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  • 3e dimanche après la Pentecôte

    Jacta cogitátum tuum in Dómino : et ipse te enútriet. ℣. Dum clamárem ad Dóminum, exaudívit vocem meam ab his, qui appropínquant mihi.

    Jette ta pensée dans le Seigneur, et lui-même te nourrira. ℣. Tandis que je criais vers le Seigneur, il a exaucé ma voix pour me délivrer de ceux qui s’approchent (pour m’attaquer).

    Le « corps » du graduel de cette messe fait directement écho à l’épître, quand saint Pierre dit : « omnem sollicitúdinem vestram proiciéntes in eum, quóniam ipsi cura est de vobis » (vous déchargeant sur lui de tous vos soucis, car c’est lui qui prend soin de vous). Le propos de l’apôtre est manifestement inspiré par le psaume (mais la deuxième partie fait aussi allusion à Sagesse 6,8).

    Le corps du graduel ne garde que la première partie du verset 23 du psaume 54, dans la version du psautier romain, qui a « cogitatum » : a priori seulement « la pensée ». Mais dans le contexte il s’agit des soucis, des préoccupations, des inquiétudes : mérimnan, dit le grec, et dans le psautier gallican (celui de la Vulgate) le mot a été traduit par « curam » : souci, inquiétude.

    Le « verset » quant à lui ne se trouve pas tel quel dans le psaume 54, quelle que soit la version. Il reprend des expressions des versets 17 à 19 de ce psaume, mais dans une version plus proche du psautier gallican que du psautier romain, et avec « dum clamarem » et « exaudivit » empruntés au psaume 4…

    C’est une pièce joyeuse, parce que j’ai déjà jeté mes préoccupations dans le Seigneur et qu’il m’a exaucé (au passé, comme dans le psaume 4, alors que c’est au futur dans le psaume 54).

    Par les moines de Silos :

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  • Saints Basilide, Cyrin, Nabor et Nazaire

    Par décision de Benoît XIII en 1729, les martyrs qui étaient célébrés ce jour furent supplantés par Jean de Saint-Facond (pour retrouver mes notes sur lui taper Facond dans « Rechercher », ici à gauche).

    Il s’agissait à l’origine de trois solennités distinctes, qui finirent par être regroupées en une seule. Et qui était importante, puisqu’elle avait sa messe propre, qui est celle des saints Nabor et Nazaire (martyrs milanais et non romains).

    L’antienne de communion combine deux versets du psaume 78, dans la version du Psautier romain :

    Posuérunt mortália servórum tuórum, Dómine, escas volatílibus cæli, carnes Sanctórum tuórum béstiis terræ : secúndum magnitúdinem bráchii tui pósside fílios morte punitórum.

    Commentaire du cardinal Schuster :

    L’antienne pour la Communion est tirée du même psaume que l’introït. « Ils jetèrent les cadavres de vos serviteurs en pâture aux oiseaux de proie ; ils donnèrent les chairs de vos fidèles à dévorer aux bêtes féroces. Par votre bras puissant, régnez sur les fils des suppliciés ».

    Les fils des suppliciés, c’est nous, rejetons éclos sur une terre arrosée du sang, ou plutôt, comme le dit Tertullien, éclos du sang même des martyrs, qui est semen Christianorum. Reconnaissant donc la noblesse de notre origine, nous prions le Seigneur de prendre possession de nous, c’est-à-dire de faire que son règne sur nous soit total, incontesté et pacifique. Adveniat regnum tuum.

  • Ben alors...

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  • En Caroline du Nord

    Le Sénat de Caroline du Nord a adopté hier une loi qui interdit l’avortement pour raison « de race, de sexe ou d’un diagnostic prénatal de trisomie 21 ».

    Le texte ayant déjà été adopté par les députés, il va se retrouver sur le bureau du gouverneur Roy Cooper. Mais celui-ci a déjà rejeté plusieurs lois restreignant l’avortement.

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    Jaden, trisomique de 13 ans, témoignant devant la commission juridique de la chambre des députés de Caroline du Nord: "Je sais dans mon cœur que je suis un enfant de Dieu et j'aime ma vie."

     

    Addendum 25 juin: le gouverneur a opposé son veto.

  • Covid et avortement

    Nombre record d’avortements en Angleterre et Pays de Galles en 2020 : 209.917, (contre 207.384 en 2019, moins de 190.000 jusqu’en 2016).

    La directrice du British Pregnancy Advisory Service l’explique par « la légalisation de l’avortement précoce à domicile » : en mars 2020, les gouvernements britannique et gallois ont autorisé l’utilisation à domicile de la pilule abortive, afin de limiter la transmission du Covid. Les difficultés de la vie quotidienne engendrées par les mesures de « lutte contre la pandémie » et la peur panique d’une partie de la population ont conduit également à l’augmentation des avortements.

    Une bonne et intéressante nouvelle toutefois : le taux d’avortement des moins de 18 ans est tombé de 16,5 pour 1.000 en 2010 à 6,9 pour 1.000 en 2020. C’est vraiment une énorme diminution, alors que la culture de mort est toujours largement dominante.

  • Puis la Pologne, bien sûr

    La Commission européenne a ouvert mercredi une procédure contre l’Allemagne, suite à une décision de la Cour constitutionnelle qui remettait implicitement en cause le dogme de la primauté du droit européen. On apprend que le même jour, elle a envoyé une lettre aux ministres polonais des Affaires européennes et de la Justice pour leur demander de retirer une motion du gouvernement devant le Tribunal constitutionnel visant à contrôler la constitutionnalité de certaines parties des traités de l’UE.

    « La Commission est préoccupée par cette motion, car elle conteste des principes fondamentaux du droit de l’UE, en particulier la primauté du droit de l’UE », a souligné un porte-parole de la Commission.

    Réaction du ministre polonais de la Justice, Zbigniew Ziobro : « C’est la Constitution polonaise qui décide que la demande peut être soumise au Tribunal constitutionnel ; aucun État ni aucune organisation extérieure ne peut interdire au Premier ministre polonais de demander à un tribunal constitutionnel de résoudre une question qui soulève des doutes du point de vue de la Constitution polonaise. »

    Si la motion n’est pas retirée d’ici un mois, la Commission se réserve « le droit d’engager les procédures appropriées en vertu des traités si nécessaire. » Et la Pologne serait automatiquement condamnée.

    En fait ce n’est pas en vertu des traités, car le dogme de la primauté du droit européen sur le droit national, y compris constitutionnel (qui nie donc toute souveraineté) ne se trouve pas littéralement dans le traité européen. Mais c’est la jurisprudence constante de la Cour de Justice de l’UE, interprétant le traité. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cela ne date pas de Maastricht ou d’Amsterdam, mais de 1964 (le fameux « arrêt Costa »). C’était donc inclus en filigrane dans le traité de Rome. (Et c’est pourquoi Jean-Marie Le Pen avait eu raison de voter contre le traité de Rome, qui portait en germe toute la dictature de l’UE en faisant croire qu’il s’agissait seulement de libre échange économique.)

  • Condoléances

    Toutes mes condoléances aux fidèles, prêtres, moines, du diocèse d'Avignon... qui apprennent aujourd'hui que leur nouvel archevêque est le sinistre Mgr Fonlupt... Après Mgr Cattenoz, c'est particulièrement rude...

    (Entre autres exploits, Mgr Fonlupt est l'évêque qui a fait tronçonner un calvaire au centre de Rodez, comme une vulgaire femen.)

  • Le Sacré Cœur

    Les litanies du Sacré Cœur, jusqu’à la 13e invocation, superbement chantées par les moines de Solesmes sous la direction de dom Gajard en 1970.

    Kyrie, eléison. Kyrie, eléison.
    Christe, eléison. Christe, eléison.
    Kyrie, eléison. Kyrie, eléison.

    Christe, áudi nos. Christe, áudi nos.
    Christe, exáudi nos. Christe, exáudi nos.

    Pater de coélis, Deus, miserére nobis.
    Fíli, Redémptor mundi, Deus, miserére nobis.
    Spíritus Sancte, Deus, miserére nobis.
    Sancta Trínitas, unus Deus, miserére nobis.

    Cor Jesu, Fili Patris aeterni, miserére nobis.

    Cor Jesu, in sinu Vírginis Matris a Spíritu Sancto formátum, miserére nobis.

    Cor Jesu, Verbo Dei substantiáliter unítum, miserére nobis.

    Cor Jesu, majestatis infinitae, miserére nobis.

    Cor Jesu, templum Dei sanctum, miserére nobis.

    Cor Jesu, Tabernáculum Altíssimi, miserére nobis.

    Cor Jesu, domus Dei et porta coeli, miserére nobis.

    Cor Jesu, fornax ardens caritatis, miserére nobis.

    Cor Jesu, justítiae et amoris receptáculum, miserére nobis.

    Cor Jesu, bonitate et amore plenum, miserére nobis.

    Cor Jesu, virtútum ómnium abyssus, miserére nobis.

    Cor Jesu, omni láude digníssimum, miserére nobis.

    Cor Jesu, rex et centrum ómnium córdium, miserére nobis.

    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, parce nobis, Dómine.
    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, exáudi nos, Dómine.
    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserére nobis.

    Seigneur, ayez pitié de nous.
    O Christ, ayez pitié de nous.
    Seigneur, ayez pitié de nous.
    Jésus-Christ, écoutez-nous.
    Jésus-Christ, exaucez-nous.

    Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
    Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
    Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
    Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, Fils du Père éternel, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, formé par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Mère, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, uni substantiellement au Verbe de Dieu, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, d’une infinie majesté, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, temple saint de Dieu, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, tabernacle du Très-Haut, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, maison de Dieu et porte du ciel, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, fournaise ardente de charité, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, sanctuaire de la justice et de l’amour, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, plein d’amour et de bonté, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, abîme de toutes les vertus, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, très digne de toutes louanges, ayez pitié de nous.

    Cœur de Jésus, roi et centre de tous les cœurs, ayez pitié de nous.

    Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
    Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
    Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

  • Evidemment

    François s’est fendu d’une longue bafouille à son ami Marx pour lui dire, in fine, qu’il rejetait sa « démission » et qu’il confirmait sa mission…

    Ce qui est le plus ignoble dans cette lettre est la façon dont François ose assimiler Marx au Christ lui-même.

    Dès le premier paragraphe :

    Tout d'abord, merci pour votre courage. C'est un courage chrétien qui n'a pas peur de la croix, qui n'a pas peur d'être humilié face à la formidable réalité du péché. C'est ce que le Seigneur a fait (Ph 2,5-8). C'est une grâce que le Seigneur vous a donnée et je vois que vous voulez la relever et la garder pour qu'elle porte du fruit. Merci.

    Et plus loin il y a :

    Le Seigneur n'a jamais accepté de faire "la réforme" (permettez-moi l'expression) ni avec le pharisien, ni avec le sadducéen, ni avec le zélote, ni avec l'essénien. Il l'a fait avec sa vie, avec son histoire, avec sa chair sur la croix. Et c'est la voie que vous avez vous-même, cher frère, assumée en présentant votre renoncement.

  • Sainte Marguerite d’Ecosse

    Deus, qui beátam Margarítam regínam exímia in páuperes caritáte mirábilem effecísti : da ; ut, ejus intercessióne et exémplo, tua in córdibus nostris cáritas júgiter augeátur.

    Dieu, vous avez rendu admirable la bienheureuse reine Marguerite, en lui inspirant une extrême charité pour les pauvres : faites que, par son intercession et à son exemple, votre charité croisse continuellement dans nos cœurs.

    Que sainte Marguerite exerce sa charité sur le peuple écossais qui est aujourd’hui dans la plus extrême misère spirituelle. Ce pays est aujourd’hui celui qui a la pire législation concernant les « discours de haine » : tout propos qui ne correspond pas à la dictature des idéologies de la décadence et de la culture de mort, y compris en privé, peut être poursuivi et condamné. La loi émane du ministre de la Justice, Hamza Yousaf, qui l’an dernier avait fait un discours devant le Parlement en égrenant les noms des principales personnalités écossaises, ajoutant « blanc » à chaque nom, pour montrer l’intolérable absence de diversité dans l’élite écossaise. Il n’y eut personne pour lui demander si par exemple au Gabon il est intolérable que toutes les personnalités soient noires.