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  • Aucun effet sur la mortalité

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  • Préhistoire d’un circus qui virule

    1957-58 : la grippe « asiatique » (H2N2). 9 millions de Français contaminés. 100.000 morts. Personne ne s’en souvient.

    1969-70 : la grippe « de Hong Kong » (H3N2). 31.000 morts. Je l’ai eue sans doute puisque cet hiver-là je fus gravement malade, très forte fièvre, début de pleurésie, plusieurs jours inconscient (et la chronique familiale relate que lorsque je suis sorti de cette sorte de semi-coma ce fut pour demander… des petits pois). Je ne me rappelle pas du tout qu’on parlât de cette grippe autour de moi…

    2009 : la grippe « porcine » (H1N1). C’est la première fois que le circus pointe son nez et va viruler, avec l’ineffable Roselyne Bachelot. C’est la première fois qu’on répand la trouille dans la population. Comme on a tout de suite un vaccin, on fait une grandiose mise en scène de film catastrophe de science-fiction : on réquisitionne des salles de sport, on installe des tentes devant les hôpitaux pour vacciner à grande échelle, avec l’appui de l’armée.... Mais les Français n’y vont pas. Résultat : 668 millions d’euros de vaccins mis à la poubelle (mais dument payés aux laboratoires, bien sûr). La Pologne refusa ostensiblement, ouvertement, d’acheter le vaccin. Il n’y eut pas plus de morts qu’ailleurs. (On notera que ce n’était pas le gouvernement des méchants de maintenant, mais du gentil Donald Tusk, alors dénoncé comme un assassin de son peuple…). Bilan total en France : 5 millions de personnes contaminées. 323 morts (sic).

    On voit avec le covid-19 une énorme accélération du circus qui se met à viruler de façon exponentielle. La propagande de la trouille a décuplé. Si le vaccin était au point les gens se précipiteraient sans doute pour se faire vacciner, contrairement à ce qui s’est passé en 2009. Et en 2009 malgré la propagande il ne fut pas question d’assigner les gens à résidence ni de paralyser toute la vie économique du pays ni d’interdire tous les rassemblements y compris la messe. On mesure le chemin parcouru, et surtout il y a de quoi paniquer… en imaginant ce qui se passera la prochaine fois, puisque la dictature, tout simplement impensable il y a dix ans, a été si bien acceptée…

    (N.B. Le circus qui virule.)

  • En Biélorussie

    La messe de Pâques à la cathédrale du Saint Nom de Marie, à Minsk, par Mgr Tadeusz Kondrusiewicz (ancien archevêque de Moscou), pour la petite minorité catholique d’origine polonaise (5%).

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    C’est quoi, dites-vous ? Ah oui : une dictature. C’est affreux…

  • Mardi de Pâques

    L’alléluia de la messe de ce jour est sans doute une de plus belles pièces du premier mode. On remarque surtout le développement sur « Surrexit », variation amplificatrice du jubilus sur le mot important : il est ressuscité (avec une mélodie qui « flotte un peu entre les modes de ré et de mi », fait remarquer dom Gajard). Jubilus qu’on retrouve entièrement sur « ligno ». Il est habituel que le dernier mot soit orné du jubilus, mais ici c’est le mot qui désigne la Croix : la Croix jubilante, la Croix du salut, la Croix du Ressuscité.

    Par les moniales d’Argentan en 1967 :

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    Allelúia, allelúia. Surrexit Dóminus de sepúlcro, qui pro nobis pepéndit in ligno.

    Allélluia. Il est ressuscité du tombeau, le Seigneur qui pour nous fut suspendu au bois.

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  • La preuve

    Screenshot_2020-04-13 Coronavirus la surmortalité en France par âge, sexe et département.png

    Le Monde a publié cette carte l’autre jour, sans voir manifestement ce qu’elle montre.

    Elle montre à l’évidence :

    1. qu’il n’y a pas de pandémie : dans la moitié, globalement, des départements, il n’y a pas (une grosse trentaine), ou très peu, de surmortalité. Dans mon département il y a un rond rouge qui est le résultat du fameux cluster du Morbihan, qui a donné 859 morts en mars contre une moyenne de 808, et c’est terminé (je précise : c’était terminé avant le confinement).

    2. que dans un monde où seule compte l’efficacité économique, c’est un mystère qu’on détruise ainsi l’économie dans des régions entières où il n’y a pas plus d’épidémie qu’une année de grippe un peu agressive (sauf explication par un jacobinisme délirant, qui ne me paraît pas suffisante même si elle n’est pas entièrement absente).

    3. que l’on a là déjà le démenti de la propagande qui va déferler sur le caractère salutaire du confinement : dans les départements où il y avait zéro décès supplémentaire avant le confinement, ce sera en effet une grande victoire qu’il y ait zéro décès supplémentaire après le confinement…

  • Lundi de Pâques

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    «Reste avec nous, Seigneur, le soir approche» (Lc 24,29). Telle fut l'invitation insistante que les deux disciples, faisant route vers Emmaüs le soir même du jour de la résurrection, adressèrent au Voyageur qui s'était joint à eux le long du chemin. Habités par de tristes pensées, ils n'imaginaient pas que cet inconnu était bien leur Maître, désormais ressuscité. Ils faisaient toutefois l'expérience d'un «désir ardent» et profond (cf. ibid. 32), tandis qu'il leur parlait, leur «expliquant» les Écritures. La lumière de la Parole faisait fondre la dureté de leur cœur et «ouvrait leurs yeux» (cf. ibid., 31). Entre les ombres du jour déclinant et l'obscurité qui envahissait leur esprit, ce Voyageur était un rayon de lumière qui ravivait en eux l'espérance et qui ouvrait leurs cœurs au désir de la pleine lumière. «Reste avec nous», supplièrent-ils. Et il accepta. D'ici peu, le visage de Jésus aurait disparu, mais le Maître «demeurerait» sous le voile du «pain rompu», devant lequel leurs yeux s'étaient ouverts.

    *

    Sur la route de nos interrogations et de nos inquiétudes, parfois de nos cuisantes déceptions, le divin Voyageur continue à se faire notre compagnon pour nous introduire, en interprétant les Écritures, à la compréhension des mystères de Dieu. Quand la rencontre devient totale, à la lumière de la Parole succède la lumière qui jaillit du «Pain de vie», par lequel le Christ réalise de la manière la plus haute sa promesse d'être avec nous «tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28,20).

    La «fraction du pain» —comme était appelée l'Eucharistie aux origines— est depuis toujours au centre de la vie de l'Église. Par elle, le Christ rend présent, au long du temps, son mystère de mort et de résurrection. En elle, Il est reçu en personne comme «pain vivant descendu du ciel» (Jn 6,51) et, avec Lui, nous est donné le gage de la vie éternelle, grâce auquel on goûte par avance au banquet éternel de la Jérusalem céleste.

    *

    Le récit de l'apparition de Jésus ressuscité aux deux disciples d'Emmaüs nous aide à relever un premier aspect du mystère eucharistique qui doit toujours être présent dans la dévotion du peuple de Dieu: l'Eucharistie mystère lumineux! En quel sens peut-on le dire, et quelles sont les implications qui en découlent pour la spiritualité et pour la vie chrétienne?

    Jésus s'est qualifié lui-même de «lumière du monde» (Jn 8,12), et cette caractéristique est bien mise en évidence par des moments de sa vie tels que la Transfiguration et la Résurrection, où sa gloire divine resplendit clairement. Dans l'Eucharistie, au contraire, la gloire du Christ est voilée. Le Sacrement de l'Eucharistie est le «mysterium fidei» par excellence. C'est donc précisément à travers le mystère de son enfouissement total que le Christ se fait mystère lumineux, grâce auquel le croyant est introduit dans la profondeur de la vie divine. Ce n'est pas sans une heureuse intuition que la célèbre icône de la Trinité, de Roublev, place de manière significative l'Eucharistie au centre de la vie trinitaire.

    *

    Il est significatif que les deux disciples d'Emmaüs, bien préparés par les paroles du Seigneur, l'aient reconnu, alors qu'ils étaient à table, au moment du geste simple de la «fraction du pain». Lorsque les esprits sont éclairés et que les cœurs sont ardents, les signes «parlent». L'Eucharistie se déroule entièrement dans le contexte dynamique de signes qui portent en eux-mêmes un message dense et lumineux. C'est à travers les signes que le mystère, d'une certaine manière, se dévoile aux yeux du croyant.

    *

    Aux disciples d'Emmaüs qui demandaient à Jésus de rester «avec» eux, ce dernier répondit par un don beaucoup plus grand: il trouva le moyen de demeurer «en» eux par le sacrement de l'Eucharistie. Recevoir l'Eucharistie, c'est entrer en communion profonde avec Jésus. «Demeurez en moi, comme moi en vous» (Jn 15,4). Cette relation d'union intime et mutuelle nous permet d'anticiper, en quelque manière, le ciel sur la terre. N'est-ce pas là le plus grand désir de l'homme? N'est-ce pas cela que Dieu s'est proposé en réalisant dans l'histoire son dessein de salut? Il a mis dans le cœur de l'homme la «faim» de sa Parole (cf. Am 8,11), une faim qui sera assouvie uniquement dans l'union totale avec Lui. La communion eucharistique nous est donnée pour «nous rassasier» de Dieu sur cette terre, dans l'attente que cette faim soit totalement comblée au ciel.

    *

    Après avoir reconnu le Seigneur, les deux disciples d'Emmaüs «se levèrent à l'instant même» (cf. Lc 24,33) pour communiquer ce qu'ils avaient vu et entendu. Lorsqu'on a fait une véritable expérience du Ressuscité, se nourrissant de son corps et de son sang, on ne peut garder pour soi seul la joie éprouvée. La rencontre avec le Christ, approfondie en permanence dans l'intimité eucharistique, suscite dans l'Église et chez tout chrétien l'urgence du témoignage et de l'évangélisation. Je l'ai précisément souligné dans l'homélie où j'ai annoncé l'Année de l'Eucharistie, me référant aux paroles de Paul: «Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne» (1Co 11,26). L'Apôtre met en étroite relation le banquet et l'annonce: entrer en communion avec le Christ dans le mémorial de la Pâque signifie en même temps faire l'expérience de la nécessité de se faire missionnaires de l'événement actualisé dans ce rite. L'envoi à la fin de chaque Messe constitue une consigne qui pousse le chrétien à s'engager pour la diffusion de l'Évangile et pour l'animation chrétienne de la société.

    Jean-Paul II, Mane nobiscum Domine.

  • Encore un…

    Encore un Crésus qui nous vante les mérites de la pauvreté.

    Je l’aime bien, dom Coureau, et ses moines chantent magnifiquement. Mais le voilà qui vient nous dire qu’il faut voir dans les circonstances actuelles « la grâce d’un long Samedi saint, commencé dès le milieu du Carême et prêt à se prolonger encore ».

    Voilà donc encore un religieux qui a la messe tous les jours (et l’une des plus belles messes du monde), qui peut sortir tous les jours dans une grande propriété, et qui vient nous dire que c’est une grâce d’être privé de la messe et de l’eucharistie et d’être claquemuré, pour certains dans des conditions difficiles à vivre.

    Franchement… Pas eux…

  • Il y a 50 ans (19) : Pâques (1)

    C’est à propos de la collecte du dimanche de la Résurrection qu’on lit le propos le plus choquant, le plus impie, le plus inepte, de Dom Antoine Dumas, le Dr Frankenstein des collectes du nouveau missel, le grand manitou de leur soi-disant « restauration ». Il fallait, dit-il, dégager la collecte de sa « déformation grégorienne ». Car, d’après lui, saint Grégoire le Grand, le grand ordonnateur de la liturgie latine, le grand orfèvre des oraisons, avait « déformé » une collecte existante. Il fallait donc retrouver la collecte originelle. Et une fois retrouvée il fallait… la modifier, parce qu’elle n’était pas satisfaisante… et l’on a donc inventé une nouvelle fin. La vraie raison de ce tripatouillage est qu’il fallait supprimer la teneur anti-pélagienne de la collecte de saint Grégoire. Comme d’habitude.

    Ce n’est pas seulement la collecte de Pâques qui est en cause. Le propos de dom Dumas était général : nombre d’oraisons ont subi la « déformation grégorienne », d’où précisément la nécessité de « restaurer » les oraisons dans leur pureté d’avant saint Grégoire le Grand… Et c'est ce qu’il a réussi à faire gober à toutes les autorités post-conciliaires…

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  • Pâques

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    Hæc dies, quam fecit Dóminus : exsultémus et lætémur in ea.
    . Confitémini Dómino, quóniam bonus : quóniam in sǽculum misericórdia ejus

    Voici le jour que le Seigneur a fait, passons-le dans l’allégresse et dans la joie.
    Célébrez le Seigneur parce qu’il est bon, parce que sa miséricorde est éternelle.

    Le graduel de la messe du jour de Pâques, par les moines de Silos.

  • Samedi Saint

    ℟. Ecce quómodo móritur iustus, et nemo pércipit corde : et viri justi tollúntur, et nemo consíderat : a fácie iniquitátis sublátus est justus: * Et erit in pace memória eius.
    . Tamquam agnus coram tondénte se obmútuit, et non apéruit os suum : de angústia et de judício sublátus est.
    ℟. Et erit in pace memória ejus.
    ℟. Ecce quómodo móritur justus, et nemo pércipit corde : et viri justi tollúntur, et nemo consíderat : a fácie iniquitátis sublátus est justus : * Et erit in pace memória ejus.

    Voilà comment meurt le juste, et personne ne le perçoit en son cœur : et les hommes justes sont emportés, et personne n’y fait attention : c’est à la face de l’iniquité que le juste a été emporté :
    et en paix sera sa mémoire.
    Comme un agneau devant le tondeur il a gardé le silence, et il n’a pas ouvert la bouche : il a été retiré de l’angoisse et du jugement. Et en paix sera sa mémoire.

    Sixième répons des matines. Par les moines de Solesmes le 11 avril 1930 :


    podcast

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