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  • Chronique des cinglés

    Un nouveau « jeu de rôle », Kingdom Come Deliverance, est sous le feu de la critique de la bien-pensance, parce que ce jeu est manifestement raciste : on n’y trouve aucun « non-blanc » !

    Le producteur ose répondre que le jeu se déroule en Europe centrale au début du XVe siècle, et qu’on n’y voyait guère de non-blancs…

    A quoi le site Numerama répond dans un long article que « le prétexte historique ne tient pas face à l’histoire », car les historiens disent qu’il y avait quelques « roms » ou « tsiganes » (dont on ne savait pas qu’ils fussent noirs ou jaunes…), et le site ajoute motu proprio (les historiens faisant preuve d’une insuffisance coupable) qu’on pouvait voir dans ces lieux en ces temps, même si c’était rare, un noir, ou un « marchand d’esclaves arabe ». Sic !

  • Islamophile frénétique

    Les musulmans de Växjö, en Suède, ont demandé aux autorités le droit de diffuser l’appel à la prière, le vendredi, depuis la moquée.

    Réaction du soi-disant « évêque » de Växjö :

    Je me réjouis de cette demande et j’ai hâte d’entendre dans notre ville à la fois les cloches de l’église et l’appel à la prière.

    Ci-dessous le soi-disant évêque, avec la grande archevêquesse de la soi-disant Eglise de Suède qui l’a soi-disant consacré, en 2015 :

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    Le grand argument de la pensée unique suédoise (comme partout) est évidemment que si les chrétiens ont le droit de sonner les cloches les musulmans ont le droit de faire l’appel à la prière. Toujours ce faux parallèle, comme si l’islam était, ou était d’abord, une religion. Cela dit, puisque les Suédois ont accepté ce minaret, manifestement prévu pour le soi-disant appel à la prière (qui est un appel au jihad : « les minarets sont nos baïonnettes »)…

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  • L’église des 21 martyrs

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    L’église copte dédiée aux « martyrs de la foi et de la patrie » assassinés en Libye en 2015 a été inaugurée le 15 février à al-Our, le village d’où provenaient 13 des 21 martyrs (Egyptiens coptes et 1 Ghanéen), près de Samalut.

    Le 15 février est le jour de la fête de ces martyrs dans le synaxaire copte, parce que c’est le jour où fut diffusée la vidéo montrant leur égorgement et qu’on ne connaît pas la date exacte de cette vidéo (c’était début janvier 2015, et leurs corps n’ont été retrouvés qu’en octobre dernier). Le 15 février est aussi le jour de la fête de la Présentation de Jésus au Temple dans le calendrier copte.

    La messe solennelle a été célébrée par l’évêque de Samalut, Anba Bevnotious, ou Befnosios selon les retranscriptions de l’arabe (en français Mgr Paphnuce).

    La construction de l’église a été entièrement financée par l’Etat égyptien, comme s’y était engagé le président Sissi. Mais - subtilité - l’inauguration n’était pas un événement officiel et le gouverneur n’y a pas assisté…

    — Quand j’ai vu que mon fils est mort avec le nom de Jésus sur les lèvres, j’ai été très fier.

    — Au début c’était très dur de porter le fait que notre père avait été martyrisé. Mais après nous avons senti que nous étions réconfortés par Dieu. Nous sommes fiers de notre martyr maintenant.

    — On ne connaissait les martyrs que par des films. Mais le martyre est revenu, et cela renforce notre foi, parce que ces gens, ces martyrs, vivent parmi nous. Même les enfants maintenant aimeraient être martyrs au nom du Christ. Notre foi à tous a grandi.

  • A Nice

    L’autel de l'église Saint-Roch de Nice a été incendié ce matin à 8h.

    Grâce aux caméras, l’homme a été rapidement interpellé.

    On souligne aussitôt qu’il « serait » (sic) sous tutelle. Bref, un (peut-être) déséquilibré…

    C’est la quatrième fois que cet autel (le faux autel, mais quand même) est incendié depuis 10 ans. La dernière fois c’était le 30 août, à la même heure.

    Le journal local se demande si la « malédiction » va enfin se terminer…

  • Vendredi après les Cendres

    Introït

    Audívit Dóminus, et misértus est mihi : Dóminus factus est adjútor meus.
    Le Seigneur a entendu et il a eu pitié de moi ; le Seigneur s’est fait mon aide.

    . Exaltábo te, Dómine, quóniam suscepísti me : nec delectásti inimícos meos super me.
    Je vous exalterai, Seigneur, parce que vous m’avez relevé et que vous n’avez pas réjoui mes ennemis à mon sujet.

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    Traduction d’un commentaire du Prieuré bénédictin de Silverstream (Irlande).

    Nous sommes encore au seuil du carême. Le Christ Jésus, la Miséricorde de Dieu incarnée, entend le son de nos pleurs. Il penche son oreille pour écouter nos gémissements étouffés. Il se baisse et, descendant au fond de la vallée de notre misère, se fait notre aide et notre soutien. "Le Seigneur a entendu, et a eu pitié de moi: le Seigneur est devenu mon aide" (Psaume 29: 2, Introït).

    La mélodie de l'introït s'étend depuis les profondeurs jusqu’aux sommets du septième mode, exprimant, en deux courtes phrases musicales, la bassesse de notre état déchu et l'immensité de la miséricorde de Dieu. Ce fut, bien sûr, l'expérience de saint Augustin dans l'église stationnale où nous sommes assemblés, du moins spirituellement, aujourd'hui.

    Une piété authentiquement liturgique est façonnée par les pratiques de l'Église qui est à Rome. Les missels des fidèles offraient une carte de la Ville éternelle marquant l'emplacement des églises stationnales, de sorte que, du moins dans l'esprit, les catholiques du monde entier puissent ainsi suivre les chrétiens de Rome dans leurs progrès de carême. Chaque jour de carême nous offre l'occasion de faire un pèlerinage spirituel à l'église stationnale désignée. L'église d'aujourd'hui, celle des saints Tryphon et Augustin, est la clé pour chanter l’introït de ce jour en le comprenant. Les Confessions de saint Augustin sont des confessions de la Miséricorde de Dieu. « Bien que je ne sois que poussière et cendre », dit Augustin, « permettez-moi de parler en votre présence miséricordieuse, car c'est à votre miséricorde que je m'adresse » (Confessions, livre I, 7).

    Erratum — La station à Saint-Tryphon (puis Saints Tryphon et Augustin, puis basilique Saint-Augustin), c'est demain, samedi après les Cendres. Les chants de la messe sont identiques, d'où mon erreur. Mais le texte du prieuré de Silvestream est bien indiqué pour le samedi...

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    Sur ce graduel de Sens (vers 1300), qui se trouve à la Bibliothèque nationale du Portugal, on voit que le verset de psaume qu’introduit l’antienne n’est indiqué que par son début : « Exaltabo te d.q.s ». Le chantre était censé connaître les psaumes par cœur et savoir que cela voulait dire : « Exaltábo te, Dómine, quóniam suscepísti me : nec delectásti inimícos meos super me. » Mais quelqu’un a ajouté le verset dans la marge…

    Par la Schola Abelis d'Oxford, lors d'une messe à Londres (l'introït est suivi d'un Kyrie d'Obrecht) :

  • Glups

    J’apprends par le Salon Beige qu’il va y avoir une messe « en l’honneur de Blanche de Castille » le 3 mars en l’église Saint-Germain l’Auxerrois à Paris. Et qui plus est célébrée « dans la forme extraordinaire du rite romain ».

    Du temps où la forme extraordinaire était la seule forme du rite romain, on pouvait célébrer des messes « pour le repos de l’âme de Blanche de Castille », ou à la rigueur « à la mémoire de Blanche de Castille ». Mais pas en l’honneur de quelqu’un qui n’est ni béatifié ni canonisé.

    Mais je ne suis, je l’avoue, qu’un pélagien racorni et rigide à face de piment au vinaigre, enfermé dans un passé heureusement obsolète.

  • L’euthanasie macronienne

    Mardi dernier avait lieu à l’Elysée le premier des trois dîners organisés par Emmanuel Macron dans le cadre de la révision des lois de bioéthique : sur l’euthanasie, sur la PMA, sur l’intelligence artificielle.

    Extraits du récit de La Vie :

    Comme le Président l’avait promis lors de ses vœux aux autorités religieuses, les cultes aussi ont eu leur place. Le président de la Fédération protestante de France François Clavairoly, le président du Conseil Français du culte musulman (CFCM) Ahmet Ogras, ainsi que le grand rabbin Haïm Korsia étaient présents. Pour l’Église catholique, c’est finalement Michel Aupetit qui a participé. L’archevêque de Paris remplaçait Georges Pontier, président de la conférence des évêques, initialement invité. En revanche, aucun représentant de la franc-maçonnerie n’avait été convié… 

    « Cela m’inquiète, assure Philippe Foussier, grand maître du Grand Orient de France. Les cultes sont en décalage avec les aspirations profondes de la société, il y a un risque de radicalisation du débat sur ces sujets sensibles, convier les cultes en priorité c’est prendre le risque d’un débat qui monte en tension. » Et de déplorer « une grande confusion entre le temporel et le spirituel, un retour à l’esprit concordataire. » Si Philippe Foussier n’a pas reçu de bristol, plusieurs convives partageant la même ligne étaient présents comme l’un de ses amis, le député LREM et président du groupe d’études sur la fin de vie à l’Assemblée Jean-Louis Touraine, franc-maçon assumé. Il était placé à côté du Président et choyé : Emmanuel Macron l’a immédiatement tutoyé et a échangé avec lui quelques clins d’œil complices. Assis à la gauche de la ministre Agnès Buzyn dînait le militant pro-euthanasie Jean-Luc Romero, président de l’association pour le droit à mourir dans la dignité. 

    Noëlle Châtelet, dont la présence avait été suggérée à Emmanuel Macron par Jean-Louis Touraine, a longuement témoigné sur le cas de sa mère qui avait choisi de se suicider. Présente aussi, Christiane Vienne, ministre wallonne de la santé de 2004 à 2007 fit part de son expérience sur l’aide active à mourir dans son pays.

    Michel Aupetit en est resté à son expérience de médecin, de ce qu’il a pu observer des soins palliatifs, insuffisamment développés, pour faire valoir le point de vue de l’Église catholique. Pourtant ce n'est pas l'archevêque de Paris mais le Grand rabbin de France qui a mis les pieds dans le tartare mi-cuit de langoustines aux agrumes, le filet de daurade au curry et la douceur citron praliné. Haïm Korsia est monté au créneau en rappelant son opposition totale à l’euthanasie : « Toute l'éthique médicale est basée sur le refus absolu de ce qui s'est passé dans les camps de la mort et plus particulièrement à Auschwitz. » En évoquant le code de Nüremberg, il a rappelé le contexte historique et les fondements qui sous-tendent l’appréciation de l’éthique médicale d’aujourd’hui. Et il n’a pas hésité à lâcher le mot « assassinat », feignant un lapsus, mais provoquant des remous indignés autour des verres de Corton grand cru 1999.

  • Jeudi après les Cendres

    Il n’arrive que trois fois au cours du carême, dit dom Pius Parsch, qu’un répons des matines reprenne l’évangile du jour. Et c’est aujourd’hui pour le centurion de Capharnaum.

    Il est le porte-bannière des Gentils ; ses vertus sont pour nous un modèle merveilleux : sa charité pour ses esclaves, son humilité envers le Christ, sa foi, son sens du devoir. Le Sauveur voit même en lui le conducteur de l’Église des Gentils. Sa victoire est une victoire de l’humilité. Il a véritablement « rejeté sur le Seigneur le souci » de son serviteur et il a été exaucé. Or que veut nous enseigner la liturgie ? Ce que le centurion a fait pour son serviteur, faisons-le pour notre âme.

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    Antiphonaire des Cordeliers de Fribourg, autour de 1300.

    ℟. Domine, puer meus jacet paralyticus in domo, et male torquetur:
    * Amen dico tibi, ego veniam, et curabo eum.
    . Domine, non sum dignus ut intres sub tectum meum: sed tantum dic verbo, et sanabitur puer meus.
    ℟. Amen dico tibi, ego veniam, et curabo eum.

    Seigneur, mon serviteur est couché, paralysé, et souffre beaucoup. En vérité, je te le dis, j’irai et je le guérirai. Seigneur, je ne suis pas digne que tu viennes sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.

    On remarque aussi que ce sont là les antiennes du Benedictus et du Magnificat. Le matin, le centurion dit à Jésus que son serviteur est malade, et Jésus lui répond qu’il va aller le guérir. Le soir, le centurion répond qu’il n’est pas digne de recevoir Jésus, mais qu’il lui suffit d’une parole. La mélodie des deux antiennes est la même, compte tenu qu’elle doit s’adapter aux textes. Il n’y a qu’une seule vraie différence, c’est, au Magnificat, la vocalise sur « tantum » : le mot qui souligne la foi dans l’imploration du centurion : « seulement » : tu n’as qu’à dire, seulement. Puisque tu es le Verbe.

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  • Papy Dobry est mort

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    Celui que tout le monde en Bulgarie appelait "Papy Dobry" est mort. Il avait 103 ans. Son prénom veut dire « bon », et son nom aussi : il s’appelait Dobry Dobrev. Et il passait son temps à mendier, et il donnait tous ses gains pour la rénovation des églises et des monastères. Le plus souvent il faisait 20 kilomètres à pied pour mendier à la porte de la cathédrale Saint-Alexandre-Newski de Sofia. En 2009 il donna 35.000 lev, soit près de 18.000 €, à la cathédrale. Le plus gros don qu’elle ait jamais reçu. En petites pièces déposées dans une banque… Des fidèles, avec un prêtre, allèrent le voir dans sa très humble demeure, une dépendance d’une église à Bajvolo, pour lui offrir quelques fournitures élémentaires. Il refusa tout net.

    Dans un pays où règne la corruption, Papy Dobry, qui en outre ne parlait que de Dieu, était un saint. Il y a même un site internet dont le nom est « Saint Dobry ».

    Et l’on peut voir son portrait sur un immeuble de Sofia, avec les pigeons qui venaient dans ses bras. (De l’« art de rue » comme ça, on en redemande…)

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  • Italexit

    La Ligue du Nord n’exclut pas une sortie de l’Italie de l’UE si Bruxelles refuse de renégocier d’ici deux ans ses règlements en matière de fiscalité et d’immigration :

    « Si d’ici là nous n’avons rien obtenu (…), nous n’excluons pas un retrait, comme la Grande-Bretagne l’a fait », a déclaré à Reuters Claudio Borghi, responsable de la politique économique au sein de la Ligue.

    La coalition de droite (Forza Italia, Ligue du Nord, Frères d’Italie), devrait remporter les prochaines élections. A priori le parti de Berlusconi devrait être devant la Ligue du Nord. Mais l’inverse n’est pas exclu. Or l’accord entre ces partis stipule que c’est le parti arrivé en tête qui désigne le chef du gouvernement.

    Comme on le sait, Forza Italia est moins eurosceptique que la Ligue du Nord, mais la colère gronde aussi chez Berlusconi contre la rigueur budgétaire imposée par l’UE.