Le cardinal Reinhard Marx annonce que la conférence des évêques allemands va publier un document pastoral qui va permettre aux conjoints protestants de catholiques de recevoir la communion. « Dans des cas individuels et sous certaines conditions ». Car comme pour toutes les transgressions en cours, il s’agit toujours de prendre en compte les « situations concrètes ».
Et concrètement : « dans des cas individuels, la faim spirituelle de recevoir la communion ensemble, dans les couples interconfessionnels, peut être si forte qu'elle pourrait compromettre le mariage et la foi du conjoint ».
Sic. Le conjoint devient tellement frustré de ne pas recevoir la communion que cela met le mariage en péril…
La seule condition, en fait, est que le protestant « affirme la foi catholique dans l’eucharistie ».
Mais comment un protestant peut-il manifester la foi catholique en l'eucharistie tout en restant en communion avec sa communauté qui ne croit pas en l'eucharistie ? On parle de communion. De communion à quoi ?
L’eucharistie est ce qui fonde l’Eglise, qui édifie l'Eglise, la communion de l’Eglise. Communier au Corps du Christ c'est participer à la communion de l'Eglise... qui est le Corps du Christ. Tout cela est UN. Comment peut-on prétendre communier au Corps du Christ tout en rejetant l’Eglise qui est le Corps du Christ ?
Il faut ne plus savoir ce qu’est l’eucharistie ni ce qu’est l’Eglise pour permettre un tel sacrilège et exprimer une telle absurdité théologique.
Addendum. A la lecture de l'article de Jeanne Smits je m'aperçois que j'ai oublié un élément important. Pour pouvoir communier, le protestant doit non seulement confesser qu'il croit en l'eucharistie mais aussi confesser ses péchés. Comment un protestant qui ne croit pas au sacrement de pénitence peut-il se confesser ? Et s'il croit aux sacrements de pénitence et d'eucharistie comment peut-il rester protestant ? Au point où en est on peut craindre qu'en fait on ne demande pas au protestant de se confesser. Ce qui fait de sa communion un double sacrilège.
Commentaires
Il va falloir des trésors d'exégèse inventivo-créative pour comprendre de travers le verset 27 chapitre XI de la Première Epitre de Saint Paul aux Corinthiens :
"...C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. ..."
C'est la traduction Crampon en ligne sur le site
https://bible.catholique.org
Quand on a ces paroles à l'esprit, une saine crainte nous saisit avant d'approcher de l'Eucharistie.
J'ai grandit dans une famille protestante très pieuse. Quand j'ai découvert le catholicisme (tel qu'il est et non tel que les protestants me l'avaient appris), et bien, je me suis convertie au catholicisme. Je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse être tellement incohérent avec ce que l'on découvre que l'on demeure volontairement dans l'erreur. Pourtant, c'est ce que ma mère fait : elle m'a très souvent accompagnée dans des messes, elle croit maintenant à la communion des saints, elle prie les saints, elle a vécu une guérison miraculeuse par l'intercession de Saint-Joseph, elle croit à l'eucharistie... mais elle est fière de se proclamer protestante (toutefois elle ne prend pas la communion, heureusement)... Elle me fait penser à quelqu'un qui volerait des pâtisseries à travers une fenêtre, mais qui cracherait sur la porte d'entrée de la boulangerie. Cela m'afflige profondément et me fait peur pour elle. C'est sûr qu'il y a chez les protestants un complexe de supériorité qui demande à être dépassé, car c'est s'abaisser que de devenir catholique, car le catholicisme est considéré comme une religieux irrationnelle et pleine de superstitions.
" C'est sûr qu'il y a chez les protestants un complexe de supériorité " car ils ont promulgué " la liberté de penser " cela c'est tout à leur orgueil. Mais pour votre mère il faut bien distinguer le protestant du protestantisme car ce qui est fondamental c'est qu'Il faut aimer le protestant et détester le protestantisme, comme il faut aimer le pécheur et détester le péché.
Le protestant est souvent un fort brave homme, il ne se sent pas personnellement coupable il est toujours infiniment meilleur que son protestantisme qui lui est mauvais de sa nature. Sachez aussi que le protestantisme " proteste " son nom est purement négatif et c'est cela son œuvre dans ses bornes. C'est pour cela que son nom n'a pas varié, bien qu'il couvre des variations sans nombre. Le protestantisme est une renonciation à l'antique foi chrétienne, moins il croira, plus il protestera et plus il sera lui-même. Son nom murit comme un ulcère et périra avec le dernier atome de chair vivante qu'il a dévoré. Le protestantisme tend ses pièges aux chrétiens pour les faire non chrétien ou protestant. Ces sectes, quelles qu'elles soient, ne sont donc point des religions, puisqu'elles ne se forment qu'en niant tel ou tel dogme ; ce sont des négations, c'est-à-dire rien par elles-mêmes, car dès qu'elles affirment, elles sont catholiques.
Question : Comment un protestant " dans sa libre pensée " peut aimer le " protestantisme " certainement parce qu'il a oublié son " libre arbitre ". Etonnant aussi là, où l'on promulgue la liberté de penser, on commence par lui imposer une chaire. Se peut-il une plus flagrante contradiction ? Et ces prédicants qui crient sans cesse : " La Bible, toute la Bible, rien que la Bible. " Ils enseignent mille choses qui ne sont point dans la Bible. Cela commence aussi hélas dans la hiérarchie catholique allemande.
@ Onclin
Je suis désolée si mon message a pu laisser entendre que je n'aimais pas ma mère à cause de son protestantisme. Ce n'est absolument pas le cas. J'aime profondément ma mère, ainsi que toute ma famille protestante. J'avais 41 ans quand je me suis convertie au catholicisme, alors je sais très bien ce qu'est le protestantisme, pour l'avoir vécu de l'intérieur en tant que croyante très engagée. Pour ce qui est de l'amour pour le salut des âmes, ils ont un zèle et un courage pour l'évangélisation qui devrait nous faire rougir, notamment dans des milieux qui demandent beaucoup de courage, en pays musulmans ou communistes. Ils ont aussi une charité fraternelle et une solidarité qui manquent parfois sérieusement dans nos paroisses. Je n'ai donc aucun mépris pour ces personnes. Je ne comprends tout simplement pas pourquoi des protestants qui découvrent la vérité des dogmes catholiques ne se conforment pas à ce qu'ils découvrent.
Par ailleurs, pour ce qui est du mot protestant , cela ne vient pas d'une habitude de contester tout dogme. C'est un terme juridique de l'époque luthérienne, dans les états allemands, qui signifiait faire recours . On faisait une protestation contre une décision juridique, et la personne qui faisait cette protestation était un protestant. Les luthériens ont fait une protestation contre la révocation de la diète de Spire, d'où leur désignation de protestants, qui est restée. C'est ainsi qu'est enseignée l'histoire protestante, et je continue de penser que c'est l'explication la plus pertinente.
Maintenant, que les protestants soient passés maîtres dans les querelles et contestations théologiques, c'est un fait. Tout mouvement qui se croît plus apte que le Magistère à juger de la Tradition tombe dans le même travers, même s'il se croit plus catholique que les autres.
Les prétextes de Bergoglio et de ses séides sont frivoles, sinon inexistants, surtout à notre époque. Ils se ramènent au qu'en-dira-t-on, au respect humain, à la vaine gloire, autant de péchés d'orgueil qui ont toujours été condamnés par l'Eglise, parce qu'ils peuvent conduire au sacrilège et au péché contre l'Esprit Saint.
Saint-Simon rapporte qu'en 1716, il adjura son ami le Régent de se retirer à Villers-Cotterêts avec six ou sept personnes de bonnes mœurs, d'y passer la Semaine Sainte, et de mettre ainsi quelque modestie à ne point faire ses pâques, ce qui lui vaudrait la compassion des honnêtes gens et "arrêterait les langues". Au lieu de cela, et bien que lui ayant promis de suivre ce sage conseil, Philippe se rendit à Paris à la grand-messe de Saint-Eustache et y fit ses pâques. "Hélas, écrit le mémorialiste, ce fut la dernière communion de ce malheureux prince, et qui du côté du monde lui réussit comme je l'avais prévu."
En effet... Il n'est pas difficile ici de vaticiner sur ce qui attend Bergoglio. La rançon de la vaine gloire est le mépris, celui des bons comme celui des méchants.
Il est à noter que Bergoglio a été "favorisé" de plusieurs miracles eucharistiques, qui sont pourtant très rares. Il y en a eu deux en Argentine, quand il était archevêque de Buenos Aires, et le dernier, tout récent, à Sienne.
http://dieuetmoilenul.blogspot.fr/2018/02/des-hosties-miraculeusement-preservees.html
Il ne tient aucun compte de ces signes.
"Il ne tient aucun compte de ces signes."
C'est ce qu'on appelle "le péché contre l'Esprit" ! Bergoglio, en voulant donner la Communion aux protestants qui ne croient pas à la Transsubstantiation, commet un sacrilège et il méprise les faveurs que Dieu lui a prodiguées dans ce domaine, sûrement en prévision de son élection comme pape ( nonobstant les conditions contestables de son élection ). Et je ne parle pas de ses prises de positions hétérodoxes et de sa sape consciencieuse de la doctrine catholique...
Je rappelle une anecdote que j'ai racontée ici qui illustre le peu de cas que font les hérétiques de l'Eucharistie : une amie luthérienne m'a dit un jour que la "pasteure" de sa paroisse a décidé de remplacer le vin par du jus de fruit sous prétexte d'éviter que les alcooliques ne rechutent !!!!!!!!!!! Et ladite amie a trouvé cela très pertinent...
Une grande partie du clergé allemand ne suit pas les rubriques de la messe et ne prononce pas correctement les paroles de la consécration, Les messes qu'ils "célèbrent" sont invalides et il n'y a pas transsubstantation.. Vaut mieux pour eux, cela leur évite les communions sacrilèges. Donc, si comme les protestants ils donnent un morceau de pain ou de brioche à des adultères publics, cela ne me gêne pas.