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  • Un nouveau martyr au Pakistan

    Sheron.jpegSheron Masih avait 17 ans. Il était lycéen. Il a été massacré le 30 août dernier par ses camarades musulmans parce qu’il était chrétien et entendait le rester.

    Originaire du village 461 (sic) du Pendjab, il venait d’être admis au lycée de Burewala. Immédiatement les musulmans lui interdirent de prendre de l’eau au même distributeur qu’eux. Comme il désobéit à cet ordre, et qu’il refusa de se convertir à l’islam, il fut battu à mort.

    Naturellement, les professeurs n’ont rien vu…

  • Le Père Tom libéré

    Le Père Tom Uzhunnali, prêtre syro-malabar qui avait été enlevé en 2016 à Aden (Yémen), a été libéré. Il était imberbe, on le retrouve avec une grande barbe blanche…

    Le Père Tom, salésien, était aumônier d’un orphelinat de la congrégation de Mère Teresa, qui avait été attaqué le 4 mars 2006. Quatre religieuses et douze autres personnes avaient été tuées. L'attaque avait été attribuée à al-Qaida, qui avait démenti.

    Selon les déclarations de Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud, cette libération a été principalement obtenue par le sultan d’Oman, qui a déjà réussi à faire libérer d’autres otages d’al-Qaida.

    Le Père Tom est originaire de Ramapuram, village proche de Pala, siège de son évêché syro-malabar. Son oncle avait été le fondateur de la mission catholique à Aden.

    Des rumeurs tristement fantaisistes (mais dans un premier temps attestées par le porte-parole de l’Eglise syro-malabar) affirmaient qu’il avait été crucifié le vendredi saint 2016.

    Le voici aujourd'hui à Oman :

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    Avant on le connaissait comme cela :

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  • Le Très Saint Nom de Marie

    Préface de la messe ambrosienne :

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    Vere quia dignum tibi gratias agere, æterne Deus. Qui beatissimam Mariam virginem Unigeniti tui genitricem esse voluisti: quoniam nec alia Deum mater decebat, quam virgo; nec virginem alius filius, quam Deus. Sicut autem divinæ Majestati tuæ in nomine Jesu omne genu flectitur cœlestium, terrestrium et infernorum; sic audito Mariæ nomine, inclinantes se cœli, terra procumbens, trepidantes inferi tuam in Virgine Matre adorandam omnipotentiam confitentur. Et ideo cum Angelis...

    Car il est vraiment digne de vous rendre grâces, Dieu éternel qui avez voulu que la bienheureuse Vierge soit la mère de votre Fils unique ; car il ne convenait pas qu’un Dieu ait d’autre mère qu’une vierge, ni une vierge d’autre fils qu’un Dieu. Comme au nom de Jésus tout genou fléchit devant votre divine Majesté, au ciel, sur la terre et dans les enfers, de même, quand est prononcé le nom de Marie, les cieux s’inclinent, la terre se prosterne, l’enfer tremble, confessant votre adorable toute-puissance. C’est pourquoi donc, avec les Anges…

    On trouvera ci-dessous mon récit de la journée du 12 septembre 1683, tel que je l’ai publié l’an dernier pour le dixième anniversaire de ce blog.

    Mais voici une nouvelle vidéo : le lever de la Reine de Pologne le 27 août dernier à 6 heures, avec la nouvelle couronne qu’elle a reçue la veille, 300e anniversaire de son couronnement par le pape (et la nouvelle couronne du Fils, qu’on ne voit quasiment pas tellement elle réfléchit la lumière).

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  • En Suisse, la marche pour la vie interdite

    csm_Inserat_MfL_100x139_verboten_print__2__bbe9fa3052.jpgLes organisateurs de la marche suisse pour la vie (« Bäte fürs Läbe », prière pour la vie) avaient choisi cette année Flüeli-Ranft, le site de naissance et de vie de saint Nicolas de Flüe, dont on célèbre cette année le 600e anniversaire. La Marche devait avoir lieu dimanche prochain, 17 septembre, qui est le jour du « Jeûne fédéral » selon son nom protestant, « Fête nationale d’action de grâce » selon son nom catholique. La conférence épiscopale avait même délégué un évêque…

    Mais les deux communes concernées, Sachseln et Kerns, ont refusé d’accueillir l’événement. Les organisateurs ont fait appel de cette décision devant le gouvernement du canton (Obwald). Mais le gouvernement a confirmé la décision des communes.

    Le motif ? Il y aura une contre-manifestation de gauchistes, ce qui perturbera la paix dominicale…

    Et le gouvernement ne peut pas interdire plutôt la contre-manifestation ?

    Non, il ne le peut pas, parce que c’est une manifestation spontanée.

    Sic.

    Tel est l’état de l’Etat de droit en Suisse.

  • Versa est in luctum

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    Antiphonaire du couvent des Cordeliers, Fribourg, vers 1300.

    ℟. Versa est in luctum cíthara mea, et órganum meum in vocem fléntium:
    * Parce mihi, Dómine, nihil enim sunt dies mei.
    ℣. Cutis mea denigráta est super me, et ossa mea aruérunt.
    ℟. Parce mihi, Dómine, nihil enim sunt dies mei.

    Ma cithare s’est changée en deuil, et ma flûte en voix de pleureuses. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours sont néant. Ma peau s’est noircie sur moi, et mes os se sont desséchés. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours sont néant.

    Répons des matines, extrait de Job 30, 31 et 7, 16b (avec ajout de Domine), puis 30, 30 (avec suppression de « prae caumate »). Le livre de Job est la lecture biblique du moment.

    Il est curieux de constater que saint Jérôme, avec « caumate », a repris le mot grec de la Septante (καύματος), qui veut dire « chaleur brûlante », dans le contexte : « forte fièvre ». Le Gaffiot donne ce texte de Job comme seule référence, en le déclinant comme en grec : cauma, caumatis. Pourtant le texte de Job dans la Vulgate est souvent très différent du texte de la Septante.

    La première phrase a été une antienne associée à la liturgie des défunts, du moins en Espagne, comme on le voit dans les œuvres de Victoria et Lobo.

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  • 14e dimanche après la Pentecôte

    Il n’est pas rare que la liturgie s’empare de textes de l’Ecriture pour leur faire dire autre chose que ce qu’ils disent dans le contexte, ou au moins pour leur donner une couleur différente. Dans la messe de ce dimanche nous avons deux exemples de versets qui se suivent matériellement dans un psaume, mais qui ne se suivent pas quant au sens.

    L’introït dit :

    Protéctor noster, áspice, Deus, et réspice in fáciem Christi tui : quia mélior est dies una in átriis tuis super mília.

    Dieu, notre protecteur, jetez les yeux sur nous, et regardez la face de votre Christ ; car un jour passé dans vos parvis vaut mieux que mille autres.

    Le quia (car, parce que) paraît relier logiquement les deux parties de l’antienne. On constate toutefois que le lien n’est pas évident, ce qui permet de méditer sur la question… En réalité, dans le psaume (83), le quia relie ce verset à ce qui suit : « Parce que un jour dans tes parvis est meilleur que mille, j’ai choisi d’être abaissé dans la maison de Dieu, plutôt que d'habiter dans les tentes des pécheurs. »

    On retrouve le phénomène dans l’antienne d’offertoire :

    Immíttet Angelus Dómini in circúitu timéntium eum, et erípiet eos : gustáte et vidéte, quóniam suávis est Dóminus.

    L’ange du Seigneur environnera de son assistance ceux qui craignent Dieu et les arrachera au danger ; goûtez et voyez combien le Seigneur est doux.

    Ici il n’y a même pas de liaison entre les deux parties. Dans le psaume (33), la première partie est la suite du verset précédent : « Ce pauvre a appelé, et le Seigneur l’a exaucé, et de toutes ses tribulations il l’a sauvé ; l’ange du Seigneur enverra autour de celui qui le craint, et l’arrachera. »

    Et la deuxième partie est le début de ce qui suit : « Goûtez et voyez combien suave est le Seigneur : bienheureux l’homme qui espère en lui. »

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    Il est remarquable que le chant unit étroitement les deux parties en une seule mélodie. Car s’il y a deux phrases musicales, la deuxième commence comme la première s’est terminée : par une variation sur la dominante. Le lien est ainsi fait : c’est à ceux-là (eos) que l’Ange du Seigneur a arrachés aux périls que l’antienne demande (instamment, en insistant sur la dominante) de goûter et de voir comme le Seigneur est suave.

    On remarque aussi comment la mélodie montre que la vraie « crainte du Seigneur » est l’amour : les cinq do (deux plus trois : distropha et tristropha) de « timentium » renvoient aux mêmes notes d’Angelus. Or l’ange ne craint pas, il aime, et en outre cet Ange est le Seigneur lui-même, et Domini se termine par un accent de tendresse qu’on retrouve ensuite sur la dernière syllabe de timentium, par un demi-ton do-si qui devient, juste un peu plus bas (l'homme juste un peu plus bas que les anges, psaume 8), en se renversant, la-si bémol.

    14th Sunday after Pentecost: Offertory from Corpus Christi Watershed on Vimeo.

  • Au Kentucky

    Mercredi, jeudi et vendredi s’est tenu au Kentucky un procès qui a été très suivi dans l’Etat et bien au-delà tant dans les milieux pro-vie que chez les tenants de la culture de mort.

    En mars dernier, le gouverneur du Kentucky, Matt Bevin, avait supprimé la licence de l’avortoir de Louisville, au motif que l’établissement ne remplissait plus les critères légaux. Notamment, un avortoir doit avoir un accord avec un hôpital raisonnablement proche pour recevoir les femmes en cas de problème, et avec une compagnie d’ambulance pour le transport. C’était le cas auparavant à Louisville. Mais la dernière inspection avait montré qu’il n’y avait plus rien de prévu en matière d’hospitalisation ni d’ambulances.

    L’avortoir a naturellement fait appel de cette décision en justice. Et le procès s’est déroulé cette semaine, avec en vedettes les meilleurs juristes du Planning familial américain et de l’ACLU (Union des libertés civiles), contre ceux de l’Etat du Kentucky.

    On attendait une décision hier soir, mais le juge a décidé de donner 60 jours aux deux parties pour préciser leurs arguments.

    L’enjeu est de taille, surtout sur le plan symbolique : le Kentucky est l’un des sept Etats américains où il n’y a plus qu’un seul avortoir. Si celui de Louisville était fermé, le Kentucky serait le premier Etat sans avortement…

  • L’Eglise de François

    Le philosophe Josef Seifert, ami de Jean-Paul II et de Benoît XVI, co-fondateur de l’Académie internationale de philosophie sise au Liechtenstein, titulaire de la chaire de phénoménologie réaliste Dietrich von Hildebrand de l’IAP-IFES (Institut de philosophie Edith Stein de l’Académie internationale de philosophie) à Grenade, a été viré par l’archevêque de Grenade, Mgr Javier Martínez Fernández.

    Josef Seifert avait été nommé par Jean-Paul II membre à vie de l’Académie pontificale pour la vie. François l’avait viré fin 2016 comme tous les membres de cette institution, et il ne l’a pas repris dans la très nouvelle Académie pontificale qui n’est plus que nominalement pour la vie.

    Mgr Javier Martínez Fernández, qui est un adepte avéré de la révolution « pastorale » de François, avait déjà suspendu le professeur Seifert l’an dernier, après la publication de sa première analyse critique d’Amoris laetitia. On peut constater sur le site de l’IFES que les nombreuses contributions de Josef Seifert s’arrêtent fin 2016. Mais cela ne suffisait pas. Le 31 août dernier, l’archevêque a publié une déclaration indiquant que le professeur Seifert était éjecté, à cause de son nouveau texte sur Amoris laetitia. Un texte important, qu’il serait bon de traduire en français, où Josef Seifert explique de façon rigoureuse comment une simple phrase de l’exhortation apostolique devient une « bombe atomique » qui détruira tout l’enseignement moral de l’Eglise (voir ce résumé par Jeanne Smits).

    Cet article, dit l’archevêque, « endommage la communion de l’Eglise, brouille la foi des fidèles et sème la méfiance envers le successeur de Pierre et, en fin de compte, ne sert pas la vérité de la foi, mais plutôt les intérêts du monde ». Sic, resic, et reresic : le seul fait de prétendre que défendre la doctrine traditionnelle du mariage « sert les intérêts du monde » montre le degré de folie furieuse des hiérarques bergogliens.

    L’archevêque précise que si Seifert avait déjà été démis de ses tâches d’enseignant l’an dernier, après sa « première lecture critique » de l’exhortation, il est désormais licencié de l’Académie internationale de philosophie elle-même. (Il veut dire de son établissement à Grenade, vraisemblablement, à moins que Mgr Fernández ait aussi juridiction sur le Liechtenstein…)

  • Haro sur les cathos

    Amy Coney Barrett, professeur à la faculté de droit de l’université Notre-Dame (Indiana), mère de 7 enfants, a été nommée par Donald Trump juge à la 7e cour d’appel fédérale (Chicago).

    Aussitôt s’est déclenchée une campagne contre la nomination d’un juge catholique qui ne met pas ses convictions dans sa poche. L’organisation qui s’intitule sans doute par antiphrase « Alliance pour la Justice » a publié un tract contre cette nomination, vitupérant que « Barret mettra ses vues personnelles au-dessus de la loi », qu’elle est une grave menace pour les « droits reproductifs » puisqu’elle croit que « la vie commence à la conception » et qu’elle a critiqué l’obligation pour les employeurs d’inclure la contraception dans la couverture maladie des salariés, et le tract se termine bien sûr par une dénonciation de « l’extrême forme de textualisme et originalisme dans l’interprétation de la Constitution » dont fait preuve Amy Barrett, ce qui lui fera rejeter comme inconstitutionnel tout ce qui est avancée des droits LGBTQ…

    Lors de l’audition de Amy Barret au Sénat, un sénateur, Dianne Feinstein, l’a carrément attaquée sur sa foi catholique. « Quand on lit vos discours, on tire la conclusion que le dogme vit haut et fort en vous. Et c’est un sujet de préoccupation lorsqu’on en arrive aux questions importantes pour lesquelles se sont battues de très nombreuses personnes depuis des années », a-t-elle dit, avec une formule qui fait penser aux répliques de Star Wars : « the dogma lives loudly within you », qui s’est aussitôt répandue… mais pas vraiment en faveur de Mme Feinstein. Car il s’est trouvé de nombreux catholiques – et non-catholiques – pour dénoncer le fait que Mme Fenstein enfreignait l’interdiction de l’examen religieux des fonctionnaires nommés. D’autant qu’un autre sénateur, Dick Durbin, y est allé également de ses remarques anticatholiques, ironisant sur l’expression « catholique orthodoxe » utilisée par Amy Barrett, et se référant quant à lui à François pour la réfuter…

    Dans une série de tweets, Chad Pecknold, professeur à l’Université catholique de l’Amérique à Washington, dénonçant cette « inquisition » sénatoriale, a remarqué que le « sectarisme anticatholique » contre Amy Barrett « faisait froid dans le dos »et que, enseignant lui-même le dogme, il pouvait affirmer que « même les catholiques orthodoxes ne sont pas aussi “dogmatiques” que les progressistes laïques »…

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Sacraméntum reconciliatiónis nostræ, ante témpora æterna dispósitum, nullæ implébant figuræ; quia nondum supervenerat Spíritus Sanctus in Vírginem, nec virtus Altíssimi obumbraverat ei, ut, et intra intemeráta víscera, ædificante sibi Sapiéntia domum, Verbum caro fieret, et, forma Dei ac forma servi in unam conveniénte personam, Creator témporum nascerétur in témpore, et, per quem facta sunt ómnia, ipse inter ómnia gignerétur. Nisi enim novus homo, factus in similitúdinem carnis peccati, nostram susciperet vetustátem, et, consubstantialis Patri, consubstantialis esse dignarétur et matri, naturámque sibi nostram solus a peccáto liber uníret; sub jugo diaboli generáliter tenerétur humana captivitas.

    Le mystère de notre réconciliation, ordonné avant tous les siècles, ne s’accomplissait par aucune figure de l’Ancien Testament ; parce que le Saint-Esprit n’était pas encore survenu en Marie, et que la vertu du Très-Haut ne l’avait pas encore environnée de son ombre, afin que la Sagesse éternelle se bâtissant elle-même une maison le Verbe se fît chair dans les chastes entrailles de cette sainte Vierge, et que par l’union de la forme de Dieu avec la forme d’esclave en une seule personne, le Créateur des temps naquît dans le temps, et celui par qui toutes choses ont été faites fût engendré lui-même parmi toutes les choses qui ont été faites par lui. Car tout le genre humain serait demeuré captif sous le joug du démon, si le nouvel homme ne se fût revêtu de la nature du vieil homme, en prenant la ressemblance de la chair du péché ; si le fils consubstantiel au Père n’avait daigné se faire aussi consubstantiel à sa mère, et si celui qui est seul exempt du péché n’avait uni notre nature à la sienne.

    Extrait de la lettre 31 de saint Léon le Grand, à l’impératrice Pulchérie. Traduction, du Breviarium benedictinum de 1725, venant sans doute de Port Royal.