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  • Inde antichrétienne

    Selon le rapport annuel du forum œcuménique Persecution Relief, il y a eu en Inde l’année passée 736 attaques contre des chrétiens, contre 348 en 2016 : elles ont plus que doublé.

    Des incidents ont été recensés dans 24 des 29 Etats. L’Uttar Pradesh, où le BJP a pris le pouvoir en 2017, a enregistré 96 attaques contre 39 en 2016. L’arrivée au pouvoir du parti nationaliste hindou dans un Etat, combinée à son arrivée au pouvoir à la tête de l’Etat fédéral, fait penser aux extrémistes qu’ils peuvent tout se permettre. De fait, lorsque des chrétiens se plaignent, la police rétorque que ce sont eux les coupables. Cela favorise également les dépôts de plaintes de la part des hindous fanatiques, visant à montrer que les chrétiens agissent contre la tolérance religieuse (sic) et contre l’unité nationale.

  • En Autriche

    Karin Kneissl, ministre autrichienne des Affaires étrangères, a déclaré que l’Union européenne avait besoin d’une « réforme complète de l’ensemble du système d’asile et de la gestion des frontières ».

    Dans quel sens ? Celui indiqué par Viktor Orbán, concernant la prévention de l’immigration illégale notamment par la fermeture des frontières.

    Elle a dit :

    « L’Autriche a toujours accueilli des gens. Mais vous devez aussi vous demander d’où ils proviennent. Je me souviens que lorsque la loi martiale a été proclamée en Pologne dans mon enfance, nous avons soudainement eu cinq enfants polonais dans la classe qui étaient venus seuls. Ils partageaient notre culture. »

    Et encore :

    « Il y a des migrants qui ne seraient jamais venus sans l’appel de Merkel. Je voyageais au Proche-Orient à l’automne 2015 et j’ai rencontré beaucoup de gens qui disaient: “Merkel nous a appelés!” Ils ont abandonné leur travail pour migrer en Europe. »

    A l'automne 2015 (elle était journaliste), elle avait déjà souligné que la plupart d'entre eux étaient des migrants économiques et que les demandeurs d'asile sont pour la plupart des jeunes hommes de 20 à 30 ans.

    Karin Kneissl a été nommée au gouvernement par le FPÖ (dont elle ne fait pas partie). Elle est une authentique spécialiste du Proche-Orient.

  • L’Irlande vers l’avortement

    Le ministre irlandais de la Santé (sic) a annoncé que le projet de loi organisant le référendum sur l’avortement sera rendu public le 6 mars. Le même jour sera rendu public le projet de loi qui sera soumis au vote du Parlement si les Irlandais abrogent le 8e amendement de la Constitution.

    Bien sûr il n’y a pas de projet de loi prévu pour le cas où les Irlandais voteraient contre l’abrogation de l’amendement qui protège la vie…

    Le référendum pourrait avoir lieu le 25 mai.

  • Sainte Anne

    Ar Gedour lance une souscription pour financer l’édition d’une bande dessinée sur l’histoire de Sainte-Anne d’Auray. Par René Le Honzec, connu notamment pour les 10 tomes d’une Histoire de Bretagne en collaboration avec Reynald Secher.

    L’édition de cet album aura aussi pour but de relancer le projet d’Ar Gedour d’une statue monumentale de sainte Anne à la pointe de la Bretagne.

    La vidéo raconte l’apparition de sainte Anne et la découverte de la statue, tandis qu’on voit les personnages naître sous le pinceau de Le Honzec.


  • Eglise des pauvres…

    François a exigé que la Papal Foundation, dont les fonds sont destinés à aider des réalisations pour les plus pauvres dans le monde, donne 25 millions d’euros sur trois ans à l’Institution dermatologique de l’Immaculée, à Rome, qui se présente comme « l’un des plus importants hôpitaux dermatologiques européens ». Cette institution des « Fils de l’Immaculée Conception » s’est fait connaître ces dernières années par un scandale retentissant, qui a commencé en 2013 avec l’arrestation de son ancien directeur le Père Franco Decaminada. La police financière a conclu à une faillite frauduleuse avec un trou de 845 millions d’euros, détournement de 82 millions d’euros et de 6 millions de fonds publics, fausses factures, blanchiment d’argent, etc. En mai dernier ont été émis 24 actes d’accusation. Le procès devait se tenir en novembre dernier. On n’a pas de nouvelles.

    Mais l’été dernier François a demandé à la Papal Foundation de donner à cet hôpital 25 millions de dollars. Via François, puisque la Papal Foundation, comme son nom l’indique, donne de l’argent au pape, pour des œuvres de charité. Cette organisation américaine dirigée par des évêques aide ainsi à la construction d’églises, d’écoles, d’hôpitaux, etc., dans les pays les plus pauvres.

    Ses dons vont généralement de 25.000 à 100.000 dollars. Exceptionnellement 200.000. Mais 25 millions, c’est du jamais vu. Et c’est clairement 25 millions soustraits aux pauvres.

    L’affaire a causé de graves remous dans la fondation. Le président du comité d’audit a même démissionné, considérant qu’il ne pouvait pas cautionner cela, et que c’était « un désastre » pour la fondation, qui aurait désormais bien du mal à trouver de nouveaux donateurs.

    Lui et ses trois collègues du comité d’audit ont rédigé un texte détaillant leurs critiques. Ils notent que la situation de l’hôpital est encore loin d’être claire. (Avec par exemple 40 « travailleurs syndiqués » inutiles toujours salariés, un nouveau directeur nommé par le Vatican qui a démissionné au bout de neuf mois sans qu’on puisse savoir pourquoi, remplacé en octobre dernier par un avocat…)

    La Papal Foundation a immédiatement effectué un premier versement de 8 millions de dollars, sans avoir le moindre renseignement sur l’utilisation de cet argent, alors que la fondation ne donne de l’argent que sur dossier. C’est seulement après le versement que la présidente de l’Association des hôpitaux catholiques américains est allée sur place pour obtenir un dossier. Elle est revenue avec un classeur contenant divers documents (des procédures médicales, des articles de journaux…) mais rien de précis sur la destination prévue de l’argent, pas de bilan comptable de l’hôpital, aucune explication sur la démission du directeur. En fait de chiffres il y avait juste une feuille indiquant des… prévisions de profits : 1,6 million d’euros en 2017, 2,4 millions en 2018, 4,4 millions en 2019…

    Lors de la réunion annuelle du conseil d’administration de la Papal Foundation, en décembre, les 15 évêques ont avalisé le don. Lors d’une réunion, le 4 janvier, les administrateurs laïcs ont élevé la voix. Ils se sont alors fait méchamment remonter les bretelles par les évêques (menés par le cardinal Wuerl), qui ont néanmoins décidé que désormais l’agrément des administrateurs laïcs serait requis pour des dons de plus d’1 million de dollars, et ont accepté que les prochains versements à l’hôpital dermatologique soit conditionné à un rapport sur l’utilisation des fonds déjà alloués (mais 5 millions vont encore être versés sans justification).

    Naturellement, on est censé croire que cette débauche de fric vise à… lutter contre la corruption, en aidant cet hôpital à sortir de sa mauvaise passe…

    (Source : l’article de Life Site et les documents mis en lien.)

  • Mercredi des quatre temps de carême

    Dimanche dernier c’était le premier dimanche de carême, de la « quadragésime » : des quarante jours. Carême vient de quadragesima : le 40e jour avant Pâques (symboliquement, comme la quinquagésime est symboliquement le 50e jour).

    Et l’évangile de ce dimanche était celui de Jésus restant au désert sans manger pendant « 40 jours et 40 nuits ».

    Dans la messe de ce jour, la première lecture nous parle de Moïse qui reste sur la montagne « 40 jours et 40 nuits », et la deuxième lecture, d’Elie qui marche vers la montagne pendant « 40 jours et 40 nuits ».

    La mention des « 40 nuits » dans l’évangile a certes pour but de nous faire savoir que Jésus a jeûné aussi la nuit (le jeûne religieux consistant à ne pas manger au cours de la journée), mais la référence à Moïse et à Elie est évidente. (Le Deutéronome ajoute que Moïse, revenu du Sinaï au sein du peuple élu qui s’était fait un veau d’or, passa « 40 jours et 40 nuits » prosterné devant le Seigneur pour qu’il n’extermine pas son peuple.)

    Dans l’hymne des matines au temps du carême, Moïse et Elie ne sont pas nommés, mais indiqués comme « la loi et les prophètes » qui nous ont d’abord donné l’exemple de ce jeûne. Moïse et Elie qui apparaîtront aux côtés de Jésus, lors de la Transfiguration – sur la montagne (évangile de dimanche prochain), figurant clairement la Loi et les Prophètes, que Jésus vient accomplir. Comme indiqué à la fin du livre de Malachie : « Souvenez-vous de la Loi de Moïse mon serviteur, voici que je vous enverrai Elie le prophète… »

    Il y a dans la Bible une autre occurrence des « 40 jours et 40 nuits », c’est le Déluge. Dieu demande à Noé d’entrer dans l’arche avec sa famille et les animaux, car dans 7 jours il va faire pleuvoir pendant 40 jours et 40 nuits : ce qui sera une pénitence radicale pour les hommes qui ne sont pas dans l’arche… (On constate que c'est aussi après 7 jours que Moïse entre dans la nuée.)

    Dans 40 jours Ninive sera détruite, dit Jonas sur l’ordre de Dieu. Mais les Ninivites font pénitence et Ninive est sauvée (et Jonas est vexé à mort… c’est sans doute la page la plus humoristique de la Bible). Dans l’évangile de ce jour, Jésus dit à ceux qui lui demandent un signe qu’ils n’en auront pas d’autre que le signe de Jonas. Ce signe, c’est qu’il restera « trois jours et trois nuits » dans la terre et en ressortira vivant, comme Jonas est resté « trois jours et trois nuits » dans le ventre du gros poisson, figure de la mort et de la résurrection. Figure de la mort du péché et de la vie nouvelle par la rédemption, par le baptême qui nous plonge dans la mort du Christ (figuré par l’arche de Noé dans les eaux du Déluge), et ensuite par la pénitence. Les deux aspects se retrouvent dans le livre de Jonas, ce qui avait conduit les chrétiens de tradition syriaque à instituer le « jeûne des Ninivites » (qui est toujours observé, sauf chez les maronites), aux jours qui suivent notre septuagésime. Un jeûne qui consiste pour les plus observants à ne rien manger ni boire pendant trois jours et trois nuits. Figure en quelque sorte des « 40 jours et 40 nuits », car s’il est possible de ne pas manger ni boire pendant trois jours, c’est absolument impossible pendant quarante.

    Les chants de la messe de ce jour (signe de Jonas) sont ceux qui sont repris pour la messe de dimanche prochain (Transfiguration).

  • Exportation

    « Les prisons romandes paient les factures d’une politique de l’immigration qui a des effet considérables », affirme Franz Walter, directeur de la prison de Bellechasse (canton de Fribourg, Suisse).

    Selon ses chiffres, 80% des détenus dans les prisons romandes sont des étrangers, alors que le taux de population étrangère n’est « que » de 50 à 60% dans les prisons alémaniques.

    Plus de 95% des détenus sont des hommes, d’une moyenne d’âge d’environ 35 ans. Parmi les origines ethniques majoritaires se trouvent les pays d’Europe de l’Est, l’Afrique noire et le Maghreb. « Avec malheureusement une bonne partie de Maghrébins venus des banlieues de France », détaille le directeur de prison.

    (RTS)

  • "Pour nous, c’est la Hongrie d’abord"

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    Viktor Orbán a prononcé hier son traditionnel discours sur l’état de la nation. Extraits du discours et du résumé officiel :

    « Nous, les Hongrois, aurons un avenir si nous restons hongrois, si nous cultivons la langue hongroise, si nous protégeons notre culture chrétienne et hongroise et si nous préservons notre indépendance et la liberté hongroise. »

    De l'avis de M. Orbán, le modèle hongrois fonctionne et il réussit parce que des millions de Hongrois y croient. Il a souligné que la valorisation du travail, le soutien aux familles, le maintien de l'identité nationale et la préservation de l'indépendance sont les éléments de l'avenir, et cet avenir peut être celui de la Hongrie.

    « Actuellement nous avons notre indépendance, mais ce n'est pas comme la confiture : elle ne se conserve pas indéfiniment sur l’étagère, et elle doit être défendue de temps en temps. » Il a exhorté son public à ne pas oublier que le sort du pays ne doit pas être confié à des internationalistes.

    Le Premier ministre a attiré l'attention sur le fait que la Hongrie a gagné en prestige et que « notre réputation, notre visibilité et notre influence sont plus grandes que ce que justifierait la taille du pays ou notre économie ». Selon lui, cela est principalement dû au fait que, depuis huit ans, la coalition Fidesz-KDNP a « arrêté net le politiquement correct en Hongrie. L'Euroblabla, la grandiloquence libérale et les platitudes politiquement correctes ont été abandonnés. Nous avons renvoyé la muselière à Bruxelles et la laisse du chien au FMI. »

    « Nous sommes ceux qui croient que le dernier espoir pour l’Europe est le christianisme. » Parlant sur un podium portant le slogan "Pour nous, c'est la Hongrie d'abord", M. Orbán a déclaré que les « nuages noirs » que l'immigration a fait s’amasser sur l'Europe sont une indication montrant que le nombre d'immigrants dans les pays d'Europe occidentale va augmenter à un rythme accéléré.

    D'après des rapports de l'OTAN, d'ici à 2020, soixante millions de personnes partiront pour l'Europe, a-t-il noté, ajoutant que la plupart de ces immigrants viendront de pays islamiques.

    « Si les choses continuent comme ça, il y aura une nette majorité musulmane dans les grandes villes d'Europe, et Londres ne sera pas un cas particulier, mais une pionnière », a-t-il dit.

    Le Premier ministre a également évoqué le différend entre l'Europe occidentale et l’Europe centrale, expliquant que l'Europe occidentale est devenue une zone d'immigration et un milieu métissé, tandis que l'Europe centrale se dirige vers un avenir totalement différent avec un développement nouveau.

    M. Orbán a déclaré que la Hongrie avait défendu avec succès ses frontières méridionales grâce à la construction de la barrière, à la mise en œuvre de défenses physiques et juridiques, et à la fermeté exemplaire de la police des frontières. « Nous nous tenons sur des fondations solides », a-t-il déclaré, « mais aussi absurde que cela puisse paraître », la menace qui pèse actuellement sur la Hongrie vient de l'Occident.

    Selon le Premier ministre, le danger vient des politiciens de Bruxelles, de Berlin et de Paris qui veulent que la Hongrie adopte leurs politiques : « les politiques qui ont fait d'eux des pays d'immigration et ont ouvert les portes au déclin de la culture chrétienne et à la propagation de l'Islam ».

    Aujourd'hui, le « mantra à la mode » est que l'Europe centrale doit devenir comme eux, parce que cela constituerait une solidarité, a-t-il remarqué. En réponse, a déclaré M. Orbán, il doit être clairement indiqué que « la Hongrie est solidaire des peuples et des dirigeants d'Europe occidentale qui veulent sauver leur pays et leur culture chrétienne ».

    Le Premier ministre a déclaré qu'à son avis, les pays du groupe de Visegrád (V4) sont fermes. Il a également souligné le fait que l'Autriche s'est également engagée dans une direction patriotique et chrétienne, et qu'une résistance intellectuelle et politique s'est développée en Bavière sous la direction de la CSU. Il attend également avec impatience les résultats de l'élection italienne et le tournant qui en résultera, par lequel « le sens commun, l'identité nationale et culturelle italienne et Silvio Berlusconi pourront une fois de plus revenir à une position de gouvernement: Forza Italia! »

    Il a également mentionné les politiciens européens qui, ces dernières années, « ont planté leurs crocs sur nous, mais qui ont fini par se casser les dents ». Parmi ceux-ci, il a énuméré les anciens chanceliers autrichiens Werner Faymann et Christian Kern, le Premier ministre italien Matteo Renzi et le Premier ministre croate Zoran Milanović. Il a également mentionné le politicien allemand Martin Schulz, qui, selon M. Orbán, était obsédé par le fait de devenir tout, mais finalement n'est devenu rien. « La liste est loin d'être exhaustive, et je crois qu'il y a encore des places vacantes », a-t-il noté.

    Le Premier ministre a critiqué l'un des principaux idéologues du réseau Soros, le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, qui a « laissé échapper » qu'un programme secret avait été lancé il y a quelques années pour « engendrer une race de type Soros ». « De leur point de vue, nous, natifs de notre propre patrie, de notre propre patrie, de notre propre culture et de notre propre religion [...] du point de vue de Soros, nous sommes des individus hors rédemption, qui ne peuvent être convertis », a souligné M. Orbán. Il a ajouté : « Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que les gens complotent pour mettre en œuvre le plan Soros et, si nécessaire, nous déploierons un arsenal juridique de plus en plus fort. »

    Dans un premier temps, le Premier ministre a cité le paquet législatif "Stop Soros", expliquant qu'il promulguerait les mesures suivantes : subordonner les activités liées à la migration et aux migrants à une licence ; réaffecter une partie du financement étranger reçu par les ONG pro-migrantes à la protection des frontières ; ordonner un examen financier complet de ces organisations ; et stipuler que ceux qui n'abandonnent pas leurs plans dangereux seront simplement bannis du pays - « peu importe leur puissance et leur richesse ».

  • Mardi de la première semaine de carême

    Hymne des matines au temps du carême, traduction Lemaître de Sacy (sous le pseudonyme de J. Dumont). Une traduction qui est tout sauf littérale, mais dont on ne peut qu’admirer l’habileté à rendre la teneur intime du texte (voire à l’expliciter) dans des quatrains rimés alternant vers de 12 et de 8 pieds…

    Ex more docti mýstico
    Servémus hoc jejúnium,
    Deno diérum círculo
    Ducto quater notíssimo.

    Gardons ce jeûne saint si célèbre en l'Église
    Compris en quatre fois dix jours,
    Jeûne mystérieux que le ciel favorise
    De sa grâce et de son secours.

    Lex et prophétæ prímitus
    Hoc prætulérunt, póstmodum
    Christus sacrávit, ómnium
    Rex atque factor témporum.

    Jadis le grand Moïse et le brûlant Élie
    L'ont par leur exemple honoré,
    Mais Christ qui la loi vieille à la nouvelle allie
    Le gardant l'a rendu sacré.

    Utámur ergo párcius
    Verbis, cibis et pótibus,
    Somno, jocis, et árctius
    Perstémus in custódia.

    Il faut donc moins dormir, moins manger et moins boire,
    Moins parler, moins se divertir.
    Que l'âme ait ses périls gravés dans sa mémoire
    Et veille pour s'en garantir.

    Vitémus autem nóxia,
    Quæ súbruunt mentes vagas :
    Nullúmque demus cállidi
    Hostis locum tyránnidi.

    Fuyons le précipice où d'un pas insensible
    Nous conduit la molle tiédeur,
    N'ouvrons aucune entrée au serpent invisible
    Pour se glisser dans notre cœur.

    Flectámus iram víndicem,
    Plorémus ante Júdicem,
    Clamémus ore súpplici,
    Dicámus omnes cérnui :

    Devant ce juge saint prosternons-nous en terre,
    Poussons au ciel un cri perçant,
    Pleurons et par nos pleurs détournons le tonnerre,
    Dont s'arme son bras menaçant.

    Nostris malis offéndimus
    Tuam, Deus, cleméntiam :
    Effúnde nobis désuper,
    Remíssor, indulgéntiam.

    Nos excès ont blessé tes bontés paternelles,
    Dieu tout-puissant, mais Dieu très doux,
    Conserve un cœur de père à tes enfants rebelles,
    Et répands tes grâces sur nous.

    Meménto quod sumus tui,
    Licet cadúci, plásmatis :
    Ne des honórem nóminis
    Tui, precámur, álteri.

    L'homme est faible et pécheur, mais il est ton ouvrage.
    Son Dieu doit seul être son roi.
    Garde-nous du tyran dont l'orgueilleuse rage
    Nous attaquant s'attaque à toi.

    Laxa malum, quod fécimus,
    Auge bonum, quod póscimus :
    Placére quo tandem tibi
    Possímus hic, et pérpetim.

    Pardonne nos péchés, rend pure notre vie
    Redouble en nous ton saint amour,
    Fais que l'âme à tes lois librement asservie,
    T'ayant cru voir te voie un jour.

    Præsta, beáta Trínitas,
    Concéde, simplex Unitas,
    Ut fructuósa sint tuis
    Jejuniórum múnera. Amen.

    Trinité souveraine, unique roi du monde,
    Fais goûter aux vrais pénitents
    Les admirables fruits que ta grâce féconde
    Tire du jeûne en ce saint temps.

    Voici le texte français dans la version originale de « L’office de l’Eglise et de la Vierge en latin et en français avec les hymnes traduites en vers » (qu’on appellera « Heures de Port-Royal »), dans l’exemplaire de Google Books qui est de la 19e édition (1666, la première édition étant de 1650). Sur la page de garde une âme scrupuleuse a indiqué que ce livre a été « condamné par Innocent X ». On voit avec quelle efficacité. En 1696 paraissait la 25e édition…

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    Version ambrosienne (+ polyphonie) en la basilique Saint-Ambroise de Milan :

  • Raté !

    Cela fait un an qu’a été promulguée la loi liberticide contre le délit numérique d’« entrave à IVG ». L’idée était de fermer les sites internet qui osent conseiller aux femmes enceintes de garder leur bébé.

    Mais voilà. La mère Rossignol qui avait fait voter la loi par d’indignes parlementaires doit reconnaître que « le texte est difficile car il est contraint par les principes généraux sur la liberté d’expression ».

    Cela veut dire qu’on n’a trouvé aucun site qu’on puisse faire condamner sans condamner le principe même de la liberté d’expression, or (regrets) on n’est pas encore dans un Etat totalitaire...

    Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé : les sites qui veulent aider les femmes en difficulté à garder leur enfant sont la cible régulière de faux témoignages et d’appels cherchant à les piéger…

    Le seul résultat tangible est que le site gouvernemental de propagande pour l’avortement est en tête des recherches sur Google, puisque le gouvernement a les moyens d’y arriver. Mais ce n’était pas la peine de faire une loi pour ça…