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Le nouvel évêque de Ciudad del Este, au Paraguay, vient de supprimer la « Communauté sacerdotale Saint-Jean », et donc le séminaire qu’elle animait. Décision prise au terme d’« un processus de discernement qui a duré deux ans »… Le temps de discerner que ce séminaire était décidément trop catholique et que sa maison de Buenos Aires faisait tache…
Quant au séminaire diocésain, qui avant que Mgr Liveres soit viré par le pape avait dans les 250 séminaristes (70% des séminaristes du Paraguay), il a été « normalisé » : il est devenu une annexe du « séminaire national » et a perdu les trois quarts de ses effectifs.
Dans l’évangile de ce jour, on voit d’abord Jésus faire un miracle, son deuxième miracle selon saint Luc. Il sort de la synagogue où il vient de guérir un possédé. Il entre chez saint Pierre, et guérit la belle-mère de l’apôtre, qui souffrait d’une forte fièvre. Un miracle atypique : Luc ne rapporte explicitement ni profession de foi, ni paroles, ni gestes. Il dit seulement que Jésus « debout au-dessus d’elle commanda à la fièvre et elle la laissa ». Peu après, le soir venu (après l’heure de clôture du sabbat), on voit Jésus opérer de nombreuses guérisons. Ici saint Luc précise que Jésus leur imposait les mains. Puis il s’en va dans un lieu désert, mais la foule le suit et tente de le retenir. Alors il leur dit qu’il doit annoncer la bonne nouvelle (evangelizare) du Royaume de Dieu dans d'autres villes que Capharnaum. « Car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »
Juste après les premiers miracles, Jésus parle, pour la première fois, de sa mission, qui est de prêcher le Royaume de Dieu. Le théologien protestant Philippe Menoud (par ailleurs très hétérodoxe), montre bien la connexion entre la parole et les miracles :
Ce sont deux moyens de révélation qui s'appuient l'un l'autre pour ainsi dire ; la parole rappelle que la valeur du miracle n'est pas dans sa forme, mais dans son contenu, et ce contenu, c'est l'annonce de la Rédemption. D'autre part, le miracle rappelle que cette parole de salut n'est pas une simple parole vide et vaine, mais une parole-énergie, une parole-acte, la parole de Celui pour lequel dire et faire sont un.
- Sur l’introït de la messe de ce jour (Salus populi), voir ici.
- Sur la « bienheureuse solennité des saints Côme et Damien » en ce jour, voir ici.
Par décret du souverain pontife, la florissante paroisse Notre-Dame de l’Expiation, dans l’archidiocèse de San Antonio (Texas), et son école réputée, ont été transférées, hier mardi, du diocèse à l’Ordinariat de la Chaire de Saint-Pierre.
Il y a deux mois, l’archevêque de San Antonio, Mgr Gustavo García-Siller, avait viré le prêtre à qui l’on doit le succès de la paroisse, le P. Christopher Phillips – pardon, lui avait demandé de « prendre un temps de réflexion et de prière » sur un « sujet de préoccupation spécifique », à savoir « l’identité de la paroisse, non pas unique, mais séparée des autres paroisses de l’archidiocèse ». Je ne veux voir qu’une tête…
Cette ancienne paroisse épiscopalienne (anglicane) était devenue catholique sous le régime de la « Disposition pastorale » voulue par Jean-Paul II, qui permettait aux épiscopaliens devenus catholiques de conserver leur liturgie – et c’est le pasteur épiscopalien de la paroisse, Christopher Phillips, qui devint le prêtre de la paroisse.
Or il se trouve qu’en dehors de l’unique messe de saint Pie V tolérée seulement le dimanche à San Antonio, la messe « anglicane » de Notre-Dame de l’Expiation était de loin la plus « traditionnelle » du diocèse, et l’enseignement du prêtre, comme de l’école, le plus catholique. Son succès était donc comme un camouflet à l’archevêque.
Mais c’est l’archevêque qui prend un camouflet… de la part du pape dont il est un chaud partisan…
Je ne sais ce qu’il y a là-dessous, mais le résultat est que le P. Phillips a aussitôt repris ses fonctions, salué par de nombreux fidèles dès que la nouvelle a été connue, hier :
Très bonne nouvelle : les articles que publie Sandro Magister sur son blog Settimo Cielo sont désormais traduits en français sur le blog Diakonos.be. Et comme c’est Sandro Magister lui-même qui en informe ses lecteurs, on peut faire confiance au traducteur.
Audíte et intellígite traditiónes, quas Dóminus dedit nobis.
Écoutez et comprenez les traditions que le Seigneur nous a données.
L’antienne de Benedictus des laudes de ce jour est un étonnant raccourci de l’évangile de la messe.
« Audíte et intellígite », c’est ce que dit le Seigneur aux « foules » en répondant aux scribes et aux pharisiens qui se disent choqués de voir les apôtres « transgresser la tradition des anciens » en ne se lavant pas les mains pour manger.
Écoutez et comprenez quoi ? Que ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme, mais ce qui sort de la bouche. Ce propos (et son explication peu après) – et les propos de ce genre – ce sont donc « les traditions que le Seigneur nous a données ».
Dans l’évangile il est seulement question de la « tradition des anciens », que les apôtres transgressent. Il n’est pas question des « traditions que le Seigneur nous a données ». La liturgie souligne ainsi que le Seigneur nous a bel et bien donné des traditions.
Celles des scribes et des pharisiens étaient tout humaines : « votre tradition », dit deux fois Jésus, par laquelle « vous videz la parole de Dieu », composée de « préceptes humains » précise-t-il en citant Isaïe ; celles du Seigneur sont divines.
Saint Paul dénoncera également la « tradition des hommes », avant de dire : « Que personne ne vous juge sur la nourriture ou la boisson » (Colossiens 2,16), et il dit aux Thessaloniciens (II, 2,15) : « Frères, tenez ferme et gardez les traditions dont vous avez été instruits par nous soit de vive voix soit par lettre. » Phrase importante qui montre que ces traditions transmises par saint Paul sont des éléments de la Tradition : éléments écrits et éléments oraux.
Audíte et intellígite traditiónes, quas Dóminus dedit nobis…
Lu ici à propos d'un cours à l'université catholique de Louvain :
« La vérité est que l’avortement est le meurtre d’une personne innocente. Et c’est même un meurtre particulièrement abject, parce que l’innocent en question est sans défense. » Ces quelques lignes sont en train de se répandre comme une traînée de poudre sur Twitter.
Et pour cause : elles sont extraites d’un texte de 15 pages intitulé « La philosophie pour la Vie », texte délivré à des étudiants de première année en cursus de philosophie.
Le texte compare encore l’avortement au viol, considérant qu’il devrait être considéré comme « plus grave que le viol ».
Sur les « réseaux sociaux » c’est le branle bas de combat. Le scandale est énorme : comment une université catholique peut-elle donner la parole à quelqu’un qui est à ce point contre les droits des femmes…
L’Université catholique de Louvain a promptement réagi :
Les autorités de l’UCL viennent de prendre connaissance d’un écrit de M. Mercier, chargé de cours invité à l’Institut de philosophie, à propos de l’avortement. Elles ont immédiatement convoqué la personne concernée afin de l’entendre et d’instruire le dossier. La personne sera entendue afin d’éclaircir le statut de cet écrit et l’usage éventuel qui en est fait dans le cadre de son enseignement.
Quelle que soit l’issue de l’instruction, le droit à l’avortement est inscrit dans le droit belge et la note dont l’UCL a connaissance est en contradiction avec les valeurs portées par l’université. Le fait de véhiculer des positions contraires à ces valeurs dans le cadre d’un enseignement est inacceptable.
L'objet du délit, ou plutôt du crime contre les valeurs de l'université catholique de Louvain :
Voici ce qu’on peut lire sur Euractiv. Il s’agit du classement des « pays les plus heureux du monde » réalisé par l’ONU.
Or le premier pays dans ce classement est la Norvège, le troisième est l’Islande, le quatrième est la Suisse…
Je n’avais pas l’intention d’évoquer ce palmarès, parce que les critères sont forcément liés au politiquement correct si ce n’est avec la culture de mort. Mais le vrai titre n’est pas « Quatre des dix pays les plus heureux sont européens », c’est : « Trois des quatre pays les plus heureux sont des pays européens qui n’appartiennent pas à l’Union européenne. » Et le Danemark n’y appartient que de façon nominale puisqu’il ne participe à aucune des politiques communes du traité de Maastricht.
On pousse donc l’imposture jusqu’à exclure la Norvège, la Suisse et l’Islande de l’Europe. Il est urgent de lancer un avis de recherche. Sur quel continent et sous quelle culture ces pays-là sont-ils donc allés ?
(Quant à la France, elle est en… 31e position…)
Si vous voulez une autre nouvelle d’Euractiv, site européiste qui se présente comme très sérieux, en voici une autre qui n’est pas piquée des vers : le Frexit aboutirait illico à un arrêt cardiaque de la finance mondiale. Oui, mondiale… Quand on promet l’apocalypse, on ne fait pas dans la dentelle.
La « station » romaine de ce jour est en l’église Sainte-Pudentienne, érigée au lieu où se trouvait la maison du sénateur Pudens qu’évoque saint Paul (en même temps notamment que saint Lin) à la fin de sa deuxième épître à Timothée.
Bienheureux cardinal Schuster :
La domus Pudentiana [maison de sainte Pudentienne] ou le titulus sancti Pudentis [église de saint Pudens] fut l’un des plus anciens titres urbains, et rien jusqu’à présent ne dément l’antique tradition ecclésiastique qui veut qu’elle ait été sanctifiée par le séjour de Pierre dans la maison du sénateur Pudens. Les souvenirs du pape saint Pie Ier, de son frère Hermas l’auteur apocalyptique du Pastor, de Priscille, de Pudentienne, de Praxède, de Justin le Philosophe, d’Hippolyte le Docteur, se groupent tous sur le Viminal, et se rattachent à l’histoire de la maison de Pudens, en sorte qu’il semble qu’elle ait vraiment été au IIe siècle la résidence pontificale.
La mosaïque de l’abside est de la fin du IVe siècle, mais sa partie basse a été détruite par la « restauration » de 1588.
L’antienne d’offertoire de la messe de ce jour est la même que celle du troisième dimanche après l’Epiphanie et que celle du Jeudi Saint. Mais on constate qu’elle convient particulièrement à la messe chantée dans cette église, devant cette représentation du Christ : « Dextera Domini » : la main droite du Seigneur montre sa puissance… D’autant que sa main gauche porte le livre où il est écrit : « Dominus conservator ecclesiae Pudentianae » : le Seigneur est le protecteur de l’assemblée qui se réunit dans l’église de Pudentienne.
Déxtera Dómini fecit virtútem, déxtera Dómini exaltávit me : non móriar, sed vivam, et narrábo ópera Dómini.
La droite du Seigneur a fait éclater sa puissance, la droite du Seigneur m’a exalté Je ne mourrai point, mais je vivrai, et je raconterai les œuvres du Seigneur.
A l’église Notre-Dame des Cordeliers de Laval, il y a la messe traditionnelle depuis 2007. Instituée par l’évêque d’alors, Mgr Maillard, juste avant qu’il devienne archevêque de Bourges. Son successeur Mgr Scherrer confia cet apostolat à l’Institut du Christ Roi. Depuis octobre 2014, il est passé aux dominicains de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier de Chémeré-le-Roi qui s’occupent déjà de l’abbaye de La Roë, avec la collaboration du Père Augustin Pic de Rennes. Le Père Pic est aujourd’hui le desservant principal de l’église des Cordeliers, et il a relancé la page Facebook de cette communauté, depuis le 15 janvier, quand Mgr Scherrer est venu célébrer une grand messe solennelle pontificale.
On découvre que la messe est également célébrée plusieurs fois par semaine, et qu’il y a d’autres éléments de vie paroissiale : catéchisme, chapelets, chemin de croix, répétitions de la chorale…
La page Facebook permet de découvrir (ou pour les paroissiens de retrouver) le sermon du Père Pic. Concis, profond, clair. Celui d’hier est en ligne. A partir du commandement de saint Paul « Soyez les imitateurs de Dieu », il souligne d’abord que cela se trouve déjà dans Platon, en relation avec l’image de Dieu et la ressemblance de Dieu, puis il montre que seul le christianisme (et d’abord le Christ) peut réaliser ce que demande l’apôtre : « L’essentiel de sa leçon est que tout homme est à l’image de Dieu, que cette image doit se refaire et s’achever dans une ressemblance parfaite à Dieu et que le moyen d’y parvenir est précisément l’imitation. » Avec cette précision : « L’imitation n’a rien à voir avec un mimétisme, purement extérieur, mais a tout d’une loi interne, qui est loi de restauration et de croissance, qui est loi d’amour... »
Tu as droit au même honneur que les Anges, les Prophètes, les Martyrs, Bienheureux, et tu es devenu le compagnon des Apôtres en vérité; te magnifiant avec eux sans cesse, je vénère, saint Joseph, ta mémoire sacrée.a
Issu de race royale, tu épousas la Reine immaculée qui devait enfanter ineffablement le Roi, Jésus, bienheureux Joseph, élu entre tous parmi les fils de la terre.
Fortifié par la puissance de l'Esprit, Bienheureux, paré de vertus, dans un âge fort avancé tu as rejoint splendidement tes Pères, saint Joseph, sublime Père adoptif de la lumière issue de Dieu le Père.
Ta mémoire, Bienheureux, invite les confins du monde à la joie, à la louange du Verbe qui t'a glorifié; toi qui te tiens auprès du Christ avec confiance supplie-le sans cesse, pour que nous soyons sauvés de toute épreuve, nous qui te célébrons.
Tu fus le gardien de l'Immaculée qui sans faille gardait sa virginité et de laquelle s'incarna le Verbe Dieu, la laissant Vierge même après l'ineffable enfantement, avec elle, Joseph porteur-de-Dieu (théophore), souviens-toi de nous tous.