un référendum.

    Admettons que le projet de loi soit élaboré. Qui va le voter ? Même si les législatives suivant la présidentielle donnent au Front national un groupe relativement important, il n’y aura pas de majorité pour voter une telle loi. C’est une évidence dont il est important de tenir compte.

    Nous sommes ici dans la politique. Pas dans le fantasme vertueux. Le Pen ne se présente pas pour témoigner de ceci ou de cela, éventuellement de l’opposition à l’avortement, mais pour devenir président de la République et tenter d’agir contre la disparition de la France. Or il n’y a pas d’autre candidat vers qui se tourner. C’est la réalité toute nue.

    S’en prendre à Le Pen, sur ce sujet, dans les circonstances actuelles, c’est irresponsable. Ou alors, que les gros malins m’expliquent comment ne pas voter Le Pen c’est lutter contre l’avortement.

    L’autre sujet est le programme du Front national. C’est très différent. Car ici il ne s’agit plus de combat électoral immédiat, mais du document exprimant la doctrine du mouvement, quelles que soient les vicissitudes électorales, quels que soient aussi les éventuels compromis dans des alliances de gouvernement. Et là, il serait désastreux que le Front national abandonne son opposition résolue à l’avortement. La formulation peut être modifiée, dans le sens, là aussi, d’un accent mis d’abord sur l’accueil de la vie, et tout ce que l’on peut faire pour favoriser la vie. Mais les lois qui ont fait du massacre des enfants un droit de la femme doivent rester ensuite clairement condamnées. Si le Front national devait devenir sur ce sujet un parti comme les autres, il ne serait plus le Front national : il renierait l’une de ses plus importantes valeurs, et aussi son histoire.

    Et quand on pense que l’avortement est interdit dans le Venezuela de Chavez et dans le Nicaragua d’Ortega…

  • Exposition de Bordeaux : nouvelles mises en examen

    Stéphanie Moisdon-Tremblay et Marie-Laure Bernadac ont été mises en examen pour « diffusion de messages à caractère pornographique ou violent ou attentatoire à la dignité humaine pouvant être vu par un mineur », et « diffusion d’images à caractère pornographique d’un mineur ». Elles étaient les deux commissaire de l’ignoble exposition « Présumés Innocents. L’art contemporain et l’enfance », présentée à Bordeaux en 2000, pour laquelle Henry-Claude Cousseau, son organisateur, a déjà été mis en examen. Les défenseurs de la pourriture « artistique » et du droit à salir les enfants vont pouvoir de nouveau crier à l’atteinte à la liberté d’expression, suivis comme de bien entendu par le ministre de la Culture…

  • Le Pen et l’avortement

    Jean-Marie Le Pen a précisé hier à l’AFP ce qu’il pense à propos de l’avortement, et ce qu’il ferait s’il était élu président de la République.

    « Nous conservons notre position de principe de défense de la vie », a-t-il dit, mais « on est bien obligé de faire une hiérarchie dans le projet », or l'avortement « n’est pas un sujet mobilisateur pour l’instant ».

    S’il est élu, Jean-Marie Le Pen envisage d’appliquer « pendant trois ou quatre ans des mesures incitatives » pour faire baisser le nombre des avortements, et ensuite de consulter le pays par voie de référendum : « Les Français diront eux-mêmes ce qu’ils pensent. »

    Les mesures incitatives sont notamment le salaire parental, qui permettra aux familles d’avoir un ou plusieurs enfants supplémentaires au lieu d’avoir recours à l’avortement, et l’instauration d’une « adoption prénatale » pour éviter que les enfants non désirés soient « mis à mort ».

    L’adoption prénatale est ainsi définie dans le programme du Front national : « La déclaration prénatale de consentement à l’adoption permettra à toute femme ne pouvant pas avoir d’enfant ou à tout couple stérile, d’adopter l’enfant à naître d’une autre femme qui ne désire pas le garder. Cette adoption conférera les droits de la naissance légitime à l’enfant adopté. Elle ne fera évidemment l’objet d’aucune contrepartie rémunérée. La future mère ayant consenti à l’adoption prénatale bénéficiera de l’ensemble des aides et droits attachés à sa condition, ainsi que de la possibilité de revenir sous un certain délai après l’accouchement sur son engagement si elle décidait en fin de compte d’élever elle-même son enfant. » En 1986, Michel de Rostolan avait déposé une proposition de loi en ce sens à l’Assemblée nationale.

    Parmi les mesures incitatives, on peut aussi suggérer que, à côté de l’adoption prénatale, soient aidées les futures mères en détresse, sur le modèle de ce que fait l’association SOS Mamans, à petite échelle mais avec une stupéfiante efficacité bien qu’elle n’ait que des moyens dérisoires. Son taux de réussite est très proche de 100% : c’est-à-dire que presque toutes les jeunes femmes aidées par SOS Mamans, alors qu’elles avaient réellement l’intention d’avorter, ont gardé leur bébé.

    On lira avec le plus grand intérêt les commentaires du Salon Beige, rédigés à partir de déclarations de Marine Le Pen rapportées par l’agence Reuters avant les propos de Jean-Marie Le Pen reproduits partiellement par l’AFP.

  • Le préservatif sacré

    Alexandre Simonnot, 28 ans, candidat FN aux prochaines législatives et municipales à Taverny (Val-d’Oise), a été placé en garde à vue de mercredi 16h jusqu’à jeudi midi, pour avoir détérioré un… préservatif. Il comparaîtra le 21 juin devant le tribunal correctionnel pour « dégradation ».

    C’était le 1er décembre dernier, journée mondiale contre le sida. Un préservatif de plusieurs mètres de haut avait été installé sur un obélisque. « J’ai vu le matin qu’ils installaient le préservatif et je me suis dit que je ne pouvais pas tolérer qu’il reste là au vu et au su de tout le monde et notamment des enfants qui passent par là. C’est une atteinte aux bonnes mœurs, a expliqué Alexandre Simonnot à l‘AFP. Le soir je suis revenu et je l’ai percé… Je n’ai rien contre la sexualité, l’homosexualité ou les préservatifs, mais pas au vu de tout le monde, tout ça doit rester dans la sphère intime. »

    On peut soutenir Alexandre Simonnot en écrivant à la fédération FN du Val d’Oise : FN 95, BP 69, 95170 Deuil-la-Barre cedex. Courriel : dubois@frontnational.com.