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  • Macron : le n’importe quoi permanent

    Emmanuel Macron dit vraiment n’importe quoi en permanence. Pour donner un exemple de dépassement du clivage droite-gauche il dit :

    Lorsque des progressistes ont voulu mener le combat, pour la liberté de conscience et pour la laïcité, pour voter cette belle loi de 1905 séparant l'Eglise et l'Etat, il a fallu des femmes et des hommes de gauche et de droite.

    Comme tout laïcard totalitaire, il qualifie de « belle », évidemment, la loi de persécution (et de vol) contre l’Eglise.

    Bien sûr le politiquement correct exige de dire « des femmes et des hommes ». Mais il n’y avait pas de femmes à la Chambre des députés en 1905. (Elles n'avaient pas le droit de vote...)

    Il n’a donc pas « fallu » des femmes. Et il n’a pas davantage « fallu » des hommes de droite.

    Il n’y a guère eu quelques très rares députés de « droite » à voter cette loi, et en tout état de cause la gauche n’avait pas besoin d’eux. La gauche avait 338 députés et la « droite » 251. La loi a été adoptée par 341 voix contre 233.

  • Mardi de la quatrième semaine de carême

    Il y a trois fois le nom de Moïse dans la première lecture de la messe de ce jour, et trois fois aussi dans l’évangile. Dans la première lecture, Dieu parle deux fois à Moïse après lui avoir donné la Loi sur le Sinaï, et Moïse répond par une prière pour demander à Dieu de ne pas anéantir le peuple qui s’est mis à adorer le veau d’or. Dans l’évangile, Jésus parle trois fois de Moïse qui a donné la Loi : « et aucun de vous n’accomplit la Loi »…

    Le seul qui accomplit la Loi, c’est Jésus. Il va l’accomplir dans sa passion, sa mort et sa résurrection. Moïse avait sauvé le peuple de l’anéantissement pour qu’il puisse continuer vers la terre promise. Jésus sauve les hommes pour leur donner la vie éternelle.

    Moïse est le personnage central dans les répons des matines de cette semaine, puisque la lecture biblique est celle de l’Exode. Pourtant le premier répons de ce jour n’évoque pas Moïse. Il nous plonge tout à coup dans la Passion. A partir de la phrase de Jésus qui suit immédiatement celle que j’ai citée : « Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? ». Le répons met cette question en relation avec les propos de Jésus lors de la fête de la Dédicace, quand les Juifs veulent le lapider, et devant Anne lors de son premier interrogatoire.

    ℟. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité ? Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal, mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? ℣. J’ai fait devant vous beaucoup d’œuvres bonnes, pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me faire mourir ? ℟. Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal, mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?

  • Le Père Boulad est devenu hongrois !

    Le Père Henri Boulad, Egyptien né à Alexandrie et qui n’a jamais faibli sur l’islam et ne cesse d'avertir l'Europe sur la catastrophe de l'islamisation, a été invité par le gouvernement hongrois. Le vice-Premier ministre lui ayant demandé s’il avait un désir, il a répondu qu’il aimerait avoir la nationalité hongroise.

    Extrait d’un entretien :

    Je trouve que Victor Orban est très courageux par sa position pour sauver l’héritage de son pays et de l’Europe face à cette immigration folle vers l’Europe. Comment se fait-il que l’ensemble des pays européens soient dans une toute autre direction ? Les raisons sont surtout idéologiques - cela n’a rien à voir avec l’Evangile ni l’accueil de l’étranger - idéologie libérale qui consiste à tout accepter et qui dissout toutes les identités par le multiculturalisme et la mondialisation. La Hongrie n’est pas tombée dans ce piège.

    Je savais que Victor Orban me connaissait et avait lu mes livres. Lorsque nous nous sommes rencontrés le 16 mars dernier, Il m’a dit : travaillons ensemble, on peut faire quelque chose ensemble. Jamais je n’avais pensé à cela. Je me suis donc dit : une porte s’ouvre, c’est providentiel. Victor Orban et moi partageons la même vision, nous pouvons ensemble imaginer une autre Europe et réfléchir à quelle stratégie mettre en place pour l’orienter dans une autre direction que celle où elle est en train de sombrer. Je crois que ce petit pays de 10 millions d’habitants qu’est la Hongrie peut faire basculer l’Europe, et il est en train de la faire basculer, et j’ai l’intention de m’y investir !

  • Louvain

    Stéphane Mercier, le chargé de cours à l’université « catholique » de Louvain, qui a fait scandale par un texte contre l’avortement, a été suspendu en attendant sa condamnation. Communiqué officiel, daté de vendredi :

    En début de semaine, l’UCL était interpellée au sujet d’une note utilisée dans le cadre d’un cours et rédigée par l’un de ses chargés de cours invités, Stéphane Mercier, sur le thème de l’avortement.

    Après avoir entendu Stéphane Mercier, les autorités de l’UCL ont décidé d’entamer une procédure disciplinaire à son encontre. L’instruction est toujours en cours.

    L’UCL a par ailleurs décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre les deux cours dont Stéphane Mercier a la charge.

    L’UCL rappelle que, dans l’esprit de la loi dépénalisant l’avortement votée en 1990, elle respecte l’autonomie des femmes à poser ce choix, dans les circonstances précisées par le législateur.

    On voit que l’université « catholique » de Louvain, dont le grand chancelier est l’archevêque de Malines-Bruxelles, souligne une nouvelle fois son respect pour le « droit » à l’avortement, et pour une « autonomie » des femmes justifiant qu’elles perpètrent le crime abominable.

    Hier c’était la Marche pour la Vie à Bruxelles. Et naturellement Stéphane Mercier en était l’invité vedette.

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    A lire dans les commentaires :

    • L'écœurante réaction de l'épiscopat belge, pour lequel l'avortement n'est pas un meurtre (ce qui contredit Vatican II et Jean-Paul II et même François).

    • La réponse de Stéphane Mercier, désormais accusé en outre d'homophobie...

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  • En Sarre

    Comme prévu, le parti d’Angela Merkel a gagné haut la main les élections en Sarre et même creusé l’écart avec le SPD. On remarque que l’AfD avec ses 6% entre au parlement régional : le 11e sur 16.

  • Outre-mer ne sont que des îles

    Depuis La Réunion, Emmanuel Macron a lancé un appel au calme en Guyane, parce que « bloquer le fonctionnement de l’île ne peut être une réponse à la situation ».

    La Guyane est donc devenue une île. Alors c’est peut-être lui, finalement, et non son nègre, qui avait écrit dans son livre que Villeurbanne est dans la banlieue de Lille.

    Et en décembre il avait parlé d’une femme qui s’était « expatriée » à la Guadeloupe pour Noël…

    Mais puisqu’il n’y a pas de culture française…

  • Lundi de la quatrième semaine de carême

    « Les Juifs lui dirent : Quel signe nous montres-tu pour agir de la sorte ? » Et le Seigneur : « Détruisez ce temple, et je le relèverai en trois jours. Les Juifs lui dirent donc: On a mis quarante-six ans à le bâtir, et vous tu dis : je le relèverai en trois jours? » Ils étaient chair et comprenaient tout dans un sens charnel, et Jésus-Christ leur parlait dans un sens spirituel. Lequel d’entre eux aurait pu comprendre de quel temple il parlait ? Pour nous, nous n’avons nul besoin de chercher longtemps ce qu’il voulait dire ; il nous l’a fait connaître par son Evangéliste, il nous a dit de quel temple il voulait parler. « Détruisez ce temple, et je le relèverai en trois jours. On a mis quarante-six ans à le bâtir, et tu le relèveras en trois jours ? Mais, ajoute l’Evangéliste, il parlait du temple de son corps. C’est un fait avéré : le Sauveur a été mis à mort et est ressuscité trois jours après. Cette vérité est aujourd’hui connue de nous tous ; si elle est impénétrable pour les Juifs, c’est qu’ils se tiennent hors de 1’Eglise ; nous en avons la claire vue, parce que nous savons en qui nous croyons. Bientôt nous célébrerons la solennité anniversaire de la destruction et de la réédification de ce temple ; nous exhortons ceux d’entre vous qui seraient encore catéchumènes à s’y préparer, afin de recevoir la grâce. Voici le moment favorable pour engendrer ce qui doit naître alors. Cette vérité, nous la connaissons donc.

    Mais peut-être voulez-vous apprendre de notre bouche si les quarante-six années employées à bâtir le temple n’indiquent pas quelque mystère. Assurément il y aurait beaucoup à dire à ce sujet : quoi qu’il en soit, nous vous dirons ce qui n’exige pas de longs développements et ce que vous pouvez facilement comprendre. Si je ne me trompe, mes frères, nous vous l’avons dit hier, Adam a été un simple homme; et néanmoins il était le genre humain tout entier. Voilà, s’il vous en souvient, ce que nous avons dit. Cet homme unique s’est comme fractionné dans les autres hommes ; mais en dépit de cette dispersion de lui-même, il est recueilli pour ainsi dire et comme réuni de nouveau en un seul par le lien de la société et de la concorde des esprits. Ce pauvre unique, cet Adam gémit, mais il se renouvelle en Jésus-Christ ; car ce nouvel Adam est venu sans le péché, afin de détruire en sa chair le péché du vieil Adam et de refaire en sa personne un Adam qui fût l’image de Dieu ; le corps de Jésus-Christ vient donc d’Adam: c’est d’Adam qu’a été formé ce temple détruit par les Juifs et relevé par Dieu après trois jours ; car il a ressuscité sa chair. C’est la preuve qu’il était Dieu, égal à son Père. Mes frères, l’Apôtre a dit : « C’est Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts ». De qui parle-t-il ? Du Père. « Jésus-Christ s’est fait obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort de la croix; c’est pourquoi Dieu l’a tiré d’entre les morts et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom. » Le Seigneur est donc sorti vivant d’entre les morts, et il a été exalté. Par qui ? Par le Père à qui il dit dans un psaume: « Rétablis-moi, et je les punirai. ». Donc c’est le Père qui l’a ressuscité. Le Fils ne s’est donc pas ressuscité lui-même ? Mais que fait le Père sans son Verbe ? Que fait le Père indépendamment de son Fils unique ? Ecoute : voici la preuve de la divinité du Fils : « Détruisez ce temple, et je le relèverai en trois jours. » A-t-il dit: détruisez ce temple, et mon Père le rétablira en trois jours ? Non; mais comme, lorsque le Père ressuscite un mort, le Fils ressuscite avec lui ; ainsi, lorsque le Fils ressuscite un mort, le Père le ressuscite aussi, parce que le Fils a dit: « Mon Père et moi nous sommes un. »

    Cependant, que signifie ce nombre de quarante-six ? Nous avons montré hier qu’Adam se trouve dans toutes les parties du monde ; les lettres initiales de quatre mots grecs nous ont servi à le faire. Si, en effet, tu unis l’un sous l’autre les quatre noms des quatre parties dont le monde se compose, c’est-à-dire l’Orient, l’Occident, le Nord et le Midi, ce qui a fait dire au Seigneur que lorsqu’il viendra juger, il rassemblera ses élus des quatre vent ; si donc tu écris ces quatre noms, l’Orient, anatole, l’Occident, dysis, le Nord, arctos, le Midi, mesembria, les premières lettres de ces quatre mots, anatole, dysis, arctos, mesembria, te donneront le nom d’Adam. Mais comment y trouvons-nous aussi le nombre quarante-six ? En ce que le corps de Jésus-Christ venait d’Adam. Chez les Grecs, les lettres servent de chiffres. Notre lettre a, s’écrit dans leur langue, alpha, et s’appelle alpha, un. Si, pour compter un nombre, ils emploient le bêta, qui est leur b, cette lettre représente le chiffre deux ; gamma, trois ; delta, quatre, et ainsi de suite pour toutes les autres lettres. Ce que nous appelons m, ils l’appellent my, et cette lettre, dans les nombres, équivaut à quarante, en grec, tessarakonta. Voyez maintenant quel nombre forment les lettres qui composent le nom d’Adam, et vous trouverez les quarante-six années employées à la construction du temple. Le mot Adam se compose d’un alpha, un ; d’un delta, quatre, ce qui signifie déjà cinq ; puis d’un autre alpha, un ; ce qui fait six ; il y a enfin un my, quarante ; en tout quarante-six. Mes frères, nos anciens pères ont dit tout cela avant nous et ils ont trouvé dans ces quatre lettres le nombre quarante-six. Et parce que Notre Seigneur Jésus-Christ a reçu son corps d’Adam, sans en recevoir le péché, il y a pris le temple de son corps sans y prendre l’iniquité qui devait être chassée du temple. Cette chair qu’il a reçue d’Adam (Marie, en effet, descendait d’Adam, et la chair du Seigneur était de Marie), les Juifs l’ont crucifiée. Mais il devait ressusciter après trois jours, ce corps que les Juifs devaient faire mourir sur la croix. Ils ont détruit le temple bâti en quarante-six ans, et lui l’a ressuscité en trois jours.

    Saint Augustin

  • 4e dimanche de carême

    L’un des noms traditionnels du quatrième dimanche de carême est le « dimanche de la rose », à cause de la rose d’or que le pape bénit en ce jour avant de la donner à quelqu’un qu’il veut spécialement honorer.

    Cette tradition de la rose d’or paraît anecdotique, mais elle est « immémoriale », ce qui est le signe d’une vraie tradition. Et il est toujours réjouissant de voir la critique historique mise en échec. Le premier témoignage que nous en ayons est celui du pape Léon IX, en 1051, mais il en parle comme d’une ancienne coutume.

    Au moyen âge, le pape bénissait la rose en son palais du Latran (en l’oignant du Saint-Chrême), se rendait à cheval, accompagné des cardinaux, à la basilique de Sainte-Croix-en-Jérusalem, tenant la rose à la main, prononçait un discours sur la rose, célébrait la messe, puis revenait au Latran, et donnait la rose au préfet de Rome qui tenait l’étrier et l’aidait à descendre de cheval. Puis ce fut à un prince qui se trouvait là. Par la suite la rose fut envoyée à un roi qui avait rendu un grand service à la papauté. Puis, à partir du XVIIIe siècle, elle ne fut plus donnée qu’à une reine ou une princesse, sans doute parce qu’on n’offre des fleurs qu’à une femme… On perdait de vue le symbolisme de la rose. Et après la Seconde Guerre mondiale, comme on n’avait plus guère de reines ou de princesses catholiques à honorer, la tradition s’étiola. Paul VI ne donna que cinq roses d’or, à des sanctuaires (dont Fatima). Jean-Paul II poursuivit en ce sens, mais ne donna que quatre roses d’or au cours de son très long pontificat. En revanche, Benoît XVI les a multipliées. On passe d’un extrême à l’autre… Certes, rien ne s’oppose à ce que le pape bénisse plusieurs roses, mais on perd le symbole de l’unicité de la rose, de son caractère exceptionnel ; et c’est le dimanche de la rose, pas des roses…

    La prière de bénédiction de la rose fait allusion à la liturgie du jour : c’est le dimanche de Laetare, où la joie change la couleur des ornements du violet en… rose. Le pape porte cette rose « si agréable par son aspect et son parfum », qui est « signe de joie spirituelle », afin que le peuple de Dieu, « étant arraché au joug de la captivité de Babylone par la grâce de votre Fils unique qui est la gloire et l’allégresse d’Israël, représente d’un cœur sincère les joies de cette Jérusalem supérieure qui est notre mère ».

    La joie, c’est le Fils. La rose d’or, ointe du Saint-Chrême, c’est le Christ (la fleur issue de la tige de Jessé). Il fut un temps où la rose d’or était teinte de rouge, car il s’agit d’une rose rouge : le rouge du sang du sacrifice. Les roses représentées dans les églises sont des roses à plusieurs rangs de cinq pétales – et la fleur de l’églantine, de fait, a cinq pétales – ce qui représente les cinq plaies du Christ, la corolle étant la coupe recueillant le sang. Mais cette rose est en or, parce que le Christ est ressuscité.

    Dieu est amour, et la rose est le symbole de l’amour, l’amour qui se donne, mais qui fleurit sur les épines : la Passion.

    La rose est bénie le quatrième dimanche de carême parce que le printemps est là, qui fait refleurir la nature, et parce que s’annonce la Pâque du vrai printemps spirituel qui fait refleurir les âmes et rétablit l’entrée du paradis, le jardin primordial.

    La rose est le Christ, aussi, parce que le Christ est la rosée. En latin, comme en français, c’est presque le même mot. Or la rosée est la bénédiction venue du ciel. La Bible fait plusieurs fois écho au fait naturel qu’au Proche Orient la rosée est nécessaire à la vie des plantes dans les longues périodes où il ne pleut pas, et en souligne la charge symbolique. Jusqu’à désigner la rosée comme symbole du Verbe. « Que ma parole s’écoule comme la rosée », dit Moïse au début de son cantique. « Je serai comme la rosée, Israël germera comme le lis », dit Dieu par Osée. Faisant référence au double miracle de la toison de Gédéon (Juges, 6), une antienne de la fête de la Circoncision chante : « Comme la rosée sur la toison, tu es descendu pour nous sauver. » Y fait écho le chant de l’Avent : « Rorate cæli » : Cieux, faites descendre la rosée.

    La rose bénie est la rosée de bénédiction. Celle que chante le psaume 132 : « Ah ! comme il est bon et comme il est joyeux d’habiter en frères, ensemble ! C'est comme un parfum sur la tête, qui descend sur la barbe, la barbe d’Aaron, qui descend sur le bord de son vêtement. C'est comme la rosée de l'Hermon, qui descend sur la montagne de Sion. Car c'est là que le Seigneur a envoyé la bénédiction, et la vie à jamais. »

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    La rose d’or offerte par Jean XXII au prince Rodolphe de Nidau (de Neuchatel), en 1330, parce qu’il avait chassé l’empereur Louis IV de Rome et d’Italie. Elle fut confectionnée en Avignon par Minucchio, l’un des meilleurs orfèvres siennois de la cour du pape. C’est la seule que l’on puisse voir en France (au Musée de Cluny), et l’une des trois roses médiévales qui subsistent : les bénéficiaires les fondaient pour récupérer l’or…

  • Donec veniat…

    Aujourd’hui se termine la lecture de la Genèse, selon les dispositions du bréviaire. Or c’est à la fin de la Genèse que nous avons la prophétie que prononce Jacob sur ses 12 fils, pères des 12 tribus d’Israël. Or la prophétie sur Juda annonce le Christ, et la coïncidence est remarquable, cette année, avec la fête de l’Annonciation.

    Non auferetur sceptrum de Juda, et dux de femore ejus, donec veniat qui mittendus est, et ipse erit expectatio gentium.

    Le sceptre ne sera pas ôté de Juda, et le chef de sa cuisse, jusqu’à ce que vienne celui qui doit être envoyé, et lui il sera l’attente des nations. (Genèse 49,10)

    Ainsi parle la Vulgate. La Septante dit la même chose de façon légèrement différente :

    Le prince ne disparaîtra pas de Juda, et le chef de ses cuisses, jusqu’à ce que vienne ce qui lui est réservé, et lui (il est) l’attente des nations.

    Mais les traductions modernes, soi–disant sur le « texte original », estompent la prophétie ou la gomment carrément. Toutes parlent du « bâton entre ses pieds », alors que le texte de saint Jérôme comme celui des Septantes dit qu’il sortira toujours un chef de la cuisse de Juda (le mot “cuisse” étant dans la Bible un euphémisme pour le sexe masculin – comme la cuisse de Jupiter), et ensuite, se trouvant devant un mot inconnu (Sh.l.h) elles inventent : « jusqu’à ce que vienne Shilo », ou « le Shilo », ce qui est absurde. Crampon invente « le Pacifique » en voyant un “m“ à la place du “h” – ce que la Bible du rabbinat avait, curieusement, déjà fait avant lui. La Bible de Jérusalem dit même : « jusqu’à ce que le tribut lui soit apporté », ce qui ne repose plus sur rien du tout dans le texte…

    Et naturellement il n’y a plus d’attente des nations…

    Ainsi est niée la liturgie de l’Avent, qui a fait de ce verset un répons des matines de la quatrième semaine, en y ajoutant le verset 12 : « Pulchriores sunt oculi ejus vino, et dentes ejus lacte candidiores. » Ses yeux sont plus beaux que le vin, et ses dents plus blanches que le lait. Verset qui a une saveur de Cantique des cantiques et renvoie par là, de même, au Christ, comme la liturgie l’a bien compris. Mais pour la Bible de Jérusalem (et Osty) « ses yeux sont troubles de vin », pour Crampon ils sont « rouges de vin », et pour la TOB ils sont… « plus sombres que le vin »… Amis de la poésie sacrée bonsoir…

  • Inconscients

    En 2016, aux Pays-Bas, 20% des personnes mortes à leur domicile ont fait l’objet d’une « sédation » : on leur a administré une substance, généralement du Midazolam, afin qu’elles ne soient pas conscientes au moment de la mort.

    Tel est le progrès de la mentalité euthanasique, et aussi le progrès de l’irreligion qui après avoir tué l’espérance veut faire des mourants des inconscients…