Préface de la messe ambrosienne :
Vere quia dignum tibi gratias agere, æterne Deus. Qui beatissimam Mariam virginem Unigeniti tui genitricem esse voluisti: quoniam nec alia Deum mater decebat, quam virgo; nec virginem alius filius, quam Deus. Sicut autem divinæ Majestati tuæ in nomine Jesu omne genu flectitur cœlestium, terrestrium et infernorum; sic audito Mariæ nomine, inclinantes se cœli, terra procumbens, trepidantes inferi tuam in Virgine Matre adorandam omnipotentiam confitentur. Et ideo cum Angelis...
Car il est vraiment digne de vous rendre grâces, Dieu éternel qui avez voulu que la bienheureuse Vierge soit la mère de votre Fils unique ; car il ne convenait pas qu’un Dieu ait d’autre mère qu’une vierge, ni une vierge d’autre fils qu’un Dieu. Comme au nom de Jésus tout genou fléchit devant votre divine Majesté, au ciel, sur la terre et dans les enfers, de même, quand est prononcé le nom de Marie, les cieux s’inclinent, la terre se prosterne, l’enfer tremble, confessant votre adorable toute-puissance. C’est pourquoi donc, avec les Anges…
On trouvera ci-dessous mon récit de la journée du 12 septembre 1683, tel que je l’ai publié l’an dernier pour le dixième anniversaire de ce blog.
Mais voici une nouvelle vidéo : le lever de la Reine de Pologne le 27 août dernier à 6 heures, avec la nouvelle couronne qu’elle a reçue la veille, 300e anniversaire de son couronnement par le pape (et la nouvelle couronne du Fils, qu’on ne voit quasiment pas tellement elle réfléchit la lumière).
A Czestochowa, sur la colline lumineuse (Jasna Góra), on invoque chaque jour le saint nom de Marie devant l’icône miraculeuse. Ce nom est celui de la Reine de Pologne. Chaque matin à 6 heures retentit une fanfare : c’est l’« Intrada royale » qui annonce le lever de la Reine. Alors monte lentement la lourde plaque de métal qui cache l’icône, et la Reine apparaît, somptueusement vêtue, et elle vous regarde, de son regard de sereine compassion, avec son Fils qui tient d’une main l’Evangile et de l’autre pointe du doigt vers le visage de sa Mère : regardez-la. Contentez-vous de la regarder. Respice ad Mariam. Alors commencent les louanges de la Mère de Dieu, et la première messe. Puis il y aura le rosaire : Zdrowaś Maryjo, łaski pełna… Święta Maryjo, Matko Boża…
A midi la Reine se retire : la fanfare retentit et la plaque redescend. Mais dès 13h 30 Marie revient voir ses enfants.
Le soir, après la dernière messe, la fanfare retentit de nouveau. Les trompettes annoncent le coucher de la Reine. Et la lourde plaque redescend devant l’icône.
Le 15 août 1683, devant la Reine était agenouillé le roi de Pologne, Jean III Sobieski. L’empereur l’avait appelé au secours, car l’armée ottomane, venue de Belgrade, assiégeait la ville. Peu avant, Sobieski avait brisé le siège de Lwow. Il était l’homme de la situation. Mais cette fois il s’agissait de tout autre chose. C’était le grand vizir en personne qui dirigeait les opérations. Non pas pour prendre Vienne, mais pour s’emparer de l’Occident au nom du sultan et d’Allah. Jean Sobieski était convoqué pour sauver la chrétienté. Il le savait. C’est pourquoi il avait décidé de partir de ce lieu, ce jour. Car le général des troupes chrétiennes ne peut être que Marie, qui est « terrible comme une armée rangée en ordre de bataille » et qui « seule a détruit toutes les hérésies ». Elle avait déjà vaincu les Turcs à Lépante, elle devait les vaincre à Vienne.
Sobieski part donc de Czsestochowa le jour de l’Assomption. Le 30 août il est à Vienne, à la tête de 74.000 hommes, dont 26.000 Polonais, les troupes impériales conduites par Charles de Lorraine, et celles de plusieurs princes allemands (naturellement la France de Louis XIV est absente…). Le pape, le bienheureux Innocent XI, a dépêché comme aumônier le capucin Marco d’Aviano. Le bienheureux Marco d’Aviano galvanise les troupes par des prêches enflammés, modérément pacifistes et légèrement islamophobes. En face, les Ottomans sont plus de 200.000.
La situation ne cesse de se détériorer. Les assaillants multiplient les brèches. Le matin du 12 septembre, après la messe que célèbre Marco d’Aviano et que sert le roi de Pologne, c’est la contre-attaque. Mais en fin d’après-midi, malgré les exploits de Charles de Lorraine, la situation est indécise, et tout le monde est épuisé. C’est alors que Sobieski, sabre au clair, déboule à la tête de ses fameux « hussards volants » sur le camp du vizir. La surprise est telle que c’est la panique chez les Turcs, qui s’enfuient en abandonnant tout sur place. Sobieski s’installe dans la tente du vizir, et il envoie un message au pape, en quatre mots : « Venimus, vidimus, Deus vincit ». Ce sont les paroles de César, magnifiquement transposées en langage chrétien : il dit « nous », pas « je », et ce n’est pas le roi qui a vaincu, mais Dieu.
Pour célébrer la victoire, les boulangers de Vienne inventent le croissant, et avec le café abandonné par les Turcs on invente une boisson qu’on appelle capuccino, en hommage au capucin Marco d’Aviano.
Sobieski repart avec ses troupes. Il passe par la Hongrie, où il écrase l’arrière-garde de l’armée du vizir. Puis il rentre en Pologne : à Czestochowa, où il s’agenouille devant l’icône, et dépose la tente du vizir et quelques joyaux du butin pris sur les Turcs. Cette tente et ces joyaux (d’autres sont au musée du palais royal du Wawel à Cracovie) sont visibles dans le musée du monastère de Jasna Góra (presque en face de la chapelle de l’icône).
Le 12 septembre, c’était, cette année-là, le dimanche dans l’octave de la Nativité de la Sainte Vierge. Le pape décrète que désormais on célébrera en ce dimanche la fête du saint nom de Marie. Lorsqu’il réformera le calendrier pour que le dimanche ne soit pas sans arrêt supplanté par la fête d’un saint, saint Pie X établira la fête du saint nom de Marie à la date anniversaire de la victoire de Vienne, à savoir le 12 septembre. Il se trouve que le 12 septembre est le jour de clôture de la fête de la Nativité de la Mère de Dieu dans le calendrier byzantin…
Commentaires
Alors comment se fait-il que dans mon « Magnificat » du 12 septembre, il n'est absolument pas fait mention que cette fête, instituée déjà en 1513 pour l'Espagne, fut étendue à l'Église universelle par Innocent XI, en reconnaissance pour la victoire remportée sur les Turcs à Vienne en 1683 par Jean Sobieski et son armée polonaise ?
C'est dans mon missel pour la forme extraordinaire du rite romain, édition Sainte-Madeleine, que cette information capitale est rapportée.
@Priscille
Et bien posez donc la question aux rédacteurs de Magnificat.
Peut-être sont-ils ignorants de l'histoire, peut-être ont-ils peur de "froisser" les gentils Turcs?
Cette fête a été évidemment supprimée par Paul VI, par égards pour nos frères musulmans...
Elle a été rétablie en 2002 par Jean-Paul II, parce que l'histoire glorieuse de la Pologne est plus importante que les égards envers nos frères musulmans. Mais ce n'est qu'une "mémoire facultative", et le sens de facultatif dans le nouveau calendrier c'est: "qu'on peut oublier" - surtout si c'est une invention du pape polonais...
quelqu'un pourrait-il me renseigner?
Je voudrais manifester mon intérêt pour les articles en cliquant sur
la main au pouce levé, mais je ne ne suis pas affilié à un réseau social, Est-ce possible, et alors comment procéder?
Il me semble que je ne doive pas être le seul, car le compteur reste bien souvent à zéro...
Il faut avoir un compte Facebook, comme on vous l'indique quand vous cliquez sur "j'aime".
@Philippe
Evitez de rentrer dans le piège des réseaux sociaux. Si la note vous plait, vous faites un commentaire élogieux, pas besoin que Facebook ou Twitter aient votre pedigree.
De toutes façons nous sommes fichés depuis longtemps par la gestapo démocrato-socialo-écologiste, alors lâchez-vous.
Bonjour,
Est-ce un mythe, une légende, une allégorie, une vraie personne ayant existé, un prénom altéré, notre Mère, un concept ou une idée du divin, tout cela à la fois, ...
Tout sur Marie, la Femme, la Femme-Esprit, le Saint-Esprit, tout cela ne fait qu'un.
Cordialement.
https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.fr/
@JC van Dale
Vos hypothèses et spéculations gnostico-évolutionnistes m'inquiètent sérieusement. Revenez un peu au réel.
C'est avec plaisir que je reçois ce message ce jour (abonnement à « Une minute avec Marie » par email.
http://www.mariedenazareth.org/forms/UMMabo-1.html
Le Saint Nom de Marie, une arme puissante contre le terrorisme !
Saint Jean-Paul II a demandé aux catholiques de prier la Vierge Marie particulièrement à une époque de développement du terrorisme international, notamment aux dates anniversaires des attentats du 11 septembre.
Le lendemain des attentats, le mercredi 12 septembre 2001, le pape Jean-Paul II a présidé une prière pour la paix, après avoir confié le monde à la Vierge Marie. Le 11 septembre 2002 était un mercredi, jour d’audience générale. Le Pape présida une prière universelle d’intercession pour les victimes de l’attentat et leurs familles et pour la paix dans le monde. L’année suivante, le 11 septembre 2003, Jean-Paul II était en voyage en Slovaquie, mais la veille de son départ, le mercredi 10 septembre, il a évoqué la Vierge Marie, rappelant que l’on venait de célébrer sa Nativité et que le 12 septembre, l’Église célébrait le Saint Nom de Marie.
Et le samedi 11 septembre 2004, il a adressé un message aux évêques des États-Unis : « Je m’unis à vos prières pour que cesse la plaie du terrorisme et que croisse la civilisation de l’amour. (…) Puissiez-vous trouver la sagesse et la force à travers l’intercession de Marie Immaculée, patronne de votre pays ! »
Sur Gloria TV également, le nom de Marie est célébré
https://gloria.tv/article/FmSHUB1Pst3h6VrcFQFMpj3ST
La fête du saint Nom de Marie fut établie par le Pape Innocent XI, l'an 1683, en souvenir d'une mémorable victoire remportée par les chrétiens sur les Turcs, avec la protection visible de la Reine du Ciel.
Cent cinquante mille Turcs s'étaient avancés jusque sous les murs de Vienne et menaçaient l'Europe entière. Sobieski, roi de Pologne, vint au secours de la ville assiégée dans le temps de l'octave de la Nativité de la Sainte Vierge, et se disposa à livrer une bataille générale.
Ce religieux prince commença par faire célébrer la Messe, qu'il voulut servir lui-même, ayant les bras en croix. Après y avoir communié avec ferveur, il se leva à la fin du Sacrifice et s'écria: "Marchons avec confiance sous la protection du Ciel et avec l'assistance de la Très Sainte Vierge." Son espoir ne fut pas trompé: les Turcs, frappés d'une terreur panique, prirent la fuite en désordre.
C'est depuis cette époque mémorable que la fête du saint Nom de Marie se célèbre dans l'octave de Sa Nativité.
Il était bien juste que le nom de Marie trouvât sa place, dans nos fêtes catholiques, à côté du nom de Jésus, le nom de Marie est un nom glorieux, un nom tout aimable, un nom salutaire.
Les Saints se sont essayés à l'envi à retracer les merveilles du nom de Marie. La première gloire de ce nom béni, c'est qu'il fut inspiré par Dieu aux parents de la Vierge naissante et que l'archange Gabriel le prononça d'une voix pleine de respect; et depuis, toutes les générations chrétiennes le redisent à chaque instant du jour; le Ciel prononce à la terre ce nom si beau, et la terre en revoie au Ciel l'écho mélodieux : "Au nom de Marie, dit Pierre de Blois, l'Église fléchit le genou, les voeux et les prières des peuples retentissent de toutes parts." "Que Votre nom est glorieux, ô sainte Mère de Dieu ! s'écrie saint Bonaventure ; qu'il est glorieux, ce nom qui a été la source de tant de merveilles !" – "O nom plein de suavité ! s'écrie le bienheureux Henri Suzo. O Marie ! Qui êtes-Vous donc Vous-même, si Votre nom seul est déjà si aimable et si rempli de charmes ?" – "Votre nom, ô Marie, dit saint Ambroise, est un baume délicieux qui répand l'odeur de la grâce !" – Mais surtout le nom de Marie est un nom de salut. Saint Éphrem l'appelle la Clef du Ciel. "Le nom seul de Marie, dit saint Bernard, met en fuite tous les démons..." Ce n'est là qu'un faible écho de l'apologie du nom de Marie faite par les Saints.
Monsieur Daoudal,
Vous m'apprenez que cette fête a été supprimée par Paul VI
et je prends connaissance sur ce site (http://www.mariedenazareth.com/index.php?id=15781 ) que le 29 janvier 1965, " l'époque des invasions étant révolue depuis longtemps, Paul VI a rendu aux Turcs l'étendard de Lépante... Sans pour autant renier sa foi chrétienne ni effacer la fête de Notre Dame du Rosaire ! "
en 1965 : « l'époque des invasions étant révolue depuis longtemps »
quelle intuition prophétique !!!
Le Camp des saints de Jean Raspail a été publié en 1973.