L’hymne des vêpres du temps de la Passion, enregistrée en 1954 par les moniales de l'abbaye de Stanbrook (Angleterre), fondée en 1623 à Cambrai (Pays-Bas espagnols) par Dame Gertrude More, arrière-arrière petite fille de saint Thomas More; elle avait 17 ans...
Vexílla Regis pródeunt :
Fulget Crucis mystérium,
Qua vita mortem pértulit,
Et morte vitam prótulit.
Les étendards du Roi s’avancent :
il resplendit le mystère de la Croix,
sur laquelle la Vie a souffert la mort,
et par la mort a produit la vie.
Quæ, vulneráta lánceæ
Mucróne diro, críminum
Ut nos laváret sórdibus,
Manávit unda et sánguine.
C’est là que, transpercé du fer
cruel d’une lance,
son côté épancha l’eau et le sang,
pour laver la souillure de nos crimes.
Impléta sunt quæ cóncinit
David fidéli cármine,
Dicéndo natiónibus :
Regnávit a ligno Deus.
Il s’est accompli, l’oracle de David
qui, dans un chant inspiré,
avait dit aux nations :
« Dieu régnera par le bois. »
Arbor decóra et fúlgida,
Ornáta Regis púrpura,
Elécta digno stípite
Tam sancta membra tángere.
Tu es beau, tu es éclatant,
arbre paré de la pourpre du Roi ;
noble tronc appelé à l’honneur
de toucher des membres si sacrés.
Beáta, cujus bráchiis
Prétium pepéndit sǽculi,
Statéra facta córporis,
Tulítque prædam tártari.
Arbre bienheureux, dont les bras
ont porté la rançon du monde !
Tu es la balance où fut pesé ce corps,
et tu as enlevé à l’enfer sa proie.
O Crux, ave, spes única,
Hoc Passiónis témpore
Piis adáuge grátiam,
Reísque dele crímina.
Salut, ô Croix, unique espérance !
En ces jours de la Passion,
accrois la grâce chez les justes,
efface le crime des coupables.
Te, fons salútis, Trínitas,
Colláudet omnis spíritus :
Quibus Crucis victóriam
Largíris, adde prǽmium.
Amen.
O Trinité, source de notre salut,
que tous les esprits vous louent ensemble :
vous nous donnez la victoire par la Croix :
daignez y ajouter la récompense. Amen.
Commentaires
Je dis, twey belle vewsion, chantey avec un fowt accent angley ! Mewci toi twey beaucouw !