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  • Saint Ephrem

    La prière à la Mère de Dieu, par... Françoise Rosay:

    Très sainte Dame, Mère de Dieu, seule très pure d'âme et de corps, seule au-delà de toute pureté, de toute chasteté, de toute virginité ; seule demeure de toute la grâce de l'Esprit-Saint ; par-là surpassant incomparablement même les puissances spirituelles, en pureté, en sainteté d'âme et de corps ; jetez les yeux sur moi, coupable, impur, souillé dans mon âme et dans mon corps des tares de ma vie passionnée et voluptueuse ; purifiez mon esprit de ses passions ; sanctifiez, redressez mes pensées errantes et aveugles ; réglez et dirigez mes sens ; délivrez-moi de la détestable et infâme tyrannie des inclinations et passions impures ; abolissez en moi l'empire du péché, donnez la sagesse et le discernement à mon esprit enténébré, misérable, pour la correction de mes fautes et de mes chutes, afin que, délivré des ténèbres du péché, je sois trouvé digne de vous glorifier ; de vous chanter librement, seule vraie Mère de la vraie lumière, le Christ notre Dieu ; car seule avec lui et par lui, vous êtes bénie et glorifiée par toute créature invisible et visible, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

    (Trad. du P. d'Alès, in Marie, Mère de Dieu, Tradition anténicénienne, t. III, col. 180.)

  • Vox pour la vie

    En Espagne, le parti Vox dépose un recours en inconstitutionnalité contre la loi d’euthanasie et demande la suspension de son application.

    Il dénonce l’inconstitutionnalité « radicale » d’une loi qui implique « le sacrifice du droit fondamental à la vie ».

    Cette loi est « une défaite de la civilisation et une victoire de la culture de la mort », dit le président du parti Santiago Abascal, « une victoire de ceux qui pensent que certaines vies sont plus dignes que d’autres, une victoire de ceux qui ont jeté l’éponge du devoir des sociétés et des États d’offrir des soins palliatifs aux personnes qui souffrent le plus ».

    Bravo à Vox, qui a le courage de parler de « culture de mort ».

    Hélas le recours n’a semble-t-il aucune chance d’aboutir, ni même d’être examiné.

  • C’est parti !

    Le mastodonte a mis du temps à démarrer (le Conseil de l’Europe avait aussitôt réagi), mais ça y est. Et c’est Ursule en personne qui mène le combat LGBT contre les affreux Hongrois.

    L’Union européenne est « très préoccupée », dit-elle, par la loi qui interdit la propagande des relations contre nature aux mineurs, et « nous examinons actuellement si elle enfreint la législation européenne ».

    La formulation laisse entendre qu’on n’est pas sûr du tout… C’est ce qui ressort aussi des explications d’une porte-parole de la Commission :

    « Ce que nous ferons va dépendre de ce que nous allons trouver, nous devons regarder sur quels aspects et points la législation respecte ou ne respecte pas la législation européenne, les principes de l'UE ou la Charte des droits fondamentaux. »

    Ces gens-là ne supportent pas qu’on puisse interdire aux militants de la sodomie de faire leur propagande auprès des enfants et des adolescents. C’est cela qui montre leur degré de perversité, surtout quand ils ont l’air de bons bourgeois bien propres sur eux, comme Ursule :

    « Je crois en une Europe qui embrasse la diversité, et non une Europe qui la cache à nos enfants. Personne ne doit faire l'objet d'une discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. »

    Et le commissaire à la « Justice », Dider Reyners, qui « regrette profondément » la loi hongroise, en a rajouté une couche, de façon plus explicite encore :

    « Pour construire leur propre identité, les jeunes générations ont besoin d'avoir accès à une information qui reflète une société moderne et véritablement ouverte, dans toute sa diversité. Personne ne doit être censuré. »

  • Saint Grégoire Barbarigo

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    Le 26 mai 1960, Jean XXIII canonisait Grégoire Barbarigo, juste à temps, ric-rac, pour que sa fête figure dans le missel publié cette année-là, qui est devenu celui de la « forme extraordinaire ».

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    On remarque sur la médaille commémorative que son nom est Barbadicus, donc en italien Barbadigo, ce que l’on voit aussi sur le martyrologe, et sur toutes les représentations où son nom est en latin (comme sur le portrait ci-dessus, réalisé in vivo par Ermanno Stroiffi). Sans doute parce que Barbarigo en latin devrait être Barbaricus, le barbare, et que ce serait inconvenant. En fait la grande famille vénitienne Barbarigo (éteinte en 1843) se vantait de devoir son nom à l’ancêtre Arrigo qui, ayant battu les Sarrasins en 880, était revenu avec une couronne formée de six barbes de mahométans, qui figurent sur le blason de part et d’autre des lions de Venise. Barba-Arrigo. Mais le nom, avec le suffixe vénitien -igo (issu du suffixe croato-slovène -itch) est bien Barbar-igo. (La famille vient de Muggia, la seule commune d’Istrie aujourd’hui italienne.)

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    La famille Barbarigo a donné deux doges à Venise, un glorieux commandant mort à Lépante, six évêques à l’Eglise, dont trois cardinaux, dont le saint.

    Grégoire Barbarigo, évêque de Padoue de 1664 à sa mort en 1697, fut un véritable modèle de l’évêque selon le concile de Trente (catéchisme, séminaire, visite des paroisses), et il y ajouta le souci des Eglises d’Orient. Il participa à quatre conclaves et refusa deux fois d’être pape.

    En 2019 j’avais donné un petit panorama des églises Saint-Grégoire-Barbarigo, aperçu des chefs-d’œuvre architecturaux dédiés à la nouvelle messe…

  • Saint Jean-François Régis

    En dehors du fait qu’ils ont tous deux été dûment canonisés, il y a plusieurs autres points communs entre saint Jean-François Régis et sainte Germaine de Pibrac que j’évoquais hier.

    Tous deux ont un office et une messe « pro aliquibus locis », donc pouvant être célébrés « en certains endroits », et en fait permis partout depuis 1960. Tous deux sont nés en Languedoc, et à moins d’une génération d’écart. Leur vie est assurément fort différente, entre la pauvre bergère analphabète morte inconnue à 22 ans et le missionnaire jésuite apôtre du Vivarais (mort jeune toutefois à 43 ans). Mais après leur mort il y eut un autre point commun : tant à Pibrac qu’à Lalouvesc, les habitants s’opposèrent manu militari à ce qu’on leur enlève le corps de leur saint.

    En 1844, la commission épiscopale chargée de la visite canonique du tombeau de Germaine Cousin, dans le cadre du procès de béatification, se heurta au refus clair et net des habitants de laisser entrer les envoyés de l’évêque : ils ne voulaient pas de béatification, parce que pour eux cela voulait dire qu’on allait enlever le corps de leur sainte. « Point de béatification ! criaient-ils, Germaine nous guérit quand nous sommes malades, cela nous suffit. Nous voulons la garder ! », raconte Louis Veuillot, qui était l’ami du vicaire épiscopal chargé de la chose.

    En réalité personne ne songeait à enlever le corps de sainte Germaine, qui ne pouvait que reposer chez elle à Pibrac. Il en fut tout autrement à Lalouvesc, car saint Jean-François Régis n’y avait jamais résidé, il y était seulement mort comme il aurait pu mourir en toute autre localité du Vivarais où il prêchait ses missions. Et les jésuites entendaient transférer le corps chez eux au Puy. Mais les farouches habitants avaient le corps et n’entendaient pas le rendre. Et ils eurent le dernier mot : le tombeau de saint Jean-François Régis est toujours à Lalouvesc, dans une église érigée en basilique en 1888. (La construction de l’église de Pibrac dédiée à sainte Germaine, également de style « néo-byzantin », connut de longues vicissitudes et ne fut consacrée qu’en 1967, cent ans après la canonisation ; elle a été érigée en basilique en 2010.)

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    Le « véritable portrait » de saint Jean-François Régis est une gravure d’après une peinture que l’on trouve ici ou là sur internet mais sans jamais d’indication concernant le peintre ou l’année de création. En outre on constate que l’inscription dit : « B. Juan Francisco Regis Confessor de la Compania de Jesus », en espagnol…

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  • Parité...

    Le Figaro nous informe sur une joyeuseté du Conseil de Paris le 5 juin dernier. La féministe pathologique Alice Coffin (qui ne regarde plus de films faits par des hommes et n’écoute plus de musique faite par des hommes, parce que ça la dégoute) a demandé que soient établies des statistiques dans les établissements culturels de la capitale recensant le nombre de femmes à tous les niveaux afin de moduler les subventions.

    Elle a pris en exemple un théâtre qui affiche « une programmation avec huit hommes et six femmes. Passe encore. Mais en ce qui concerne les auteurs des œuvres, nous aboutissons à un total de douze hommes et trois femmes soit 4/5e d'artistes hommes programmés. » Et cela c’est insupportable.

    Le pire est que ce délire est partagé par la majorité du conseil. L’adjointe à la Culture a promis que des propositions en ce sens allaient être faites.

    Je me demande quand même comment on va faire pour programmer à l’Opéra de Paris 50% d’œuvres composées par des femmes…

    Et ce n’est qu’un début. Car Alice Coffin, en évoquant « les statistiques dont on a besoin » pour établir les subventions, a pris explicitement comme exemple « Aïssa Maïga lors de la cérémonie des Césars comptant les noirs présents dans la salle ».

  • En Hongrie

    Le Parlement hongrois a adopté par 157 voix (sur 199) une loi de protection des droits des enfants qui interdit la promotion des relations contre nature, la « déviation de l’identité de genre » et le « changement de sexe » aux moins de 18 ans. De ce fait sont interdites les publicités comme celle de Coca Cola qui montrant deux hommes s’embrassant avait choqué les Hongrois en 2019, mais aussi et surtout les immondes livres pour enfants, et encore la propagande des associations dans les écoles.

    Le parti Jobbik, pourtant dans l’opposition, a voté en faveur du texte, particulièrement parce que la promotion du « changement de genre » et de toutes les sortes d’orientations sexuelles » ne doit pas être permise dans les écoles.

    On remarque que l’ensemble des députés des groupes Fidesz et KDNP (chrétiens démocrates, faisant partie de la coalition gouvernementale), le député de la minorité allemande, et Jobbik, ne font que 151. Donc 6 autres députés de l’opposition ont voté le texte.

    La commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe avait demandé aux parlementaires hongrois de ne pas adopter le texte :

    « Les modifications législatives proposées vont à l'encontre des normes internationales et européennes en matière de droits de l'homme. Il est trompeur et faux de prétendre qu'ils sont introduits pour protéger les enfants. »

    Sic. Pour l’heure je n’ai pas vu de réactions officielles de l’UE. Mais ça ne saurait tarder…

  • Sainte Germaine de Pibrac

    Il y eut d’abord une fête de saint Guy, auquel furent adjoints Modeste et Crescence. Ce sont les saints qui ouvrent le martyrologe aujourd’hui. La messe propre existe toujours, mais la fête n’a plus que le rang de mémoire.

    Le martyrologe du jour se termine ainsi :

    A Pibrac, au diocèse de Toulouse, sainte Germaine Cousin vierge. Elle demeura toute sa vie occupée à la garde des troupeaux, vécut dans l'humilité et la pauvreté et endura avec une très grande patience de nombreuses épreuves; elle s'en alla enfin vers l'époux céleste et opéra après sa mort de nombreux et éclatants miracles. Elle a été inscrite au nombre des saintes vierges par le souverain pontife Pie IX.

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    Ce tableau fut peint en 1856 par Ingres et deux de ses élèves et offert à l’église Saint-Etienne de Sapiac, qui est aujourd’hui un quartier de Montauban, ville d’origine du peintre. Il s’agit d’un ex voto, suite à la guérison d’un neveu de sa femme, deux ans après la béatification de Germaine. On voit la jeune bergère en prière, avec ses moutons et sa houlette, et sa quenouille. Important instrument car lorsqu’elle allait à la messe c’est la quenouille fichée en terre qui gardait les moutons et éloignait les loups. Le tableau fait également référence, comme la plupart des représentations de sainte Germaine, au miracle des roses, analogue à celui des deux sainte Elisabeth : sa marâtre la voyant partir avec du pain qu’elle allait donner aux pauvres la poursuivit et lui fit dénouer son tablier : il en tomba un bouquet de fleurs alors qu’on était en hiver. On remarque que Ingres, comme tous les autres « portraitistes » de Germaine, ne peut pas se résoudre à montrer que la bergère était de naissance gravement infirme d’une main. C’est pourtant en partie grâce à quoi on la reconnut quand on découvrit par hasard son corps, intact, plus de 40 ans après sa mort.

    N.B. On peut lire un scan non corrigé de la vie de sainte Germaine par Louis Veuillot ici (merci à la Bibliothèque nationale).

  • L’Argentine pourrie

    Les députés argentins ont adopté le 11 juin à une écrasante majorité (207 contre 11 et 7 abstentions), un projet de loi qui réserve 1% des postes de l’administration publique aux personnes « transgenres, transsexuelles ou travesties », et prévoit des incitations à l'embauche pour les personnes LGBT+ dans les entreprises privées.

    La loi porte le nom de « Diana Sacayán-Lohana Berkins », deux travestis paraît-il célèbres là-bas.

    Rappelons que l’Argentine est ce pays où depuis le 30 décembre dernier l’avortement est permis aux « femmes et personnes qui ont d’autres identités de genre qui leur permettent d’être enceintes ».

  • Saint Basile le Grand

    Εἰς πᾶσαν τὴν γῆν ἐξῆλθεν ὁ φθόγγος σου, ὡς δεξαμένην τὸν λόγον σου, δι' οὗ θεοπρεπῶς ἐδογμάτισας, τὴν φύσιν τῶν ὄντων ἐτράνωσας, τὰ τῶν ἀνθρώπων ἤθη κατεκόσμησας, Βασίλειον Ἱεράτευμα, Πάτερ Ὅσιε, Χριστὸν τὸν Θεὸν ἱκέτευε, δωρήσασθαι ἡμῖν τὸ μέγα ἔλεος.

    Ta voix a retenti par toute la terre, qui a reçu ton enseignement, par lequel tu as exposé les vérités divines, expliqué la nature des êtres et redressé les mœurs humaines. Royal sacerdoce, bienheureux Père, prie le Christ Dieu de nous accorder sa grande miséricorde.

    Apolytikion chanté le 1er janvier dans la liturgie byzantine. Saint Basile est mort le 1er janvier 379 (le 14 juin est la date de son ordination épiscopale). Son nom veut dire « royal », et son surnom lui fut donné de son vivant. Il était le petit-fils de sainte Macrine l’Ancienne, le fils de saint Basile l’Ancien et de sainte Emmélie, le frère de saint Grégoire de Nysse, saint Pierre de Sébaste et sainte Macrine la Jeune. Il est le grand organisateur du monachisme byzantin, saint Benoît lui-même s’y réfère dans sa Règle, et il est l’auteur de livres de tout premier plan, dont le Traité du Saint-Esprit qui prouve la divinité de la troisième Personne, et les Homélies sur l'Hexaemeron (la création). La divine liturgie usitée pendant le carême (et le 1er janvier) porte son nom.