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  • Il y a 50 ans (22) : la Pentecôte

    Le tripatouillage de la liturgie par les novateurs accapare tellement l’attention sur ce qu’ils ont osé inventer en prétendant la « restaurer » qu’on ne voit pas, du moins dans un premier temps, ce qu’ils ont supprimé dans les textes. La collecte de la Pentecôte, dans le nouveau missel, contient cependant deux mots qui se rappellent à notre bon souvenir : « hodierna die ». Aujourd’hui. La collecte traditionnelle de l’Epiphanie dit : « hodierna die ». La collecte traditionnelle de Pâques dit : « hodierna die ». La collecte traditionnelle de l’Ascension dit : « hodierna die ». La collecte traditionnelle de la Pentecôte dit : « hodierna die ». Ces collectes parlent de ce qui se passe, non pas il y a 2000 ans, mais aujourd’hui. Ce jour même.

    La collecte du nouveau missel attire l’attention aussi parce qu’elle ne nous dit pas ce qui se passe aujourd’hui, en ce jour de la Pentecôte où nous recevons le Saint-Esprit en compagnie des apôtres et de la Mère de Dieu, alors qu’elle a pourtant « hodierna die ». C’est qu’elle parle du mystère « de la fête d’aujourd’hui ». Le sens n’est pas du tout le même. La fête d’aujourd’hui, c’est la fête de la Pentecôte. Mais quand la collecte traditionnelle dit « aujourd’hui », c’est pour souligner que, aujourd’hui, en ce jour du 31 mai 2020, Dieu « enseigne nos cœurs par l’illumination du Saint-Esprit ».

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  • Pentecôte

    L'antienne d'offertoire :

    Confírma hoc, Deus, quod operátus es in nobis : a templo tuo, quod est in Jerúsalem, tibi ófferent reges múnera, allelúia

    Confirme ce que, ô Dieu, 
Tu as opéré en nous. 
De ton Temple qui est en Jérusalem,
 ils t’offriront, les rois, des présents. 
Alléluia.

    Dom Baron :

    Dans le Psaume (67), qui chante le retour triomphal du Roi à Jérusalem, ces deux versets sont une prière du peuple qui demande au Seigneur de confirmer les victoires acquises, par l’établissement solide de son règne. Alors, dans la splendeur de son Temple, les rois étrangers viendront l’adorer en lui offrant des présents.

    Dans le cadre liturgique de la Pentecôte les deux idées demeurent. L’Eglise demande d’abord à Dieu de confirmer, d’affermir, de consolider ce que l’Esprit a opéré dans les âmes, en ajoutant à leurs efforts la puissance de sa grâce ; en fait, de rendre cette amitié qu’est l’état de grâce effective, durable, de plus en plus vive, par la docilité de notre esprit aux inspirations de son Esprit. Alors « les Rois offriront des présents ». Ce qu’il faut entendre dans un sens à la fois individuel et collectif. Dans notre âme devenue temple de la Trinité, nous viendrons, nous aussi rois et prêtres comme le Christ, offrir aux Divines Personnes l’hommage de notre être. Dans l’Eglise, ce Temple Spirituel, les rois et les peuples de la terre, pénétrés de cet Esprit d’amour, s’offriront en hommage au Christ Roi immortel des siècles et, par lui, au Père. Enfin dans le Ciel, Jérusalem céleste, le Seigneur et l’Agneau seront le Temple et, en eux, éternellement, les rois et les peuples ne cesseront plus de s’offrir et d’offrir le monde nouveau qu’ils possèderont.

    Ainsi compris, cet offertoire est une très belle paraphrase de l’Evangile où l’on entend précisément Notre Seigneur nous dire que si nous l’aimons, il fera de notre âme sa demeure et que le Paraclet y parlera sans cesse pour nous guider dans l’amitié qu’il établira avec nous.

    La mélodie est profondément contemplative. Comme le remarque dom Baron, elle est apparentée à celle de la messe de minuit, mais elle en est très différente par son balancement permanent entre les deux demi-tons mi-fa (ou fa-mi) et la-si♭-la, qui lui donne un caractère très intime, tandis que les deux cadences la-sol qui ne correspondent pas au 4e mode rehaussent le mystère.

    Très belle interprétation des moines de Solesmes en 1955 :


    podcast

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  • Vigile de la Pentecôte

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    Emítte Spíritum tuum, et creabúntur, et renovábis fáciem terræ : sit glória Dómini in sǽcula, allelúia.

    Envoie ton Esprit et ils seront créés, et tu renouvelleras la face de la terre : que la gloire du Seigneur soit célébrée dans les siècles, alléluia.

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    Par les moniales d'Argentan :

    podcast

    L’antienne d’offertoire est un verset du psaume 103 qu’on retrouvera demain à l’alléluia. Le psaume 103 est le psaume de la création, et ce verset fait donc le lien entre la création de l’origine et la re-création de Pâques, toutes deux par le Saint-Esprit.

    On remarque que le psaume est déclaratif : « Emittes… Tu enverras ton Esprit », et qu’il a été modifié par la liturgie en une demande, qui est la demande du jour : « Envoie ton Esprit ».

    En ce qui concerne la mélodie, elle sourd du plus bas de notre condition humaine pour élever la prière tout en haut du mode dès l’énoncé de Spiritum, et elle va rester accrochée tout du long au do qui est – vraiment – la dominante. Et qui est aussi la note la plus haute du mode. Cette mélodie va néanmoins s’élever encore, comme en une modulation sur le 4e mode transposé une quinte plus haut : c’est pour chanter non plus la création, mais le « renouveau » (nom de la semaine de Pâques dans la liturgie byzantine), la re-création, qui élève la création à un niveau supérieur. Felix culpa… Puis le chant s’établit pour l’éternité bienheureuse dans la pure clarté du 8e mode.

    L’illustration est une page d’un missel parisien du XIIIe siècle. En haut à gauche il y a la fin de l’évangile du jour, que suit l’antienne d’offertoire. (Une fois de plus, on voit que la liturgie traditionnelle n'est pas une "liturgie tridentine", puisqu'elle était entièrement constituée bien avant le concile de Trente.) On constate que la mélodie est légèrement différente de la restitution solesmienne, et que le premier si est affecté d’un bémol.

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  • Covide

    Trois extraits du dernier bulletin de Santé Publique France, qui vient de paraître.

    D’abord cette carte qui montre l’effroyable extension de la pandémie entre le 18 et le 24 mai.

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    Ensuite ce graphique sur le nombre de professionnels de santé atteints par le virus.

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    Enfin le graphique de la surmortalité. Qui montre une mortalité désormais très inférieure à la moyenne. Ce qui correspond aux études sur les pathologies des "morts du coronavirus" : nombre d'entre eux seraient morts dans les jours et semaines suivants.

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  • Sainte Marie-Madeleine de Pazzi

    Le mercredi 6 juin, après avoir communié, il me sembla voir Jésus, tout amoureux, qui me disait : « Ô mon épouse, pourquoi penses-tu que je veuille si souvent m’unir à toi ? » Et aussitôt, je le sentis m’unir à Lui, et il me parut comprendre que Jésus unissait mon âme à Lui pour trois raisons. La première, c’est que l’âme unie à Jésus éprouve plus de sécurité en elle-même et plus de familiarité avec lui. La seconde, que cette union fortifie l’âme contre toutes sortes de tentations. La troisième, qu’elle devient ainsi plus agréable au Père éternel et capable de Lui plaire davantage, Jésus ayant dit dans l’Évangile : « Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, vous l’obtiendrez ». C’est pourquoi l'âme unie à Jésus, non seulement obtient les grâces du Père éternel, mais lui est encore toute reconnaissante et agréable. Voilà, à ce qu’il me semble, pourquoi Jésus m’unissait si souvent à Lui dans le très Saint-Sacrement.

    Puis j’entrai dans un très vaste jardin, attrayant et d’une grande beauté, que je voyais à l’intérieur du côté de Jésus, et dans ce très noble jardin je vis les anges de toutes les moniales de ce monastère, ainsi que celui du Père confesseur. Tous me semblaient très beaux, mais, sauf celui du Père et le mien, je ne savais quelles moniales ils assistaient en particulier. Je les voyais tous tresser des guirlandes de fleurs, chacun pour sa moniale ; quelques-unes de ces guirlandes étaient toutes blanches, d’autres rouges, chacune ayant une couleur différente, quelques-unes même des teintes variées, suivant les vertus de la moniale à qui appartenait la guirlande. Les anges liaient celles-ci d’un fil d’or, que je compris être la charité des moniales. Mais je vis bien que huit ou dix de ces anges attendaient ; ils ne liaient pas leurs guirlandes, bien qu’ils eussent les fleurs, et semblaient attendre un peu de fil pour les lier. Alors Jésus me dit : « Vois, si ces moniales n’ont pas de charité, jamais leurs anges ne lieront leurs guirlandes, étant dépourvus de fil, c’est-à-dire de charité. Ces fleurs, je les réserverai pour les en fleurir et les en parer, mais elles ne pourront recevoir de guirlande ».

    Puis je vis quelques-uns de ces anges tenir à la main une baguette sur laquelle ils attachaient les fleurs : les unes d’or, d’autres blanches, ou vertes, ou d’autres couleurs. Et cette baguette, je compris que c’était le travail de fond que ces Sœurs avaient accompli, dès l’origine, dans les vertus représentées chacune par des fleurs. Parmi ces anges, quelques-uns avaient à peine commencé à tresser et procédaient très lentement et soigneusement : c’était pour celles qui devaient vivre longtemps. D’autres se hâtaient davantage et leur travail était à demi achevé : je compris que leur vie serait courte. Il y en avait aussi qui, après avoir lié une fleur, la détachaient et revenaient en arrière, et cela, à cause du défaut des moniales qui ne persévéraient pas dans les vertus comme elles avaient commencé.

    Je voyais aussi que mon petit ange allait très vite, et avait lié la mienne plus qu’à moitié : je compris ainsi qu’il me restait peu de temps à vivre ; cependant je ne désire ni mort, ni vie, mais seulement que soit faite en moi et sur moi la volonté de Dieu. Je vis encore celle du Père confesseur, qui n’était point une guirlande de fleurs comme les autres, mais une très belle couronne d’or, à cause de sa charité pour nos âmes, car il se fatiguait beaucoup pour notre salut ; elle était tout ornée de magnifiques joyaux et je vis qu’elle était terminée. Mais Jésus me dit : « Cette couronne n’est pas encore ornée comme je veux qu’elle le soit ». C’est pourquoi je voyais son petit ange y ajouter quelques joyaux pour l’embellir, d’autres pour l'enrichir, les faisant briller, par moments, d’un éclat magnifique.

    Je vis ensuite quatre allées dans ce jardin. La première aboutissait au cœur de Jésus. À son extrémité, je veux dire dans le cœur de Jésus, se trouvait une très belle fontaine dont l’eau, ainsi que je le compris, exerçait deux effets sur les créatures : elle rafraîchissait et réchauffait. Elle rafraîchissait ceux qui brûlent du feu de l’orgueil, tandis qu’elle réchauffait les tièdes et les rendait tout fervents pour l’amour de Dieu et son service. La seconde allée partait du cœur de Jésus ; je la voyais aboutir à la main droite, où l'âme parvenait par la foi. La troisième allée partait, elle aussi, du cœur de Jésus et aboutissait à sa main gauche, où l'âme arrivait par la justice, c’est-à-dire que la créature désirait que s’accomplisse la justice de Dieu et que justice soit faite de tous ses péchés, défauts et imperfections. La quatrième allée du cœur de Jésus allait à sa sainte bouche et je compris qu’il s’agissait là de la vision de Dieu, où l'âme ne peut accéder tant qu’elle est en ce monde.

    Et toutes ces allées m’apparaissaient recouvertes au-dessus et sur les côtés par la très sainte humanité de Jésus. La première était couverte par sa sainte poitrine, et les deux du centre par ses saints bras. La quatrième par la gorge de Jésus. Ensuite je vis sa tête sacrée toute parsemée de trous, comme de petites pièces, qui reluisaient tellement qu’ils semblaient des miroirs ; c’étaient les trous que Lui avait faits la couronne d’épines. Je compris par-là que les créatures doivent se regarder dans leur chef, le Christ, car elles en sont les membres. Je commençai tout de suite à les recommander à Jésus, en particulier cette personne dont j’ai parlé déjà, pour laquelle je n’éprouvai pas de douleur comme l’autre fois, car je compris qu’elle commençait à reconnaître son erreur et son péché et qu’elle s’en repentait. Je recommandai encore le Père, ainsi que l’archevêque et les Sœurs à Jésus comme j’en ai l’habitude en particulier chaque matin.

    Les 40 jours d’extases, 11

  • Saint Augustin de Cantorbéry

    Sur le site abbayes.fr :

    Nous ignorons tout de la vie de Saint Augustin avant l'an 596. A cette date, il était prieur du monastère de Saint André fondé près de Rome par Saint Grégoire le Grand.

    Celui-ci, peu après son élection comme pape, choisit en 596 Augustin pour partir évangéliser l'Angleterre, à la tête d'un groupe d'une quarantaine de missionnaires, dont la plupart étaient moines.

    L'Angleterre avait été évangélisée dès les premiers siècles de l'ère chrétienne, mais les invasions normandes avaient pratiquement anéanti cette œuvre initiale.

    Ethelbert, roi du Kent, venait de se marier avec la fille du roi de Paris [Berthe, fille de Caribert], qui était chrétienne. Augustin alla se présenter à Ethelbert, à Canterbury capitale du royaume. Ethelbert fut parmi ses premiers convertis, et reçut le baptême à la Pentecôte 597. A la fin de la même année, Augustin fut consacré évêque de Canterbury par l'évêque d'Arles [saint Virgile].

    Augustin reçut encore la juridiction épiscopale sur toute l'Angleterre, et eut à souffrir des rivalités entre les missionnaires celtes et bretons, et les moines missionnaires envoyés par le Pape.

    Augustin mourut le 26 mai 604 ou 605. Dès le siècle suivant il était vénéré comme le plus grand saint de l'Angleterre.

    Une abbaye fut construite hors de la ville par Augustin, qui prit comme patronage les saints Pierre et Paul. Après la mort du premier évêque de Canterbury, elle fut plus tard dédiée à Saint Augustin. L'abbaye fut la nécropole des souverains et des évêques du Kent, mais fut détruite en 1538 au temps de la Réforme Anglicane.

  • Béziers rend hommage au P. Popiełuszko

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    Robert Ménard a dévoilé aujourd’hui une statue du bienheureux Jerzy Popiełuszko. Dans son allocution, il rappelé l’essentiel, avec une petite erreur : les messes pour la patrie n’étaient évidemment pas retransmises par la radio communiste. Elles étaient enregistrées sur cassettes et diffusées dans tout le pays.

    Robert Ménard a conclu :

    Son enterrement est celui de la dictature communiste : plus de 500.000 Polonais sont présents, comme une gifle au pouvoir rouge. Le régime n'en a plus que pour cinq petites années avant de s'écrouler… dans la honte.

    Il aurait dû citer le nom du sculpteur, qui a bien rendu la physionomie du prêtre martyr, sa fragilité habitée.

    Le texte complet ci après.

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  • Saint Charles de Foucauld

    Le pape a autorisé la promulgation de décrets de la Congrégation pour les causes des saints.

    On retient particulièrement la reconnaissance d’un miracle attribué à l’intercession du bienheureux Charles de Foucauld.

    Et aussi d’un miracle attribué au bienheureux César de Bus.

    Ce qui ouvre la voie à leur canonisation.

    Egalement un miracle attribué à l’intercession de Pauline Jaricot, ce qui permettra sa béatification. (Il en est de même pour le fondateur des Chevaliers de Colomb, le P. Michael McGivney.)

  • "Information"

    AFP, repris par les gazettes, dont Le Figaro :

    Le président polonais Andrzej Duda serait battu aux prochaines présidentielles, selon deux récents sondages, réalisés après que le principal parti d'opposition a choisi le maire de Varsovie comme candidat.

    Information confirmée par un article de Ouest France tellement génial qu’il est repris par le site européiste Euractiv :

    Rafal Trzaskowski, la bête noire du pouvoir polonais : Candidat à la présidentielle, Rafal Trzaskowski, chevalier blanc de l’opposition et maire de Varsovie, menace les ultraconservateurs.

    La vérité est que dans les derniers sondages le président sortant Duda n’est plus élu dès le premier tour mais seulement au second, et cela quel que soit le candidat qu’il a en face de lui. Et celui qui récolterait le plus de suffrages ne serait pas le maire de Varsovie militant des droits LGBT, mais le journaliste Szymon Hołownia, qui en l’état actuel des sondages n’a aucune chance d’arriver au second tour…

  • Ministre foldingo

    Elisabeth Borne :

    « Je n'ai pas de doute qu'il faudra maintenir le port du masque obligatoire dans les transports en commun (...) tant qu'on n'a pas un traitement ou un vaccin. »