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Saint Spyridon

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Aujourd’hui dans le calendrier byzantin c’est la fête de saint Spyridon le Thaumaturge, évêque de Trimythonte à Chypre (il se trouve au 14 décembre dans le martyrologe romain sous le nom de Spiridion).

Spyridon était berger : il avait un troupeau de brebis. Il était marié et père de famille. Quand sa femme mourut il fut choisi comme évêque de Trimythonte, donc berger des fidèles, tout en continuant de garder ses moutons : c’est pourquoi son icône le représente en évêque mais avec un bonnet de berger.

Le diocèse de Trimythonte fut supprimé par les latins quand ils occupèrent Chypre, et… détruisirent la ville. Aujourd’hui c’est Tremetousia, un des quatre villages qui appartiennent de jure à la République de Chypre (district de Larnaca) mais sont de facto sous contrôle turc. Le diocèse a été rétabli par l’Eglise orthodoxe de Chypre en 2007, mais l’évêché se trouve à quelques kilomètres de là à Dali.

Le tropaire de saint Spyridon n’est pas banal. Il évoque trois des innombrables miracles de l’évêque :

Τῆς Συνόδου τῆς πρώτης ἀνεδείχθης ὑπέρμαχος, καὶ θαυματουργὸς θεοφόρε, Σπυρίδων Πατὴρ ἡμῶν· διὸ νεκρᾷ σὺ ἐν τάφῳ προσφωνεῖς, καὶ ὄφιν εἰς χρυσοῦν μετέβαλες· καὶ ἐν τῷ μέλπειν τὰς ἁγίας σου εὐχάς, Ἀγγέλους ἔσχες συλλειτουργούντάς σοι Ἱερώτατε. Δόξα τῷ σὲ δοξάσαντι Χριστῷ· δόξα τῷ σὲ στεφανώσαντι· δόξα τῷ ἐνεργούντι διὰ σοῦ, πᾶσιν ἰάματα.

Champion du premier concile et thaumaturge, Père théophore Spyridon, tu as parlé avec une morte ensevelie, tu as changé en or un serpent, et quand tu chantais tes saintes oraisons, les Anges célébraient avec toi, saint Pontife. Gloire à celui qui t'a glorifié, gloire à celui qui t'a couronné, gloire à celui qui opère par toi la guérison en tous !

Le tropaire est chanté par Athanasios Daskalothanasis.

La morte du premier miracle n’est autre que sa fille Irène. Mort subite qu’il apprend en revenant d’exil. Peu après une voisine embarrassée lui dit qu’elle avait confié à Irène un bijou qu’elle voudrait récupérer. Spyridon cherche partout et ne trouve rien. Alors il va au cimetière sur la tombe de sa fille et dit : « Irène, mon enfant, où as-tu mis ce que cette femme t'a confié ? ». Irène lui répondit, et l’on trouva le bijou.

Le serpent d’or est une autre histoire de bijou. Un ami de Spyridon en grande difficulté financière va demander à un homme riche de lui prêter de l’argent. Mais le riche demande un gage. Or l’homme n’a rien. Il va voir Spyridon qui le réconforte et lui dit de revenir le lendemain. Alors Spyridon lui donne un serpent en or. Et le riche prête l’argent demandé. Un an après, l’homme peut rendre l’argent qu’il avait emprunté. Le riche lui remet donc le serpent d’or. L’homme le rend à Spyridon qui lui dit : « Allons maintenant ensemble remettre cet or à Dieu qui, dans sa grande miséricorde, nous l'avait prêté. » Ils marchent dans la campagne, le saint pose à terre le serpent, qui perd son éclat, se met à bouger, et disparaît dans un trou.

Le troisième miracle est celui des chants célestes. Un soir Spyridon célèbre les vêpres dans une église où il n'y a qu’un diacre. Lequel entend une mélodie d'une multitude de voix qui répond : « Et à ton esprit » quand il chante « Paix à tous ». Et qui répond « Kyrie éléison » aux prières du diacre. Ce chœur s’entend du dehors de l’église, et une foule commence à se former, qui finit par entrer dans l’église, et voit Spyridon seul avec le diacre.

Le tropaire ne fait pas allusion à ce que l’on raconte de Spyridon au concile de Nicée, et que l’on voit sur les icônes récentes : il tient de la main droite une tuile qui flambe et d’où tombent des gouttes d’eau. Alors qu’un Arien extrêmement brillant venait d’exposer sa pensée, Spyridon veut lui répondre. On essaie de l’en dissuader, car il est loin d’avoir les capacités intellectuelles et oratoires de l’arien. Mais Spyridon insiste, et plutôt que de tenter de prouver l’ineffable Trinité, il sort de sa poche une tuile. Il fait un signe de croix et dit : « Au nom du Père ». Aussitôt une flamme s’élève de la tuile, le feu qui l’a cuite. Il poursuit : « Et du Fils », et de l’eau tombe de la tuile. « Et du Saint Esprit ». Et dans sa main il ne reste que la terre. « Trois, dit-il, sont les éléments qui composent cette tuile et pourtant, ils ne font qu'un. Ainsi en est-il de la Sainte Trinité. »

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Commentaires

  • Pouvez-vous me conseiller?
    Je cherche un livre pour suivre les Offices des Matines, j'ai déja un Diurnal Romain, mais j'aimerais bien avoir aussi les Offices des Lectures traditionnels, du moins pour les Dimanches et les Fètes.

  • A ma connaissance il n'y a que les bréviaires à donner les matines.

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