La liturgie du vendredi de la Passion annonce celle du Vendredi saint. Les trois répons des matines sont ainsi uniquement formés d’expressions prises dans le psaume 21, le psaume de la crucifixion (Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?).
Les trois répons soulignent que « la tribulation est proche » et qu’il n’y a personne pour aider. Dans le psautier gallican comme dans le psautier romain, il n’y a pas de possessif, parce qu’il ne peut faire aucun doute que la tribulation annoncée est celle dont va souffrir celui qui s’exprime à la première personne depuis le début du psaume. Mais dans le troisième répons a été ajouté un possessif : ma tribulation est proche. C’est lui seul qui va souffrir pour tous, et il ajoute « Domine », en supplication, invoquant le Seigneur… qui l’a abandonné.
℟. Deus meus es tu, ne discédas a me : * Quóniam tribulátio próxima est, et non est qui ádjuvet.
℣. Tu autem, Dómine, ne elongáveris auxílium tuum a me : ad defensiónem meam áspice.
℟. Quóniam tribulátio próxima est, et non est qui ádjuvet.
Vous êtes mon Dieu, ne vous éloignez pas de moi : Parce que la tribulation est proche, et il n’y a personne qui porte secours. Mais vous, Seigneur, n’éloignez pas votre secours de moi, voyez à ma défense. Parce que la tribulation est proche, et il n’y a personne qui me porte secours.
℟. In te jactátus sum ex útero, de ventre matris meæ, Deus meus es tu, ne discédas a me: * Quóniam tribulátio próxima est, et non est qui ádjuvet .
℣. Salva me ex ore leónis, et a córnibus unicórnium humilitátem meam.
℟. Quóniam tribulátio próxima est, et non est qui ádjuvet.
C’est sur vous que j’ai été jeté en sortant du sein maternel ; depuis que j’étais dans les entrailles de ma mère, vous êtes mon Dieu ; ne vous éloignez pas de moi : Parce que la tribulation est proche, et il n’y a personne qui porte secours. Sauvez-moi de la gueule du lion, et ma faiblesse des cornes des licornes. Parce que la tribulation est proche, et il n’y a personne qui porte secours.
℟. In próximo est tribulátio mea, Dómine, et non est qui ádjuvet ; ut fódiant manus meas et pedes meos : líbera me de ore leónis, * Ut enárrem nomen tuum frátribus meis.
℣. Erue a frámea, Deus, ánimam meam, et de manu canis únicam meam.
℟. Ut enárrem nomen tuum frátribus meis.
℟. In próximo est tribulátio mea, Dómine, et non est qui ádjuvet ; ut fódiant manus meas et pedes meos : líbera me de ore leónis, Ut enárrem nomen tuum frátribus meis.
Ma tribulation est proche, Seigneur, et il n’est personne qui me porte secours ; ils m’assiègent pour percer mes mains et mes pieds : sauvez-moi de la gueule du lion, Afin que je raconte votre nom à mes frères. Arrachez mon âme à l’épée à double tranchant ; et mon unique de la main du chien. Afin que je raconte votre nom à mes frères. Ma tribulation est proche, Seigneur, et il n’est personne qui me porte secours ; ils m’assiègent pour percer mes mains et mes pieds : sauvez-moi de la gueule du lion, Afin que je raconte votre nom à mes frères.
Sur la cathédrale de Pise, le verset « Salva me ex ore leónis, et a córnibus unicórnium humilitátem meam », sous la forme qu'il a dans les versets et répons : De ore leonis libera me Domine..., est illustré de façon originale. Le motif est celui de Daniel dans la fosse aux lions. Mais les lions sont en même temps des licornes, et Daniel est le Christ (conformément à la signification prophétique de l’épisode biblique). Ce que l’on voit sur la cathédrale est une reconstitution du XIXe siècle. Ce qui reste de l’original (du XIIe siècle) est au musée de la cathédrale :
Commentaires
Il ne faut pas confondre en effet le Vendredi de la Passion, placé avant le dimanche des Rameaux, et le Vendredi Saint.
Et bien cher monsieur que j'aime lire.... ils ont un vaccin très particulier à nous vendre... et notre fric à piquer.... ils sont bien organisés..ça va aller vite
Je suis paranoïaque ??? Sûrement pas... seulement très fâchée parce que TRES lucide