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  • Samedi de la Passion

    Dans l’antiquité, ce jour précédant la Grande Semaine était aliturgique. Les chants sont ceux de la veille. L’évangile anticipe les Rameaux, mais il contient d’autres mystères.

    L’oratio super populum, à la fin de la messe :

    Tueátur, quǽsumus, Dómine, déxtera tua pópulum deprecántem : et purificátum dignánter erúdiat ; ut, consolatióne præsénti, ad futúra bona profíciat.

    Nous vous en supplions, Seigneur, que votre droite protège le peuple qui vous prie et qu’après l’avoir purifié elle l’instruise avec bonté, en sorte qu’au moyen d’une consolation présente, il avance vers les biens futurs.

    Commentaire du bienheureux cardinal Schuster :

    Dans la bénédiction de congé sur le peuple, nous supplions Dieu afin que sa droite toute-puissante protège l’armée suppliante des fidèles, la purifie du péché, l’instruise dans les voies spirituelles, et que le secours accordé dans le temps la pousse vers l’éternelle félicité. L’Église demande ici quatre choses : avant tout, le secours particulier de Dieu, afin que l’âme puisse produire les actes de contrition et d’amour qui précèdent sa réconciliation et sa justification ; ensuite vient la purification du péché, moyennant l’infusion de la grâce sanctifiante. Tout cela appartient à ce que l’ascèse appelle voie purgative. La voie illuminative vient ensuite, grâce à l’enseignement intérieur de l’âme par la lumière du Saint-Esprit, par-dessus tout dans l’oraison et dans la méditation. En dernier lieu vient la voie unitive, quand l’âme, encore voyageuse sur cette terre d’exil, expérimente déjà par anticipation, d’une certaine manière, le contact avec Dieu. Le Seigneur se l’unit définitivement, en sorte que la grâce des noces contractées dans le temps aide l’âme à être fidèle à son époux crucifié, qui, du haut de la Croix, l’invite au banquet de l’éternité dans la demeure de son Père céleste. Quel aveu font, dans l’évangile de ce jour, les pharisiens : « Nous n’arrivons à rien, et tout le monde va à Jésus. » Cette vérité, mille fois démontrée par l’histoire, devrait nous réconforter, surtout dans les moments de découragement, quand nous voyons les méchants momentanément enhardis, triompher de l’Église de Dieu. Il l’a dit, et l’on n’efface aucune de ses syllabes. Le Christ vainc, règne, domine, élevé qu’il sera de terre, dans quelques jours, sur l’arbre de la Croix, d’où il attirera tout le monde à lui.

  • Une petite expérience

    La lecture biblique du temps de la Passion est Jérémie. En lisant le texte de la Vulgate, on tombe sur la fameuse « colère de la colombe », et plus loin il y a, deux fois, le « glaive de la colombe » (au ch. 25). Tous les traducteurs modernes se moquent de saint Jérôme qui a confondu un mot voulant dire « oppresseur », « destructeur » (il s’agit de Nabuchodonosor qui va envahir Israël) avec le mot voulant dire « colombe ».

    Je suis allé prendre le mot hébreu dans la Bible massorétique (tel qu’il est, avec ses signes diacritiques et son préfixe), et je l’ai donné au Wiktionnaire, pour voir. Et le Wiktionnaire, qui n’a pas de préjugés, à qui je n’ai rien dit, traduit : « colombe »… En donnant comme exemples les 5 mentions de la colombe dans l’histoire de l’arche de Noé.

    Il est vrai que le mot est aussi un verbe voulant dire maltraiter, opprimer. Mais si saint Jérôme a choisi de traduire par « colombe », c’est qu’il voyait que l’exégèse du texte était ainsi beaucoup plus riche (au lieu d’être simplement inexistante si l’on dit cette évidence que le roi qui vient ravager Israël est un méchant). La colombe associée à la colère et au glaive renvoie par exemple au Cantique des cantiques, où la bien aimée est une colombe… comme une armée rangée en ordre de bataille. Et si la colombe du Cantique est la Sainte Vierge, son glaive est celui qui lui transperce le cœur, lors de la Passion de son Fils. (A noter que la référence au Cantique des cantiques se trouve dans le texte même de Jérémie, au ch. 45 : soyez comme la colombe qui fait son nid en haut de l'ouverture (du rocher).)

    Ce matin j’écoutais la messe du Barroux, chantée comme toujours de façon véritablement somptueuse, avec un souffle, un élan, un sens du phrasé grégorien exceptionnel. J’ai acheté en janvier un appareil appelé « Arcam Bluetooth », qui relie mon ordinateur à ma chaîne stéréo qui est à 7 mètres de là. Je me disais que pendant le carême il ne me servirait à rien, puisque l’une de mes pénitences de carême (et c’est pour moi une vraie pénitence) est de ne pas écouter de musique. Et voilà que le coronavirus fait que je dois me contenter d’un ersatz de messe quotidienne, mais au moins cet ersatz est une merveille musicale, ce qui me console un peu – merci Le Barroux. La messe était celle des 7 douleurs de la Sante Vierge. Et je me disais, en écoutant l’épître (et comme c’est beau aussi le chant de l’épître), que Judith n’était en rien une figure des 7 douleurs. Si la ville souffre terriblement, elle-même ne laisse percer aucune souffrance, elle est tout uniment un bloc de volonté et de détermination, qui s’en va tuer l’oppresseur pour délivrer la ville. Elle est la colère de la colombe, le glaive de la colombe, à elle seule une armée rangée en ordre de bataille, et c’est en cela qu’elle est une figure de la Mère de Dieu.

  • L'autre virus

    Près de 40 mosquées des Pays-Bas, dont la Mosquée Bleue d'Amsterdam, doivent diffuser par haut-parleurs l’« appel à la prière », ce vendredi, a indiqué hier le « Conseil des mosquées marocaines de Hollande-du-Nord » (sic). Pour « soutenir notre communauté » « dans cette période difficile »…

    Rappelons que le maire de Rotterdam depuis 2009 est marocain.

  • Bergoglio, quel titre ?

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    Dans la nouvelle édition de l’Annuaire pontifical, on ne sait pas quelle est la fonction de « Jose Maria Bergoglio » dans l’Eglise. On nous dit seulement qu’il a été « élu au Pontificat le 13 mars » 2013, et qu’il a commencé « Son Ministère de pasteur universel de l’Eglise » le 19. Mais c’est à la fin de sa biographie. Pour la première fois le personnage qui figure sur la première page de l’Annuaire pontifical n’a aucun titre. Il y a en note un certain nombre de « titres historiques » qui n’ont donc qu’une valeur documentaire et qui sont donnés pour mémoire, ou pour faire plaisir aux incurables nostalgiques des fastes d’antan.

    Ce qui était le titre le plus important jusque-là, « vicaire de Jésus-Christ », n’est donc plus qu’un obsolète vestige du passé.

    Commentaire du cardinal Gerhard Müller, ex-préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi : « C'est un barbarisme théologique de rabaisser au rang de fardeau historique les titres du pape “successeur de Pierre, représentant du Christ et chef visible de toute l'Église”. « Aucun pape ou concile œcuménique ne peut, en référence à leur plus haute autorité sur l'Église, supprimer la primauté, l'épiscopat ou les sacrements, ou les réinterpréter dans leur essence. »

    N.B. Contrairement à ce que j'ai écrit dans un premier temps (merci Alexandre), son nom de pape et sa fonction d'évêque de Rome figurent... à la page précédente.

    Addendum. Voir la réaction de Mgr Carlo Maria Viganò.

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  • Vendredi de la Passion

    La liturgie du vendredi de la Passion annonce celle du Vendredi saint. Les trois répons des matines sont ainsi uniquement formés d’expressions prises dans le psaume 21, le psaume de la crucifixion (Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?).

    Les trois répons soulignent que « la tribulation est proche » et qu’il n’y a personne pour aider. Dans le psautier gallican comme dans le psautier romain, il n’y a pas de possessif, parce qu’il ne peut faire aucun doute que la tribulation annoncée est celle dont va souffrir celui qui s’exprime à la première personne depuis le début du psaume. Mais dans le troisième répons a été ajouté un possessif : ma tribulation est proche. C’est lui seul qui va souffrir pour tous, et il ajoute « Domine », en supplication, invoquant le Seigneur… qui l’a abandonné.

    ℟. Deus meus es tu, ne discédas a me : * Quóniam tribulátio próxima est, et non est qui ádjuvet.
    . Tu autem, Dómine, ne elongáveris auxílium tuum a me : ad defensiónem meam áspice.
    ℟. Quóniam tribulátio próxima est, et non est qui ádjuvet.

    Vous êtes mon Dieu, ne vous éloignez pas de moi : Parce que la tribulation est proche, et il n’y a personne qui porte secours. Mais vous, Seigneur, n’éloignez pas votre secours de moi, voyez à ma défense. Parce que la tribulation est proche, et il n’y a personne qui me porte secours.

    ℟. In te jactátus sum ex útero, de ventre matris meæ, Deus meus es tu, ne discédas a me: * Quóniam tribulátio próxima est, et non est qui ádjuvet .
    . Salva me ex ore leónis, et a córnibus unicórnium humilitátem meam.
    ℟. Quóniam tribulátio próxima est, et non est qui ádjuvet.

    C’est sur vous que j’ai été jeté en sortant du sein maternel ; depuis que j’étais dans les entrailles de ma mère, vous êtes mon Dieu ; ne vous éloignez pas de moi : Parce que la tribulation est proche, et il n’y a personne qui porte secours. Sauvez-moi de la gueule du lion, et ma faiblesse des cornes des licornes. Parce que la tribulation est proche, et il n’y a personne qui porte secours.

    ℟. In próximo est tribulátio mea, Dómine, et non est qui ádjuvet ; ut fódiant manus meas et pedes meos : líbera me de ore leónis, * Ut enárrem nomen tuum frátribus meis.
    . Erue a frámea, Deus, ánimam meam, et de manu canis únicam meam.
    ℟. Ut enárrem nomen tuum frátribus meis.
    ℟. In próximo est tribulátio mea, Dómine, et non est qui ádjuvet ; ut fódiant manus meas et pedes meos : líbera me de ore leónis, Ut enárrem nomen tuum frátribus meis.

    Ma tribulation est proche, Seigneur, et il n’est personne qui me porte secours ; ils m’assiègent pour percer mes mains et mes pieds : sauvez-moi de la gueule du lion, Afin que je raconte votre nom à mes frères. Arrachez mon âme à l’épée à double tranchant ; et mon unique de la main du chien. Afin que je raconte votre nom à mes frères. Ma tribulation est proche, Seigneur, et il n’est personne qui me porte secours ; ils m’assiègent pour percer mes mains et mes pieds : sauvez-moi de la gueule du lion, Afin que je raconte votre nom à mes frères.

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    Sur la cathédrale de Pise, le verset « Salva me ex ore leónis, et a córnibus unicórnium humilitátem meam », sous la forme qu'il a dans les versets et répons : De ore leonis libera me Domine..., est illustré de façon originale. Le motif est celui de Daniel dans la fosse aux lions. Mais les lions sont en même temps des licornes, et Daniel est le Christ (conformément à la signification prophétique de l’épisode biblique). Ce que l’on voit sur la cathédrale est une reconstitution du XIXe siècle. Ce qui reste de l’original (du XIIe siècle) est au musée de la cathédrale :

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  • Ubu-UE

    Pendant la pandémie, la Cour de justice de l’UE continue son délire. Au terme d’un texte de 193 paragraphes, elle « déclare et arrête » que la Pologne, la Hongrie et la République tchèque ont « manqué à leurs obligations » de relocalisation des migrants.

    Il s’agissait du plan ridicule de relocalisation de… 40.000 clandestins au moment où ils étaient des centaines de milliers à déferler. Furent relocalisés 33.905, la totalité de ceux qui répondaient aux critères. Par conséquent la Pologne, la Hongrie et la République tchèque n’ont lésé personne selon les critères mêmes de l’UE.

    Enfin, ce plan auquel les trois pays ont refusé de collaborer s’est terminé en... septembre 2017. Et s’il n’y en a pas eu d’autre ensuite, ce fut pour éviter cette humiliation d’être à nouveau bafoué par les trois pays d’Europe centrale. Merci donc à la Pologne, à la Hongrie et à la République tchèque.

  • Les obsédés de l’avortement

    C’est un des thèmes principaux de la pandémie de coronavirus : il faut continuer d’avorter coûte que coûte, c’est primordial de continuer de tuer les bébés, et d’en tuer davantage si possible, et d’arracher aux gouvernements de nouveaux délais…

    Sarah Durocher, co-présidente du Planning familial français :

    « Beaucoup de femmes et de personnes pensent qu'elles n'ont pas accès à l'avortement, avec le message "Ne sortez pas de chez vous". Il faut rappeler que l'avortement est un soin d'urgence. Cela fait partie des soins auxquels les personnes ont accès, même dans cette période qui est compliquée pour tout le monde. »

    Et comme c’est plus « compliqué », il faut allonger le délai légal. Laurence Rossignol a remis ça, après son échec à l’Assemblée, en s’abritant derrière une tribune signée par des « médecins ». Le ministre de la Santé Olivier Veran lui a répondu :

    « Sans avoir attendu la parution de la tribune à laquelle vous faites référence, et à la suite de votre première interpellation, j'avais saisi mes services. Les remontées du terrain attestent effectivement que le recours à l'IVG est en baisse, ce qui est à la fois inquiétant et fort bien relaté dans la tribune en question. Mon engagement est total. Il est hors de question que l'épidémie restreigne le droit à l'IVG dans notre pays. (…) J'ai entendu la demande des gynécologues de repousser le délai de l'IVG médicamenteuse à neuf semaines. Il faut examiner certains aspects techniques (…) Mais je n'ai pas d'opposition de principe à cette mesure, vous l'aurez bien compris. J'ai demandé à tous les centres hospitaliers de maintenir le recours à l'IVG instrumentale. Pour les recours tardifs, une interruption médicale de grossesse (IMG) est possible en cas de détresse psychosociale. À la fin de la crise sanitaire, on pourrait, face à de telles demandes, examiner si le confinement justifie une décision en ce sens - elle serait prise de manière collégiale. »

    Bref le coronavirus peut justifier une IMG (meurtre du fœtus possible jusqu’à la naissance) pour « détresse psychosociale »…

    Et l’OMS s’y met aussi. Le « docteur » Antonella Lavalanet, du Département Santé sexuelle et reproductive de l'OMS concernant la santé maternelle et périnatale, a souligné que les avortements doivent continuer malgré la pandémie, et quel que soit l’état de santé de la femme, parce que c’est un « service essentiel ». Cela étant rappelé à l’adresse des gouvernements qui tenteraient de nier le caractère prioritaire de l’avortement. Et dans le cas où les autorités médicales qui combattent le coronavirus ne feraient pas de l’avortement une cause prioritaire, les femmes doivent s’avorter elles-mêmes en prenant du mifepristone et du dymisoprostol. Sic.

  • Jeudi de la Passion

    L’hymne des vêpres du temps de la Passion, enregistrée en 1954 par les moniales de l'abbaye de Stanbrook (Angleterre), fondée en 1623 à Cambrai (Pays-Bas espagnols) par Dame Gertrude More, arrière-arrière petite fille de saint Thomas More; elle avait 17 ans...


    podcast

    Vexílla Regis pródeunt :
    Fulget Crucis mystérium,
    Qua vita mortem pértulit,
    Et morte vitam prótulit.

    Les étendards du Roi s’avancent :
    il resplendit le mystère de la Croix,
    sur laquelle la Vie a souffert la mort,
    et par la mort a produit la vie.

    Quæ, vulneráta lánceæ
    Mucróne diro, críminum
    Ut nos laváret sórdibus,
    Manávit unda et sánguine.

    C’est là que, transpercé du fer
    cruel d’une lance,
    son côté épancha l’eau et le sang,
    pour laver la souillure de nos crimes.

    Impléta sunt quæ cóncinit
    David fidéli cármine,
    Dicéndo natiónibus :
    Regnávit a ligno Deus.

    Il s’est accompli, l’oracle de David
    qui, dans un chant inspiré,
    avait dit aux nations :
    « Dieu régnera par le bois. »

    Arbor decóra et fúlgida,
    Ornáta Regis púrpura,
    Elécta digno stípite
    Tam sancta membra tángere.

    Tu es beau, tu es éclatant,
    arbre paré de la pourpre du Roi ;
    noble tronc appelé à l’honneur
    de toucher des membres si sacrés.

    Beáta, cujus bráchiis
    Prétium pepéndit sǽculi,
    Statéra facta córporis,
    Tulítque prædam tártari.

    Arbre bienheureux, dont les bras
    ont porté la rançon du monde !
    Tu es la balance où fut pesé ce corps,
    et tu as enlevé à l’enfer sa proie.

    O Crux, ave, spes única,
    Hoc Passiónis témpore
    Piis adáuge grátiam,
    Reísque dele crímina.

    Salut, ô Croix, unique espérance !
    En ces jours de la Passion,
    accrois la grâce chez les justes,
    efface le crime des coupables.

    Te, fons salútis, Trínitas,
    Colláudet omnis spíritus :
    Quibus Crucis victóriam
    Largíris, adde prǽmium.
    Amen.

    O Trinité, source de notre salut,
    que tous les esprits vous louent ensemble :
    vous nous donnez la victoire par la Croix :
    daignez y ajouter la récompense. Amen.

    Le tropaire de Cassienne.

  • Reconquête N° 366

    Miracle ! Reconquête a bravé le coronavirus et est arrivé dans ma boîte aux lettres !

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