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Recordare, Domine

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Antiphonaire du couvent des cordeliers de Fribourg, autour de 1300.

Recordáre, Dómine, testaménti tui, et dic Angelo percutiénti: Cesset iam manus tua,
* Ut non desolétur terra, et ne perdas omnem ánimam vivam.
V. Ego sum qui peccávi, ego qui iníque egi: isti qui oves sunt, quid fecérunt? Avertátur, óbsecro, furor tuus, Dómine, a pópulo tuo.
R. Ut non desolétur terra, et ne perdas omnem ánimam vivam.

Souvenez-vous, Seigneur, de votre alliance, et dites à l’Ange exterminateur : “Que ta main s’arrête désormais”, afin que la terre ne soit pas dévastée, et que vous ne causiez la perte de toute âme vivante. C’est moi qui ai péché, moi qui ai agi de façon inique ; ceux-là sont des brebis, qu’ont-ils fait ? Que s’éloigne votre fureur, Seigneur, de votre peuple, afin que la terre ne soit pas dévastée, et que vous ne causiez la perte de toute âme vivante.

Puisque la lecture biblique du moment sont les livres des Rois, ce répons des matines reprend des éléments de II Rois 24, 15-17. Ou I Chroniques 21, 14-17 : les deux textes sont quasiment identiques. Mais on n’y trouve pas « Recordare Domine testamenti tui », et c’est Dieu qui demande à l’ange d’arrêter le massacre par lequel il punissait David pour avoir recensé le peuple.

Le texte du répons à proprement parler (la première phrase) fut choisi en 1348, par Clément VI (Pierre Roger, né en Corrèze, pape d’Avignon), comme antenne d’introït pour la messe contre la peste qui ravageait l’Europe. Cette messe existe toujours dans les missels, comme messe votive en « temps d’épidémie » (n° 23 dans le nouveau missel du Barroux). Et son épître est la lecture du passage du livre des Rois dont s’inspire l’introït (ou plutôt le répons qui lui préexistait).

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