En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Un chouchou de François, le tout nouveau cardinal José Advincula, archevêque de Capiz aux Philippines, célébrant la messe de l’Immaculée Conception.
Quand on se coupe à ce point de la matière du sacrement (avec une barrière étanche entre le prêtre et l’hostie), je me demande si la consécration est valide.
Et l’on se demande qui ou quoi il veut éviter d’être contaminé.
Il est défini comme un « cardinal de proximité ». Par antiphrase bergoglienne, sans doute.
Aux féries de l’Avent, jusqu’au 16 décembre inclus, on reprend aux « petites heures » (prime, tierce, sexte, none) les antiennes du jour du dimanche précédent.
Voici celles qui sont chantées cette semaine, en attendant les antiennes propres qui accompagneront à partir de jeudi les « grandes O » des vêpres. La première et la dernière viennent de saint Paul, les deux autres d’Isaïe. On en trouvera les mélodies ici.
Véniet Dóminus, et non tardábit, et illuminábit abscóndita tenebrárum, et manifestábit se ad omnes gentes, allelúia.
Le Seigneur viendra et il ne tardera pas, et il illuminera ce qui est caché dans les ténèbres, et il se manifestera à toutes les Nations, alléluia.
Jerúsalem, gaude gáudio magno, quia véniet tibi Salvátor, allelúia.
Jérusalem, réjouis-toi d’une grande joie, parce qu’un Sauveur viendra à toi, alléluia.
Dabo in Sion salútem, et in Jerúsalem glóriam meam, allelúia.
J’établirai dans Sion le salut, et dans Jérusalem ma gloire, alléluia.
Juste et pie vivámus, exspectántes beátam spem, et advéntum Dómini.
Vivons justement et pieusement, attendant la bienheureuse espérance et l’avènement du Seigneur.
L’antienne du Benedictus aux laudes :
Egrediétur virga de radíce Jesse, et replébitur omnis terra glória Dómini: et vidébit omnis caro salutáre Dei.
Il sortira un rejeton de la racine de Jessé, et toute la terre sera remplie de la gloire du Seigneur, et toute chair verra le salut de Dieu.
Et l’antienne du Magnificat aux vêpres :
Beátam me dicent omnes generatiónes, quia ancíllam húmilem respéxit Deus.
Elles me diront bienheureuse, toutes les générations, parce que Dieu a regardé son humble servante.
Gaudéte in Dómino semper : íterum dico, gaudéte. Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus enim prope est. Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne petitiónes vestræ innotéscant apud Deum. Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob.
Soyez toujours joyeux dans le Seigneur ! Je vous le répète : soyez joyeux. Que votre aménité soit connue de tous les hommes, car le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais dans toutes vos prières exposez à Dieu vos besoins. Seigneur, vous avez béni votre terre, vous avez délivré Jacob de la captivité.
Un regard profane sur le célèbre introït de ce dimanche pourrait conclure qu’il y a, au moins au début, mais même après, une contradiction manifeste entre le texte et la mélodie. Le texte demande qu’on se réjouisse, qu’on soit dans la joie, et la mélodie est tout en bas du mode, se meut en degrés conjoints, comme si c’était un humble murmure et non un cri de joie. C’est qu’en ce temps de l’Avent nous attendons un bébé qui va naître, c’est lui notre joie. Or ce bébé il ne faut pas l’éveiller. Il faut chanter tout doucement notre bonheur de le voir venir.
Puis après l’intonation la mélodie continue de monter doucement, et c'est avec douceur encore qu’elle s’épanouit sur un si bémol. Mais on est monté bien haut et il faut vite redescendre, pour répéter tout bas le verbe de la joie.
La suite brode sur la quarte fa-si bémol, avec douceur toujours, ce qui illustre alors le mot « modestia ». Modestia, c’est la conduite qui garde la mesure, la discrétion, la docilité, la douceur, la pudeur, la dignité, la bienséance… Le mot grec est ἐπιεικὲς, (épiikès) qui a ce sens-là, ces sens-là. Le P. Spicq précisait : « L’épikie hellénistique est d’abord et avant tout une vertu du cœur, ouvert, conciliant et confiant à l’égard du prochain. Non seulement elle est opposée à la méchanceté et à la violence, mais, toute douceur et gentillesse, elle se laisse persuader et fléchir et se résigne même lorsqu’on est lésé. (…) Finalement, l’épikie néotestamentaire n’est pas seulement modération et mesure, mais bonté, courtoisie, générosité. Davantage encore elle évoque une certaine gracieuseté, de la bonne grâce. »
Telle est la mélodie de l’introït. Avec juste un mot « qui dépasse », si l’on ose dire, qui tout à coup, sans préparation, claironne le do : « nihil ». Rien. Tel est le sommet de la mélodie : Rien. Rien ne doit nous troubler, rien ne doit nous être à souci, parce que tout doit être confié à Dieu dans la prière. Et nous serons exaucés : par l’Enfant qui vient.
Aujourd’hui dans le calendrier byzantin c’est la fête de saint Spyridon le Thaumaturge, évêque de Trimythonte à Chypre (il se trouve au 14 décembre dans le martyrologe romain sous le nom de Spiridion).
Spyridon était berger : il avait un troupeau de brebis. Il était marié et père de famille. Quand sa femme mourut il fut choisi comme évêque de Trimythonte, donc berger des fidèles, tout en continuant de garder ses moutons : c’est pourquoi son icône le représente en évêque mais avec un bonnet de berger.
Le diocèse de Trimythonte fut supprimé par les latins quand ils occupèrent Chypre, et… détruisirent la ville. Aujourd’hui c’est Tremetousia, un des quatre villages qui appartiennent de jure à la République de Chypre (district de Larnaca) mais sont de facto sous contrôle turc. Le diocèse a été rétabli par l’Eglise orthodoxe de Chypre en 2007, mais l’évêché se trouve à quelques kilomètres de là à Dali.
Le tropaire de saint Spyridon n’est pas banal. Il évoque trois des innombrables miracles de l’évêque :
Champion du premier concile et thaumaturge, Père théophore Spyridon, tu as parlé avec une morte ensevelie, tu as changé en or un serpent, et quand tu chantais tes saintes oraisons, les Anges célébraient avec toi, saint Pontife. Gloire à celui qui t'a glorifié, gloire à celui qui t'a couronné, gloire à celui qui opère par toi la guérison en tous !
Le tropaire est chanté par Athanasios Daskalothanasis.
La morte du premier miracle n’est autre que sa fille Irène. Mort subite qu’il apprend en revenant d’exil. Peu après une voisine embarrassée lui dit qu’elle avait confié à Irène un bijou qu’elle voudrait récupérer. Spyridon cherche partout et ne trouve rien. Alors il va au cimetière sur la tombe de sa fille et dit : « Irène, mon enfant, où as-tu mis ce que cette femme t'a confié ? ». Irène lui répondit, et l’on trouva le bijou.
Le serpent d’or est une autre histoire de bijou. Un ami de Spyridon en grande difficulté financière va demander à un homme riche de lui prêter de l’argent. Mais le riche demande un gage. Or l’homme n’a rien. Il va voir Spyridon qui le réconforte et lui dit de revenir le lendemain. Alors Spyridon lui donne un serpent en or. Et le riche prête l’argent demandé. Un an après, l’homme peut rendre l’argent qu’il avait emprunté. Le riche lui remet donc le serpent d’or. L’homme le rend à Spyridon qui lui dit : « Allons maintenant ensemble remettre cet or à Dieu qui, dans sa grande miséricorde, nous l'avait prêté. » Ils marchent dans la campagne, le saint pose à terre le serpent, qui perd son éclat, se met à bouger, et disparaît dans un trou.
Le troisième miracle est celui des chants célestes. Un soir Spyridon célèbre les vêpres dans une église où il n'y a qu’un diacre. Lequel entend une mélodie d'une multitude de voix qui répond : « Et à ton esprit » quand il chante « Paix à tous ». Et qui répond « Kyrie éléison » aux prières du diacre. Ce chœur s’entend du dehors de l’église, et une foule commence à se former, qui finit par entrer dans l’église, et voit Spyridon seul avec le diacre.
Le tropaire ne fait pas allusion à ce que l’on raconte de Spyridon au concile de Nicée, et que l’on voit sur les icônes récentes : il tient de la main droite une tuile qui flambe et d’où tombent des gouttes d’eau. Alors qu’un Arien extrêmement brillant venait d’exposer sa pensée, Spyridon veut lui répondre. On essaie de l’en dissuader, car il est loin d’avoir les capacités intellectuelles et oratoires de l’arien. Mais Spyridon insiste, et plutôt que de tenter de prouver l’ineffable Trinité, il sort de sa poche une tuile. Il fait un signe de croix et dit : « Au nom du Père ». Aussitôt une flamme s’élève de la tuile, le feu qui l’a cuite. Il poursuit : « Et du Fils », et de l’eau tombe de la tuile. « Et du Saint Esprit ». Et dans sa main il ne reste que la terre. « Trois, dit-il, sont les éléments qui composent cette tuile et pourtant, ils ne font qu'un. Ainsi en est-il de la Sainte Trinité. »
L’hymne des vêpres au temps de l’Avent, traduction Lemaître de Sacy (ou plutôt adaptation en poésie française, mais c'était bien dans les Heures de Port Royal et dans divers bréviaires).
Toi qui formas au ciel ces lampes éternelles Qui parent la nuit de leurs feux, Jésus, divin sauveur, clair flambeau des fidèles, Entends nos humbles vœux.
Qui cóndolens intéritu mortis períre sǽculum, salvásti mundum lánguidum, donans reis remédium.
Voyant avec douleur la mortelle nature Esclave du roi des enfers Tu descends pour guérir sa profonde blessure, Et rompre tous ses fers.
Vergénte mundi véspere, uti sponsus de thálamo, egréssus honestíssima Vírginis Matris cláusula.
Dans le déclin des temps sur le couchant du monde Tu sors comme un nouvel époux De ce lit nuptial d'une vierge féconde Où tu te joins à nous.
Ce qu'en son vaste rond tout l'univers enserre Te révère comme son roi Et, du haut des cieux jusqu'au fond de la terre Tout fléchit devant toi.
Te deprecámur, hágie, ventúre judex sǽculi, consérva nos in témpore hostis a telo pérfidi.
Ô grand juge, ô soutien qui dans ton jour terrible Doit paraître au milieu des feux, Viens combattre dans nous par ton bras invincible Cet ange ténébreux.
Laus, honor, virtus, glória Deo Patri, et Fílio, Sancto simul Paráclito, in sæculórum sǽcula. Amen.
Gloire au Père éternel, au Fils, notre espérance, À l'Esprit, notre heureuse paix. Qu'ils règnent en ce jour qui jamais ne commence Et ne finit jamais.
Le soi-disant Comité consultatif national d'éthique considère qu'il n'y a « pas d'objection éthique » à l'allongement du délai d'accès à l'IVG de deux semaines. Il a fondé sa réflexion sur « les principes d'autonomie, de bienfaisance, d'équité et de non-malfaisance à l'égard des femmes » et estime qu'il n'existe que « peu, voire pas de différence de risque pour la femme avortant entre 12 et 14 semaines de grossesse ».
Pour le comité d’anti-éthique, le problème n’est pas d’ajouter des avortements aux avortements, c’est que les femmes qui veulent avorter ont des difficultés à le faire, et qu’il est urgent que ça cesse. Au nom du « principe éthique de bienveillance » (sic) une femme qui veut tuer son bébé doit trouver immédiatement la structure et les personnes adéquates :
« Le principe éthique de bienveillance ne s'applique que si toute femme découvrant sa grossesse dans les délais légaux de l'IVG puisse avoir accès, même dans un délai proche de 12 semaines de grossesse, à une IVG, si cela est son choix. Cela n'est clairement pas le cas pour toutes les femmes. »
Or il y a de « fortes disparités territoriales », et une « diminution du nombre d'établissements de santé la pratiquant ». Le Comité « ne saurait cautionner les mesures prises à l'encontre de la bienfaisance (sic !) due aux femmes, mesures mises en place pour pallier les multiples dysfonctionnements matériels, économiques, juridiques d'une politique de santé publique majeure pour les femmes ».
La proposition de loi d’Albane Gaillot sur l’allongement du délai et la suppression de la clause de conscience spécifique a déjà été adoptée par l’Assemblée nationale le 8 octobre (contre l’avis du gouvernement). Elle doit être discutée au Sénat le 20 janvier prochain. Elle sera portée par Laurence Rossignol (celle du « délit d’entrave numérique à IVG »), qui en appelle à « la responsabilité de la majorité présidentielle et du gouvernement » pour « faire progresser les droits des femmes …
Sans surprise, hélas, le conseil régional de Bourgogne Franche Comté a voté la vente du domaine de l’abbaye de Pontigny à l’homme d’affaires François Schneider, alors que la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre était, de loin, la mieux offrante.
Mais vendre des bâtiments ecclésiastiques volés à la Révolution à des ecclésiastiques de notre temps, ce serait renier les valeurs premières de la République…
Jean-Pierre Soisson, qui n'est plus rien depuis 2012 (et au conseil régional depuis 2004) a néanmoins mis son poids dans la balance.
Je lis avec étonnement, sous la plume de quelqu’un qui pratique intensivement la liturgie traditionnelle :
Au cœur de la nuit, durant ma lectio divina, je relisais ces quelques lignes du psaume 36 : « Confie-toi en Yahvé, fais le bien, mets tes délices en Yahvé, et il te donnera ce que le cœur demande. Remets ton sort à Yahvé, confie-toi en lui : il agira. » Remplacez juste Yahvé par Jésus. Et vous comprendrez…
Mais le psaume 36 dit ceci :
Spera in Domino, et fac bonitatem (…) Delectare in Domino, et dabit tibi petitiones cordis tui. Revela Domino viam tuam, et spera in eo, et ipse faciet.
Même sans connaître le latin, on voit qu’il n’est pas question d’un quelconque Yahvé (d’invention très récente et heureusement toujours interdit dans la liturgie, même nouvelle) mais de Dominus, le Seigneur. Et alors il n’y a pas besoin de « remplacer » quoi que ce soit…
Les 27 ont trouvé un compromis pour débloquer la situation concernant le budget européen pluriannuel et le plan de relance post-covid. Le texte sur le respect de l’état de droit reste tel qu’il est, mais il est encore plus dépouillé de sa substance.
D’emblée, le Conseil européen « souligne que le règlement doit être appliqué dans le plein respect de l'article 4, paragraphe 2, du TUE ». A savoir (ce qui est souvent quelque peu oublié et sans cesse battu en brèche par la Commission) : « L'Union respecte l'égalité des États membres devant les traités ainsi que leur identité nationale, inhérente à leurs structures fondamentales politiques et constitutionnelles, y compris en ce qui concerne l'autonomie locale et régionale. Elle respecte les fonctions essentielles de l'État, notamment celles qui ont pour objet d'assurer son intégrité territoriale, de maintenir l'ordre public et de sauvegarder la sécurité nationale. En particulier, la sécurité nationale reste de la seule responsabilité de chaque État membre. »
Pour veiller à ce que le « mécanisme de conditionnalité » soit « appliqué d'une manière objective, équitable, impartiale et fondée sur des faits », la Commission va élaborer des « orientations », en concertation avec les Etats membres, qui seront établies après un arrêt de la Cour de Justice. (Ce sera donc dans au moins deux ans.)
L’application du mécanisme ne pourra être envisagée qu’en dernier recours si les autres procédures n’ont pas permis de « protéger le budget »… Et il faudra prouver le lien entre les violations de l’état de droit et les intérêts financiers de l’Union : « La simple constatation de l'existence d'une violation de l'état de droit ne suffit pas à déclencher le mécanisme. »
Et il y a encore cinq paragraphes de ce type.
En bref il ne reste rien des exigences du Parlement européen, mais les détracteurs de la Pologne et de la Hongrie sauvent la face : le texte (a minima) reste tel quel.
François avait fait savoir que cette année il n’irait pas prier devant la statue de la Vierge place d’Espagne à Rome. Sous prétexte de pandémie, naturellement. Sans doute des conseillers l’ont-ils convaincu que cette nouvelle rupture de tradition ne serait pas bien perçue dans ce qui reste du peuple catholique assidu aux faits et gestes de ce pape. Il s’est donc rendu en catimini devant la « colonne de l’Immaculée Conception », à l’aube, juste pour la photo.
Et ce jour-là il a décrété que c’était le début d’une « année spéciale saint Joseph ». Sous prétexte que c’est le 150e anniversaire de la proclamation de saint Joseph comme patron de l’Eglise. Il est du reste curieux que Pie IX ait fait cette proclamation « en ce jour consacré à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu, épouse du très chaste Joseph », alors que ce jour – Pie IX était bien placé pour le savoir - n’est pas la fête de la femme de Joseph mais la fête de la Conception immaculée de Marie.
François s’est donc fendu d’un nouveau texte, sur saint Joseph, dont on apprend qu’il « a toujours été aimé par le peuple chrétien » (mais il a été discrètement introduit dans le calendrier romain en… 1476), et dont on doit savoir surtout qu’il est le saint patron des immigrés clandestins musulmans qui envahissent l’Europe, et donc... de l’accueil des étrangers… Et dans ce document il n’y a plus aucune allusion à l’Immaculée.
Mais en fait le grand sujet du jour, au Vatican, ce fut le lancement du partenariat avec le « Conseil pour le capitalisme inclusif ». A la tête de cet organisme il y a 27 « Gardiens du capitalisme inclusif », dont des chefs de très grosses entreprises (Mastercard, Dupont, Visa, BP, Johnson et Johnson, Estée Lauder…)… et de la Fondation Rockefeller. Le Conseil « revendique plus de 10.500 milliards de dollars d’actifs, plus de 2,1 milliards de dollars de capitalisation boursière et 200 millions de travailleurs dans plus de 163 pays ».
Le magazine Forbessouligne l’ironie de la chose : « ces gens qui en appellent à la fin des inégalités de richesses et de revenus sont extraordinairement riches » : le plus riche a un patrimoine de 90 milliards de dollars. Plusieurs d’entre eux gagnent plus de 20 millions de dollars par an. Ils pourraient aisément donner l’exemple en donnant une petite partie de leurs revenus, souligne Forbes, mais quand leurs entreprises financent des projets humanitaires, ce n’est jamais sur leurs fonds personnels, c’est toujours l’entreprise, donc les actionnaires…
On goûtera la prose de Lynn Forester de Rothschild, une des 27, qui a fondé Inclusive Capital Partners et qui a eu l’idée de ce Conseil : « Le capitalisme a créé une énorme prospérité mondiale, mais il a également laissé trop de gens derrière, il a conduit à la dégradation de notre planète, et souvent la société ne lui fait pas confiance. Ce Conseil suivra l'avertissement du Pape François d'écouter “le cri de la terre et le cri des pauvres” et de répondre aux demandes de la société pour un modèle de croissance plus équitable et plus durable. »
Trève d’ironie et d’hypocrisie. On notera surtout que toutes les actions du « Conseil pour un capitalisme inclusif avec le Vatican » visent fondamentalement à promouvoir « des mesures environnementales, sociales et de gouvernance » afin « d'atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies ». Objectifs, déjà explicitement soutenus par le pape, qui comprennent le droit au « planning familial » et à la « santé reproductive », autrement dit à la contraception et à l’avortement.