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  • Marie Reine

    Fin de l'encyclique Ad cœli Reginam de Pie XII, instituant la fête de Marie Reine (1954).

    Que tous s'approchent donc avec une confiance plus grande qu'auparavant du trône de miséricorde et de grâce de notre Reine et Mère, pour demander le secours dans l'adversité, la lumière dans les ténèbres, le réconfort dans la douleur et les larmes ; qu'ils s'efforcent surtout de s'arracher à la servitude du péché et qu'ils offrent un hommage incessant, pénétré de la ferveur d'une dévotion filiale, à la royauté d'une telle Mère. Que ses Sanctuaires soient fréquentés et ses fêtes célébrées par la foule des fidèles ; que la pieuse couronne du Rosaire soit dans les mains de tous et que, pour chanter ses gloires, elle rassemble dans les églises, les maisons, les hôpitaux, les prisons, aussi bien de petits groupes que les grandes assemblées de fidèles. Que le nom de Marie, plus doux que le nectar, plus précieux que n'importe quelle gemme, soit l'objet des plus grands honneurs ; que personne ne prononce des blasphèmes impies, signe d'une âme corrompue, contre un nom qui brille d'une telle majesté ; qu'on n'ose même rien dire qui trahisse un manque de respect à son égard.

    Que tous s'efforcent selon leur condition de reproduire dans leur cœur et dans leur vie, avec un zèle vigilant et attentif, les grandes vertus de la Reine du Ciel, Notre Mère très aimante. Il s'ensuivra en effet que les chrétiens, en honorant et imitant une si grande Reine, se sentiront enfin vraiment frères et, bannissant l'envie et les désirs immodérés des richesses, développeront la charité sociale, respecteront les droits des pauvres et aimeront la paix. Que personne, donc, ne se croie fils de Marie, digne d'être accueilli sous sa puissante protection, si, à son exemple, il ne se montre doux, juste et chaste, et ne contribue avec amour à la vraie fraternité, soucieuse non de blesser et de nuire, mais d'aider et de consoler.

    En bien des régions du globe, des hommes sont injustement poursuivis pour leur profession de foi chrétienne et privés des droits humains et divins de la liberté ; pour écarter ces maux, les requêtes justifiées et les protestations répétées sont jusqu'à présent restées impuissantes. Veuille la puissante Souveraine des choses et des temps qui de son pied virginal sait réduire les violences tourner ses yeux de miséricorde dont l'éclat apporte le calme, éloigne les nuées et les tempêtes vers ses fils innocents et éprouvés ; qu'elle leur accorde à eux aussi de jouir enfin sans retard de la liberté qui leur est due, pour qu'ils puissent pratiquer ouvertement leur religion, et que, tout en servant la cause de l'Evangile, ils contribuent aussi par leur collaboration et l'exemple éclatant de leurs vertus au milieu des épreuves, à la force et au progrès de la cité terrestre.

    Nous pensons également que la Fête instituée par cette Lettre Encyclique afin que tous reconnaissent plus clairement et honorent avec plus de zèle l'empire clément et maternel de la Mère de Dieu, peut contribuer grandement à conserver, consolider et rendre perpétuelle la paix des peuples, menacée presque chaque jour par des événements inquiétants.

    N'est-Elle pas l'arc-en-ciel posé sur les nuées devant Dieu en signe d'alliance pacifique ? "Regarde l'arc et bénis celui qui l'a fait ; il est éclatant de splendeur ; il embrasse le ciel de son cercle radieux et les mains du Très-Haut l'ont tendu".

    Quiconque donc honore la Souveraine des Anges et des hommes - et que personne ne se croie exempté de ce tribut de reconnaissance et d'amour - l'invoque aussi comme la Reine très puissante, médiatrice de paix : qu'il respecte et détende la paix, qui n'est ni injustice impunie ni licence effrénée mais concorde bien ordonnée dans l'obéissance à la volonté de Dieu ; c'est à la conserver et à l'accroître que tendent les exhortations et les ordres maternels de la Vierge Marie.

    Vivement désireux que la Reine et Mère du peuple chrétien accueille ces vœux et réjouisse de sa paix la terre secouée par la haine et, après cet exil, nous montre à tous Jésus qui sera notre paix et notre joie pour l'éternité, à vous Vénérables Frères et à vos fidèles, Nous accordons de tout cœur, comme gage du secours du Dieu tout-puissant et comme preuve de notre affection, la Bénédiction Apostolique.

  • La Très Sainte Trinité

    Benedíctus es, Dómine, qui intuéris abýssos, et sedes super Chérubim. ℣. Benedíctus es, Dómine, in firmaménto cæli, et laudábilis in sǽcula.

    Vous êtes béni, Seigneur, vous qui contemplez les abîmes, et qui êtes assis sur les chérubins. ℣. Vous êtes béni, Seigneur, dans le firmament du ciel, et vous êtes louable dans tous les siècles.

    Les chants de cette messe sont des adaptions d’autres pièces de plain chant. Le graduel est calqué sur celui de la fête des apôtres Pierre et Paul. Si on ne les compare pas, comme le remarque dom Baron, on ne constate pas l’anomalie qui modifie indûment la première phrase. D’autant que ce qui frappe sans aucun doute est que le texte du « verset » correspond mieux à la mélodie que l’original. On croirait vraiment que la mélodie a été conçue pour illustrer ce texte (qu’on se réfère seulement à « Domine »).

    Par les moniales d’Argentan :


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  • Samedi des Quatre Temps

    Spíritus, ubi vult, spirat : et vocem ejus audis, allelúia, allelúia : sed nescis, unde véniat aut quo vadat, allelúia, allelúia, allelúia

    L’Esprit souffle où il veut ; et on entend sa voix, alléluia, alléluia, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va, alléluia, alléluia, alléluia

    L’antienne de communion de la messe de ce jour est le dernier chant de l’octave de la Pentecôte, et donc aussi le dernier chant du temps pascal. Le texte est extrait du dialogue entre Jésus et Nicodème. Je vois que Spiritus est traduit ici et là par « vent »… En effet Jésus joue sur le double sens du mot « pneuma », qui veut dire « vent », et le vent souffle où il veut, mais dans le contexte, et surtout dans le contexte liturgique, il s’agit du Saint-Esprit (comme au jour de la Pentecôte).

    Jésus vient de dire à Nicodème que s’il ne naît pas « anothen » il ne peut pas voir le royaume de Dieu. Nicodème comprend « de nouveau », mais le sens du mot est ici « d’en haut ». C’est-à-dire du Saint-Esprit. Mais c’est en effet une nouvelle naissance.

    « Ne t’étonne point de ce que je t’ai dit : Il vous faut naître d’en haut. Le vent (Esprit) souffle où il veut, et tu en entends le bruit (nouvelle ambiguïté : le mot veut dire aussi « voix »), mais tu ne sais d’où il vient ni où il va ; il en est de même de quiconque est né de l’Esprit. »

    Bref, ce dernier chant est l’annonce de l’évangile qui va se répandre sur la terre entière, porté par le vent du Saint-Esprit. C’est le temps après la Pentecôte.

    Cette antienne chantée à la Basilique du Salut, à Venise, le samedi des Quatre Temps de Pentecôte 2019.

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  • Ah bon…

    La Suisse a rompu les négociations avec l’UE sur un « accord cadre ». Et le moins qu’on puisse dire est que la nouvelle est largement saluée dans toute la Suisse. En témoigne ce que dit Le Point :

    Le Courrier, publié à Genève, reste le seul organe de presse quelque peu progressiste sur les bords du lac Léman. Dans son éditorial portant sur la décision du Conseil fédéral (gouvernement) de « tirer la prise » sur l'accord-cadre en discussion depuis sept ans entre Bruxelles et Berne, Philippe Bach n'hésite pas à dénoncer « le mélange d'arrogance et de suffisance néolibérale qui sert de boussole idéologique à la bureaucratie communautaire ».

    Cela dit le titre du Point laisse perplexe :

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    Pas facile, pourtant…

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  • Censure à géométrie variable

    Facebook annonce que désormais ne seront plus censurés les contenus affirmant que le Covid-19 « est fabriqué par l’homme ».

    Jusqu’ici c’était interdit de le dire sur Facebook, parce que c’était de la désinformation. A partir de ce jour, ce n’est plus de la désinformation. Sans doute que demain Facebook censurera ceux qui auront le culot de continuer à dire que le virus n’a pas été créé, ce qui était naguère obligatoire, et qui sera désormais interdit, parce que la vérité à respecter aujourd’hui est le contraire de la vérité qu’il fallait respecter hier.

    Et cela vaut naturellement pour tous les débats (à commencer peut-être par celui sur les vaccins, puisqu’il est interdit aujourd’hui de critiquer les vaccins).

    Ce sont les notions de vérité et de liberté qui disparaissent ensemble.

  • Les "trois religions" à Berlin

    « Chrétiens, musulmans et juifs ont posé jeudi à Berlin la première pierre d'un lieu de culte commun », nous disent les gazettes. Le projet, dit « House of one » (pourquoi en anglais ?) est financé en partie par l’Etat allemand et la ville de Berlin. Le maire participait à la pose de la première pierre, en compagnie d’un imam, d’un rabbin et d’un pasteur qui ont chacun prononcé une prière.

    Ce sera très grand, et en plein centre de Berlin. Il y aura une mosquée, une synagogue et un temple protestant, reliés entre eux par un hall où pourront se dérouler des célébrations communes.

    On remarque tout de suite l’absence de l’Eglise catholique. Et dans l’état où se trouve l’Eglise catholique en Allemagne, et suite à la mascarade d’Abou Dhabi (qui se prolonge d’ailleurs par un projet de construction de la « Maison d’Abraham » formée d’une église, d’une synagogue et d’une mosquée), je ne comprends pas pourquoi elle n’a pas voulu faire partie de cette « maison de un » (?!). Un dernier sursaut avant la dissolution finale ?

  • Il s’appelle Roche

    Le cardinal Sarah a été remplacé par Mgr Arthur Roche comme préfet de la Congrégation pour le Culte divin. A priori ce n’est guère important, dans la mesure où Mgr Roche était déjà le secrétaire de la congrégation, et que celle-ci ne faisait déjà plus qu’exécuter les ordres de François.

    Toutefois c’est un pas de plus dans le mauvais sens. Parce que Mgr Roche est connu comme un adversaire résolu de la messe traditionnelle et un opposant au motu proprio Summorum Pontificum. Quand il était évêque de Leeds, il avait non seulement osé affirmer qu’avec le motu proprio les prêtres doivent toujours demander la permission à l’évêque et que celui-ci a toujours le pouvoir de bloquer la messe traditionnelle, mais c’est lui qui avait rédigé le commentaire de Summorum Pontificum et les directives aux évêques britanniques. Texte sur lequel s’appuyait le cardinal Murphy O’Connor, primat d’Angleterre puis membre éminent de la mafia de Saint-Gall, pour affirmer que les évêques pouvaient s’opposer à ce que les prêtres célèbrent l’ancienne messe.

    En outre, cette nomination tombe au moment où selon des rumeurs concordantes le pape a annoncé aux évêques italiens qu’il avait étudié le troisième projet de texte visant à modifier Summorum Pontificum. Ce n’est pas une surprise dans la mesure où son enquête mondiale sur l’application du motu proprio laissait évidemment entendre qu’il y aurait ensuite un texte. Et forcément un mauvais texte. Il paraît que le point principal est qu’un prêtre qui veut célébrer selon la « forme extraordinaire » devrait demander l’autorisation à son évêque. Ce serait donc une abolition de Summorum Pontificum et le retour à la situation précédente, avec des catholiques de seconde zone.

  • Vendredi des Quatre Temps

    La guérison de ce paralytique n’est ni inutile, ni d’une portée restreinte, puisque nous y voyons que le Seigneur commença par prier, non certes qu’il eût besoin de quelque suffrage, mais afin de nous donner l’exemple. Il a proposé un modèle à notre imitation, ce n’est pas l’ostentation dans la prière qu’il a recherchée.

    Alors que beaucoup de docteurs de la loi étaient rassemblés de toute la Galilée, de la Judée et de Jérusalem, parmi les guérisons d’autres malades, l’Évangile nous raconte celle de ce paralytique. Et d’abord, comme nous l’avons dit plus haut, tout malade doit employer des intercesseurs pour demander son salut, afin que, grâce à eux, le relâchement de notre vie et la marche chancelante de nos actions soient réformés par le remède de la parole céleste.

    Qu’il y ait donc quelques personnes, qui, avertissant l’esprit de l’homme, élèvent son âme vers les choses supérieures, bien qu’elle soit engourdie par la faiblesse de son enveloppe corporelle. Que l’homme, se prêtant alors à s’élever par leur secours et à s’humilier, soit placé devant Jésus, digne d’être aperçu par le divin regard. Le Seigneur en effet regarde l’humilité, car « il a regardé l’humilité de sa servante ».

    Le Fils de Dieu, dès qu’il vit leur foi, dit : « Homme, tes péchés te sont remis ». Qu’il est grand le Seigneur qui pardonne ainsi aux uns leurs péchés, par égard pour les mérites des autres ; et qui, donnant son approbation à ceux-ci, absout ceux-là de leurs égarements ! Pourquoi donc, Ô homme, la prière de ton égal n’a-t-elle pas d’influence sur toi lorsqu’auprès de Dieu un esclave possède le mérite qu’il faut pour intercéder, et le droit d’obtenir ?

    Toi qui juges, apprends à pardonner ; toi qui es malade, apprends à obtenir. Si tu te défies du pardon de tes fautes graves, fais paraître des intercesseurs, fais paraître l’Église pour qu’elle prie pour toi, et afin qu’en considération d’elle, le Seigneur te pardonne ce qu’il pourrait refuser à toi-même. Et bien que nous ne devions pas laisser de croire à la vérité de cette histoire (car nous croyons que le corps de ce paralytique a été réellement guéri), il nous faut reconnaître aussi en lui la guérison de l’homme intérieur, auquel les péchés sont remis. Lorsque les Juifs affirment que Dieu seul peut remettre les péchés, ils confessent assurément par là que Jésus est Dieu, et ils proclament eux-mêmes, par leur propre jugement, leur infidélité ; ils affirment l’œuvre divine, pour nier la divinité de la personne.

    Saint Ambroise, commentaire de saint Luc, lecture des matines.

  • L’indice arc-en-ciel des Eglises…

    Il y avait déjà, depuis 2011, un « indice arc-en-ciel » annuel des Etats européens, classant les pays selon leur degré de soumission à l’idéologie LGBT, réalisé par ILGA-Europe, prenant en compte les 47 Etats du Conseil de l’Europe et même deux de plus. Depuis des années le premier, haut la main devant les autres, est Malte, le deuxième est la Belgique, ex-aequo avec le Luxembourg en 2020.

    Mais il y a désormais un « indice arc-en-ciel des Eglises d’Europe », réalisé par le « Forum européen des groupes chrétiens LGBT », qui est une organisation membre de ILGA-Europe.

    Le classement d’ILGA est établi selon 69 critères. Celui du Forum LGBT « chrétien » selon 47 seulement… En voici quelques-uns :

    — La Bible n'est pas utilisée comme un instrument normatif pour définir les rôles de genre et n'est pas interprétée comme une condamnation des personnes LGBTI ou des désirs, sexualités et identités vécus par les LGBTI.

    — La Tradition n’est pas interprétée comme une condamnation des personnes LGBTI ni des désirs, sexualités et identités vécus par les LGBTI.

    — L'église permet aux paroisses / congrégations / associations régionales d'avoir un organisme de débat sur les questions LGBTI et d'établir leur propre politique d'affirmation des droits des personnes LGBTI.

    — L’église célèbre les « mariages entre personnes de même sexe » et/ou organise une cérémonie de bénédiction pour les couples de même sexe.

    — Les personnes transgenres reçoivent une bénédiction spéciale lorsqu'elles présentent leur nouveau nom et/ou identité à l'église.

    — Les femmes cis-hétéro et les personnes ouvertement LGBTI sont admises au séminaire (institut d'éducation et de formation ministérielle).

    — L’église ordonne les personnes sans considération de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.

    — L'église soutient l'adoption et l'éducation des enfants par les couples LGBTI.

    — Le langage liturgique dans les livres de prière ou de culte est sensible aux questions de genre et à l'orientation sexuelle.

    — L’église promeut l’acceptation sociale de la communauté LGBTI dans ses rites publics.

    — L’église ne soutient aucune organisation (privée ou liée à l’église) qui promeut la famille hétéronormative «traditionnelle» en tant que pierre angulaire de l’église et de la société, avec un penchant négatif implicite envers les personnes ouvertement LGBTI.

    La palme est remportée par l’« Eglise communautaire métropolitaine » (sic) de Finlande (avec un score de 45,5 sur 47), suivie sans surprise par l’« Eglise de Suède ». En dixième position on a l’« Eglise catholique romaine en Allemagne ». Les numéros 13, 14 et 15 sont l’Eglise catholique à Malte, en Autriche, en France. Curieusement, l’Eglise catholique des Pays-Bas n’est qu’en 31e position. La 46e et dernière du classement est, honneur à elle, l’Eglise catholique romaine en Pologne (avec un score de… 1 point) !

    Voici le logo de la chose, où l’on reconnaît la participation de l’Union européenne. Et le financement tout particulier du gouvernement néerlandais. Et bien sûr de George Soros.

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  • Bien dit

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    (Lettre aux amis et bienfaiteurs de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre)