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  • Total en Iran

    Ces dernières années, on pouvait croire que les gisements gaziers en Iran étaient devenus la chasse gardée (ou plutôt le réservoir exclusif) des Chinois (grâce aux « sanctions internationales », qui ont été levées en janvier). Aussi est-ce assez surprenant de voir que Total a signé ce matin à Téhéran un accord pour l’exploitation d’un grand champ gazier, avec à la clef 4,8 milliards de dollars d’investissements, signant du même coup son grand retour en Iran. Total détiendra 50,1% des parts du consortium, le groupe chinois CNPC 30%, et le groupe iranien Petropars 19,9%.

    En juin 2009, Téhéran avait signé un accord avec la société chinoise CNPC pour le développement de cette même « phase 11 du champ de Pars Sud ». L’accord avait été annulé début 2013 parce que la compagnie chinoise n'avait pas honoré ses engagements, selon Téhéran.

  • Orban et Jobbik

    Il a manqué deux voix, au Parlement hongrois, pour inscrire dans la Constitution l’illégalité de la réinstallation en Hongrie de populations étrangères.

    Cet amendement, qui nécessite une majorité des deux tiers, était la suite du référendum du mois dernier. Référendum qui avait donné 98,3% de votants contre la relocalisation en Hongrie de « réfugiés », mais qui n’était pas contraignant parce qu’il avait mobilisé moins de 50% des inscrits.

    Viktor Orban avait besoin de voix du parti d’extrême droite Jobbik pour faire passer l’amendement. Jobbik en a profité pour faire du chantage : il voterait l’amendement si le gouvernement cesse d'accorder des permis de résidence aux riches extra-européens qui, pour 300.000€, peuvent ainsi être de plain pied dans l’espace Schengen. Viktor Orban a refusé. Jobbik s’est donc abstenu, non sans déployer une banderole incendiaire : « Le traître, c'est celui qui laisse entrer les terroristes contre de l'argent », faisant allusion à des ressortissants de pays du Golfe devenus « résidents » hongrois.

    C’est la première fois que Viktor Orban, qui a fait voter plus de 600 lois et six amendements constitutionnels, essuie un échec. En fait il aurait pu s’en passer, car cet amendement n’aurait rien changé en Hongrie sur le plan juridique. C’était juste un pied de nez à Bruxelles. Or c’est raté, et toute l’intelligentsia européiste le souligne à qui mieux mieux...

  • Rector potens

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    podcast

    (Interprété par une communauté sédévacantiste. Désolé, c'est tout ce que j'ai trouvé sur internet. Mais c'est bien chanté.)

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  • 16h34

    Il paraît qu’à partir de 16 heures, 34 minutes et 7 secondes, aujourd’hui, « les femmes » travaillent bénévolement jusqu’à la fin de l’année, puisqu’elles sont payées 15,1% de moins que « les hommes ». Elles sont donc appelées, par un « collectif Les Glorieuses », à quitter leur travail à cette heure-là, pour protester contre cette injustice.

    Les médias rapportent cela sans ciller, et BFM fait un micro-trottoir où une jeune femme, en compagnie d’un homme, s’exclame qu’elle n’accepterait jamais un travail où à poste égal elle serait payée « moins que monsieur ».

    Il n’y a personne pour expliquer à cette dinde que cela ne risque pas de lui arriver et qu’elle est victime de la propagande « féministe » complaisamment colportée par les médias. Au contraire, la voilà propulsée porte-parole de la révolte contre l’injustice…

    Cela ne risque pas de lui arriver, parce ce que c’est évidemment interdit, et que toute entreprise qui s’y risquerait serait sanctionnée : ce n’est pas pour rien qu’il y a des syndicats et des prud’hommes.

    L’écart de salaire, en moyenne, est dû simplement au fait qu’il y a beaucoup plus de femmes que d’hommes qui ont un bas salaire. On peut éventuellement le déplorer, mais ça n’a rien à voir avec une inégalité salariale selon le sexe pour un même poste. Il n’est pas interdit d’autre part de se demander s’il n’y a pas des raisons objectives à cet état de fait (par exemple que de nombreuses femmes travaillent à temps partiel pour un salaire d’appoint pour la famille, qui peut difficilement être un poste de cadre dirigeant…).

  • Le grain de sable néerlandais

    Le gouvernement des Pays-Bas cherche toujours le moyen de se sortir du problème créé par le référendum d’avril dernier, par lequel les Néerlandais ont rejeté le traité UE-Ukraine déjà célébré comme une étape historique de l’accession de l’Ukraine à l’UE et plus encore comme une claque au vilain Poutine.

    La solution qui se profile est que, comme d’habitude (et comme pour le CETA avec les trublions wallons), on va annexer au traité une déclaration (bien sûr « juridiquement contraignante »…) prenant en compte les doléances du peuple néerlandais : ce traité ne conduit pas automatiquement à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, il n’implique aucune dépense supplémentaire des Pays-Bas, et il n’oblige à aucune coopération militaire avec l’Ukraine.

    La Commission européenne est évidemment très favorable à cette solution (qui a déjà beaucoup servi, et encore ces jours-ci pour le CETA), mais le gouvernement de Mark Rutte risque fort de ne pas trouver de majorité parlementaires pour la ratifier…

    Et comme un malheur n’arrive jamais seul, voici que les opposants néerlandais au CETA annoncent qu’ils ont déjà recueilli 190.000 signatures pour l’organisation d’un référendum sur l’accord commercial de l’UE avec le Canada. Soit près des deux tiers de ce qui est nécessaire pour rendre le référendum obligatoire… Or on ne peut récolter de signatures qu’après la signature d’un accord international. Comme le CETA a été signé le 30 octobre, cela veut dire que les 190.000 signatures ont été récoltées en une semaine…

  • L’islam pas suisse

    Selon un sondage réalisé pour les journaux Matin Dimanche et SonntagsZeitung, 61% des Suisses ne veulent pas que l’islam soit officiellement reconnu dans leur canton, comme le sont le christianisme ou le judaïsme.

    Et même 62% considèrent que l’islam n’a pas sa place en Suisse.

    Telle est la réponse au président du parti socialiste, Christian Levrat, qui appelait en août dernier à reconnaître l’islam comme une des « religions officielles », parce que, prétendait-il, cela éviterait de laisser « la formation et le financement des imams à des cercles étrangers, voire fondamentalistes ».

    On n’a pas la réaction du célèbre Suisse Tariq Ramadan…

  • Nunc Sancte nobis Spiritus

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    Par les chartreux:

    La seconde strophe de cet hymne est le coeur de cette prière. Nous implorons de Dieu trois dons, les dons essentiels de la Pentecôte, de l'Esprit Saint: confessio, caritas, proximos. Confessio: c'est la langue de feu qui est "raisonnable", qui donne la juste parole et fait penser à l'obstacle de Babel surmonté lors de la fête de la Pentecôte. La confusion née de l'égoïsme et de l'orgueil de l'homme, dont l'effet est celui de ne plus pouvoir se comprendre les uns les autres, doit être dépassée par la force de l'Esprit qui unit sans uniformiser, qui donne l'unité dans la pluralité: chacun peut comprendre l'autre, même dans les diversités des langues. Confessio: la parole, la langue de feu que le Seigneur nous donne, la parole commune dans laquelle nous sommes tous unis, la cité de Dieu, la sainte Église, dans laquelle est présente toute la richesse des différentes cultures. Flammescat igne caritas. Cette confession n'est pas une théorie, mais elle est la vie, elle est l'amour. Le coeur de la sainte Église c'est l'amour, Dieu est amour et se communique en communiquant l'amour. Et enfin le prochain. L'Église n'est jamais un groupe fermé en soi qui vit pour soi comme un des nombreux groupes existant au monde, mais elle se distingue par l'universalité de la charité, de la responsabilité envers le prochain.

    (Petit extrait du grand commentaire de cette hymne par Benoît XVI. L'hymne est peut-être de saint Ambroise, le commentaire est digne de saint Augustin - dont vient la double définition du mot "confessio".)

  • 25e dimanche après la Pentecôte

    La messe de ce dimanche vue par dom Pius Parsch :

    L’Église et l’âme attendent « le jour du Christ ». Déjà nous entendons l’amicale invitation du Roi clément, déjà nous voyons les exilés se rendre dans la patrie (Intr.) ; l’Oraison implore protection pour les derniers jours : « Garde ta famille ; elle n’a d’autre appui que la grâce céleste. »

    Maintenant l’Église nous met au cœur deux enseignements :

    a) La fin est proche ; c’est maintenant qu’il faut atteindre l’idéal ; vivons donc comme si le jour du Christ devait venir demain. Menons, dans la perspective du retour, une vie chrétienne idéale : « revêts-toi, pour recevoir le grand Roi, du vêtement de la miséricorde, de la bonté, de l’humilité, de la modestie, de la patience »

    b) Il y a un enfer et un ciel ; l’ivraie est brûlée, le bon grain va dans les greniers célestes. C’est une image saisissante du jugement dernier que le Sauveur esquisse ici : Là, les gerbes embrasées des malheureux damnés éclairent les profondeurs de la nuit de leurs abominables flammes rouges et les remplissent de leurs inutiles cris de désespoir ; mais, là-haut, brillant comme de magnifiques soleils à l’heure du coucher, les bienheureux franchissent la porte ouverte de l’éternel royaume.

    Les pensées de la parabole peuvent nous inspirer de réciter les versets suppliants du De profundis (Off., Allél.). Combien d’ivraie dans mon âme ! Puisse l’actuel sacrifice de « la réconciliation » écarter l’ivraie et relever nos « cœurs chancelants » (Secr.). L’Eucharistie est le « gage du salut » ; reportons-nous à l’Évangile : dès aujourd’hui, le Divin Moissonneur place nos gerbes mûres dans les greniers célestes (Postc.).

  • En Indonésie

    Des dizaines de milliers de musulmans ont manifesté hier à Djakarta, à l’appel du Front des défenseurs de l’islam, contre le gouverneur chrétien de la ville, Basuki Thahaja Purnama, plus connu sous le surnom de “Ahok”, accusé d’avoir « blasphémé ».

    Les organisateurs de la manifestation, qui réclament la peine de mort contre le gouverneur, exigeaient une entrevue avec le président indonésien Joko Widodo. Mais celui-ci avait décidé d’aller visiter le chantier d’un nouvel aéroport… Les manifestants clamaient qu’ils resteraient toute la nuit si nécessaire. D’où de violents affrontements avec la police anti-émeute qui les a dispersés dans la soirée.

    Les musulmans s’énervent parce que « Ahok » fait campagne pour sa réélection en février prochain, et qu’il a toutes les chances d’être réélu, bien que chrétien… et ethniquement chinois, ce qui ne plaît pas non plus aux islamistes indonésiens. Or si Ahok est réélu, cela pourrait l’amener à la présidence de l’Indonésie : l’actuel président est l’ancien gouverneur de Djakarta. Et il serait intolérable que le plus grand pays musulman du monde ait un président chrétien…

    L’affaire se complique sur le plan politique par le fait que le principal adversaire d’Ahok est le fils de l’ancien président, et donc que l’ancien président, dans l’opposition, soutient les manifestants…

    Pour l’heure, malgré les plaintes en justice, Ahok n’est toujours pas mis en examen.