Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 7

  • Au Pakistan

    Shafqat Emmanuel et son épouse Shagufta Kausar avaient été condamnés à mort pour « blasphème » en avril 2014. Le 3 juin dernier, la Haute Cour de Lahore (chez nous une cour d’appel) a acquitté les deux chrétiens.

    Ils étaient accusés d’avoir envoyé à deux musulmans des SMS insultants pour le « Prophète ». Il a donc fallu aller en appel pour que des magistrats constatent l’imposture : suite à une dispute entre les enfants des chrétiens et ceux d’un musulman, le père musulman avait réussi, grâce à la complicité d’un autre, à obtenir une copie de la carte d’identité de Shagufta afin de se procurer une carte SIM à son nom. Et ce sont les musulmans qui ont envoyé les fameux SMS. Rédigés en anglais, alors que les deux chrétiens sont analphabètes.

    Leur avocat, tout en se réjouissant de l’issue de l’affaire, ajoute : « Justice est faite, mais qui rendra huit ans de vie à un couple innocent ? Qui va payer pour les fausses accusations ? Qui rendra huit années de vie à des enfants qui ont grandi sans parents et sans scolarité régulière ? Il est nécessaire de revoir le mécanisme faussé qui conduit à de telles conséquences et génère tant de souffrances dont personne ne sera identifié comme responsable. »

    Un prêtre de Faisalabad ajoute : « La tâche de les garder en sécurité est désormais une priorité absolue. Un danger est passé, mais mener une vie normale pour ces victimes est très difficile, même si la Haute Cour les a libérées. Nous espérons et prions pour qu'ils trouvent un endroit sûr où vivre. »

  • La mitre et l'entonnoir

    Capture d’écran 2021-06-07 à 12.04.22.png

    Des fois que la Sainte Vierge ait l'idée saugrenue de vouloir faire un miracle en pleine pandémie...

  • Recordare, Domine

    Capture d’écran 2021-06-05 à 17.51.43.png

    Antiphonaire du couvent des cordeliers de Fribourg, autour de 1300.

    Recordáre, Dómine, testaménti tui, et dic Angelo percutiénti: Cesset iam manus tua,
    * Ut non desolétur terra, et ne perdas omnem ánimam vivam.
    V. Ego sum qui peccávi, ego qui iníque egi: isti qui oves sunt, quid fecérunt? Avertátur, óbsecro, furor tuus, Dómine, a pópulo tuo.
    R. Ut non desolétur terra, et ne perdas omnem ánimam vivam.

    Souvenez-vous, Seigneur, de votre alliance, et dites à l’Ange exterminateur : “Que ta main s’arrête désormais”, afin que la terre ne soit pas dévastée, et que vous ne causiez la perte de toute âme vivante. C’est moi qui ai péché, moi qui ai agi de façon inique ; ceux-là sont des brebis, qu’ont-ils fait ? Que s’éloigne votre fureur, Seigneur, de votre peuple, afin que la terre ne soit pas dévastée, et que vous ne causiez la perte de toute âme vivante.

    Puisque la lecture biblique du moment sont les livres des Rois, ce répons des matines reprend des éléments de II Rois 24, 15-17. Ou I Chroniques 21, 14-17 : les deux textes sont quasiment identiques. Mais on n’y trouve pas « Recordare Domine testamenti tui », et c’est Dieu qui demande à l’ange d’arrêter le massacre par lequel il punissait David pour avoir recensé le peuple.

    Le texte du répons à proprement parler (la première phrase) fut choisi en 1348, par Clément VI (Pierre Roger, né en Corrèze, pape d’Avignon), comme antenne d’introït pour la messe contre la peste qui ravageait l’Europe. Cette messe existe toujours dans les missels, comme messe votive en « temps d’épidémie » (n° 23 dans le nouveau missel du Barroux). Et son épître est la lecture du passage du livre des Rois dont s’inspire l’introït (ou plutôt le répons qui lui préexistait).

  • 2e dimanche après la Pentecôte

    Voici, très chers frères, en quoi les jouissances du corps et celles de l’âme diffèrent ordinairement ; les jouissances corporelles, avant leur possession, allument en nous un ardent désir ; mais pendant qu’on s’en repaît avidement, elles amènent bientôt au dégoût, par la satiété même, celui qui les savoure. Les jouissances spirituelles, au contraire, provoquent le mépris avant leur possession, mais excitent le désir quand on les possède ; et celui qui les goûte en est d’autant plus affamé qu’il s’en nourrit davantage. Dans celles-là, le désir plaît, mais l’expérience est déplaisir ; celles-ci semblent au contraire de peu de valeur lorsqu’on ne fait encore que les désirer, mais leur usage est ce qui plaît le plus. Dans les premières, l’appétit engendre le rassasiement, et le rassasiement, le dégoût ; dans les secondes, l’appétit fait naître la jouissance, et le rassasiement, l’appétit.

    Les délices spirituelles augmentent en effet le désir dans l’âme, à mesure qu’elle s’en rassasie ; plus on goûte leur saveur, mieux on connaît qu’on doit les désirer avec avidité ; c’est ce qui explique pourquoi on ne peut les aimer sans les avoir éprouvées, puisqu’on n’en connaît pas la saveur. Qui peut, en effet, aimer ce qu’il ne connaît pas ? Aussi le Psalmiste nous en avertit en disant : « Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux ». Comme s’il disait formellement : Vous ne connaissez pas sa douceur si vous ne le goûtez point, mais touchez avec le palais de votre cœur, l’aliment de vie, afin que, faisant l’expérience de sa douceur, vous deveniez capables de l’aimer. L’homme a perdu ces délices quand il pécha dans le paradis ; il en sortit lorsqu’il ferma sa bouche à l’aliment d’éternelle douceur.

    De là, vient aussi qu’étant nés dans les peines de cet exil, nous en arrivons ici-bas à un tel dégoût, que nous ne savons plus ce que nous devons désirer. Cette maladie de l’ennui s’augmente d’autant plus en nous, que l’âme s’éloigne davantage de cette nourriture pleine de douceur. Elle en arrive à perdre tout appétit pour ces délices intérieures, par cette raison même qu’elle s’en est tenue éloignée et a perdu depuis longtemps l’habitude de les goûter. C’est donc notre dégoût qui nous fait dépérir ; c’est cette funeste inanition prolongée qui nous épuise. Et, parce que nous ne voulons pas goûter au dedans la douceur qui nous est offerte, nous aimons, misérables que nous sommes, la faim qui nous consume au dehors.

    Extrait de l’homélie 36 de saint Grégoire le Grand, lecture des matines.

  • Saint Boniface

    Fulda-Dom-52-Bonifatiusgrab-2019-gje.jpg

    Le tombeau de saint Boniface à Fulda

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI le 11 mars 2009 :

    Ce grand évêque, outre ce travail d'évangélisation et d'organisation de l'Eglise à travers la fondation de diocèses et la célébration de synodes, ne manqua pas de favoriser la fondation de plusieurs monastères, masculins et féminins, pour qu'ils soient comme un phare pour le rayonnement de la foi et de la culture humaine et chrétienne sur le territoire. Des monastères bénédictins de sa patrie, il avait appelé des moines et des moniales qui lui apportèrent une aide très efficace et précieuse dans la tâche d'annoncer l'Evangile et de diffuser les sciences humaines et les arts au sein des populations. Il considérait en effet à juste titre que le travail pour l'Evangile devait également être un travail pour une véritable culture humaine. Le monastère de Fulda en particulier - fondé vers 743 - fut le cœur et le centre du rayonnement de la spiritualité et de la culture religieuse:  en ce lieu, les moines, dans la prière, dans le travail et dans la pénitence, s'efforçaient de tendre à la sainteté, se formaient dans l'étude des disciplines sacrées et profanes, se préparaient à l'annonce de l'Evangile, à être missionnaires. Grâce au mérite de Boniface, de ses moines et de ses moniales - les femmes ont elles aussi joué un rôle très important dans cette œuvre d'évangélisation - fleurit donc également cette culture humaine qui est inséparable de la foi et en révèle la beauté. Boniface lui-même nous a laissé des œuvres intellectuelles significatives. Tout d'abord sa nombreuse correspondance, dans laquelle les lettres pastorales alternent avec les lettres officielles et d'autres à caractère privé, qui révèlent des faits sociaux et surtout son riche tempérament humain et sa foi profonde. Il composa également un traité d'Ars grammatica, dans lequel il expliquait les déclinaisons, les verbes, la syntaxe de la langue latine, mais qui pour lui devenait également un instrument pour diffuser la foi et la culture. On lui attribue aussi une Ars metrica, c'est-à-dire une introduction à la façon de faire de la poésie, et diverses compositions poétiques, et enfin un recueil de 15 sermons.

    Bien qu'il fût déjà assez âgé - il était proche de 80 ans - il se prépara à une nouvelle mission évangélisatrice:  avec une cinquantaine de moines il revint en Frise, où il avait commencé son œuvre. Comme un présage de sa mort imminente, faisant allusion au voyage de la vie, il écrivait à son disciple et successeur sur le siège de Mayence, l'évêque Lullo:  "Je désire mener à bien l'objectif de ce voyage; je ne peux en aucune façon renoncer au désir de partir. Le jour de ma fin est proche et le temps de ma mort s'approche; une fois déposée ma dépouille mortelle, je monterai vers la récompense éternelle. Mais toi, fils très cher, rappelle sans cesse le peuple de la confusion de l'erreur, mène à bien l'édification de la basilique de Fulda déjà commencée et, en ce lieu, tu déposeras mon corps vieilli par les longues années de vie" (Willibald, Vita S. Bonifatii, éd. cit., p. 46). Alors que commençait la célébration de la messe à Dokkum (aujourd'hui dans la Hollande du nord), le 5 juin 754 il fut assailli par une bande de païens. Alors, s'étant avancé, le visage serein, "il interdit à ses hommes de combattre en disant:  "Mes fils, cessez les combats, abandonnez la guerre, car le témoignage de l'Ecriture nous exhorte à ne pas rendre le mal pour le mal, mais le bien pour le mal. Voilà le jour depuis longtemps désiré, voilà que le temps de notre fin est venu; courage dans le Seigneur!" (ibid. pp. 49-50). Ce furent ses dernières paroles avant de tomber sous les coups de ses agresseurs. La dépouille mortelle de l'évêque martyr fut ensuite portée dans le monastère de Fulda, où il reçut une digne sépulture. L'un de ses premiers biographes s'exprime déjà sur lui avec le jugement suivant:  "Le saint évêque Boniface peut se dire le père de tous les habitants de la Germanie, car il a été le premier à les engendrer au Christ avec la parole de sa sainte prédication, il les a confirmés par l'exemple et, enfin, il a donné sa vie pour eux, un signe de charité qui ne pourrait pas être plus grand" (Otloho, Vita S. Bonifatii, éd. cit., lib. I, p. 158).

  • Marx démissionne

    Le cardinal Reinhard Marx présente au pape sa démission du siège de Munich, et rend sa lettre publique.

    « Fondamentalement, il s'agit pour moi d'assumer une coresponsabilité par rapport à la catastrophe des abus sexuels perpétrés par des représentants de l'Église au cours des dernières décennies. » Et il pointe du doigt « certains représentants de l’Eglise » qui « rejettent toute forme de réforme et d’innovation concernant la crise liée aux abus sexuels ».

    Il me paraît évident qu’il y a autre chose. Mais je ne sais pas du tout quoi.

    Pour l’heure il reste archevêque de Munich jusqu’à ce que le pape prenne une décision.

  • Le Danemark et l’UE

    Le Parlement danois a voté à une écrasante majorité (70 contre 24) une nouvelle loi anti-immigration (d’origine gouvernementale social-démocrate). Elle dispose que tout demandeur d’asile arrivant sur le territoire, une fois sa demande enregistrée, sera envoyé dans un centre d’accueil en dehors de l’UE. S’il n’obtient pas le statut de réfugié, le demandeur d’asile devra quitter le pays où se trouve le centre. S’il obtient l’asile, ce sera… dans le pays où se trouve le centre.

    La difficulté est de trouver le pays qui acceptera le centre. Des discussions ont lieu avec plusieurs pays, notamment d’Afrique, et c’est le nom du Rwanda qui revient le plus souvent.

    La Commission européenne a fait savoir que ce projet n’était « pas compatible avec les règles de l’UE ». Tout en reconnaissant à voix basse que le Danemark s’est exempté de la politique commune de liberté, sécurité et justice (ainsi que de la politique étrangère commune… et de la citoyenneté européenne… et de la monnaie commune…).

  • Au Canada

    1512297-justin-trudeau-sa-famille-recueillent.jpg

    Une proposition de loi visant à interdire l’avortement selon le sexe du fœtus a été rejetée au Parlement canadien par 248 voix contre 82. La proposition de loi émanait d’un député conservateur qui soulignait simplement : « L’avortement sexo-sélectif n’est pas admissible dans une société qui plaide pour l’égalité entre les sexes. » Mais il s’est trouvé 38 députés conservateurs pour voter contre.

    Selon un sondage 84% des Canadiens s’opposent à l’avortement si c’est pour choisir le sexe de l’enfant. Parmi les autres, les familles d’origine indienne, et interdire l’avortement sélectif serait évidemment xénophobe, outre le fait que c’est s’opposer à la liberté des femmes qui doivent pouvoir tuer le garçon ou la fille selon leur choix.

    L’ignoble Trudeau a ainsi touitté :

    "81 membres du parti conservateur ont voté en faveur d’une loi anti-choix aujourd’hui. Il est totalement inacceptable qu’ils ne soutiennent ni ne protègent ni ne défendent le droit des femmes à choisir. Notre gouvernement l’a toujours fait et le fera toujours."

  • En Indonésie

    La police indonésienne a arrêté 11 terroristes qui projetaient des attentats à la bombe contre des églises de la province (majoritairement chrétienne) de Papouasie. Dimanche dernier une bombe devait exploser à la cathédrale de Merauke, pour tuer l’archevêque, Mgr Mandagi. Mais comme celui-ci était dans une autre ville pour des confirmations, les explosifs n’ont pas été actionnés. Mgr Mandagi avait déjà échappé à un attentat à la bombe le jour même de son arrivée à Merauke, le 1er janvier dernier.

    Les jihadistes arrêtés font partie du réseau islamiste Ansharut Daulah, responsable de l’attaque de la cathédrale de Makassar le jour des Rameaux.

  • Summorum Pontificum

    • Jeanne Smits a fait le point sur ce que l’on sait des manigances de François contre le motu proprio Summorum Pontificum.

    • Shawn Tribe, fondateur du site New Liturgical Movement et du Liturgical Arts Journal, a créé une page Facebook intitulée « Preservation of Summorum Pontificum & Access to the Ancient Latin Rites ».

    • On apprend sur cette page que la messe traditionnelle est supprimée à l’église paroissiale du Sacré-Cœur, au centre de Conroe, dans le Texas, et que ceux qui veulent cette messe n’ont qu’à aller à la Fraternité Saint-Pierre, au nord-est de Houston : c’est à plus de 50 km…

    • On apprend chez nous que la Fraternité Saint-Pierre est chassée de la basilique Saint-Bernard de Dijon par Mgr Minnerath. Une page Facebook de soutien aux prêtres et aux fidèles a été créée.