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  • La fin du vrai camembert

    Après la fin du vrai Livarot, du vrai Neufchâtel, du vrai Pont-l'Evêque, c’est la fin du vrai camembert.

    Lacatalis a gagné la bataille, du standardisé contre le goût, de l’industrie contre le savoir-faire, du profit contre les traditions.

    Lire ici l’interview de la présidente de l'Association Fromages de Terroirs.

  • Marion Maréchal Le Pen

    Si j’ai bien compris, c’est la première fois qu’un Français s’exprime devant la "Conservative Political Action Conference" (CPAC), et ce fut donc Marion Maréchal Le Pen, après le vice-président des Etats-Unis Mike Pence, et le lendemain Donald Trump en personne.

    Elle qui dit avoir quitté la politique, mais son discours semble dire autre chose…

    En voici de brefs extraits (avec des échos de Jean-Marie dedans…). Un peut lire le texte intégral ici. Ou en sous-titrage de la vidéo :

    Mon pays, la France, fut la première à reconnaître votre indépendance. Ce fut avec le sang français, répandu sur le sol américain, que commença notre amitié. Après 1500 ans d’existence, c’est nous, Français, qui devons à présent nous battre pour notre indépendance. Non, la France n’est aujourd’hui plus libre. Les Français ne sont pas libres de choisir leur politique, qu’elle soit économique, monétaire, migratoire ou même diplomatique. Notre liberté est dans les mains de l’Union européenne. Cette Union européenne n’est pas l’Europe. C’est une idéologie qui ne sait que regarder vers l’avenir tout en souffrant d’amnésie historique. Une idéologie hors-sol, sans peuple, sans racines, sans âme et sans civilisation. L’UE est en train de lentement tuer des nations millénaires.

    Je refuse le monde standardisé proposé par l’UE. Je considère que les peuples ont le droit à une continuité historique. Ce que je veux, c’est la survie de ma nation, être capable de transmettre, pas seulement mon héritage matériel mais aussi mon patrimoine immatériel. Les jeunes Français ne sont pas encouragés à découvrir et à aimer cet héritage culturel. On leur fait subir un lavage de cerveaux, à base de culpabilité et de honte de leur pays.

    Le résultat, c’est le développement d’une contre-société islamiste en France. Après 40 ans d’immigration massive, de lobbies islamiques et de politiquement correct, la France est en train de passer de fille aînée de l’Église à petite nièce de l’islam. Et le terrorisme n’est que la partie émergée de l’iceberg. Ce n’est pas la France pour laquelle nos grands-parents se sont battus.

    Sans nation et sans famille, le bien commun, la loi naturelle et la morale collective disparaissent cependant que perdure le règne de l’égoïsme.

    Même les enfants sont devenus une marchandise ! Nous entendons dans le débat public : « Nous avons le droit de commander un enfant sur catalogue ». « Nous avons le droit de louer le ventre d’une femme ». « Nous avons le droit de priver un enfant de mère ou de père ». Non, vous ne l’avez pas ! Un enfant n’est pas un droit.

    Est-ce cela, la liberté que nous désirons ? Non, nous ne voulons pas de ce monde atomisé de l’individu sans genre, sans père, sans mère et sans nation.

    Je suis venu vous dire qu’il y a aujourd’hui une jeunesse prête pour cette bataille en Europe : une jeunesse qui croit au dur labeur, qui croit que ses drapeaux signifient quelque chose, qui veut défendre les libertés individuelles et la propriété privée. Une jeunesse conservatrice qui veut protéger ses enfants de l’eugénisme et des délires de la théorie du genre. Une jeunesse qui veut protéger ses parents de l’euthanasie et l’humanité du transhumanisme.

    Comme la jeunesse américaine, la jeunesse française est héritière d’une grande nation. À qui beaucoup est donné, et de qui beaucoup est attendu.

    Notre combat ne doit pas être seulement électoral : nous devons diffuser nos idées dans les médias, la culture et l’éducation, afin de stopper la domination des libéraux et des socialistes.

    Je termine par une citation de Mahler que j’aime particulièrement. Une citation qui résume le conservatisme moderne : « La Tradition n’est pas la vénération des cendres, mais la transmission de la flamme. » Vous fûtes l’étincelle. C’est maintenant à nous de nourrir la flamme conservatrice dans notre pays.

  • Un cri romain

    Une personne travaillant au vicariat de Rome, donc dans le diocèse de Rome, qui avait accueilli avec enthousiasme le pontificat de François, a déchanté en voyant ce qui se passait dans le diocèse. En mai 2017, elle a écrit un long courriel à une amie collaboratrice du site Cronicas de Papa Francisco, qu’elle jugeait auparavant terriblement négatif. C’est seulement aujourd’hui que le site publie ce texte, notamment parce que cette personne ne travaille plus au vicariat de Rome. En voici deux brefs extraits, dans la traduction de Benoît et moi. Mais il faut tout lire. Il se trouve que ce qu’elle écrivait alors a été confirmé depuis lors par d’autres sources, et par les faits (concernant le cardinal Müller).

    Ce pontificat divise l'intérieur de l'Eglise, sa révolution endommage la structure doctrinale à l'intérieur de l'Eglise, sa pastorale est utilisée - à tort ou à raison - pour se venger de ceux qui opéraient sous les pontificats précédents, spécialement avec Benoît XVI, et qui le soutenaient dans son Magistère; ces personnes, si elles ne s'adaptent pas, sont systématiquement chassées ou déplacées, en leur retirant des postes importants, ou en tout cas des missions importantes pour le maintien de la pastorale doctrinale de l'Église. Toute personne qui manifeste un léger désaccord avec ce Pontife est éloignée en silence, déplacée sans préavis.

    Les laïcs qui ne connaissent rien à la théologie et rien non plus à la doctrine, mais qui, ayant un emploi au Vatican, s'intéressent davantage à leur poste, ont subi une sorte de contrôle du fait qu'il y a eu beaucoup de licenciements depuis l'arrivée du nouveau pape, et donc chacun d'entre eux a pensé normal de céder à tout cela si on leur demandait de le faire, afin de conserver leur place. Bien sûr, ce n'est pas Bergoglio en personne qui fait tout cela, mais c'est le climat et, ceux qui le font, ce sont les gens en qui il a confiance, appelés par lui à exercer ce pouvoir.

  • Ça continue…

    Le cardinal Reinhard Marx annonce que la conférence des évêques allemands va publier un document pastoral qui va permettre aux conjoints protestants de catholiques de recevoir la communion. « Dans des cas individuels et sous certaines conditions ». Car comme pour toutes les transgressions en cours, il s’agit toujours de prendre en compte les « situations concrètes ».

    Et concrètement : « dans des cas individuels, la faim spirituelle de recevoir la communion ensemble, dans les couples interconfessionnels, peut être si forte qu'elle pourrait compromettre le mariage et la foi du conjoint ».

    Sic. Le conjoint devient tellement frustré de ne pas recevoir la communion que cela met le mariage en péril…

    La seule condition, en fait, est que le protestant « affirme la foi catholique dans l’eucharistie ».

    Mais comment un protestant peut-il manifester la foi catholique en l'eucharistie tout en restant en communion avec sa communauté qui ne croit pas en l'eucharistie ? On parle de communion. De communion à quoi ?

    L’eucharistie est ce qui fonde l’Eglise, qui édifie l'Eglise, la communion de l’Eglise. Communier au Corps du Christ c'est participer à la communion de l'Eglise... qui est le Corps du Christ. Tout cela est UN. Comment peut-on prétendre communier au Corps du Christ tout en rejetant l’Eglise qui est le Corps du Christ ?

    Il faut ne plus savoir ce qu’est l’eucharistie ni ce qu’est l’Eglise pour permettre un tel sacrilège et exprimer une telle absurdité théologique.

    Addendum. A la lecture de l'article de Jeanne Smits je m'aperçois que j'ai oublié un élément important. Pour pouvoir communier, le protestant doit non seulement confesser qu'il croit en l'eucharistie mais aussi confesser ses péchés. Comment un protestant qui ne croit pas au sacrement de pénitence peut-il se confesser ? Et s'il croit aux sacrements de pénitence et d'eucharistie comment peut-il rester protestant ? Au point où en est on peut craindre qu'en fait on ne demande pas au protestant de se confesser. Ce qui fait de sa communion un double sacrilège.

  • Vendredi des quatre temps de carême

    « L’Introït tire du psaume 24 de graves accents de pénitence : “Regarde vers ma misère et ma souffrance, pardonne tous mes péchés.” Nous entendons le malade (que nous sommes) crier vers le Seigneur », dit dom Pius Parsch.

    C’est en effet une pièce immédiatement expressive. D’abord je suis tout entortillé dans mes « nécessités », mes peines, mes angoisses, ma détresse, les forces qui pèsent contre moi et me torturent, et je ne sais pas comment m’en sortir, alors je crie : Arrache-moi, Seigneur, et la mélodie repart d’en haut, du do au-delà de la gamme (qui dans ce mode 4 n’est atteint que pour une raison particulière), puis fait sa révérence sur Domine, avant de demander humblement à Dieu de voir à quel point je suis dans la misère, puis, de façon plus ferme, de me remettre mes péchés, dont la liste est longue (vocalise qui enfle puis descend, sur omnia).

    Voici cet introït par les moines de Ligugé.

    De necessitátibus meis éripe me, Dómine : vide humilitátem meam et labórem meum, et dimítte ómnia peccáta mea.
    Seigneur, délivrez-moi de mes angoisses ; voyez mon humiliation et ma peine et remettez-moi tous mes péchés.

    Ad te, Dómine, levávi ánimam meam : Deus meus, in te confído, non erubéscam.
    Vers vous, Seigneur, j’ai élevé mon âme ; mon Dieu, je mets ma confiance en vous, que je n’aie pas à rougir.

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  • La revoilà…

    Screenshot-2018-2-22 +Europa — Più Europa, per un’Italia più libera e democratica.pngOn croyait qu’elle était en train de mourir de son cancer des poumons, mais elle est au contraire complètement guérie et elle a décidé de revenir sur le devant de la scène politique italienne, et même européenne : Emma Bonino, présidente des Radicaux depuis que son alter ego Marco Pannella est mort de son cancer au moment où elle-même en guérissait, a monté une coalition intitulée +Europa avec le groupuscule « Forza Europa », rejointe par le Centre démocratique puis par le groupuscule « Area progressista », coalition qui fait elle-même partie de la coalition montée par Matteo Renzi.

    Son objectif est d’éviter que « ce bloc souverainiste, anti-européen et xénophobe représenté par Berlusconi, Salvini et Meloni ne gagne », et de faire campagne pour « une Europe fédérale et fédéraliste ».

    Ensuite elle a l’intention de briguer l’un des plus hauts postes institutionnels de l’Union européenne. On parle d’elle aussi pour la présidence de la République italienne…

    Celle que François a reçue deux fois officiellement au Vatican et qui est pour lui « parmi les grands de l’Italie d’aujourd’hui » n’a donc pas fini de polluer l’espace politique.

    Rappelons seulement que la grande Italienne de François s’est vantée d’avoir réalisé elle-même 10.141 avortements clandestins, qu’elle a toujours fait campagne pour toutes les subversions : divorce, contraception, avortement, euthanasie (avec un bémol, en pensant à elle…), droits LGBT, idéologie du genre, PMA, GPA (l’un de ses combats prioritaires d’aujourd’hui)… Et elle est surtout devenue l’amie du pape en faisant campagne (y compris dans les églises) pour un accueil sans limite et sans condition des migrants. Car « il n’y a pas de problème d’immigration ».

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  • Gag islamique

    L’Université d’al-Azhar est aujourd’hui, comme chacun le sait, en faveur d’un Etat « moderne et démocratique ». Et pour donner une preuve de sa propre évolution « moderne et démocratique », son numéro 2, le cheikh Abbas Shuman, déclare que l’université islamique n’exclut pas d’ouvrir les portes de ses facultés « civiles »… aux coptes.

    A condition bien sûr qu’ils remplissent les conditions d’admission.

    Parmi les épreuves de l’examen d’entrée, il y a la récitation par cœur d’une partie du Coran…

    La déclaration d’Abbas Shuman n’est évidemment qu’un attrape-nigaud à destination des journalistes occidentaux, comme toutes les déclarations de ce genre faites par les dirigeants d’Al-Azhar. (C’est aussi chaque fois une marque verbale d’allégeance au pouvoir égyptien.)

    Dans le cas présent, il se trouve que le même Abbas Shuman avait évoqué la question il y a un peu moins d’un an. Le député Mohammed Abu Hamed avait alors annoncé son intention de présenter une proposition de loi visant à permettre aux chrétiens de fréquenter les cours d’Al-Azhar et d’en obtenir les diplômes. Le propos avait fait polémique, et Abbas Shuman avait fait remarquer que les cours donnés par l’université n’étaient « pas adaptés aux chrétiens » puisque pour y être admis il faut connaître de manière approfondie et mémoriser de larges sections du Coran…

    Quant au doyen de la faculté d’études islamiques, il avait déclaré que la proposition n’était qu’une inutile provocation, dans la mesure où l’éventuelle entrée d’un étudiant chrétien présupposerait de sa part une familiarité avec le Coran de facto impraticable de la part de ceux qui n’appartiennent pas à la communauté islamique…

    N.B. Mohammed Abu Hamed fut un actif participant de la première heure de la « révolution du 25 janvier » qui renversa Moubarak. Il fut alors l’un des fondateurs du « parti des Egyptiens libres », fut élu député et devint président de son groupe parlementaire. Il est toujours membre de ce parti, tout en étant porte-parole du Front des partisans de Sissi… qui a restauré le système Moubarak après l’épisode de dictature islamique installée grâce à la… démocratie.

  • Indigènes

    Le secrétaire exécutif du Réseau ecclésial pan-amazonien (REPAM), Mauricio López, a annoncé les noms des cinq consultants sélectionnés pour le synode sur l’Amazonie : Marcia Oliveira, sociologue laïque spécialisée dans la culture et l’Histoire de l’Eglise en Amazonie, le Père Fernando Roca Alcázar S.J., spécialiste d’anthropologie et de territorialité amazonienne, le Père Paulo Suess, théologien et missiologue brésilien, le Père Justino Sarmento Rezende SDB, prêtre et religieux indigène appartenant au groupe ethnique Tuyuka, responsable de la spiritualité indigène et de la pastorale inculturée, et le Père Hughes Columbano, prêtre missionnaire et coordinateur du REPAM au Pérou.

    Parmi ces représentants des avatars de la soi-disant théologie de la libération, et dans tout ce verbiage de technocratie socio-religieuse, je ne vois pas le mot « catholique »…

    Et pourquoi préciser « sociologue laïque » ? C’est pour indiquer qu’elle n’est pas prêtre ?

    J’aime bien aussi le jésuite spécialiste de « territorialité »…

    Quant au mot « inculturé », il n’existe que dans le jargon de ces gens-là.

  • La chaire de saint Pierre

    L’office utilise comme hymne des laudes une strophe du poème Aurea luce, célébrant saint Pierre et saint Paul, qu’on a attribué à la Sicilienne Elpis, mais que certains attribuent aujourd’hui à saint Paulin d’Aquilée.

    Dans le bréviaire romain c’est la version revue et corrigée par Urbain VIII. La voici :

    Beáte pastor, Petre, clemens áccipe
    Voces precántum, criminúmque víncula
    Verbo resólve, cui potéstas trádita
    Aperíre terris cælum, apértum cláudere.

    Bienheureux Pasteur, Pierre, en ta clémence reçois les prières de ceux qui t’invoquent, et les liens des crimes délie-les par ta parole, toi à qui a été remis le pouvoir d’ouvrir le ciel à la terre, ouvert de le fermer.

    Le bréviaire monastique a gardé la version originelle, qui demande à saint Pierre d’entendre les vœux des fidèles et pas seulement leur voix, qui parle simplement du péché et n’en fait pas des « crimes », et finit sur l’ouverture du ciel, et non sa fermeture…

    Jam, bone pastor, Petre, clemens accipe
    Vota precantum, et peccati vincula
    Resolve, tibi potestate tradita
    Qua cunctis cælum verbo claudis, aperis.

    Maintenant bon Pasteur Pierre, en ta clémence reçois les vœux des suppliants, et les liens du péché délie-les, par ce pouvoir à toi remis, par lequel à tous par ta parole fermes le ciel, l’ouvre.

  • Au Pakistan

    Patras Masih, un chrétien de 17 ans de Lahore, a été accusé hier d’avoir téléchargé sur Facebook des contenus « blasphématoires » contre l’islam. Il a réussi à s’enfuir de chez lui alors qu’on venait le lyncher. Quelque 3.000 personnes ont alors bloqué les rues, réclamant l’arrestation et la pendaison publique de l’accusé. Patras Masih s’est constitué prisonnier et les manifestants se sont dispersés. Une plainte officielle a été déposée contre lui au titre de l’article 295 C du Code pénal, celui qui punit les « remarques désobligeantes vis-à-vis du Prophète sacré ». C’est le seul cas de « blasphème » qui soit passible de la peine capitale.