Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Vendredi de Pâques

    Après sa résurrection, Jésus se fait voir sur une montagne de la Galilée, et il y est adoré, bien que quelques-uns doutent encore, mais leur doute augmente notre foi. C’est alors qu’il montre très manifestement à Thomas et lui présente son côté ouvert par la lance, et ses mains percées par les clous.

    « Jésus, s’approchant, leur parla, disant : Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. » La puissance a été donnée à celui qui, peu auparavant, était attaché à la croix, déposé dans le sépulcre ; à celui qui reposait mort dans le tombeau, et qui ensuite ressuscita. Et la puissance lui a été donnée dans le ciel et sur la terre, afin que régnant déjà dans le ciel, il régnât aussi sur la terre par la foi de ceux qui croiraient en lui.

    « Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Les Apôtres instruisent d’abord toutes les nations, puis lorsqu’elles sont instruites, ils les baptisent dans l’eau. Il ne se peut faire, en effet, que le corps reçoive le sacrement de baptême, si l’âme n’a d’abord embrassé les vérités de la foi. Elles sont baptisées au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, pour rappeler que la grâce du baptême est à la fois le don des trois personnes dont la divinité est une, et dont le nom est un seul Dieu.

    « Leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé. » Enchaînement remarquable : le Sauveur a ordonné à ses Apôtres d’instruire d’abord toutes les nations, puis de leur donner le baptême qui est le sacrement de la foi, et lorsqu’elles auraient reçu la foi et le baptême, de leur prescrire tout ce qu’il faut observer. Et pour que nous ne regardions pas comme peu importantes et peu nombreuses les choses qui nous sont ordonnées, il a ajouté : « Tout ce que je vous ai commandé. » Ainsi, quels que soient ceux qui auront cru, et auront été baptisés au nom des trois personnes de la sainte Trinité, ils doivent accomplir tous les préceptes.

    « Et voici que je suis avec vous jusqu’à la consommation du siècle. » Celui qui promet à ses disciples d’être avec eux jusqu’à la consommation du siècle, leur montre à la fois qu’ils seront toujours victorieux, et que lui-même ne se séparera jamais des fidèles. Mais celui qui leur promet sa présence jusqu’à la fin du monde n’en ignore pas le jour, le jour où il sait qu’il sera avec ses apôtres.

    Saint Jérôme

    Le commentaire des derniers versets de l’évangile de saint Matthieu sont aussi les dernières lignes de ce livre de saint Jérôme. C’est la lecture des matines de ce jour, mais curieusement amputée de la dernière phrase.

  • Islam de France…

    Le gros problème des musulmans de France est la suspension des transferts des corps des défunts… Le président du CFCM déclare :

    « En temps normal, environ 80 % des défunts se font enterrer dans leur pays d’origine. »

    Moi qui croyais que l’islam était français et que les musulmans étaient aussi français que les autres…

  • Victoire tchèque

    La Commission européenne a abandonné son bras de fer avec le Premier ministre tchèque Andrej Babiš.

    Le gouvernement tchèque avait déposé une plainte contre la Commission européenne en février dernier, pour contester sa décision de geler les paiements octroyés dans le cadre du programme de développement rural à l’exploitation agrochimique Agrofert (qui possède ou loue 57 millions d’hectares de terres) et de demander le remboursement de 17,4 millions d’euros. Le prétexte était celui de la campagne récurrente contre Babiš (fraudes, corruption, conflits d’intérêts, dont il a toujours été blanchi).

    Le gouvernement tchèque a donc retiré sa plainte.

    (Créateur d’Agrofert, holding de plus de 230 sociétés, Andrej Babiš, le «Trump tchèque », plus riche que Trump, a fondé en 2012 son parti ANO, qui est devenu le premier parti en 2017.)

  • Une autre information

    Screenshot_2020-04-16 COVID-19 L’ÉPIDÉMIE EN CHIFFRES ET GRAPHIQUES PAR CHRISTIAN CAOUDAL.png

    Il s’appelle Christian Caoudal. Il est spécialiste des méthodologies ABC/ABM et BSC (« méthodologies innovantes basées sur l’analyse des processus permettant de bâtir des systèmes élaborés d’aide à la décision, qui contribuent, dans des environnements complexes, à mettre en place les bonnes stratégies »), il donne des cours à l’Université de Bretagne Sud. Extraits de ses propos à Unidivers :

    J’ai longtemps hésité à diffuser des données positives, car dans le contexte actuel, la publication de ce genre de données attise plus la critique que le soulagement : « ce n’est pas bien, il faut continuer le confinement, etc. ». Personne ne m’aurait cru. J’ai fini par publier les articles après avoir hésité une semaine, car le niveau d’inquiétude était élevé même en Bretagne qui se trouve dans une situation privilégiée. C’est une région relativement épargnée par la crise, mais les personnes étaient polluées par les infos nationales où la synthèse des cas les plus morbides passait en boucle. J’étais en permanence entrain de rassurer mon réseau amical.

    D’autre part, j’ai fait le choix de ne pas intégrer les cas de guérisons, car trop positifs. Les inversions de tendances et les plateaux sont déjà difficiles à accepter alors si les graphiques démontraient une nette amélioration de la situation, on allait me tomber dessus. Je les avais, mais je n’en ai pas tenu compte. Ils m’ont simplement permis de confirmer les tendances.

    En France, on gère l’épidémie sur l’ensemble du territoire alors que l’arc atlantique a des taux égaux à celui de l’Allemagne – même meilleur pour l’Aquitaine, car elle n’a ni testé en masse, ni eu de précautions particulières supplémentaires. Ils ont maîtrisé l’épidémie, mais les mêmes règles sont imposées… je ne comprends pas. C’est un mystère. Les conséquences économiques, sociologiques et psychologiques futurs sont aussi à prendre en compte dans cette crise.

    Selon moi – et ce n’est que mon avis, il aurait été bienvenu de peut-être commencer à lancer une démarche de sortie du confinement de manière régionale. Au vu du discours du président, ce n’est pas la voie choisie. Pourtant les chiffres parlent d‘eux-mêmes. Les situations ne peuvent être gérées de la même manière.

    Hélas il n’y a pas de « mystère ». Il y a le jacobinisme égalitaire qui impose une politique unique sur tout le territoire. Le coronavirus aura également montré à quel point la « régionalisation », avec ces présidents de conseils régionaux qui font croire qu’ils sont des « présidents de régions », est un leurre.

  • En Pologne

    Les députés polonais débattent d’une proposition de loi renforçant l’interdiction de l’avortement (interdiction en cas de « malformation du fœtus », il s’agit presque exclusivement des trisomiques). Ce qui suscite une vague de réprobation internationale : comment ose-t-on restreindre encore le « droit des femmes » en profitant de la pandémie qui empêche les manifestations ?

    En réalité le gouvernement et le Parlement polonais n’avaient pas le choix. Ils ont fait traîner autant qu’ils ont pu, justement pour éviter les réactions internationales de la culture de mort. La proposition de loi est la conséquence d’une initiative citoyenne qui avait été signée par 830.000 personnes fin… 2017. Or le Parlement doit prendre position si une initiative citoyenne récolte plus de 100.000 signatures. D’atermoiements en procédures parlementaires, on arrivait à la date butoir : le Parlement devait se saisir de la question avant le mois de mai.

    Un récent sondage a montré que les Polonais n’avaient pas changé d’avis : 75% pensent que l’avortement n’est jamais justifié, contre… 7%.

    Et le président Andrzej Duda a répété : « Je crois que tuer des enfants handicapés est tout simplement un meurtre. Si un projet qui va contre cela se retrouve sur mon bureau, certainement je le signerai. »

  • Un évêque

    Baldacchino-1-1024x734.jpg

    Mgr Peter Baldacchino, évêque de Las Cruces (Nouveau-Mexique), qui a défrayé la chronique en organisant sur le parking de la cathédrale des offices « drive » du Triduum (photo), a décidé de lever l’interdiction des messes publiques. Très mécontent que dans la dernière mise à jour des consignes de sécurité le gouverneur ait enlevé les églises des « services essentiels », il déclare :

    « S'il est vrai que nous devons prendre toutes les précautions raisonnables pour réduire la propagation du coronavirus, il est également vrai que nous offrons le plus important “service essentiel” à notre peuple. »

    Les prêtres sont donc incités à célébrer les sacrements, particulièrement la messe, tout en respectant les consignes de l’Etat (ce qui ne permet pas plus de 4 participants à la messe dans une église, mais on peut la célébrer sur un parking ou dans un cimetière...).

  • Jeudi de Pâques

    95245542_o.jpg

    Evangéliaire d'Egbert de Trèves, Xe siècle.

    La séquence de Pâques, chantée à toutes les messes de cette semaine. Ce jour elle correspond particulièrement à l’évangile qui est celui de sainte Marie Madeleine au tombeau.

    Víctimæ pascháli laudes ímmolent Christiáni.
    Agnus rédemit oves : Christus ínnocens Patri reconciliávit peccatóres.
    Mors et vita duéllo conflixére mirándo : dux vitæ mórtuus regnat vivus.
    Dic nobis, María, quid vidísti in via ?
    Sepúlcrum Christi vivéntis et glóriam vidi resurgéntis.
    Angélicos testes, sudárium et vestes.
    Surréxit Christus, spes mea : præcédet vos in Galil?am.
    Scimus Christum surrexísse a mórtuis vere : tu nobis, victor Rex, miserére. Amen. Allelúia.

    A la victime pascale, que les Chrétiens immolent des louanges.
    L’Agneau a racheté les brebis : le Christ innocent a réconcilié les pécheurs avec son Père.
    La vie et la mort se sont affronté en un duel prodigieux : l’Auteur de la vie était mort, il règne vivant.
    Dis-nous, Marie, qu’as-tu vu en chemin ?
    J’ai vu le tombeau du Christ vivant, et la gloire du ressuscité.
    J’ai vu les témoins angéliques, le suaire et les linceuls.
    Il est ressuscité, le Christ, mon espérance : il vous précèdera en Galilée.
    Nous le savons : le Christ est ressuscité des morts : ô Vous, Roi vainqueur, ayez pitié de nous. Amen. Alléluia.

    Par des chorales liturgiques en pèlerinage à Rome, Pâques 1964:


    podcast

     

  • C’est fait

    C’était annoncé, c’est désormais officiel : grâce au coronavirus, pour garantir un droit « essentiel », l’avortement chimique est permis jusqu’à la 9e semaine d’aménorrhée. Et les médecins et sages-femmes peuvent prescrire le poison et suivre le processus en téléconsultation. Le meurtre des bébés par visioconférence : on n’arrête pas le progrès.

  • Aux Etats-Unis

    Voilà deux semaines déjà que je n’ai pas fait le point sur les interdictions de l’avortement comme procédure « non essentielle » pendant l’épidémie.

    Le 31 mars, la cour d’appel fédérale de la Nouvelle Orléans avait rétabli l’interdiction de l’avortement au Texas, suspendue la veille par un juge. La cour d’appel voulait des informations des deux parties avant de prendre une décision définitive. Le 7 avril, elle a décidé de maintenir l’interdiction de l’avortement (en vigueur depuis le 23 mars). Les avorteurs se sont tournés de nouveau vers le juge de première instance pour qu’il permette les avortements chimiques (dits « médicamenteux » : des médicaments destinés à tuer). Le juge a évidemment sauté sur l’occasion. L’Etat a fait appel, et la cour d’appel a donné raison aux avorteurs, considérant (logiquement) que ce ne sont pas des opérations chirurgicales.

    Dans l’Iowa, le 2 avril, un juge de première instance a validé l’interdiction de l’avortement et les avorteurs ne se sont pas pourvus en appel.

    Dans le Mississippi (où il n’y a qu’un seul avortoir), le gouverneur a réitéré le 10 avril l’interdiction de toutes les opérations chirurgicales non urgentes, dont l’avortement, pour 15 jours supplémentaires.

    Dimanche dernier, un juge de l’Alabama a décidé que l’Etat ne pouvait pas interdire l’avortement sous prétexte de coronavirus.

    Lundi, dans l’Oklahoma (où c’est un juge nommé par Trump qui avait bloqué la décision de l’Etat d’interdire l’avortement) la cour d’appel a refusé de statuer au motif qu’une cour d’appel ne peut pas décider du sort d’une mesure temporaire…

    *

    D’autre part, en Virginie, le gouverneur fanatique de la culture de mort Ralph Northam a signé, le vendredi saint, une loi (de « protection de la santé reproductive »…) qui annule diverses restrictions à l’avortement (suppression des exigences en matière de soins et de sécurité pour les avortoirs, permission aux non-médecins de pratiquer des avortements, suppression des exigences de « consentement éclairé » dont la consultation d’une échographie…). Les évêques ont souligné que signer une telle loi un tel jour était un « affront particulier envers ceux qui professent l’évangile de la vie ». Ils remarquent que l’avortement avait baissé de 42% dans l’Etat et que la nouvelle loi va inverser la situation.

    Et pour faire bonne mesure, le gouverneur a signé, le samedi saint, une loi (des « valeurs de la Virginie »…) qui introduit l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans la loi anti-discrimination. Ce qui donne le droit aux invertis d’exiger les services de commerçants récalcitrants, et fait des citoyens des criminels s’ils ne pensent pas « que des personnes ayant des organes génitaux masculins ne doivent pas utiliser les toilettes des femmes et participer à des sports féminins », comme le remarque David Horowitz.

  • Mercredi de Pâques

    Il y a d’abord une pêche ; c’est l’exercice de l’apostolat par la sainte Église. Pierre est le grand pêcheur ; c’est à lui de déterminer quand et comment il faut jeter le filet. Les autres Apôtres s’unissent à lui, et Jésus est avec tous. Il suit de l’œil la pêche, il la dirige ; car le résultat en est pour lui. Les poissons sont les fidèles ; car le chrétien, ainsi que nous l’avons déjà remarqué ailleurs, le chrétien, dans le langage des premiers siècles, est un poisson. Il sort de l’eau ; c’est dans l’eau qu’il puise la vie. Nous avons vu tout à l’heure comment l’eau de la mer Rouge fut propice aux Israélites. Dans notre Évangile, nous retrouvons encore le Passage : passage de l’eau du lac de Génésareth à la table du Roi du ciel. La pêche fut abondante, et il y a ici un mystère qu’il ne nous est pas donné encore de pénétrer. Ce n’est qu’au dernier jour du monde, quand la pêche sera complète, que nous comprendrons quels sont ces cent cinquante-trois gros poissons. Ce nombre mystérieux signifie, sans doute, autant de fractions de la race humaine, amenées successivement à l’Évangile par l’apostolat ; mais les temps n’étant pas accomplis encore, le livre demeure scellé.

    De retour sur le rivage, les Apôtres se réunissent à leur maître ; mais voici qu’ils trouvent un repas préparé pour eux : un pain, avec un poisson rôti sur des charbons. Quel est ce Poisson qu’ils n’ont pas péché eux-mêmes, qui est soumis à l’ardeur du feu, et qui va leur servir de nourriture au sortir de l’eau ? L’antiquité chrétienne nous explique ce nouveau mystère : le Poisson, c’est le Christ qui a été éprouvé par les cuisantes douleurs de sa Passion, dans lesquelles l’amour l’a dévoré comme un feu ; il est devenu l’aliment divin de ceux qui ont été purifiés en traversant l’eau*. Nous avons expliqué ailleurs comment les premiers chrétiens avaient tait un signe de reconnaissance du mot Poisson en langue grecque, parce que les lettres de ce mot reproduisent dans cette langue les initiales des noms du Rédempteur. Mais Jésus veut unir dans un même repas, et lui-même le Poisson divin, et ces autres poissons de l’humanité que le filet de saint Pierre a tirés des eaux. Le festin de la Pâque a la vertu de fondre en une même substance, par l’Amour, le mets et les convives, l’Agneau de Dieu et les agneaux ses frères, le Poisson divin et ces autres poissons qu’il s’est unis dans une indissoluble fraternité. Immolés avec lui, ils le suivent partout, dans la souffrance et dans la gloire ; témoin le grand diacre Laurent, qui voit aujourd’hui autour de sa tombe l’heureuse assemblée des fidèles**. Imitateur de son maître jusque sur les charbons du gril embrasé, il partage maintenant, dans une Pâque éternelle, les splendeurs de sa victoire et les joies infinies de sa félicité.

    Dom Guéranger

    * « Piscis assus, Christus est passus » (le poisson grillé c’est le Christ dans sa Passion) : saint Augustin, 123e homélie sur saint Jean.

    ** La station romaine est à la basilique Saint-Laurent-hors-les-murs.